Thérèse Snoy
Secrétaire générale
dInter-environnement Wallonie
Par rapport aux propositions des précédents
congrès, accord sur les points suivants :
- aménagement du territoire = objectif politique;
- organisation spatiale alliant autonomie et
renforcement des solidarités; Solidarité avec générations futures -> préservation
ressources;
- observatoire de mesures des politiques
daménagement régionales;
- formation des acteurs;
un "département wallon du bien-être
social" ? Plutôt sintégrer dans la recherche dindicateurs du
développement durable.

Diagnostic
- aménagement du territoire = expression culturelle
dune société et créateur de la culture dune société;
- le problème principal est la désurbanisation ou
rurbanisation;
- origine socio-culturelle du phénomène;
- non-volonté politique de le maîtriser;
- coût gigantesque : infrastructures,
pollutions, santé en déclin, conflits dimplantation;
- espace indifférencié / perte didentité;
- pourquoi non-volonté politique ? Parce que
concurrence territoriale entre villes, entre partis politiques, entre ville et campagne.
Echec du PRAT !
- de cette non-volonté politique sont issues deux
conséquences :
1. La mobilité devient ingérable
- allongement des distances entre domicile et
travail :
- + de 75% des actifs se déplacent en voiture;
- taux de motorisation : 39,5/100 habitants, le
train est en baisse;
- en Brabant wallon : baisse de vitesse moyenne
de 17,5% entre 81 et 91;
- mobilité des étudiants : + en voiture.

2. Les ressources naturelles ne sont pas
gérées
- leau;
- les ressources sous-sol;
- lespace;
- la biodiversité : érosion constante.
Pourquoi ce que nous disons depuis 25 ans
na-t-il pas deffet ?
- contexte culturel de non attachement au patrimoine
culturel (cause dans la lutte des classes industrielles);
- Belgique : courant dair commercial aux
confins des grandes nations -> perméabilité totale à la civilisation consumériste
américaine;
- faiblesse du politique par rapport à
léconomique;
- faiblesse de lassociatif environnemental par
rapport à dautres pays.
Néanmoins, facteurs de changement
- nos idées sont passées dans les discours
politiques;
- la population réagit de + en + aux atteintes au
cadre de vie et à la santé;
- on est au bout de nos ressources et de la congestion
spatiale;
- les administrations sont plus performantes. Début
de décloisonnement, mais...
- unification des procédures et pluridisciplinarité
des plans.

Ce que nous défendons
1. Politique forte et volontariste, explicite et
cohérente en aménagement du territoire. Responsabilité du gouvernement wallon !
2. Il faut stopper la désurbanisation en gelant
les zones dextension dhabitat et en investissant dans les centres urbains;
3. Maîtrise de la mobilité par
laménagement du territoire, par la fiscalité, par linvestissement des modes
de transports économes. Aéroports ! ! !
4. Gestion des ressources au niveau
régional : eau, ressources sous-sol,...
5. Projet monde rural :
- cesser de copier le modèle urbain, oser sa
spécificité
- miser sur le tourisme culture et nature (Ex. :
province du Luxembourg)
- créer un partenariat de gestion de lespace
avec soutien du pouvoir public
- miser sur le travail à domicile et résidence
(temps choisi)
- sauvegarder équipements publics, écoles,
transports en commun, services administratifs
- agriculture avec + de valeur ajoutée et forêt

6. Retrouver culture urbaine via architecture et
urbanisme innovant :
- appel à la créativité des artistes, des
architectes et urbanistes.
Je terminerai par un retour à la question
culturelle :
- la Wallonie doit reconstruire son sillon en
respectant son patrimoine industriel en recréant un urbanisme moderne mais
identificateur, en misant sur la qualité du management des entreprises
- la Wallonie doit résister à
laméricanisation de lespace et, cela, elle ne peut le faire quen jouant
sur la francophonie et sur Bruxelles (rapport Brabant wallon <-> Bruxelles
- elle doit miser sur toutes les technologies de
linformation et de la communication qui sont économes en espace et en énergie, et
intègrent le citoyen à un monde planétaire.
|