La politique régionale
et l'investissement étranger
Michel
Mignolet
Professeur d'Économie aux
Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur
La politique
régionale entend promouvoir un meilleur équilibre dans la
distribution spatiale des activités économiques. Par des incitants
divers, elle encourage la formation de capital dans les régions
défavorisées en stimulant à la fois l'investissement d'entrepreneurs
locaux et en attirant l'investissement direct de sociétés
multirégionales ou multinationales.
La littérature centrée
sur l'efficacité de la politique régionale est abondante. Elle laisse pourtant
systématiquement de côté la question, complexe, de la fiscalité associée à des
montages internationaux. C'est précisément ce que se propose d'intégrer la
présente contribution, laquelle se focalise sur le lien entre politique
régionale (1)
et investissement direct de sociétés multinationales. Elle montre que, une fois
la taxation internationale prise en considération, le coût du capital est très
diversement sensible à la politique régionale selon l'instrument utilisé.
Seules deux formes
extrêmes d'intervention seront ici considérées à savoir une aide financière pure
( une subvention en capital ) et une aide fiscale pure ( une diminution du taux
d'impôt des sociétés ). Les développements théoriques et méthodologiques sont
publiés dans MIGNOLET (1995 a).
L'exposé est construit
autour de deux sections respectivement consacrées à la toile de fond théorique
et aux résultats d'application.

1. Les fondements
théoriques
La littérature en matière
de taxation effective des revenus de l'investissement s'est considérablement
développée au cours des douze dernières années. ALWORTH (1988) étendit
l'approche communément utilisée par KING et FULLERTON (1984)(2)
en incluant la matière complexe de la taxation internationale. C'est cette
contribution qui est à l'origine de la présente communication.
Je me propose ici d'en
tracer les grandes lignes dans un premier temps et ensuite, de dériver du modèle
des indicateurs capables de mesurer la sensibilité du coût du capital à la
politique régionale.
Je considère la forme la
plus simple de société multinationale, comprenant une maison-mère localisée dans
le pays dit de résidence et une filiale à 100 %, installée dans le pays hôte ou
encore appelé pays de la source du revenu. L'actionnaire ultime est une personne
physique résidant dans le même pays que la maison-mère.
1.1. Le modèle d'
Alworth
Le coût du capital est le
taux de rendement minimum qu' un projet d'investissement doit rapporter avant
taxe pour qu'il procure à l'apporteur de capital un taux de rendement net de
taxe déterminé. le concept intègre tout à la fois l'usure économique du bien en
capital, son coût financier et la charge fiscale nette des aides publiques
associée à l'unité de capital.
ALWORTH (1998), au terme
d'un développement théorique très élaboré, définit le coût brut du capital, c,
comme suit :
1
c = ------- (1 - j1 . A - j2 . t* - j3 . g).(N + d - p)
1 - t*
où t* exprime le taux
d'impôt des sociétés qui est d'application lorsque tous les profits sont mis en
réserve. Il comprend les taxes perçues dans les pays de résidence et de la
source.
Le traitement
discriminatoire attribué aux profits distribués est capturé à travers la
variable q*. Il inclut les possibles différences de taux frappant les dividendes
par rapport aux bénéfices réservés, les éventuels prélèvements à la source dont
font l'objet les versements de dividendes à la maison-mère et la charge fiscale
pesant sur l'actionnaire ultime du fait des dividendes touchés.
A et g mesurent la valeur
présente actualisée respectivement des économies d'impôt dues aux écritures
d'amortissement et de la subvention en capital.
f1, f2 et f3 désignent
tour à tour les proportions d'investissement donnant lieu à un amortissement
linéaire, à un amortissement immédiat et à une subvention en capital.
N exprime le coût
financier variable selon le montage considéré et le sort fiscal qui lui est
réservé. Ici on considère 8 montages financiers répartis respectivement en 2
politiques autonomes de la part de la filiale - l'emprunt sur le marché local et
le financement par bénéfices réservés - et 6 politiques dépendantes de la
maison-mère résultant de la combinaison entre 2 formes de paiement à la filiale
- le prêt ou l'achat d'actions nouvelles - et 3 modes de financement par la
maison-mère - le prélèvement sur les profits accumulés, l'emprunt et l'émission
d'actions nouvelles -.
d et p symbolisent les
taux respectivement de dépréciation économique et d'inflation attendu.
Les paramètres fiscaux t*
et q* sont fonction du mode de taxation dans le pays de la source et des
éventuelles méthodes allégeant la double taxation dans le pays de résidence. On
distingue les méthodes préventives de double taxation internationale et les
techniques agissant sur la double taxation économique des dividendes payés aux
actionnaires ultimes par la maison- mère.
Les premières ont pour
nom l'exemption, l'imputation avec ou sans report et la déduction avec ou sans
report (3) .
Les secondes sont désignées sous les vocables de système classique,
d'imputation, de taux séparés ou de déduction
(4) .

