L'euphorie des Golden Sixties
cache le manque d'investissements et l'absence de reconversion


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Politique
Libre circulation en Europe

Economique
Golden sixties mais...

Social
A travail égal, salaire égal

Culture
Produis, consomme et tais-toi !

Démographie
L'immigration comme préoccupation démographique

Infrastructure
Des tours jaillissent du sol. Une ville est née

Les Golden Sixties

Durant les années qualifiées de Golden Sixties, le Produit national brut (PNB) s'accroît de 5% l'an. La mondialisation de l'économie conduit à des fusions d'entreprises. Les revenus nominaux du travail augmentent permettant une consommation accrue. La consommation en pétrole est multipliée par cinq. Le gaz naturel est de plus en plus demandé mais c'est surtout la consommation d'électricité qui augmente en raison de la multiplication des appareils électroménagers. Les sociétés industrialisées consacrent toutes leurs ressources au développement de la société de consommation de masse (croissance soutenue jusqu'au début des années septante). L'augmentation du confort matériel réduit le nombre d'enfants par ménage. La famille à deux enfants devient d'ailleurs un modèle culturel en fonction duquel sont construits voiture, logement, loisirs.

Outil vieilli - absence d'investissements

La Wallonie souffre pourtant, d'une part, du caractère vétuste de sa structure industrielle et de son hyperspécialisation dans la sidérurgie; d'autre part, de la faible rentabilité, comparativement à la Flandre, de ses industries de base. L'ouverture des marchés et l'internationalisation des activités contribuent à aggraver encore la vulnérabilité de l'économie wallonne, tout en renforçant la concurrence entre les bassins de Liège et de Charleroi.

En fonction de la rentabilité différentielle de la Wallonie et de la Flandre, on assiste durant ces années à un double mouvement dans les flux financiers et d'investissement.

  1. Les principaux groupes financiers se sont progressivement désengagés de l'industrie wallonne dont le taux de profit était considéré comme trop faible.

  2. Un afflux de capitaux neufs en Flandre provenant de trois sources :
    • les investissements étrangers (en 1968, 70 % des emplois nouveaux créés par des firmes multinationales l'avaient été en Flandre contre 20 % seulement en Wallonie);
    • la réaffectation des capitaux neufs des groupes financiers au bénéfice de la Flandre;
    • l'expansion d'un capital spécifiquement flamand fait de petites et moyennes entreprises et arc-bouté sur la Kredietbank et son holding financier, notamment en Flandre occidentale.

Il faut investir plus en Wallonie par unité de valeur ajoutée. La différence entre les taux de croissance régionaux résulte en bonne partie de la faiblesse de l'investissement en Wallonie pendant une période (1961-1973) où l'effort aurait dû être spécialement intense à cet égard.








Economique

46-51
L'immigration comme régulateur de main-d'oeuvre

52-62
Diminution du temps de travail

63-73
Golden sixties mais...

74-84
Chômage en hausse

85-96
Niveau de vie moyen en hausse