La politique des
expositions
André
LAMBLIN
Président de la Commission
nationale consultative des Arts plastiques (Section française)
Dans quelque
domaine que ce soit, le thème de ce Congrès place ses acteurs devant
une gageure. Faute en effet de pouvoir lire dans le marc de café, un
regard prospectif est aussi un regard aléatoire et difficile. Cela
est particulièrement vrai dès qu'on touche à un domaine changeant
par essence et par définition. Qui, plus que l'art, s'inscrit dans
la mouvance nécessaire? Qui, plus que lui, a subi l'accélération
générale de l'histoire ? Dans quel domaine oserait-on prétendre,
malgré les moyens mis en oeuvre, avoir plus changé en un quart de
siècle qu'on ne l'avait fait durant les millénaires antérieurs? De
Lascaux à Guernica, on ne s'est jamais interdit de faire évoluer les
esthétiques mais cela s'était fait lentement et avec des moyens à
peu de choses près identiques. On ne saurait en dire autant depuis
que la caméra vidéo ou l'ordinateur prétendent remplacer les
pinceaux, la fibre optique les supports traditionnels, les
"installations", l'accrochage des toiles et que le rayon laser
supplante la ronde bosse dans l'appréhension de l'espace.
A la suite d'un art qui
s'est diversifié dans toutes les directions possibles au point d'autoriser les
renouvellements les plus audacieux des vocabulaires, on a assisté à la
planétarisation des esthétiques dans la mesure où les médias répercutent
immédiatement et à grande échelle l'information.
On a vu se réduire les
marges de certitude qui gouvernent les jugements de goût et disparaître les
régionalismes qui, hier encore, via des "écoles" géographiquement circonscrites,
vivifiaient le travail des artistes en état de questionnement. Un tel contexte
ne peut que rendre l'analyste prudent.
Sans doute est-il sage, avant de risquer un pronostic, d'établir un inventaire
de ce qui se passe actuellement et de noter au passage dans quel sens semble se
faire l'évolution des choses.
Le tableau général, on le
verra, me laisse un peu sombre. Il n'en demeure pas moins que des points
incontestablement positifs peuvent être relevés.
Le premier est que nombre
de nos artistes comptent toujours parmi les meilleurs du monde. Sans rappeler
sempiternellement que Magritte et Delvaux étaient enfants de Wallonie, je note
qu'aujourd'hui Alechinsky, Bury, Folon par exemple ont acquis - mais suite à une
installation à l'étranger - une réputation non usurpée. Avec ceux-ci, devraient
compter davantage un nombre non négligeable de créateurs qui, de Van Lint à
Bertrand, de Lismonde à Marchoul, de Delahaut à Roulin, de Caille à De Taeye, de
Grooteclaes à Schuilen recevraient ailleurs une considération plus importante.
Le second aspect a été
souligné avec pertinence par Eric Duyckaerts dans un rapport sur la
décentralisation des arts plastiques dans la Communauté française: "C'est un
aspect positif et méconnu, écrit-il, les
inscriptions budgétaires consacrées aux arts plastiques et aux collections du
patrimoine mobilier avoisinaient les 65 millions en 1982; en 1985, on est autour
des 130 millions - les crédits ont donc doublé à l'époque en trois ans". Ils
sont aujourd'hui de 195 millions; ils ont donc triplé en cinq ans et l'on peut
conclure que la Communauté a eu le constant souci d'encourager les arts
plastiques.

Il est toutefois
important de nuancer cette constatation car, dans ce contexte, l'aide directe
aux artistes - par voie d'achats notamment - est pratiquement restée stable et,
même, a régressé légèrement en dix ans.