1.2. Le coût du capital
et la politique régionale
Dans quelle mesure le
coût du capital d'une société multinationale est-il affecté par la politique
régionale ?
Pour répondre à pareille
question, l'économiste recourt généralement à 2 indicateurs, la dérivée
partielle de la variable dépendante par rapport à la variable exogène et
l'élasticité correspondante.
Dans le cas présent, il
s'agit de mesurer la dérivée première et l'élasticité du coût du capital par
rapport au taux de la prime en capital mesurée en équivalent subvention nette,
g' (5) , d'une
part, et au taux d'impôt des sociétés dans le pays de la source, ta
(6),
(7) .
MIGNOLET (1995 a) fournit
les expressions analytiques de plusieurs de ces indicateurs de sensibilité et en
montre la grande diversité. Pour illustrer l'impact d'une variation du taux de
subvention ou d'impôt des sociétés dans le pays de la source, sont reproduits
ici les tableaux 1 et 2 extraits du même article. Pour chaque montage financier
et pour chacun des 5 modes de taxation internationaux, ils enregistrent les
valeurs des dérivées premières, du coût du capital et de l'élasticité
respectivement en caractères maigres, italiques et gras.
Le tableau 1 enregistre
la sensibilité du coût du capital à une modification du taux net de subvention
en capital et le tableau 2, à une variation du taux d'impôt des sociétés dans le
pays de la source. Je me propose de ne commenter ici que brièvement les
résultats des dérivées partielles
(8) mais
auparavant il s'impose de préciser les principales hypothèses retenues.
Les taux d'impôt des
sociétés, respectivement dans les pays de la source et de résidence ta et th ,
s'élèvent à 30 et 40 %. Les paramètres qaa et qhh exprimant les coûts
d'opportunité de rétention des profits dans les 2 pays sont posés égaux à
l'unité. Les taux d'intérêt des opérations financières à l'intérieur du groupe
s'élèvent à 8 %. Les précomptes mobiliers sur dividendes, intérêts et gains en
capital s'élèvent respectivement à 10, 10 et 0 %.
A est égal à la valeur
présente des économies fiscales attribuables à des écritures d'amortissement
linéaire (9)
tandis que d, selon l'hypothèse devenue classique depuis KING et FULLERTON vaut
2/L où L, la durée de vie de l'actif est ici fixée à 10 ans. Le paramètre g'
exprimant la valeur présente de la subvention nette de taxe dans le pays de la
source est fixé à 12 %
(10).
Le revenu de la filiale
étrangère, net de l'impôt des sociétés dans le pays de la source, est supposé
entièrement payé comme dividende à la maison-mère. Le solde, après déduction des
taxes personnelles et de l'impôt des sociétés, est distribué à l'actionnaire
ultime.
La lecture du tableau 1
fournit les enseignements suivants. Une subvention additionnelle en capital,
nette d'impôt dans le pays de la source, égale à 1 centime attribuée à un projet
d'investissement de 1 franc réduit le coût brut du capital de 0.277 à 0.433 %
selon les scénarios considérés.

Tableau 1 :
Sensibilité du coût du capital à la subvention en capital. Un exemple numérique
a. Politiques financières
autonomes de la part de la filiale
|
Emprunt local |
Prélèvement sur les
bénéfices réservés |
Imputation sans report |
-0,311
21,05
-0,178 |
-0,346
24,68
-0,168 |
Imputation avec report |
-0,323
21,00
-0,185 |
-0,346
23,03
-0,180 |
Exemption |
-0,323
21,00
-0,185 |
-0,346
23,03
-0,180 |
Déduction sans report |
-0,291
21,11
-0,165 |
-0,346
29,65
-0,139 |
Déduction avec report |
-0,323
21,00
-0,185 |
-0,346
23,03
-0,180 |
b. Politiques dépendantes de la
maison-mère : emprunt par la maison-mère
|
Prêt à la filiale |
Achat d'actions nouvelles
émises par la filiale |
Imputation sans report |
-0,311
21,05
-0,178 |
-0,311
21,05
-0,178 |
Imputation avec report |
-0,323
21,00
-0,185 |
-0,323
21,00
-0,185 |
Exemption |
-0,277
17,00
-0,196 |
-0,311
23,99
-0,187 |
Déduction sans report |
-0,277
19,05
-0,146 |
-0,311
24,26
-0,128 |
Déduction avec report |
-0,323
21,00
-0,185 |
-0,357
24,05
-0,178 |

