En 1982, dans Megatrends, John
Naisbitt indiquait que deux économies se
juxtaposaient alors aux Etats-Unis : l'une en plein essor, l'autre
en plein déclin, selon qu'elles s'appliquaient aux industries
naissantes ou aux activités déclinantes
[1].
L'économiste américain soulignait que, à côté de l'industrie
pyramidale des secteurs traditionnels, se développait une économie
informatique, incompatible avec une hiérarchisation poussée,
qui bâtissait son développement sur un modèle
résillaire, un processus en réseau
[2].
Quinze ans plus tard, Derrick de Kerckove,
professeur à l'Université de Toronto, analysant l'intelligence des
réseaux, y décelait l'économie connectée
[3]
.
On sait intuitivement que l'on s'inscrit dans cette configuration de
la transition entre économies et sociétés d'hier et d'aujourd'hui,
mais la mutation reste chaotique, connaît des phases qui laissent
encore dubitatifs tant les économistes, que les historiens et les
prospectivistes
[4].
Depuis l'analyse de John Naisbitt basée
sur la technologie des semi-conducteurs, avec les itérations
successives de la puce-mémoire et du
microprocesseur, l'économie est confrontée à la poussée des réseaux :
ils comportent eux-mêmes la dimension technologique et permettent
d'engager un processus de réorganisation sociale. Ce processus,
incarné par le Silicon
Valley system, repose sur la
réorganisation et la réorientation tant des personnes que des
technologies en les finançant avec du capital-risque, pour fournir de
nouvelles réponses aux problèmes réels liés à l'innovation et à la
production industrielles [5].
Le système économique qui se met en place par l'intermédiaire de la
Révolution cognitive est généralement qualifié de Nouvelle Economie,
d'Economie numérique, voire de
net-économie, de e-economie
ou d'économie de réseaux (network
economy). On retrouve dans ces deux derniers concepts
l'influence des nouvelles technologiques de l'information qui sont, de
fait, à l'origine du nouveau type de société
[6].
Quel que soit l'impact de ces technologies, le nouveau système
économique ne saurait toutefois pas se limiter au secteur de
l'informatique et de ses produits dérivés. D'abord parce que d'autres
technologies poussent la Révolution cognitive, comme notamment la
biologie moléculaire, les nanotechnologies ou les nouveaux matériaux :
ces technologies irriguent également des secteurs de la science dont
les savoir-faire doivent encore émerger. Ensuite, parce que d'autres
secteurs plus anciens de l'économie ont été redynamisés par la
mutation en cours : les services ainsi que des technologies telles
l'édition, la sidérurgie ou l'aéronautique. Enfin, parce que cette
Nouvelle Economie recouvre aussi l'apparition de ce que Pierre
Jacquet appelle de nouveaux paradigmes économiques [7].
Or, comme le suggère justement le directeur adjoint de l'Institut
français des Relations internationales, ces paradigmes n'apparaissent
pas encore clairement en 2001, pas plus que les bénéfices en termes de
productivité issus de la diffusion des TIC dans l'économie
[8].
A ce paradoxe de la productivité, Pierre Jacquet ajoute celui de
l'analyste :
On manque encore singulièrement de recul pour apporter des
réponses définitives aux questions qui se posent : après tout, si
l'on attend des TIC un effet de long terme sur la croissance, ce
n'est que sur le long terme que l'on pourra vérifier cette
intuition
[9].
Ce que Robert J. Gordon appelle le miracle macroéconomique
américain de 1995-2000
[10]
– une croissance annuelle de la productivité horaire de l'ordre de 3 %
alors qu'elle avait fortement chuté (de 2,6 % en moyenne de 1950 à
1972 à 1,1 % en moyenne de 1972 à 1995 [11])
a été considéré comme la première réponse tangible de la Nouvelle
Economie à ce qu'on a nommé "le paradoxe Solow". Le Prix Nobel
d'économie Robert Solow avait en effet considéré en 1987 que l'on
pouvait constater l'ère de l'ordinateur partout, sauf dans les
statistiques de productivité [12].
Robert J. Gordon émet, lui aussi, de sérieux doutes sur la corrélation
directe entre cette croissance de productivité et les technologies de
l'information, allant jusqu'à contester les promesses de mutations
économiques structurantes prêtées à ces technologies, et donc le
concept même de Nouvelle Economie. Il faut du reste relever que les
modifications qui ont touché les statistiques des comptes nationaux
américains n'ont pas apporté de la clarté au débat
[13].
