Rapport de la Commission 1 : Temps
de Travail
Acceptabilité, équité et mise en oeuvre de la réduction de la durée du
travail
Robert Plasman
Professeur à l'Université Libre
de Bruxelles
Pour absorber
la population active croissante il est impératif que la demande de
travail s'accroisse, si pas en volume d'heures de travail , au moins
en personnes occupées. Il est généralement admis que quels que
soient les taux de croissance économique possibles durant les dix
prochaines années, ils seront de toutes manières insuffisants pour
assurer une croissance de l'emploi permettant de résorber de manière
significative le taux de chômage. La durée du travail est de ce fait
au coeur du débat. Depuis 1982, en Belgique, elle ne s'est réduite
que par le développement du travail à temps partiel. Le processus de
long terme de réduction de la durée conventionnelle du travail, qui
s'était traduit par une diminution de plus de 20 % entre 1953 et
1976, via la réduction de la durée hebdomadaire ou par l'octroi de
jours de congé, a été pratiquement stoppé depuis la fin des années
70. Si la réduction du temps de travail s'était poursuivie au rythme
des années 50 et 60, la durée actuelle serait de l'ordre de 34
heures semaine; la semaine de quatre jours serait d'application dans
certains secteurs ! Les chocs de grande ampleur sur le PIB, en 1975
et en 1981, ont eu dans la plupart des pays industrialisés une
influence de court terme sur la durée effective du travail, se
traduisant par une baisse conjoncturelle importante, mais également
de long terme, entraînant généralement, à taux de croissance égal,
un ralentissement du rythme de réduction de la durée conventionnelle
du travail. L'Allemagne fait cependant exception, la réduction de la
durée du travail s'y est poursuivie de manière continue.
Curieusement, le Livre Blanc reste très discret sur la problématique
de la réduction de la durée du travail. Tout au plus est-elle
évoquée, mais pour être aussitôt noyée dans le concept flou et
ambigu de flexibilité. Pourtant toutes les simulations
macroéconomiques montrent à l'évidence que, à coût égal, la
réduction de la durée du travail est une mesure de loin plus
porteuse en emploi que les réductions de cotisations de sécurité
sociale, même ciblées, proposées dans le Livre Blanc. Dès lors
comment expliquer cette frilosité devant une mesure qui pourrait
contribuer de manière significative à la réduction du chômage en
Wallonie?
Six raisons expliquent
l'arrêt du processus de réduction du temps de travail conventionnel en Belgique.
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La première est
d'ordre organisationnel : dans beaucoup d'entreprises la réduction de la
durée individuelle du travail avait entraîné dans les mêmes proportions une
réduction de la durée d'utilisation des équipements. Des réductions plus
importantes nécessitent des réorganisations des temps de production
auxquelles les entreprises comme les salariés peuvent être hostiles.
-
La deuxième raison
réside dans l'accroissement des coûts unitaires de travail et de capital
engendrés par des réductions de temps de travail sans accroissement de la
durée d'utilisation et assorties d'un maintien de la rémunération globale.
En période de croissance faible ou modérée, ces coûts supplémentaires
peuvent plus difficilement être couverts par les gains de productivité
-
L'absence de
réorganisation de la durée du travail, dans le sens du maintien ou de
l'allongement de la durée d'utilisation des équipements, a contribué au
développement d'un sentiment de scepticisme parmi les salariés vis-à-vis de
la réduction du temps de travail comme politique de création d'emploi :
lorsque le seul résultat d'une réduction de la durée du travail est
d'accroître la productivité horaire du travail, les gains en emploi sont
nuls.
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Les années de blocage
salarial et de diminution du salaire réel, ont contribué à renforcer parmi
la population salariée des arbitrages favorables à la croissance salariale
plutôt qu'à une réduction supplémentaire de la durée du travail.
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La diversification
des demandes et aspirations individuelles en matière de temps de travail,
les différences de comportement en matière d'effet de substitution et
d'effet revenu sont également des éléments contribuant à l'explication du
ralentissement de la réduction de la durée du travail.