c. Politiques dépendantes de la
maison-mère : émission d'actions par la maison-mère
|
Prêt à la filiale |
Achat de nouvelles actions
émises par la filiales |
Imputation sans report |
-0,357
25,91
-0,165 |
-0,357
25,91
-0,165 |
Imputation avec report |
-0,376
25,77
-0,175 |
-0,376
25,77
-0,175 |
Exemption |
-0,323
21,00
-0,185 |
-0,357
4,05
0,178 |
Déduction sans report |
-0,323
26,04
-0,149 |
-0,357
31,47
-0,136 |
Déduction avec report |
-0,399
27,84
-0,172 |
-0,433
30,95
-0,168 |
d. Politiques dépendantes de la
maison-mère : prélèvement sur les réserves de la maison-mère
|
Prêt à la filiale |
Achat de nouvelles actions
émises par la filiale |
Imputation sans report |
-0,346
24,68
-0,168 |
-0,346
24,68
-0,168 |
Imputation avec report |
-0,363
24,57
-0,177 |
-0,363
24,57
-0,177 |
Exemption |
-0,315
21,29
-0,186 |
-0,346
23,03
-0,180 |
Déduction sans report |
-0,315
24,79
-0,152 |
-0,346
29,65
-0,140 |
Déduction avec report |
-0,383
26,42
-0,174 |
-0,414
29,22
-0,170 |
Source : Mignolet (1995 a)

Tableau 2 : Sensibilité du coût du
capital au taux d'impôt des sociétés. Un exemple numérique
a. Politiques financières autonomes de la
part de la filiale
|
Emprunt local |
Prélèvement sur les
bénéfices réservés |
Imputation sans report |
0 21,05
0 |
0
24,68
0 |
Imputation avec report |
-0,05
21,00
-0,07 |
0,08
23,03
0,11 |
Exemption |
-0,05
21,00
-0,07 |
0,08
23,03
0,11 |
Déduction sans report |
-0,05
21,11
-0,07 |
0,17
29,65
0,18 |
Déduction avec report |
-0,05
21,00
-0,07 |
0,08
23,03
0,11 |
b. Politiques dépendantes de la
maison-mère : emprunt par la maison mère
|
Prêt à la filiale |
Achat de nouvelles actions
émises par la filiale |
Imputation sans report |
0 21,05
0 |
0
21,05
0 |
Imputation avec report |
-0,05
21,00
-0,07 |
-0,5
21,00
-0,07 |
Exemption |
-0,10
17,00
-0,18 |
0,04
19,99
0,06 |
Déduction sans report |
-0,24
19,05
-0,38 |
0,10
24,26
0,12 |
Déduction avec report |
-0,05
21,00
-0,07 |
0,10
24,05
0,12 |

c. Politiques dépendantes de la
maison-mère : émissions d'actions par la maison-mère
|
Prêt à la filiale |
Achat de nouvelles actions
émises par la filiale |
Imputation sans report |
0 25,91
0 |
0
25,91
0 |
Imputation avec report |
-0,05
25,77
-0,06 |
-0,05
25,77
-0,06 |
Exemption |
-0,05
21,00
-0,07 |
0,10
24,05
0,12 |
Déduction sans report |
-0,17
26,04
-0,20 |
0,20
31,47
0,19 |
Déduction avec report |
0,05
27,84
0,05 |
0,20
30,95
0,19 |
d. Politiques dépendantes de la
maison-mère : prélèvement sur les réserves de la maison-mère
|
Prêt à la filiale |
Achat de nouvelles actions
émises par la filiale |
Imputation sans report |
0 24,68
0 |
0
24,68
0 |
Imputation avec report |
-0,05
24,57
-0,06 |
-0,05
24,57
-0,06 |
Exemption |
-0,05
20,29
-0,07 |
0,08
23,03
0,11 |
Déduction sans report |
-0,00
24,79
-0,00 |
0,17
29,65
0,18 |
Déduction avec report |
0,04
26,42
0,05 |
0,17
29,22
0,18 |