Le paradoxe de Solow peut toutefois être dépassé si on prend en compte
deux facteurs essentiels de la mise en place de tout nouveau système
techno-économique [14].
Le premier est la lenteur du processus entre la mise au point d'une
invention par un technicien, la décision majeure de l'entrepreneur de
l'implanter avec succès dans une entreprise et la généralisation du
nouveau procédé. Des comparaisons éclairantes ont été faites à ce
sujet, notamment entre la dynamo et l'ordinateur [15].
Nous ne mesurons donc pas encore les effets de la Révolution
cognitive, ni le temps nécessaire à la mutation de la société, même si
on constate une accélération de la pénétration des technologies dans
les ménages. Ainsi, comme l'a montré Michael Cox,
Chief Economist
à la Réserve fédérale de Dallas, en moins de dix ans, internet a
atteint un taux de pénétration de près de 30 % tandis que l'ordinateur
individuel a mis vingt ans pour atteindre ce niveau, le téléphone
quarante ans et l'automobile soixante [16].

Le deuxième facteur nous conduit à considérer, avec Pierre Jacquet,
que dans ce contexte, l'informatisation est une condition nécessaire
mais pas une condition suffisante de décollage de la productivité de
l'entreprise ou du pays. Les ressources humaines, tout comme la
réorganisation des méthodes de management, doivent en effet
nécessairement accompagner le processus d'implantation
[18].
Ainsi, l'E-conomy Project de
l'Université de Californie a mis en évidence les potentiels
d'accroissement de la productivité liés à l'internet, soulignant
qu'ils s'exercent de manières diverses mais se renforcent mutuellement
:
– une réduction significative des coûts de nombreuses
transactions nécessaires à la production et à la distribution des
biens et des services;
– un accroissement de l'efficience de la gestion, particulièrement
en rendant les entreprises capables des gérer leurs fournisseurs
plus efficacement et de communiquer plus aisément à l'intérieur des
entreprises et avec les clients et partenaires;
– un développement de la concurrence, rendant les prix plus
transparents, et élargissant les marchés pour les clients et les
vendeurs;
– un accroissement de l'efficacité du marketing et de la fixation
des prix;
– un élargissement du choix du consommateur, de ses avantages et de
sa satisfaction dans de nombreux domaines
[19].
La Nouvelle Economie voit donc le réseau constituer l'entreprise, ce
qui, pour Gregg Edwards et David
Pearce Snyder, constitue un changement de
paradigme. En fait, le réseau mis en place par la Nouvelle Entreprise
articule une collaboration étroite entre les services internes, les
fournisseurs et les consommateurs
[20].
Une enquête menée parmi 77 entreprises françaises en 2000 a d'ailleurs
montré que l'internet améliore et diminue le coût des échanges
d'informations en produisant des gains de productivité entre clients,
fournisseurs et consommateurs. Pour 80 % des entreprises françaises
interrogées, l'internet constitue la principale tendance favorable à
leur développement [21].

Cette analyse rejoint celle de Philippe Lemoine, PDG de Sigma Banque
et de Laser, qui voit la Nouvelle Economie comme
une notion en devenir :
La Nouvelle Economie, c'est l'informatisation de l'échange, par
opposition à une ancienne économie où domine encore le modèle
stratégique impliqué par l'informatisation de la production et de
la gestion.
[…]
Quel que chose de neuf est en train d'apparaître. La nouvelle
économie n'est pas née de la Bourse et son destin dépasse les
courbes du Nasdaq. Ce qui compte c'est que les économies
occidentales dégagent à nouveau des capacités de croissance. Les
marchés valorisent enfin autre chose que la
productivité-spectacle. La technologie transforme l'échange
et l'heure est à la créativité et à la recherche de nouvelles
sources de richesse
[23].
Dans un article du 17 novembre 1997, le rédacteur en chef de
Business Week, Stephen B.
