Quelle agriculture pour
quels agriculteurs en l'an 2000 ?
Jean-Pierre
CHAMPAGNE
Licencié et Maître en Sciences
économiques
Secrétaire général adjoint des Unions professionnelles agricoles (UPA)
Secrétaire général du Conseil national de l'Agriculture
1. Les
tendances économiques et sociales de l'agriculture
A l'horizon 2000, le
tissu agricole et agro-alimentaire se modifiera de manière sensible.
1.1. accroissement de la
diminution d'actif dans le secteur de la production;
1.2. au plan de la
production:
-
généralisation de
contingentements de la production en termes physiques ou en termes de prix;
-
pression de
diversification sous diverses tendances: au sein des productions
traditionnelles à destination alimentaire, contrainte de qualités accrues;
en dehors des productions traditionnelles, recherche de nouvelles
productions; accentuation de production vers des destinations non
alimentaires; nécessité de tenir compte des contraintes d'environnement;
1.3. modification dans
le secteur de la transformation:
-
diminution de la
quantité des matières premières à transformer;
-
modification du tissu
de transformation;
-
regroupement de
l'offre pour affronter une concurrence interrégionale et internationale
accrue;
-
nécessité d'investir
dans des transformations non alimentaires;
1.4. accentuation de la
concurrence internationale;
les avantages comparatifs
en termes physiques ou économiques deviendront déterminants;
1.5. tendance au
développement d'une agriculture duale avec
-
d'une part, des
productions compétitives et concurrentielles (par rapport à qui?) dans les
zones riches;
-
d'autre part, une
agriculture de subsistance relative subsidiée sous forme de "deficiency
payment" (à quel niveau?) dans les zones pauvres.
Deux questions:
Quelle que soit la nature
du défi économique à relever et sa dimension internationale ou nationale, la
Wallonie se doit de se positionner avec ses atouts mais avec quel relais
institutionnel?

2. Révolution
biotechnologique importante sous divers aspects:
2.1. mise au point de
nouvelles techniques de production pour rencontrer les exigences des
consommateurs et de l'environnement;
2.2. adaptation des
variétés en vue de rencontrer les exigences technologiques de l'industrie de
transformation;
2.3. adaptation des
techniques de génétique afin d'assurer un haut de gamme dans le marché; d'où
nécessité d'organiser l'encadrement de la production pour absorber les
évolutions technologiques tant au plan humain que technologique.
Questions:
-
La Wallonie
pourra-t-elle disposer de suffisamment de moyens financiers et
institutionnels afin d'infléchir les recherches au profit de ses
agriculteurs et de son agro-alimentaire?
-
La Wallonie
aura-t-elle la possibilité d'assurer un encadrement suffisant de son
agriculture et de ses productions?
Conclusions

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