Troisième aspect positif:
l'intéressement progressif de l'initiative privée ou d'initiatives mixtes visant
à la diffusion des arts plastiques. Qu'elle soit née d'une volonté de
décentralisation, d'initiatives d'un ou deux hauts fonctionnaires éclairés, du
souci qu'ont eu des artistes ou des amateurs de promotionner eux-mêmes et contre
l'apathie générale l'objet de leur quête passionnée, il est un fait que beaucoup
d'asbl notamment, ont été constituées, qui se proposent aux quatre coins de la
région, avec des moyens et des bonheurs variables, avec les différences de
constance dans l'effort qu'implique le bénévolat d'apporter un peu de cette
vérité essentielle que le public accueille le plus souvent avec une relative
indifférence. Ces asbl grandes consommatrices des subsides ont réussi souvent
par la présence d'une ou deux personnalités compétentes et dynamiques à établir
des structures stables. Ainsi sont nés quelques centres culturels ou, dans des
cités plus importantes, des centres spécialisés pour la gravure, la tapisserie,
la photographie, les arts de plein air, etc...
Destinés à accueillir les
collections de la Communauté, à entretenir avec l'étranger des contacts
privilégiés et réciproques, ces centres sont naturellement promis à un bel
avenir à l'horizon de l'an 2000. Ils constituent incontestablement la face la
plus neuve et la plus originale d'une politique qui, ailleurs, - je pense, par
exemple aux F.R.A.C. français - donne déjà des fruits et laisse espérer des
résultats s'inscrivant dans le courant d'une régionalisation intelligente.
D'autres points
incontestablement positifs seraient à relever. Je cite pour mémoire, sans
pouvoir m'y appesantir, l'excellence de notre enseignement artistique,
l'apparition de ressources nouvelles recherchées via le "sponsoring", la volonté
du Commissariat aux relations culturelles internationales de promotionner de
plus en plus à l'étranger et de manière plus transparente qu'antérieurement les
artistes susceptibles, à un moment précis, de donner une image de notre
communauté conforme à son génie créateur.
Tout ceci inclinerait
sans doute à l'optimisme mais, hélas, tout ne va pas si bien, loin s'en faut,
que ce premier inventaire pourrait le faire croire et nous aurions grand tort
dans un congrès qui, dans le chef de ses organisateurs, se veut sans doute
optimiste, de ne pas regarder la réalité en face.

Voyons d'abord dans
quelle cohérence nous menons notre politique. Il me faut inévitablement évoquer
nos problèmes institutionnels. Je ne peux mieux faire à ce sujet que de
reprendre une seconde fois le texte que j'ai déjà cité d'Eric Duyckaerts. "Les
subtiles distinctions entre ce qui relève du "national", du "bi-communautaire",
"communautaire", "régional", "provincial" ou "communal" sont assez familières à
tous les responsables des arts plastiques de ces différents secteurs. Pour le
laïque (ou le Persan), par contre, tout cela est loin d'être simple et je ne
serai sans doute ni le premier ni le dernier à céder à la tentation d'évoquer la
Cacanie de Musil: "Elle était, par exemple, kaiserlich und königlich (impériale
et royale) et aussi bien il n'était chose ni personne qui ne fût affecté là-bas
de l'un de ces deux sigles, k.k ou k.u.k.; il n'en fallait pas moins disposer
d'une science secrète pour pouvoir décider à coup sûr quelles institutions et
quels hommes pouvaient être dits k.k et quels autres k.u.k." Je ne sais quelle
science secrète fera comprendre que pour bon nombre de gestionnaires de notre
communauté il aille de soi que des institutions situées à Bruxelles - comme le
Botanique - viennent illustrer une politique de décentralisation, au même titre
que le Centre de Florenville. C'est pourtant une attitude qui n'est pas rare.
Mon embarras est
d'ailleurs grand à ce sujet: comment, si ce n'est par une vue de l'esprit sans
rapport avec la réalité vécue sur le terrain, traiter de la promotion des arts
plastiques wallons en ignorant que c'est à Bruxelles qu'on trouve les lieux et
les vitrines les plus susceptibles de leur assurer un public et un
retentissement corrects, que c'est dans la capitale qu'on trouve
incontestablement les écoles d'art les plus prestigieuses et que c'est toujours
là que les artistes peuvent réaliser l'ouverture à d'autres cultures et à
d'autres horizons esthétiques nécessaires pour s'intégrer à une époque où l'art
répond à des courants internationaux.