Shepard, s'interrogeait sur ce que
recouvrait le terme de Nouvelle Economie. Il y voyait deux
tendances lourdes qui se faisaient sentir depuis plusieurs années :
– la globalisation des affaires, c'est-à-dire
l'introduction du capitalisme dans toutes les parties du monde – en
ce compris les anciens pays communistes – dans ce qu'il comporte
d'ouverture aux forces du marché, de liberté de commerce et de
déréglementation très large;
– la révolution dans la technologie de l'information, non seulement
au travers des outils (télécopieurs, téléphones cellulaires,
ordinateurs personnels, modems, internet, etc.), mais aussi par la
création de nouvelles entreprises et de nouvelles industries liées à
la technologie numérique (messagerie, échange de données, textes,
photos, multimédia etc.).
Pour Stephen B. Shepard, ces deux fortes
tendances sapent l'ordre ancien, forçant le monde des affaires à se
restructurer
[24].
C'est dans cette conclusion qu'apparaît l'élément majeur d'une
réflexion sur la Nouvelle Economie : les technologies en elles-mêmes,
constituant bien des outils, sont la condition nécessaire mais non
suffisante de la dynamique. Ainsi, il apparaît que, pour chaque dollar
qu'elle dépense dans un investissement informatique ou lié aux
technologies de l'information, une entreprise doit investir dix
dollars pour réorganiser ses systèmes informatif, productif et social
afin d'utiliser la technologie au mieux [25].
Les pouvoirs publics américains ont été rapides à réagir à cette
évolution. Un premier rapport intitulé The
Emerging Digital
Economy, publié en avril 1998, montre l'ampleur du
mouvement économique induit par les technologies de l'information. Il
indique aussi la nécessité d'une alliance entre le secteur privé et
les gouvernements afin de mettre en place un cadre porteur favorisant
la croissance : ce cadre porteur doit intégrer le commerce
électronique, le développement de moyens adéquats pour garantir un
environnement numérique sécurisé et non bureaucratique, ainsi que la
formation des ressources humaines adéquates parmi les étudiants et
parmi les travailleurs
[26].
Un second rapport est publié en juin 1999. Le secrétaire d'Etat
américain au Commerce, William M. Daley, y
répète la nécessité d'associer dans un même effort les pouvoirs
publics et le secteur privé – monde des affaires, organisations sans
but lucratif, institutions académiques – pour identifier les moyens
requis pour mieux appréhender l'émergence de l'économie numérique. Ce
même rapport estime que, en 2006, presque la moitié de la force de
travail des Etats-Unis sera employée par les industries qui sont soit
productrices majeures soit utilisatrices intensives des produits et
des services des technologies de l'information [27].

D'autres modèles que le modèle américain sont mis en évidence pour
illustrer la Nouvelle Economie. Le cas de la Finlande est intéressant,
car européen. Sur un plan mondial, ce pays compte, en effet, le plus
grand nombre d'utilisateurs des nouvelles technologies de
l'information dans la vie quotidienne. Il semble que l'introduction
des technologies sans fil et à très haut débit y constitue l'un des
moteurs prochains de développement des TIC dont on sait déjà la
vigueur symbolisée par le Groupe NOKIA [29].
Du reste, l'Europe semble avoir su tirer le meilleur de l'expérience
américaine en matière de déréglementation dans le domaine des
technologies de l'information, au point de se situer dans une
meilleure logique que les USA pour gérer son développement économique
en cette matière [30].
Les questions subsistent concernant l'évolution de la Nouvelle
Economie, et particulièrement ses orientations futures fortement
liées aux capacités technologiques elles-mêmes et à leur diffusion
dans la société : l'un des facteurs clés actuel est la capacité de
mise en place plus ou moins rapide de plates-formes performantes entre
les divers outils entre l'internet, la téléphonie mobile,
l'ordinateur, l'audiovisuel, la télévision numérique et les
producteurs de contenu
[31].
Selon les pays, le secteur des nouvelles technologies représente entre
4 et 8 % de l'économie
[32],
mais le futur de la Nouvelle Economie touche, en première instance, le
secteur des services qui, lui-même, représente quelque 75 % de
l'économie des pays développés [33].
L'Union européenne en a conscience et le
Conseil européen qui s'est tenu à Lisbonne les 23 et 24 mars 2000 a
ouvert la voie à une action concertée dans ce domaine
[34],
bien au delà de l'ébranlement qu'a pu provoquer l'éclatement de la
bulle dot com dans les marchés
boursiers au tournant de 2000 et de 2001 [35].