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Les pouvoirs publics
ont préféré encourager le développement du travail à temps partiel, de
manière parfois très coûteuse budgétairement, plutôt que des formules de
réduction de la durée conventionnelle du travail. Simultanément, l'accent a
été mis sur les politiques de flexibilité plutôt que de réduction du temps
de travail
La persistance du chômage
et la montée des inégalités, notamment entre population sans emploi et
population en emploi, mais également au sein-même de la population occupée,
entre les différents statuts, entre autre du point de vue de la durée du
travail, mettent plus que jamais à l'ordre du jour des débats socio-économiques
la réduction de la durée du travail. Les travaux de la commission 1, bien qu'il
ne s'en dégage pas une vue unanime de la question, permettent de tracer le cadre
général dans lequel une dynamique de réduction de la durée du travail pourrait
être mise en oeuvre. Il s'agit d'en déterminer la faisabilité, en veillant à ce
que l'équité soit assurée.

1. Faisabilité
La problématique de la
durée du travail, et plus particulièrement celle de sa réduction, est
nécessairement de caractère revendicatif. Cette particularité, développée par
Matéo ALALUF, et par ailleurs reflétée par les points de vue divergents
rencontrés dans la commission, implique qu'il est nécessaire d'aboutir à des
compromis plutôt qu'à un consensus, et cela à plusieurs niveaux :
entre salariés et
employeurs
entre salariés et chômeurs
entre employeurs
entre pouvoirs publics, salariés et employeurs
La pierre angulaire de
ces différents compromis est bien entendu constituée par la question centrale du
revenu salarial qui en détermine dans la plupart des cas l'acceptabilité. Si une
unanimité semble aujourd'hui se réaliser autour d'une réduction des durées de
travail, sur les modalités de cette réduction et sur les formes qu'elle doit
prendre, les divergences restent nombreuses.
Depuis le milieu des
années 80, la réduction de la durée moyenne du travail a été opérée
essentiellement par l'extension des modalités individuelles de réduction de la
durée du travail, c'est à dire sans que soient modifiées les durées
conventionnelles et collectives de référence. Les interruptions de carrière, les
prépensions, mais surtout le travail à temps partiel constituent les éléments
marquants de cette évolution. Si ces modalités de réduction de la durée du
travail au cours du cycle de vie sont peu coûteuses pour les entreprises, et
parfois même profitables, elles impliquent par contre une intervention
financière des pouvoirs publics parfois très importantes, comme les systèmes de
prépensions. Des enquêtes sur les préférences individuelles en matière
d'organisation des temps de travail montrent que ces modalités de réduction de
la durée du travail sont également désirées par les individus. La diversité des
souhaits individuels par rapport à la réduction et à l'organisation des temps de
travail conduit F. Holderbeke à douter de la faisabilité d'une réduction de la
durée conventionnelle, c'est à dire collective : l'hétérogénéité des choix la
rendrait impossible. Cependant, l'organisation du travail est avant tout une
organisation collective du temps. Se pose donc la question de la régulation
collective des choix individuels.
Poser le problème
uniquement du point de vue des choix individuels, et donc du point de vue de
l'arbitrage individuel entre temps de non travail et revenu risque en fait
d'aboutir à réduire le temps de travail des segments les plus vulnérables du
marché du travail : jeunes entrants sur le marché du travail, femmes
relativement moins qualifiées, travailleurs à la veille de leur prise de pension
. Mais ne s'agit-il pas alors plutôt d'un choix contraint, à la fois par une
demande de travail se limitant pour certaines catégories à du travail à temps
partiel, et par une organisation sociale et familiale encourageant des durées
courtes de travail ,.ou des suspensions d'activité, pas toujours temporaires
d'ailleurs.