Au risque de heurter
certains et en particulier de provoquer un peu les mânes de Jules Destrée, il me
faut bien dire qu'à mon sens, l'existence actuelle d'un art spécifiquement
wallon - je ne pose pas de jugement sur le passé - est un mythe, un leurre et
une erreur coûteuse. Dans cet esprit toute tentative de repli sur soi, de
promotion d'un régionalisme, - voire comme il fut parfois vu d'un
sous-régionalisme - me paraît dérisoire. Il conviendrait donc, à tout le moins,
de voir les problèmes avec plus de hauteur et de dépasser les clivages
politiques, institutionnels et économiques pour intégrer son action dans le
vaste "melting pot" de l'Europe en constitution. Dans cet esprit, on jugera
peut-être incongru d'affirmer que nos voisins du Nord sont nos premiers et
obligatoires partenaires et de constater que le caractère réduit de nos échanges
ne peut que s'avérer réducteur sur le plan de notre épanouissement réciproque.
Quand donc le pays, puisque malgré tout il existe, parviendra-t-il à surmonter
ses querelles tribales pour enfin se mettre au diapason de ses voisins qui -
voyez la Hollande - voyez la Suisse - voyez l'Allemagne - donnent de l'extérieur
une image autrement dynamique et cohérente de leur art national.
Dans ce contexte belge
cependant, la suite de l'analyse apparaîtra certainement dérangeante à certains.
Je m'en excuse beaucoup: je n'ai aucune volonté de provocation. Quels que soient
les aspects positifs que j'ai soulignés tout à l'heure, force m'est de constater
que nous sommes bien en-deça du dynamisme général de la Flandre qui en a fait un
élément de son affirmation. Dans le monde des arts, tout se passe comme si, en
contrepoint d'une activité industrielle, commerciale et technologique
conquérante, nos partenaires étaient beaucoup plus que nous soucieux de donner
l'image concomitante d'une culture active, inventive et tournée résolument vers
l'avenir.
Bien que je ne mésestime
en rien les efforts du Palais des Beaux-Arts de Charleroi ou certaines
initiatives liégeoises par exemple, où se trouvent en Wallonie les équivalents
du musée d'art contemporain ou du Gewad de Gand, de l'I.C.C. d'Anvers...?
Sans penser que chez nos
voisins, la situation soit idyllique, il faut bien constater que du petit
bourgeois aux chefs d'entreprise en passant par les tenants des professions
libérales, il y existe tout un courant dynamique qui conduit, davantage qu'en
Wallonie, à soutenir les artistes en recherche.
On ressent l'acquisition
d'une oeuvre contemporaine comme un pari optimiste participant au pari général
d'un peuple de battants qui cherche à s'affirmer. Voyez-vous souvent nos
médecins, nos avocats, nos notaires, notre personnel, pour prendre des exemples
chez des gens qui ont fait quelques études et disposent de quelques moyens,
répondre dans le même sens à l'appel de la création? L'exception qu'ici et là on
invoquera ne doit pas masquer la forêt. Les intérieurs petit bourgeois en faux
style et, le caractère conventionnel de ce qu'on accroche ordinairement sur nos
murs dit bien en quelle position rétroactive nous situons nos ambitions. Il y a
là en profondeur toute une mentalité à changer qui me paraît déborder du cadre
de mon propos pour répondre à la critique fondamentale de nos attitudes face à
la vie. A force de se gargariser trop facilement et de pratiquer
l'autosatisfaction, prenons garde que, là comme ailleurs, notre réveil n'en soit
que plus difficile.