De même, lors de sa réunion de Paris des 16 et 17 mai 2001, le Conseil
de l'OCDE au niveau ministériel a fait siens les axes définis par les
conférences du Programme sur l'avenir concernant sur les transitions
du XXIème siècle. En s'interrogeant sur la question de savoir si la
Nouvelle Economie constituait un mythe ou une réalité, l'OCDE a, elle
aussi, souligné que si les technologies de la communication et de
l'information jouent un rôle important dans la croissance, le capital
humain y est déterminant :
Plus que jamais, la valorisation du capital humain et l'adaptation
aux besoins nouveaux des entreprises sont des facteurs importants
de la croissance. Les pays Membres ont beaucoup à faire pour
instaurer une éducation de base solide et une interaction plus
étroite entre l'enseignement et les exigences d'une économie
fondée sur le savoir [36].
Au delà de son expansion, la Nouvelle Economie est remarquable dans la
mesure où elle constitue une économie de l'immatériel surtout
liée au fait que c'est la matière grise connectée qui devient
la valeur et donc le premier facteur de production
[37].
Comme le soulignent John Zysman et Steven
Weber, les changements identifiés ont la capacité de modifier
radicalement la configuration profonde et l'organisation de la vie
sociale ainsi que politique, et nous sommes seulement en train de
commencer à étudier le grand début de cette mutation
[38].
Quatre scénarios ont été élaborés par Peter Schwartz, prospectiviste
américain de renom né en Allemagne, concernant l'avenir de la Nouvelle
Economie
[39].
‑ Le premier scénario, intitulé Nouvelle Economie,
dessine un monde dans lequel l'éducation est au premier rang; les
travailleurs intellectuels y ont un haut degré de créativité, le
travail est basé sur une réseau étendu faisant appel à des
compétences élevées, les marchés de distribution des biens, de
l'éducation, du travail et des finances sont électroniques, les
technologies de la connaissance sont en progrès, le capital
immatériel a une très grande valeur de reconnaissance individuelle.
‑ Le deuxième scénario est incrémental : c'est celui des
transformations mondiales plus modestes qui permettent peut-être
d'aller vers une Nouvelle Economie à un rythme lent. C'est un monde
qui ressemble à celui d'aujourd'hui pour longtemps, avec une forte
disparité d'entreprises gagnantes et de perdantes.
‑ Le troisième scénario est celui dans lequel la Nouvelle Economie
est une illusion, avec une fracture selon les proportions un tiers -
deux tiers entre la catégorie de ceux qui, jusqu'ici, ont avancé
dans la nouvelle voie mais ne parviennent ni à s'étendre et ni à se
renouveler pas et la catégorie majoritaire qui reste dans l'ancienne
configuration économique.
‑ Le quatrième et dernier scénario est plus explicite, puisqu'il est
intitulé The Crash. C'est
le scénario d'Icare : on vole trop haut, on s'enflamme et on
s'écrase. Les marchés s'effondrent et le consommateur est la
victime. La technologie est devenue un grand battage publicitaire
mais ne s'est pas avérée aussi productive qu'on ne l'avait espéré.
Dans un article de juillet 1997 ‑ The
Long Boom : A History of
the Future, 1980-2020, qui a eu un
impact important aux Etats-Unis, Peter Schwartz et Peter
Leyden, soulignent que deux tendances
lourdes (Megatrends) sont porteuses
du changement de civilisation escompté : la mutation technologique
fondamentale, bien sûr, mais aussi l'ethos de l'ouverture,
c'est-à-dire l'implacable processus de globalisation,
l'élargissement des économies nationales et l'intégration des marchés
[40].

Sous l'intitulé de L'âge de l'accès, Jeremy
Rifkin, a analysé La révolution de la
nouvelle économie et a dressé un réquisitoire contre l'extension à
la sphère culturelle de l'économie en réseau :
L'absorption de la sphère culturelle par la sphère marchande
reflète un bouleversement fondamental des relations humaines. Les
conséquences de ce bouleversement sur l'avenir de nos sociétés
ont de quoi nous laisser perplexes. […] Mais, quand la sphère
marchande commence à empiéter sur la sphère culturelle […], elle
menace de détruire les fondements mêmes sur lesquels s'étaient
construites les relations marchantes [41].