Sans exclure les
possibilités de modalités individuelles de réduction de la durée du travail, les
membres de la commission 1 ont majoritairement marqué leur préférence pour des
réductions de la durée conventionnelle du travail. les raisons qui les y
conduisent seront examinées ultérieurement. Ce choix implique nécessairement que
la question de la compensation salariale soit abordée. Les points de vue
divergent dès lors que l'on se place ou non dans le cadre dans la politique
d'encadrement macro-économique, plus particulièrement du point de vue de la
politique salariale. C'est de ce point de vue que se place David de la Croix :
politique des revenus, plan global, loi sur la compétitivité. Il plaide pour un
maintien d'une politique salariale rigoureuse, décidée au plan national ou
interprofessionnel, laissant aux secteurs et entreprises la possibilité de
négocier les partages de gains de productivité en réduction progressive de la
durée du travail. Celles-ci seraient en outre financées par des réductions de
cotisations de sécurité sociale sur les bas salaires, favorisant l'embauche de
salariés peu qualifiés. Le lieu privilégié de la négociation est selon de la
Croix le niveau de l'entreprise, du moins en ce qui concerne la durée du
travail, mais cette négociation doit être solidement encadrée au plan national
et interprofessionnel, l'idée étant d'empêcher des phénomènes de surenchère
salariale, finalement préjudiciable à l'emploi. Pourtant, comme l'a souligné
Mateo Alaluf au cours des débats de la Commission, l'exemple de l'Allemagne
montre qu'il est parfaitement possible de négocier au niveau d'un secteur
d'activité pourtant étendu comme la métallurgie des accords importants de
réduction de la durée du travail, s'inscrivant dans une perspective de long
terme, préservant notamment la position compétitive des entreprises.

Utiliser des diminutions
de cotisation de sécurité sociale afin de financer le surcoût salarial
qu'entraîne une réduction de la durée du travail s'accompagnant d'un maintien de
la rémunération mensuelle des salariés est à la base de la proposition défendue
et exposée par José Verdin. En supposant un taux d'embauche suffisamment élevé
consécutif à un passage aux 32 heures hebdomadaires, il montre que la mesure
peut être non coûteuse pour l'entreprise si la retenue blocage salarial de 8 %
est supprimée et non coûteuse pour la sécurité sociale par la réduction du
chômage et les impôts et cotisations supplémentaires qu'elle produit. Appliqué à
un secteur industriel travaillant à feux continus à 4 équipes, l'exercice peut
convaincre. Il reste à en démontrer la faisabilité pour d'autres types
d'industries ou pour les secteurs des services dans lesquels l'élasticité de la
demande de travail à la durée du travail est très certainement inférieure. On
peut de ce fait douter de l'effet neutre de ce genre de propositions sur le
financement de la sécurité sociale et, dès lors qu'il faut envisager des
formules de financement alternatif, on sait cela a un effet récessioniste aux
conséquences négatives en terme d'emploi.
Puisque le maintien du
revenu est au centre de l'acceptabilité des politiques de réduction de la durée
du travail, et que ce maintien du revenu peut également contribuer à la
croissance, l'intervention des pouvoirs publics sous forme d'incitants est
d'actualité. La sécurité sociale, ou plutôt son financement, peut elle être cet
incitant comme le suggèrent, bien que sous des formules différentes Verdin et de
la Croix ? Il y a un risque à multiplier les dispositifs d'exemption à la
perception des cotisations de sécurité sociale, au même titre d'ailleurs que le
régime des différentes exemptions fiscales a pu être critiqué. Cette
multiplication des dispositifs se traduit à la fois en terme de perte de
lisibilité pour les acteurs économiques et en déficit de rentrées. Ce problème
est d'autant plus aigu que la hauteur nécessaire de l'incitant n'est pas connue,
il est par conséquent possible que bon nombre de dispositifs risquent d'être
inopérants du point de vue de l'effet sur l'emploi mais coûteux au niveau des
pertes de rentrés de cotisations. L'erreur fondamentale serait de considérer que
le financement de la sécurité sociale puisse être une politique de l'emploi.