J'en reviens à mon sujet
car au-delà de ces mentalités qui ne veulent pas assumer les risques, il existe
tout un environnement qui n'y dispose pas. J'ai dit un mot des musées. Il est
sans doute trop tard, mais il me semble qu'on y a raté, voici vingt ou trente
ans, ce qui aurait pu constituer leur second souffle. Constructions du 19ème
siècle, ces institutions ont peu évolué. Peu importe si c'est parce qu'on ne
leur a pas donné les moyens nécessaires - songez qu'à une époque où tant de gens
sont inoccupés, leur manque de personnel de garde est endémique - ou que les
conservateurs n'ont pas pu ou su s'intéresser davantage à l'art vivant. Il est
permis de penser qu'ils auraient pu à côté du volet traditionnellement attaché
aux valeurs du passé, laisser parler les recherches du présent en leurs murs et
accomplir eux-même ce que d'autres (centres spécialisés, maisons de culture,
centres culturels et asbl) doivent faire à leur place dans un concert bien plus
confus et moins coordonné. Là comme ailleurs, il eut fallu prouver le mouvement
en marchant, imaginer, rompre des habitudes que la formation des conservateurs
focalisée sur l'histoire rend, hélas, trop statique.
Formés à la rude
discipline de la critique historique et souvent attentifs aux seuls phénomènes
ayant subi l'épreuve du temps, nos historiens de l'art ont ainsi oublié que
celui-ci avant tout s'éprouvait. Cette faiblesse de leur formation à
l'Université souvent handicapée par l'absence de toute étude structurante de la
critique appliquée, a eu des conséquences considérables. Faute d'avoir voulu
être le lieu d'un vivant débat, nos musées ont souvent gardé leur vocation de
nécropole.
Les occasions manquées ne
s'arrêtent hélas pas là car, sauf exception, on ne va pas aux expositions, on ne
vit pas l'art de l'intérieur sans un minimum de formation initiale. Il est
patent que qui n'a lu ni Montaigne, ni Montesquieu, ni Balzac, ni Malraux à 20
ans ne les lira jamais. La littérature lui restera terre inconnue. Il n'en va
pas différemment pour le monde plastique et je connais nombre de personnes de
haut rang qui se révèlent, face au monde de l'image, être d'authentiques
aveugles.
Comment pourrait-il en
être autrement alors que toutes les réformes pédagogiques intervenues depuis 30
ans ont constamment,quels que soient les ministres, quelles que soient les
sources idéologiques qui les inspiraient, eu pour souci de réduire, voire
d'anéantir toute ouverture sur ce qui donne un sens à la vie. Ainsi on a vu la
part faite à l'étude de la littérature aller s'amenuisant au profit de
techniques plus rentables - songez à l'informatique - ou sacrifier quasiment
toute initiation à la musique ou aux arts plastiques.
Est-il incongru de dire
qu'avec comme période obligatoire une demi-heure de cours/semaine dans la seule
première année du secondaire, on ne peut faire que des analphabètes, des ilotes
de l'image, des consommateurs ahuris du fast food culturel que mitonnent avec le
succès que l'on sait Monsieur Berlusconi, RTL et consorts.
Dans un tel contexte
comment espérer que d'intelligentes expositions aient quelque succès auprès
d'autres personnes que les seuls spécialistes? Comment croire, à ce compte, que
se réduira le fossé grandissant séparant de plus en plus les créateurs de leurs
contemporains? Il est toujours démagogique de rappeler ces problèmes sans en
vouloir politiquement la solution et trop simple d'évoquer le handicap
socio-culturel sans prendre les moyens concrets de le combler.