Abordant successivement les questions de propriété intellectuelle, de
droits culturels, d'identités, d'organisation des nouveaux loisirs et
d'accès aux relations humains, le président de la
Foundation on Economic
Trends tente d'anticiper la grande transformation que va imprimer
les réseaux, non seulement sur les entreprises mais aussi sur les gens
et leurs comportements tant collectif que personnel.
On ne saurait faire l'économie de cette réflexion, de ce développement
potentiel et de l'importance des menaces qu'ils contiennent. On reste
inquiet lorsque, dans le même registre, Jacques Attali souligne la
nécessité pour les entreprises d'imposer aux consommateurs une vision
du futur dans laquelle le consommateur universel pourra se
reconnaître. Toutefois, l'élément majeur de la mutation en cours est
peut-être contenu dans l'information que nous livre l'auteur du
Dictionnaire du XXIème siècle lorsqu'il estime que, presque aucune
entreprise, telle qu'elle existe aujourd'hui, ne traversera le siècle
prochain. La seule entreprise du Dow Jones Index de la fin du
XIXème siècle qui ait survécut au
XXème est Général
Electric, qui – selon Jacques Attali – a entre-temps
complètement changé de métier [42].
Chacun avait déjà compris que le monde de l'entreprise, largement
interpellé par les changements – risques et opportunités – de la
Nouvelle Economie, échapperait difficilement aux transformations
annoncées, constatées ou anticipées.

[1]
John NAISBITT, Les dix commandements
de l'avenir ,
p. 113, Paris-Montréal,
Sand-Primeur, 1982.
[2]
John NAISBITT, op. cit., p.
268-271
[3]
Derrick de KERCKOVE, L'intelligence
des réseaux, p. 213sv, Paris, Odile Jacobs, 1997.
[4]
Alan S. BLINDER, The Internet the
New Economy, Policy Brief 60, Washington, The Brookings
Institution, Juin 2000.
http://www.brook.edu/comm/plicybriefs/pb060/pb60.htm
-
31/12/01.– Alan S. BLINDER, The Speed Limit, Fact and Fancy
in the Growth Debate, dans The
American Prospect, Vol. 8, 34,
Septembre-octobre 1997.
http://www.prospect.org/print/V8/34/blinder-a.html
. - 28/01/02. – La Nouvelle écononomie
: mythe ou réalité ? Rapport final sur le projet de l'OCDE consacré
à la croissance, Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau ministériel,
2001, p. 9, Paris, OCDE, 2001. – Michel GODET, Nouvelles
croissance ou vieilles lunes ? dans
Futuribles, 257, Octobre 2000, p. 67-80.
[5]
John ZYSMAN, Steven WEBER, Governance
and Politics of the Internet Economy, Historical Transformation or
Ordinany Politics with a New
Vocabulary ? (31
mai 2001), International
Encyclopedia of Social &
Behavioral Sciences, Oxford, 2001.
http://e-conomy.berkeley.edu
-
31.01.01.
[6]
Voir aussi
le désormais
classique Carl SHAPIRO & Hal R. VARIAN, Information Rules,
A Strategic Guide to the Network Economy, Harvard,
Harvard Business School Press,1998.
Traduction : Economie de l'Information, Bruxelles, De Boeck,
1999.
[7]
Pierre JACQUET, Nouvelle économie : du virtuel au réel…, dans
Thierry de MONTBRIAL et Pierre JACQUET,
Rapport annuel mondial sur le système économique et les
stratégies. 27-28, Paris, Dunod-IFRI,
2000.
[8] Voir
Michel DRANCOURT, Informatique et
productivité, dans Futuribles, 254, Juin 2000, p. 73-78.
– Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE, Yusuf
KOCOGLU, L'impact des TIC sur la
croissance, Les technologies de l'information et de la communication
en France : diffusion et contribution à la croissance économique,
dans Futuribles, 259, Décembre 2000, p. 43-53.
[10]
Robert J. GORDON, Technology and Economic Performance in the
American Economy, Version of paper prepared for the Council for
Foreign Relations, Forthcoming NBER
working paper, p. 3, Avril 2001. –
Robert J. Gordon est
professeur au
Département d'Economie de la
Northwestern University, Evanston
(Illinois). Voir
aussi R. GORDON, Does the New Economy measure up to the
Great Innovations of the Past ?, dans
Journal of Economics, vol. 14, n°4,
Automne 2000, p. 49-74.
http://faculty-web.at.nwu.edu/economics/gordon/research.html
.- 30/12/01.