D'exemptions diverses en diminutions de cotisations ciblées à l'une ou l'autre
catégorie, on risque de construire, selon les termes de Danièle Meulders à un
système de dépenses para-fiscales, par analogie avec les dépenses fiscales nées
de toutes les possibilités d'exemption du paiement de l'impôt. Autre chose est
d'imaginer un mode de perception des cotisations de sécurité sociale qui soit à
la fois moins pénalisant pour le facteur travail et qui découragerait les durées
conventionnelles de travail longues, de même que la pratique des heures
supplémentaires. L'idée de cotisations de sécurité sociale dont le taux serait
progressif avec la durée du travail est à cet égard une piste intéressante.
Des incitants directs des
pouvoirs publics pourraient également être envisagés.
Mais la réduction de la
durée du travail et la compensation salariale doivent s'insérer dans une
dynamique de moyen ou long terme. Il ne devrait pas s'agir d'appliquer
immédiatement des réductions importantes de la durée du travail mais de
programmer ces diminutions de la durée du travail dans une perspective de
partage des gains de productivité. Après tout, c'est de cette manière que toutes
les réductions de la durée conventionnelle du travail ont été précédemment
opérées en Belgique, sans d'ailleurs que cela ne mette en cause la compétitivité
des entreprises belges. Le débat n'est plus dès lors un débat sur la
compensation mais une négociation sur les arbitrages à opérer à partir des gains
de productivité entre l'amélioration de la compétitivité externe, les
augmentations de salaire et la réduction de la durée du travail.
Les pouvoirs publics
interviennent bien sûr également en tant qu'employeur. Cet aspect a été examiné
par Jean JADIN, de la région wallonne, Il conclut à la nécessité d'inscrire
toute politique de partage du travail dans la fonction publique dans une vision
stratégique globale, incluant notamment la problématique de la qualité des
services offerts par la fonction publique.

2. Equité
De plus en plus la durée
du travail est conçue sur l'ensemble de la vie active. Les modalités de sa
réduction ne sont cependant pas neutres du point de vue de la qualité de
l'emploi et de la carrière, du point de vue des revenus et de leur distribution
parmi la population en emploi et également au niveau de l'impact probable d'une
réduction de la durée du travail sur l'emploi et donc sur la réduction du
chômage.
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Le Livre Blanc de la
Commission des Communautés reste très prudent en matière de réduction de la
durée du travail, l'accent étant mis sur la flexibilisation de la durée du
travail plus que sur sa réduction. Danièle Meulders a montré que les mesures
de flexibilisation de l'organisation de la durée du travail provoquent
l'émergence ou la résurgence de différentes formes d'emplois atypiques qui
ont comme caractéristiques communes leur faible qualité en terme de
rémunération, protection sociale, perspectives de promotion.. , de telle
sorte que l'emploi “ normal ” est souvent ressenti comme la promotion à
obtenir. C'est ainsi que le développement du temps partiel s'est substitué
dans une large mesure à la réduction de la durée conventionnelle. Concentré
dans les services et parmi les salariées, il apparaît à la fois comme la
conséquence de la ségrégation sexuelle de l'emploi et comme un facteur de
son renforcement. On peut dès lors s'interroger sur le bien fondé des
mesures tendant à étendre le travail à temps partiel, comme élément-clé des
politiques de flexibilité de la durée du travail. N'est-on- pas occupé à
gonfler ce ventre mou du marché du travail à la limite de l'emploi et du
chômage ?
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Se plaçant dans une
optique prospective, Jean Daems a tracé les contours de deux scénarios, l'un
gris et l'autre rose. Dans le premier cas, la distribution du temps de
travail s'opère essentiellement par un accroissement du fossé qui sépare
déjà les actifs occupés de ceux qui sont en chômage, les personnes occupées
à temps plein dans les liens d'un contrat de travail normal des travailleurs
à temps partiel occupés sous les liens d'un contrat précaire. Le scénario
rose, fait appel quant à lui à une optique plus équitable de la répartition
du travail, contribuant à la lutte contre l'exclusion sociale notamment.

