The american way of life
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Politique
Economique
Social
Culture
Démographie
Infrastructure |
L'emprise économique américaine
sur le monde, déjà forte dans l'Entre-deux-Guerres, a
été renforcée par l'aide considérable apportée pour
libérer l'Europe du joug nazi. Au moment de la
Libération, la présence américaine dans notre pays
fait découvrir à la population wallonne de nombreux
"produits" jusqu'alors peu ou pas connus: le
jazz, le blues, le Coca-Cola, le chewing-gum, etc. De
jeunes Belges voyagent aux Etats-Unis et en reviennent
avec des images parfois fort naïves; ainsi, le
dessinateur Morris, le père de Lucky Luke, qui séjourne
aux Etat-Unis entre 1947 et 1949. Le cinéma yankee débarque également en force sur nos écrans. Plus que tout autre produit peut-être, les films diffusent dans les esprits européens une certaine conception de la vie et du bonheur: the american way of life. Les grandes stars d'outre-Atlantique sont à l'origine de grands courants de mode. James Dean, Marylin Monroe et Elvis Presley en sont les plus beaux exemples. La domination économique se double d'une domination "culturelle" au travers d'un message parfaitement décodable à travers le monde (victoire du bien sur le mal, patriotisme, solitude du juste face aux combines des méchants, repos du guerrier, etc.). Désormais, l'Europe en général et la Wallonie en particulier sont à l'écoute de tout ce qui se fait aux States. Dans les années soixante, le blue-jean, les blousons portant les sigles d'universités américaines plus ou moins imaginaires, les T-shirts, les fast foods, la musique, l'ingestion de (télé)films et feuilletons made in USA attesteront cette double influence: économique et culturelle. La société s'américanise au quotidien. Mais la vie privée est-elle sous influence ? Nos codes, nos normes ré-interprètent en fait ces différents messages en fonction de racines profondes; tout message médiatique est traduit en fonction de la mémoire collective. Mais l'identité se dilue-t-elle pour autant dans un modèle américain, qui s'imposerait comme un modèle unique, considéré comme seul modèle valable ? Les signes d'américanisation existent mais sont-ils intériorisés au point de remplacer les spécificités culturelles locales ? Il est malaisé de répondre à cette question d'autant que l'on ignore bien souvent de quel modèle américain on parle.
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