Habitudes sociales, culture et
patrimoine
Yves de Wasseige
Economiste
En quelques mots, la méthode de notre carrefour.
C'est important que chacun s'inscrive dans cette méthode. Nous allons réfléchir en
trois étapes :
-
la pertinence actuelle des axes de force des
congrès antérieurs;
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par rapport à cela, y a-t-il eu des freins, y
a-t-il eu au contraire un dynamisme qui s'est développé ?
-
et surtout, quelle stratégie développer à court
terme, à moyen terme et même à long terme.
Nous devons essayer de rester le mieux possible
dans le thème et dans le domaine qu'il nous a été demandé de traiter, c'est-à-dire
habitudes sociales, culture et patrimoine le mot patrimoine devant être entendu
dans un sens large, pas seulement au sens des Journées du Patrimoine.
Je cernerais quatre domaines particuliers :
1. Certains ont dit : la Wallonie est un
désert culturel; d'autres ont dit que, en matière de culture, la Wallonie, c'est
la barbarie. Alors, qu'en est-il ? Que faire pour remédier à ce défaut, s'il
existe ? Il ne faut pas oublier que, la culture, c'est à la fois une démarche qui
tend à l'universalité et une démarche d'enracinement. Nous devons toujours avoir cette
double démarche à l'esprit.
2. Montrer la Wallonie. Faire connaître la
Wallonie, d'abord peut-être aux Wallons eux-mêmes, mais aussi à l'extérieur, à nos
partenaires, quels qu'ils soient. Au travers de son enracinement, mais aussi et peut-être
surtout, au travers de son universalité. On oublie trop souvent, par exemple, la
présence des Wallons dans le monde, des hommes et des femmes artistes, des scientifiques,
des techniciens, des politiques, des citoyens simplement.
3. Est-ce que nous créons un cadre adéquat pour
les artistes, les créateurs, les scientifiques, les sociaux, les démocrates ? Par
rapport à cela on peut s'interroger aussi sur le rôle des médias.
4. Soyons innovants nous-mêmes. Comment
voyons-nous l'articulation du politique et du culturel, de manière générale ? Ce
n'est pas institutionnel. Quelle que soit l'organisation du pouvoir politique, qu'il se
situe d'ailleurs au niveau communal, provincial, régional, communautaire, fédéral,
européen, voire même mondial. Comment voyons-nous l'articulation, que doit faire,
idéalement, le pouvoir public à l'égard du développement culturel ?
Cela met en question aussi le pouvoir public et
politique lui-même. Je fais référence au décloisonnement dont Michel Quévit nous a
parlé, mais aussi à la liaison entre projets culturels, économiques, sociaux. Les
moyens de diffusion, de développement culturel ne doivent-ils pas tenir compte des
réalités de la télévision, de l'internet, de l'importance de la radio, des cédéroms,
de la bande dessinée, de la musique au travers des compact disques ? Est-ce que tout
cela ne doit pas être pris compte pour un projet de développement culturel ?
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