3. Mise en oeuvre
La mise en oeuvre de la
réduction de la durée du travail doit donc à la fois assurer l'équité et être
acceptable par les interlocuteurs sociaux.
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Afin d'éviter que
l'opposition entre choix individuels en matière de durée du travail et choix
collectifs ne résulte dans un accroissement des inégalités sur le marché du
travail, les diverses modalités de la réduction de la durée du travail
doivent être incluses dans la négociation collective. Les choix individuels
pourraient très bien s'inscrire dans le cadre d'une fixation de la durée du
travail qui pourrait être établie sur base annuelle par exemple, les
interlocuteurs sociaux devant ensuite en déterminer les modalités
d'application.
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La diversité des
choix personnels et des modalités d'organisation des temps de travail
impliquent également que les problèmes soient posés de manière plus large,
dans l'optiques italienne du “ temps des villes ” incluant temps de travail,
de déplacement, services collectifs, formation...
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Si le problème de
détermination de niveau optimal n'a pas débouché sur un avis unanime au sein
de la commission, il reste que le niveau central de la négociation semble
être le lieu privilégié d'une négociation sur les conditions générales
d'encadrement d'une stratégie de réduction de la durée du travail. C'est à
ce niveau que les conséquences macroéconomiques et sociales d'accords
collectifs peuvent être le mieux évaluée, sans pour autant que ce niveau ne
le garantisse. dans politique des revenus stricte telle qu'elle est menée
actuellement. L'utilisation des réductions de cotisation de sécurité sociale
telles qu'elles ont pu être décidées lors des dernières négociations de
l'accord interprofessionnel montre que le niveau centralisé ne garantit pas
nécessairement la prise en compte de l'intérêt collectif
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La durée
d'utilisation des équipements productifs et la durée d'ouverture des
services est également une question décisive lorsque l'on débat d la
réduction de la durée du travail. La déconnexion croissante entre durée
individuelle du travail et durée d'utilisation des équipements productifs
implique que toute mesure de réduction de la durée du travail doit être
accompagnée de modification de l'organisation de la production se traduisant
au minimum par un maintien de la durée d'utilisation et, de préférence, par
une extension de la durée d'utilisation. Les travaux réalisés par Anxo et
alii ont montré que la durée d'utilisation des équipements était un
paramètre au moins aussi important que la durée du travail et qu'en
accroissant cette durée d'utilisation on peut couvrir au moins en partie les
surcoûts entraînés par une compensation salariale des réductions d'horaires
: la diminution des coûts unitaires de capital compenserait partiellement
l'accroissement des coûts unitaires de main d'oeuvre.
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Je conclurai donc à
la nécessité plus encore qu'à la faisabilité d'un réduction de la durée du
travail. Il faut donc assurer les conditions qui en permettront la
faisabilité. Les pouvoirs publics wallons peuvent avoir un apport important
à quatre niveaux au moins :
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adoption de
formules d'incitations et de financement de réductions de la durée du
travail
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soutien,
encadrement et encouragement à la négociation collective sur la durée du
travail
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création de
cellules techniques d'encadrement et d'aides à la réorganisation des
temps de travail dans les entreprises
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introduction de
formules de réductions de la durée du travail au sein de la fonction
publique wallonne
La réduction de la durée
du travail est une tendance de long terme. Depuis près de vingt ans la durée
moyenne s'est réduite essentiellement d'une manière déséquilibrée. Il n'est pas
souhaitable de poursuivre dans cette voie, à moins de considérer que
l'accroissement des inégalités face à l'emploi et au revenu soit une chose
désirable. Les interlocuteurs sociaux et les pouvoirs publics wallons ont dès
lors la responsabilité d'encourager et de choisir des modalités de réduction de
la durée d travail qui accroissent l'emploi et diminuent les ségrégations sur le
marché du travail.

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