Diffusion de la Culture
et utilisation des loisirs: une proposition
Léopold
GENICOT
Historien - Écrivain
Professeur à l'UCL
Il y a
longtemps que je juge essentiels deux problèmes intimement liés: la
diffusion de la culture et l'utilisation des loisirs. En 1958 déjà,
quand les gouverneurs de province m'avaient demandé, lors des
journées wallonnes tenues à Namur, de traiter de la culture, j'ai
brossé une esquisse de ce qu'il conviendrait de faire en ces
domaines. Depuis, plusieurs organismes publics et privés se sont
intéressés à ceux-ci avec mérite et fruit mais peut-être sans assez
de concertation entre eux. Et certains les ont ignorés, notamment
les Universités. En 1970, je crois, les amis de l'Université de
Louvain ont monté à Namur un grand congrès sur le thème "Université
1980"; j'y ai constaté et véhémentement déploré qu'aucune des
quelque quinze sections n'ait eu pour sujet les loisirs et leur
emploi.
Cette expérience m'amène
à formuler des désidérata qui ne brillent pas d'ailleurs par l'originalité:
-
qu'un inventaire
précis à tous égards soit dressé ce qui se fait déjà, afin d'éviter et les
doubles emplois et les lacunes;
-
qu'on réunisse des
représentants qualifiés de tous les intéressés à la solution des problèmes:
représentants des "destinataires" de tous milieux (savoir ce qui peut et
doit retenir chacun de ceux-ci), représentants des "media" (les modes de
communication), représentants des producteurs, si j'ose ce vilain mot, de
culture: sciences, arts, lettres, techniques.
Spécificité de cette
action? Elle doit prendre pour champ la Wallonie, son passé (pratiquement
inconnu de presque tous les Wallons; c'est pour combattre cette ignorance que
j'ai écrit mes "Racines d'espérance"), ses virtualités toujours
grandes. Cela est la vue d'un historien évidemment, dont les horizons sont donc
bornés à sa matière. D'autres les élargiront...
(Octobre 1987)

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