Réformes de structure et fédéralisme
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L'Affaire royale mobilise les forces
politiques et sociales du pays pendant les cinq années
qui suivent la Libération. Au-delà du problème du
retour de Léopold III, des questions plus fondamentales
sont posées: elles sont d'ordre économique, social et
politique. Déjà l'idée d'apporter des réformes de
structure est avancée. Il s'agit de la manière de
diriger l'économie et du respect des engagements pris
par le patronat pour convaincre les travailleurs de
collaborer à l'oeuvre de reconstruction. Lorsque se déclenchent les grèves de l'hiver 1960-1961, dans le contexte de la décolonisation du Congo et de la Loi unique, André Renard, déjà éclairé par la grève des métallurgistes en 1957 et par celles contre la fermeture des charbonnages en 1959, constate la différence de réactions entre les classes ouvrières de Flandre et de Wallonie, liées aux évolutions différentes des économies des deux régions. Dès lors, le syndicaliste wallon estime que l'application du programme de réformes de structure de 1954 ne peut se réaliser qu'en Wallonie, tout en se dégageant de la structure politique de l'Etat belge, et, ce, par le fédéralisme. La Loi Terwagne du 15 juillet 1970, portant organisation de la planification et de la décentralisation économique, rencontre une partie du programme de réformes de structure. Il faudra plus longtemps pour que les institutions qui en découlent soient effectivement mises en place, plus longtemps encore pour que soit appliqué l'article 107 quater de la Constitution, voté lors de cette même réforme et créant en droit les Régions, dont la Wallonie.
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