Sont de Wallonie...


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Politique
Du mur de Berlin à Shengen

Economique
Niveau de vie moyen en hausse

Social
Le travail comme facteur d'intégration

Culture
Par delà les frontières

Démographie
Sont de Wallonie...

Infrastructure
La Cité retrouve droit de cité...

Entre 1947 et 1990, 290.000 personnes sont devenues Belges, 59.000 par la procédure de naturalisation, 231.000 par mariage, naissance ou descendance. Entre 1947 et 1982, moins de 1% de la population étrangère acquérait, chaque année, la nationalité belge. Entre 1982 et 1984, le taux passe à 11,55°% en Wallonie. 1985 est une date charnière.

Après dix années de fermeture des frontières, l'accès à la nationalité qui n'avait plus changé depuis 1932 connaît deux changements majeurs: la loi Gol du 28 juin 1984 et la loi du 3 septembre 1991. Dès lors, 83.421 changements de nationalité sont intervenus en une année (1985), soit 78,5 %o, contre 7.220 en moyenne entre 1981 et 1984. A partir de 1986, les valeurs antérieures sont retrouvées quoiqu'un peu plus élevées (moyenne de 9.200/an, soit 10,3 %o en Wallonie). Ce sont surtout les moins de 18 ans qui sont ainsi naturalisés du jour au lendemain, sans introduire la moindre demande. La Wallonie gagne 40.126 "nouveaux Belges", soit 53,06% des personnes naturalisées. En fait, ce sont les enfants des migrations les plus anciennes qui sont surtout concernés.

Le nouveau code de nationalité du 3 septembre 1991 inclut aussi des modalités favorables aux étrangers installés de longue date. Le statut de Belge est accordé automatiquement aux personnes nées en Belgique et âgées de moins de 18 ans, dont un des ascendants directs est lui-même né en Belgique et y a vécu au moins cinq ans durant les dix années qui ont précédé la naissance. Entre 1985 et 1990, un étranger sur quatre est devenu belge en Wallonie.

Un double retournement historique

1. La natalité étrangère est pour la première fois, et de manière pratiquement unique en Europe, inférieure à celle des autochtones.

2. La natalité des Belges de Wallonie a dépassé celle des Bruxellois et surtout celle des Flamands. Ce qui constitue une première. Il est évident que c'est le transfert d'un quart de la population étrangère et, en son sein, d'éléments jeunes et féconds, qui est l'explication décisive de cette évolution perceptible, cependant, depuis le début des années septante.

3. Le taux de fécondité en Wallonie est lui aussi supérieur à celui de la Flandre et de Bruxelles. Cette tendance à l'augmentation de la procréation touche autant les "nationaux" que les citoyens de l'Union européenne.






Démographie

46-51
Vieillissement de la population

52-62
Le baby boom

63-73
L'immigration comme préoccupation démographique

74-84
La Wallonie en alerte

85-96
Sont de Wallonie...