L'immigration comme régulateur de main-d'oeuvre


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Politique
3.000.000 de femmes votent pour la première fois

Economique
L'immigration comme régulateur de main-d'oeuvre

Social
Sécurité sociale, sécurité totale

Culture
The american way of life

Démographie
Vieillissement de la population

Infrastructure
Trouver un toit !

Aux yeux des patrons d'industrie, l'immigration apparaît davantage comme une stratégie correspondant à des intérêts économiques qu'une solution à la pénurie de main-d'oeuvre. Le prolétariat est soumis à une dérégulation qui affecte non seulement l'espace national mais aussi européen et même mondial.

1er cycle (1918-1940) : Les premières vagues migratoires remontent à la Grande Guerre: immigration économique, asile politique et immigration politique, venant essentiellement de l'Est de l'Europe.

2e cycle (1946-1948) : La reconstruction du pays et le simple développement de son économie nécessitent énormément de main-d'oeuvre. Pourtant, en 1948, 70% des chômeurs sont Flamands mais ils refusent le travail qui leur est proposé, avançant l'absence de moyens de déplacement.

L'Accord italo-belge signé en juin 1946 conduit 63.000 Italiens vers la Wallonie. Ils remplacent notamment les prisonniers de guerre allemands qui sont libérés en mai 1947. Plus de 14.000 personnes déplacées originaires d'Europe orientale arrivent aussi pour travailler. En 1949, une période de basse conjoncture, avec une montée du chômage et une hausse des stocks de houille, se traduit par un arrêt de l'immigration.

3e cycle (décembre 1950 - 1952) : Le manque de mineurs de fond et les difficultés de recrutement dans le secteur des carrières et de la métallurgie restent grands. En 1951-1952, les charbonnages embauchent plus de 41.000 travailleurs à l'étranger.

4e cycle (mai 1955 - janvier 1958) : En 1956-1957, des réfugiés politiques hongrois (1.900) sont recrutés dans les camps d'Autriche, de Yougoslavie et d'Allemagne. La Fédération des Charbonnages de Belgique (FEDECHAR) prospecte aussi en Espagne et en Grèce (21.000). La structure du système de production belge est à la base du déficit permanent d'ouvriers peu qualifiés. L'immigration montre que ce problème est structurel et non conjoncturel.

5e cycle (1960-1968) : A partir de 1961, en raison du vieillissement de la population wallonne, les immigrés sont invités à venir avec leur famille ; Italiens, Grecs, Turcs, Marocains ou Espagnols recomposent ici leur cellule familiale. Les "touristes" en quête de travail se font plus nombreux pour obtenir des permis de séjour sur base du fait accompli. Entre 1961 et 1970, ils seront 260.000, avec une poussée importante vers 1964-1965. Cette immigration s'installe en Brabant wallon et en Flandre alors que, démographiquement, c'est la Wallonie qui en a le plus besoin !

Crise et arrêt (1968-1974) : le 1er août 1974, se référant aux demandes du Conseil consultatif de l'Immigration et sous la pression d'une grève de la faim engagée par des immigrés établis à Schaerbeek, le gouvernement régularise le séjour des clandestins établis en Belgique en date du 1er avril 1974 (4.112 permis sont ainsi délivrés) et suspend les autorisations d'immigration. Le but est de lutter contre le chômage. Pourtant, ne sont pas visés par ces mesures le personnel hautement qualifié, les infirmières, les étrangers d'origine belge et des membres de la famille des travailleurs étrangers titulaires d'un permis de travail. Les travailleurs de la Communauté européenne continuent à être accueillis en vertu des accords de libre circulation de 1968.





Economique

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L'immigration comme régulateur de main-d'oeuvre

52-62
Diminution du temps de travail

63-73
Golden sixties mais...

74-84
Chômage en hausse

85-96
Niveau de vie moyen en hausse