Education, culture d'initiative et
autonomie
Gérard Fourez
Professeur aux Facultés
universitaires
Notre-Dame de la Paix à Namur
En guise d’introduction, je vais
rapidement résumer les apports des précédents congrès. Ceux-ci ont notamment
recommandé :
1. Le développement du pilotage du système
éducatif, ce qui implique de :
-
définir mieux les objectifs de ce système (mieux
voir ce qu’on veut);
-
évaluer ce qui est fait (connaissance de ce qui se
passe), ce qui implique de se donner des institutions permettant une telle évaluation;
-
réajuster les politiques en fonction de ce que les
points précédents ont fait découvrir.
2. Qu’on vise une école promouvant le bagage
élémentaire de tout Wallon, ce qui implique, entre autres :
-
une formation à l’interdisciplinarité (non
pas une interdisciplinarité vague, mais bien celle qui conduit à savoir se servir des
disciplines, lesquelles sont évidemment nécessaires);
-
savoir modéliser et, par là, savoir se
représenter les situations concrètes où l’on se trouve;
-
lutter contre la dualisation du système scolaire
(ce qui impliquerait un sous-système bien performant pour les privilégiés et un autre
– déficient – pour les moins nantis).
3. La promotion en Wallonie d’un réseau de
recherche en sciences de l’éducation, impliquant les enseignants et les chercheurs.
4. Une meilleure organisation du système éducatif
impliquant des assouplissements, une décentralisation, une plus grande responsabilisation
à tous les niveaux, plus d’ouverture à l’innovation.
5. Une meilleure coordination des formations
scolaires et postscolaires, c'est-à-dire, notamment, la mise en place de liens entre
l'école et le Forem, entre l’école et les formations continuées, ...
6. Une coopération entre les réseaux impliquant
le dépassement d’un certain nombre de clivages qui datent d’une autre époque
et la recherche des complémentarités
7. Une sérieuse formation continuée des
enseignants visant, entre autres :
-
une revalorisation de la fonction;
-
moins de compartimentalisation dans la formation;
-
une ouverture sur la société;
-
une réflexion sur le sens des disciplines
enseignées;
-
la capacité pour les enseignants d’analyser
les problèmes de société qu’ils rencontrent.
8. Une attention à une formation permettant de se
situer dans une société scientifique et surtout technologique. Cela implique, entre
autres, d’apporter des solutions à la crise de l’enseignement scientifique et
technologique et à l’absence de formation à la gestion des technologies dans
l’enseignement général.
Voilà ce sur quoi nos témoins vont maintenant
réagir en se référant à ce qu’ils estiment être la situation actuelle et non à
l’époque où ces congrès ont produit leurs rapports.
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