Source : Mignolet (1995
a)
La sensibilité du coût
brut est supérieure pour les régimes admettant le report ( déduction et
imputation ). Sans surprise, la forme de financement la moins coûteuse est
l'emprunt effectué par la filiale, soit à la maison-mère soit localement.
Une réduction du taux
d'impôt des sociétés dans le pays de la source produit des résultats très
contrastés sur le coût du capital des sociétés multinationales. Elle entraîne un
résultat conforme aux attentes, soit un abaissement du coût du capital
(11) seulement
dans 37.5 % des cas. Elle donne lieu à des coûts du capital inchangés et en
progrès respectivement dans 20 et 42.5 % des cas !
Comment expliquer ce
résultat paradoxal ?
L'abaissement du taux
d'impôt des sociétés dans le pays de la source maintient le coût du capital
inchangé quand la méthode de l'imputation sans report est appliquée. Dans ce
cas, l'administration fiscale du pays de résidence accorde un crédit pour les
impôts payés dans le pays hôte. Si le pays de la source diminue son taux d'impôt
des sociétés ( et s'il n'y a pas d' excess credit
) c'est le Trésor public du pays de résidence et non la maison-mère qui
bénéficie de cette disposition.
Les résultats sont
conformes aux attentes ( les indicateurs de sensibilité sont positifs ) quand la
filiale finance l'investissement par ses bénéfices réservés ou par recours à
l'émission d'actions auprès de la maison-mère sous les systèmes d'exemption et
de déduction. Dans chacun des cas, la valeur des indicateurs de sensibilité
demeure faible.
Dans 42.5 % des cas, un
abaissement du taux d' impôt des sociétés dans le pays de la source produit un
résultat contraire aux attentes, à savoir un relèvement du coût du capital.
C'est principalement le
cas lorsque la filiale recourt à l'emprunt et quand le pays de résidence
applique le système d'imputation avec report
(12) .
Une valeur négative du
coefficient de sensibilité s'explique par le fait que le coût du capital, dont
l'expression analytique est reproduite plus haut, subit un triple choc suite à
un abaissement du taux d'impôt des sociétés dans le pays de la source (dta) :
- le premier est direct :
il implique une réduction du correspondante de t*
(13) ;
- le deuxième est
indirect : il agit via le coût financier, N, utilisé pour l'actualisation des
flux.
Comme les charges
financières sont déductibles à l'impôt des sociétés, le coût financier est égal
à (1- t*).i lorsque la filiale emprunte. Un abaissement de ta relève le taux
d'actualisation et augmente le coût du capital ;
- le troisième est induit
par les deux précédents : il survient à travers les économies fiscales dues aux
écritures d'amortissement et via la prime en capital ( en équivalent subvention
nette ). d'une part, l'une et l'autre sont ajustées en fonction de t*. D'autre
part, leur valeur présente est affectée par le taux d'actualisation.
Pour comparer valablement
les deux politiques, il y a lieu de considérer un même coût pour le secteur
public. Si, par construction, le coût associé à la prime en capital est égal à 1
centime pour un projet d'investissement unitaire, on peut montrer que
l'abaissement du taux d'ISOC de 1 % coûte de 0.917 à 1.259 centimes.
Quand on ramène les deux
politiques à un coût identique, il apparaît sans ambiguïté que l'octroi d'une
subvention en capital a un meilleur rendement ( en terme d'abaissement du coût
du capital ) que la diminution du taux d'impôt des sociétés.
Une dernière remarque
avant de conclure. La diminution du taux d'ISOC profite tout à la fois à l'unité
additionnelle d'investissement et au stock de capital installé. Cet aspect a été
ignoré ici. L'inclusion de cette question implique que l'on raisonne en terme de
taux moyen effectif de taxation et non plus en terme de taux
marginal effectif d'imposition sur les revenus du capital
(14).

