Wallonie 2020 : émergence des nœuds de futur
Rapport transversal des synthèses des quatorze groupes de travail tenus de février à juillet 2002Groupe des NATHALIE – Rapporteur : Michaël Van Cutsem
Noeud n°1 : Dynamique / progressiste – Statique - Décroissante
Le caractère industriel de la Wallonie a été source de décroissance mais génère un potentiel dynamique de progrès par laquelle on assiste actuellement à l’émergence d’une nouvelle approche du projet (économique, social, culturel.
Certaines zones, notamment d’ancienne industrialisation, ont développé une logique culturelle passéiste qui prédomine encore actuellement dans le rapport au capital culturel, aux politiques d’emploi, à l’aménagement du territoire. Ceci entretient un processus décroissant, source de désorientation et de repli sur soi. Les zones traversées par cette logique se sont peu à peu construit une identité culturelle défensive génératrice de statisme.
Parallèlement, la Wallonie, dans son histoire s’est régulièrement montrée, ouverte aux flux des idées, à l’échange et à la mobilité. Cette intégration de l’interdépendance est porteuse de changement, à condition que s’accélère la capacité de contractualisation créative, entre nos propres secteurs (universités -entreprises, entreprises entre elles) et des partenaires étrangers dans une logique de marché mondial. Cette contractualisation rapide et créative, condition d’un développement futur exige une rapidité des décisions financières, une rapidité d’équipements et de brevets.
Le volet négatif reste important par rapport au volet positif. Les ressources sont encore trop importées, ce qui pose la nécessité d’une banque wallonne.
Noeud n°2 : Seule – Populaire / conviviale
A l’opposé des perspectives d’interdépendance, la Wallonie se perçoit souvent comme seule, isolée des lieux de pouvoir et d’argent et des dynamiques, ce qui engendre inquiétudes et complexes.
En même temps, source de changement, se développe un désir de revanche, une résistance face à un passé de domination et de désappropriation. En soutien à cela, nos habitudes historiques et culturelles de convivialité, de générosité, de distance à l’égard des rigidités institutionnelles nous donnent une disponibilité, un non-formalisme, creuset d’innovation.
Pour soutenir l’innovation en Wallonie, il faut valoriser la disponibilité, le choix et ouvrir des perspectives de projets non rigides.
Noeud n°3 : cloisonnée - diversifiée
Remarquons que se répète le même triangle Interdépendante – dynamique – industrielle qui fait de l’interdépendance un fil conducteur.
En l’absence d’un projet collectif clair pour l’avenir, les Wallons sont désorientés. Le sous-régionalisme, la concurrence entre bassins, entre sous-régions, la concurrence entre niveaux de pouvoirs, entretiennent un cloisonnement des ressources et des choix politiques (à chacune commune son zoning…), et empêchent l’émergence, jusqu’à présent ,d’un sentiment d’appartenance collective, d’une citoyenneté wallonne positive (qui ne se définisse pas par opposition à…).
A l’opposé, la diversification de la Wallonie est source d’interdépendance et donc de dynamisme (cf. nœud n° 1). Le défi de l’avenir n’est pas d’unifier la Wallonie, mais de transcender son cloisonnement pour aller vers une diversification bien pensée des projets, des contrats, des partenariats, des modes de développement.
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Page mise à jour le 07-04-2017 |
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