[11]
Philippe LEMOINE, Qu'est-ce que la nouvelle économie
?,
dans Yves MICHAUD dir., Université de tous les savoirs,
vol.3, Qu'est-ce que la société ?, p. 669, Paris, Odile
Jacobs, 2000.
[12]
We can see the computer age everywhere but in the productivity
statistics. Jack E. TRIPLETT, The Solow
Computer Paradox : What do Computers do
to Productivity ? in Canadian
Journal of Economics, 32,2, Avril
1999, p. 309-334.
[13]
Angus Maddison note qu'en 1993 la
méthode traditionnelle de mesure du PIB a été modifiée avec la
présentation de deux nouvelles mesures : a) une mesure basée sur
un changement des pondérations tous les cinq ans (méthode utilisée à
l'époque dans la plupart des pays de l'UE) ; b) un indice en chaîne
dont les pondérations changent tous les ans (méthode adoptée
officiellement par les seuls Pays-Bas à l'époque). L'indice segmenté
sur cinq ans produit le taux de croissance le plus élevé […].
Depuis lors, les statistiques des comptes nationaux des Etats-Unis
ont encore été modifiés d'une façon qui
fait apparaître une croissance plus rapide et un niveau plus élevé
du PIB. Même avec les mesures révisées, on constate un
ralentissement marqué de la productivité entre 1973 et 1995 mais,
pour la période 1995-98, on note une accélération à des taux qui ne
sont pas inférieurs de beaucoup à ceux de l'âge d'or [1950-73].
Pendant la période 1973-95, la productivité de la main-d'œuvre a
progressé au rythme de 1,4 pour cent et, en 1995-98, au rythme
de 2,5 pour cent. Cette récente accélération est en grande partie
attribuable au poids accru de la "nouvelle" économie. Angus
MADDISON, L'économie mondiale : une
perspective millénaire, coll. Etudes du Centre de
Développement, p. 147, Paris, OCDE, 2001. –
American Productivity,
Measuring the
new economy, dans
The
Economist, 9 août 2001. http://www.economist.com.
12/03/02.
[14]
Voir une analyse complète de cette question dans Pierre JACQUET,
Nouvelle économie…, p. 40-41.
[15]
Paul A. DAVID & Gavin WRIGHT, General Purpose Technologies and
Surges in Productivity : Historical Reflections on the Future of the
ICT Revolution, presented to the
International Symposium on Economic Challenges of the 21st
Century in Historical Perspective, Oxford, 2-4
juillet 1999. –
http://www-econ.stanford.edu/faculty/workp/swp99026.html
-
31/12/01.
Paul A. Gavin David et
Gavin Wright sont chercheurs aux All
Souls College &
Stanford Uniiversity. – voir
aussi Paul DAVID, The Dynamo
and the Computer : A
Historical Perspective on
the Modern
Productivity Paradox, in
The
American Economic
Review, Vol. 80, n°2, 1990, p.
355-361. – Michel DIDIER, Nouveau cycle et nouvelle croissance
économique, dans Yves MICHAUD dir.,
Université de tous les savoirs, vol.3, Qu'est-ce que la
société ?, p. 628-632, Paris, Odile Jacobs, 2000.
[16]
Laurent MODIANO, Les entreprises françaises dans les années 2000,
Les tendances, les enjeux et les stratégies, dans Futuribles,
Décembre 2001, p. 22.
[17]
The Economy : A Higher Safe Speed Limit,
dans Business Week, 10
avril 2000 (Editorial).
[18]
Pierre JACQUET, op. cit.,
p. 41.
[20]
Gregg EDWARDS & David PEARCE SNYDER, High Tech, Free Trade and a
century of Progress, Human Enterprise in the Wired Global Village,
p. 12, Annual Conference of the World Future Society,
FutureScope 2001, Exploring
the 21st Century, Minneapolis, 30 juillet
2001. – voir aussi
: André-Yves PORTNOFF et Xavier
DALLOZ,
L'e-novation des entreprises,
dans Futuribles,
n°266, Juillet-août 2001, p. 45-49. –
Thomas W. MALONE et Robert J. LAUBACHER,
Vers de
nouvelles formes
d'entreprises,
L'avènement de l'économie des
entrepreneurs internautes,
dans Futuribles,
Juin 1999, p. 5-32.
