Le Prix Bologne-Lemaire de la
Wallonne ou du Wallon de lannée 2000 a été remis ce 25 avril 2001 à Mme
Thérèse Snoy, sociologue et environnementaliste, secrétaire générale
d'Inter-Environnement Wallonie, la fédération des associations d'environnement actives
en Wallonie ( http://www.iewonline.be/).
Mme Thérèse Snoy est licenciée
en sociologie (Université catholique de Louvain, 1974), avec une année de licence
spéciale en Urbanisme et Aménagement du territoire. Mme Snoy est également licenciée
en Environnement (Licence interfacultaire à l'Université libre de Bruxelles, 1984).
Chargée de mission à
l'Administration du Patrimoine culturel (Ministère de la Culture française) de 1976 à
1980, Thérèse Snoy s'y est préoccupée des études socio-économiques sur la
réaffectation des centres anciens, monuments et sites. Après un séjour à l'Ile Maurice
de 1980 à 1982 où Mme Snoy collabore avec une ONG locale dans le domaine de la formation
à l'enquête sociologique, elle rejoint l'Unité des Eaux et Forêts de l'UCL pour
réaliser en 1984 et 1985 une étude socio-économique sur la petite propriété
forestière en Wallonie. Lors de cette dernière année, Thérèse Snoy lance, avec
l'Atelier 50, le Centre régional bruxellois d'Initiation à l'Ecologie (asbl
Tournesol-Zonnebloem). Mme Snoy deviendra d'ailleurs directrice de ce centre (1991-1993).
De 1993 à 1997, Thérèse Snoy sera associée à l'Atelier 50 pour la réalisation
d'études méthodologiques sur l'évaluation environnementale, notamment pour la Région
wallonne. Thérèse Snoy a également été attachée au Cabinet du Ministre wallon de
l'Environnement, de 1988 à 1991, en charge les dossiers "Sensibilisation et
Education à l'Environnement", ainsi que des études d'incidences relatives à la
mise en application du Décret de 1985.
Engagée depuis 1973 dans les
associations d'environnement, à Nivelles, Bruxelles et Braine-l'Alleud où elle
réside actuellement , Thérèse Snoy a successivement exercé les fonctions
d'administratrice (1987-1988 et depuis 1992), de présidente (1993-1997) et de secrétaire
générale d'Inter-Environnement Wallonie (depuis avril 1997).
En choisissant Thérèse Snoy comme
Wallonne de l'année 2000, le jury et le Conseil d'Administration de l'Institut
Jules-Destrée ont voulu rendre hommage à son action en particulier et à
Inter-Environnement Wallonie en général pour leur engagement au profit d'un
développement soutenable, au départ de la société civile. De plus, le jury a voulu
saluer l'initiative du Contrat d'Avenir pour la Wallonie au travers de la profonde et
efficace implication qu'y a pris Inter-Environnement Wallonie tant par la pertinence de
l'analyse qui en a été faite par les membres de cette association que par la qualité de
l'interpellation menée par sa secrétaire générale.
Pour rappel, le Prix
Bologne-Lemaire de la Wallonne ou du Wallon de lannée a été instauré en 1976 à
linitiative de la Fondation Maurice Bologne-Lemaire, dont lobjet est loctroi
dun prix annuel à une personne qui, par son action sociale, économique, politique
ou culturelle aura le mieux servi les intérêts du peuple wallon. De 1977 à 1991, le
prix a notamment été décerné à Thierry Michel (cinéaste), Thierry Haumont
(écrivain), Irène Vrancken (archiviste), Jean-Maurice Dehousse (ministre-président du
gouvernement wallon), René Constant (directeur de lInstitut des Radio-éléments),
Michel Quévit (professeur à lUCL), José Happart (bourgmestre des Fourons),
Marinette Bruwier (historienne, vice-recteur de lUniversité de Mons-Hainaut),
Bernard Anselme (ministre-président du gouvernement wallon).
Le prix nayant plus été
attribué de 1991 à 1995, le Conseil dAdministration de lInstitut
Jules-Destrée, en accord avec la Fondation Bologne-Lemaire, a décidé en juillet 1996 de
rendre vigueur à cette heureuse initiative et de décerner à nouveau ce titre à une
personnalité. Un jury a donc été constitué sous la présidence de Jacques Lanotte,
ancien directeur de lInstitut Jules-Destrée et directeur général des Affaires
culturelles du Hainaut. Ce jury est composé dadministrateurs de lInstitut
Jules-Destrée et de la Fondation Bologne-Lemaire, actuellement présidée par
lancien sénateur et juge à la Cour dArbitrage, léconomiste Yves de
Wasseige.
Le nouveau prix, dun montant
de 50.000 francs, a été décerné en 1997 (Wallon de lannée 1996) au comédien et
scénariste Jean-Claude Derudder. Lobjectif était tant de saluer luvre
corrosive et provocante de cet acteur flamboyant, que de rappeler limportance de
la culture comme force de réflexion, de résistance et de changement. Quant au prix
1997, il a été décerné aux frères Luc et Jean-Pierre Dardenne pour leur uvre
cinématographique et documentaire en général et pour leur long métrage La Promesse,
en particulier. Ce film illustre bien en effet la nécessité pour la population wallonne
de reprendre conscience de ses responsabilités morales et politiques vis-à-vis des
émigrés et des réfugiés et, plus généralement, de souvrir à lAutre dans
un projet humaniste et démocratique. En 1998, le prix a été attribué à M. Michel
Foucard, président du Groupe Technord et vice-président de l'Union wallonne des
Entreprises pour son engagement dans le domaine de la qualité et de la citoyenneté des
entreprises wallonnes. Le prix 1999 avait été attribué à M. Philippe Suinen, grand
commis de l'Etat, administrateur délégué de l'Agence wallonne à l'Exportation pour la
manière dynamique avec laquelle Philippe Suinen coordonne les relations internationales
de la Région, ainsi que pour limage volontariste quil donne de
l'Administration wallonne.
Les noms de Maurice Bologne et de
son épouse, Aimée Lemaire, fondateurs en 1938 de lInstitut Jules-Destrée,
président et directrice des travaux de 1960 à 1975, grands Résistants, sont
particulièrement bien choisis pour illustrer la volonté, pour les Wallonnes et les
Wallons, dhonorer - ne fut-ce que symboliquement - ceux qui oeuvrent à donner à
leur région une image de qualité, de dynamisme et de défense des valeurs humaines et
démocratiques.