Du mur de Berlin à Schengen
De l'ouverture incontrôlée à l'ouverture contrôlée


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Politique
Du mur de Berlin à Shengen

Economique
Niveau de vie moyen en hausse

Social
Le travail comme facteur d'intégration

Culture
Par delà les frontières

Démographie
Sont de Wallonie...

Infrastructure
La Cité retrouve droit de cité...

En 1989, à la suite de la chute du mur de Berlin, la peur devant l'afflux de candidats-réfugiés a suscité une série d'amalgames, mêlant les migrants de longue date, les réfugiés politiques et économiques ainsi que les clandestins.

Réfugiés : Dans les années septante sont arrivés des Chiliens mais surtout des Vietnamiens; dans les années quatre-vingt, des Ghanéens, des Angolais, des Nigériens, etc. Depuis 1989-1990, il s'agit de Zaïrois, d'ex-Yougoslaves et de Roumains. Les demandes à motivations essentiellement économiques ne cessent d'augmenter depuis 1980. Bien que proportionnellement fort peu nombreux, les réfugiés suscitent des réactions d'hostilité. L'image du réfugié s'est détériorée avec le temps.

Clandestins : 40 à 60% des candidats à l'asile qui font l'objet d'un refus de résidence de la part des autorités se soustraient à l'ordre de quitter le territoire. Ils se mêlent alors à des clandestins, introduits illégalement dans le pays, surtout dans certains circuits économiques, via de véritables filières en provenance d'Afrique, d'Asie, de Roumanie et de Pologne. Le chiffre de 70 à 100.000 clandestins était avancé en 1990, pour l'ensemble de la Belgique.

Immigrés : Les propositions visant à octroyer les droits de vote et d'éligibilité aux immigrés s'inscrivent dans le prolongement des droits sociaux déjà obtenus. Une distinction est faite entre la citoyenneté et la nationalité. En reconnaissant la définition de citoyenneté européenne, le traité de Maastricht a octroyé des droits politiques, pour les élections locales et européennes, aux seuls ressortissants des Etats de l'Union européenne. Il introduit ainsi, de facto, une nouvelle distinction liée à la nationalité entre les ressortissants de l'Union et ceux des pays tiers.

La Belgique a obtenu de ne pas appliquer cette disposition. Les réticences concernent l'appartenance linguistique et culturelle des communes de la périphérie bruxelloise. Les nombreux fonctionnaires de la Commission et les cadres européens qui y résident, dotés d'un nouveau poids électoral, pourraient contribuer aux yeux de certains à étendre la "tache d'huile" francophone sur Bruxelles.

Signés en 1985 entre l'Allemagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Belgique, mais seulement mis en oeuvre ces dernières années après avoir été étendu à d'autres pays européens, les Accords de Schengen - ville du Luxembourg - tentent de concilier la libre circulation des personnes avec la sécurité intérieure des Etats.



Politique

46-51
3.000.000 de femmes votent pour la première fois

52-62
Réformes de structure et fédéralisme

63-73
Libre circulation en Europe...

74-84
Du droit social au droit politique

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Du mur de Berlin à Schengen