[21]
Laurent MODIANO, Les entreprises françaises dans les années 2000…,
p. 20-22.
[22]
Laurent MODIANO, Les entreprises françaises dans les années 2000…,
p. 21.
[23]
Philippe LEMOINE, Qu'est-ce que la nouvelle économie ?…, p.
672-673 et 676-677. – voir aussi : Michel GODET, Nouvelle
croissance ou vieilles lunes ?…, p. 70-71. – Voir aussi Philippe
LEMOINE, Naissance d'une nouvelle économie ? Sept thèses sur
l'économie de marché à l'âge du commerce électronique, dans
La nouvelle économie et ses paradoxes, Cahier
LaSer n°3, p. 167-178, Paris, Laser,
2000.
[24]
Stephen B. SHEPARD, The New Economy :
what it really means, dans
Business Week, 17 novembre 1997.
http://www.businessweek.com/1997/46/b3553084.htm
. - 31/12/01.
Voir
aussi Evan F.
KOENING, What's New About the New
Economy ? Some Lessons from the Current Expansion, in
The Southwest Economy, Issue 4,
Juillet-août 1998. -
http://csus.edu/indiv/j/jensena/sfp/wnane.htm
.
- 31/12/01.
Voir aussi Kevin KELLY, New Rules for
the New Economy,
Twelve dependables
principles for
thriving in a turbulent world, in
Wired, 5 septembre 1997 -
http://www.wired.com/wired/archive/5.0/newrules_pr.html
-
31/12/01. – voir aussi la définition donnée par le Comité économique
de la coopération Asie-Pacifique en
octobre 2001 :
The new Economy is an economic paradigm. It is distinguished by the
combination of structural policies and networked information and
communication technologies. This mix increases the value of
information available to individuals, firms, markets and
governments, allowing each to act more efficiently, raising the
return to knowledge skills, and demanding flexibility. The resulting
transformation of activities yields higher overall productivity and
economic well-being.
The New Economy and APEC,
Asia-Pacific Economic Cooperation, APEC
Economic Committee, Octobre 2001, p. 11.
http://www.iie.com/apec/apec-report.htm
04/03/02.
(Institute for International Economics.
[25]
Eryk BRYNJOLSSEN
et Lauren HITT,
Beyond Computation, in
Journal of Economic perspectives,
2001 (forthcoming) cité par John
ZYSMAN et Steven WEBER,
Governance and
Politics of the
Internet Economy…, p. 9. – Voir
aussi Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau ministériel,
Synthèse, Paris, 16-17 mai 2001, p. 18, Paris, OCDE, 2001.
[27]
David HENRY ea, The Emerging Digital Economy II, Washington,
US Department of Commerce, Juin 1999.
[28]
IT's Share of the Economy
Grows, US Department of Commerce, Economics and Statistics
Administration, 1999.
[29]
Erkki ORMALA,
Intervention à la conférence The
Digital Economy in International Perspective : Common Construction
or Regional Rivalry, Washinton DC,
27 mai 1999, The University of
California E-conomy Project.
http://e-economy.berkeley.edu/publications/wp/summary.html
. - 31/12/01. – Erkki
Ormala est directeur de la Technologie
chez Nokia Coropration.
[30]
Axel ZERDICK, Intervention à la
conférence The Digital Economy in
International Perspective : Common Construction or Regional Rivalry,
Washinton DC, 27
mai 1999, The University of California E-conomy
Project.
http://e-economy.berkeley.edu/publications/wp/summary.html
. - 31/12/01. – Axel Zerdick est
professeur d'économie et de communication à la
Freie Universität Berlin.
[31]
Gérard MOATTI, Nouvelle économie, Du
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[32]
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p. 632.
[33]
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[36]
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[37]
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2001, Exploring the 21st Century, Minneapolis, 30
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responsable du
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chez IBM à Poughkeepsie (New Jersey)
[38]
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[39]
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of the Future, International Economics and Wealth, p. 4-5.
-
http://www.geocities.com~acunu//millenium/econscen.html
.
- Peter Schwartz est
co-fondateur et
président de Global Business Network.
[41]
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2000.
[42]
Jacques ATTALI, Dictionnaire du XXIème siècle, p. 127, Paris,
Fayard, 1998.