J'ajouterai que, même
songerions-nous à nous intéresser vraiment à ce qui existe en Wallonie sur le
plan de la vie plastique, nous éprouverions les pires difficultés. Constatons
que les galeries d'art privées sont rares, que déjà rarement à Bruxelles mais
exceptionnellement en province où les plus novatrices ont été contraintes de
fermer, elles visent avant tout au commerce et diffusent pratiquement toujours
les produits les plus dérisoires, les plus convenus, les plus attrape-nigauds
qui soient. Les journaux ont peu à peu renoncé à s'assurer les services d'un
critique compétent, exigeant et dérangeant. Aucune revue d'art d'envergure (à
part des essais timides et avec des moyens limités dans A.A.A.) ne donne un
panorama critique de ce qui se produit et se montre. Après les avoir supprimées
un moment, la télévision ne diffuse qu'à des heures impossibles - mais Dieu
merci nous avons maintenant le magnétoscope - des émissions sur les arts qui
attendent encore leur Bernard Pivot. Nos villes enfin - que les Liégeois et les
Carolos ne m'en veuillent pas - n'ont ni la taille internationale ni l'ambition,
ni les ressources suffisantes pour mener la grande politique de promotion des
arts qu'on voit se développer dans des centres comme Mannheim, Bâle, Lyon,
Bordeaux, Münchengladbach ou Amsterdam.
Ces constatations guère
optimistes seraient encore aggravées si l'on évoquait la situation
catastrophique de l'artiste lui-même, prisonnier d'un marché défaillant, trop
étroit dans les limites de la communauté et qui ne lui assure (à de rares
exceptions près) ni prestige, ni vente, ni même le cachet du comédien.

J'ai évoqué tout à
l'heure l'intéressement global de la communauté qui subventionne les centres
spécialisés et les asbl de manière récurrente. 76% du budget global dont la
gestion fait l'objet de recommandations de la Commission consultative échappe
pratiquement ainsi aux avis de celle-ci et il y a gros à penser que l'avenir
aggravera les choses car les ministres, quels qu'ils soient, ont tendance à
élargir le cercle des conventions passées avec des associations - surtout dans
le cercle géographique de leur électorat. Tout ceci laisse de moins en moins de
possibilités aux achats dont le montant global a légèrement régressé depuis 10
ans et qui assurent à peine de quoi survivre à quelques artistes.
Le décret tant attendu -
assurant l'intégration d'oeuvres d'art au sein des bâtiments publics, sous forme
d'un pourcentage du coût de la construction à affecter à celle-ci, apporte-t-il
une solution?
Il est peut-être un peu
trop tôt pour conclure mais sans doute devra-t-on déchanter dans quelques
années. Le vieux rêve de Monsieur Mazereel, premier parlementaire à déposer dans
l'immédiat après-guerre un projet en ce sens, a trouvé récemment concrétisation
dans un décret. Mais à nouveau la Wallonie a vu petit: d'un avant-projet étudié
longuement par des techniciens compétents, le législateur en a tiré un texte
final où les garanties prises pour assurer le travail aux meilleurs de nos
artistes, ont fait place à des dispositions qui laissent au maître d'oeuvre une
quasi liberté de choix. Quand on connaît les moeurs, les copinages, les
protections, les intérêts et les goûts douteux qui sévissent la plupart du temps
dans les sphères politiques, on peut deviner ce qui va se produire: la Wallonie
hélas aura une fois de plus raté le coche. La médiocrité risque à nouveau de
triompher.
En faisant le bilan de ce
que je viens de dire, il est clair que mes propos n'inclinent guère à
l'optimisme malgré les faits positifs que j'ai relevés. Encore ne m'en suis-je
tenu qu'à quelques généralités.
De quoi demain sera-t-il
fait dans le domaine des expositions? Faute d'apporter une solution
fondamentale, je crains que notre vie artistique ne puisse se situer dans le
futur au rendez-vous de l'histoire et que sa vitalité très relative ne soit
hélas que le reflet du déclin plus général d'une société. A moins que les
espoirs que veut sans doute redonner ce congrès s'avèrent en définitive fondés
et que, sur une foi à nouveau conquérante, nous puissions retrouver le souffle
et les moyens qui rendraient mon pronostic plus incertain, sinon inadéquat.
J'aimerais vraiment
m'être trompé.
(Octobre 1987)

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