Conclusion
La présente contribution
a montré combien l'impact de la politique régionale sur le coût du capital des
sociétés multinationales était variable selon les régimes de taxation
internationale. Elle appuie l'idée selon laquelle il est préférable d'utiliser
l'instrument de la prime en capital plutôt que la réduction du taux de l'impôt
des sociétés. La première politique est abondamment utilisée à l'échelle des
Etats et des Régions mais également dans la politique des Fonds Structurels
tandis que la seconde a été privilégiée dans les zones franches, notamment dans
le pôle européen de développement.
Bibliographie
AUERBACH A. (1983), Corporate taxation in the United States, Brookings Papers on
Economic Activity, vol 2, 107-127.
ALWORTH J.S. (1988), The finance, investment and taxation decisions of
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BOADWAY R.W. (1987), The theory and measurement of effective tax rates, in J.M.
MINTZ and D.D. PURVIS, eds., The impact of taxation on business activity, John
Deutsch Institute of Economic Policy,Kingston.
CEE (1992), Rapport du comité de reflexion des experts indépendants sur la
fiscalité des entreprises, mars, Bruxelles.
IWAMOTO Y. (1992), Effective tax rates and Tobin's q, Journal of public
economics, 48, 225-237.
KING M.A. and FULLERTON D. (1984), The taxation of income from capital, NBER,
University of Chicago Press, Chicago.
MIGNOLET M. (1995a), The multinational companies cost of capital : what is the
impact of regional policy ?, in R. GIRARDY, ed., New models explaining the
development of regions - The case of Europe -, Martinus Nijhoff, Groningen.
MIGNOLET M. (1995b) Average and marginal effective taxation, regional policy and
the capital cost of multinational companies, Public Economics Workshop, 11 april,
Universty of Toronto.
MIGNOLET M. (1994), Effective tax rates : a generalization of Iwamoto's (1992)
result, Cahier de la faculté des sciences economiques et sociales de Namur, 133.
MINTZ J. M. (1990), Corporate tax holidays and investment, the World Bank
Economic Review, vol 4, n 1 : 81-102.
OECD (1991), Taxing profits in a global economy, domestic and international
issues, Paris.
SLEMROD J. (1987), On effective tax rates and steady-state tax revenues,
National Tax Journal, 40, 127-132.
Notes
1. Si
on en croit la théorie néoclassique, la décision d’investir est élastique au
coût du capital. Aussi, toute réduction du coût du capital entraînerait-elle une
progression de la demande d’investissement.
2. Voir aussi AUERBACH (1983) et BOADWAY (1987) pour des
exposés théoriques et C.E.E. (1992) ainsi que O.E.C.D. (1991) pour des
applications.
3. Sous la méhode d’exemption, le revenu issu de la
source étrangère est exempt d’impôt domestique. Sous le régime d’imputation,
le pays de résidence considère les taxes payées dans le pays de la source comme
une avance sur l’impôt dû. En pratique, les crédits sont limités au montant de
l’impôt domestique. On considère ici qu’il n’y a pas de situation d’excess
credit c’est à dire que le taux d’impôt dû dans le pays de résidence est
supérieur à celui dû dans le pays de la source.
Le mécanisme de déduction implique que la base taxable dans le pays de
résidence est réduite de l’impôt effectivement payé dans le pays de la source.
La présence d’un report implique que les gains étrangers ne sont taxables
dans le pays de résidence qu’une fois rapatriés.
4. Les détails sur les régimes de taxation et sur leur
formalisation dans des expressions mathématiques appropriées sont reproduits
dans ALWORTH (1988) .
5. Qui constitue la norme de référence aujourd’hui utilisée
au sein de l’Union Européenne.
6. Les expressions analytiques permettant de passer de g’ à
g et de ta à t* sont reproduites dans MIGNOLET (1995 a).
7. Cette question a été aussi traitée par MINTZ (1990) dans
une perspective quelque peu différente.
8. Le lecteur intéressé trouvera une analyse appronfondie de
tous les résultats dans MIGNOLET (1995 a).
9. On suppose que l’investissement est entièrement amorti
sur le mode linéaire de telle façon que f1 = 1 et f 2 = 0.
10. On suppose que l’investissement donne lieu dans son
entièreté à l’octroi d’une subvention de sorte que f3 = 1.
11. Les indicateurs de sensibilité sont alors positifs.
12. C’est précisément le régime mis en application aux
Etats-Unis, au Japon et au Royaume Uni.
13. Et dès lors du coût du capital lorsque t* est fonction
de ta. C’est toujours le cas sauf dans le régime de l’imputation sans report.
14. SLEMROD (1987), IWAMOTO (1992) et MIGNOLET (1994 et
1995b) ouvrent des perspectives de mesure des effets sur le stock de capital
tout entier.

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