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Le Mouvement ouvrier et la politique sociale du logement

Germain CAPELLEMAN
Secrétaire du MOC Charleroi
Vice-Président de la Régionale de Charleroi de l'Institut Jules Destrée

 

 

Introduction: 65 ans d'actions et perspectives

1. L'importance du logement

Quantité - qualité - valeurs qu'il sous-tend.
La politique sociale du logement dans le temps.
Le Mouvement ouvrier et son action.

2. Plaidoyer pour le logement social

Le rôle du logement social - l'enjeu dans l'actualité - le recul - la place et la mission de la société de tutelle.

3. Le Mouvement ouvrier chrétien et ses positions dans la politique du logement.

4. Conclusions - Perspectives d'avenir.

 

Développement:

1. L'importance de la politique sociale du logement

1.1. L'importance de l'habitat

Remarque: l'exposé a souvent trait aux réalités wallonnes.

WALLONIE

A. En quantité: 1.200.000 maisons ou logements.

En qualité: 50% d'habitats salubres, 40 % améliorables, 10 % taudis non-améliorables.

B. 1.200.000 logements: 62 % propriétaires, 36 % locataires.

8 % de logements sociaux en location, 2,5% propriétaires logements sociaux.

Remarques:

  • Le pourcentage des propriétaires indique les soucis des usagers mais aussi les pratiques politiques (prêts, primes, avantages fiscaux).

  • La difficulté de promouvoir une législation pour le petit nombre d'électeurs - particulièrement les 8% de logements sociaux.

C. La réalité du devenir de 400.000 logements améliorables dont 40.000 logements sociaux à rénover.

1.2. Les valeurs sous-tendues par l'habitat

  • Protection de la vie personnelle et familiale.

  • Assurer la sécurité.

  • S'approprier un espace, disponible et fonctionnel, un abri.

  • Etre chez soi sans être seul.

Remarque: Dans le passé lutte contre le paupérisme; ou par rapport aux conditions de vie et de morale. Ex. Document de Vie féminine.

Extrait de "Famille 2000" (Ligue des Familles):

"S'approprier un espace

Etre chez soi, se sentir chez soi ne suppose pas nécessairement qu'on soit propriétaire de son logement mais bien qu'on puisse disposer d'une certaine zone d'autonomie, qu'on ait pouvoir sur quelque chose qu'on organise à son gré.

C'est le professeur Osterrieth qui soulignait qu'un des caractères psychologiques essentiels de la maison est, pour nous Européens, d'être une "demeure", c'est-à-dire un cadre possédant une stabilité.

"L'enfant est incontestablement très sensible à ce cadre de permanence, capital pour lui pendant les cinq ou six premières années de la vie, alors qu'il se construit un univers pratique sur la base d'éléments et de repères qui ne sauraient être continuellement changeants. On a pu observer que trop de changements en bas âge peuvent contribuer à troubler et désorienter le petit plus profondément qu'il n'y paraît. L'enfant est un être qui doit pouvoir s'incruster dans une sérénité invariante pour développer ces caractéristiques d'audace et de curiosité qui font de l'homme un perpétuel explorateur".

Ce besoin d'un territoire, d'un espace de liberté par rapport à l'école quand il s'agit d'enfants, par rapport au lieu de travail pour les adultes, paraît assez fondamental. Il est probablement moins bien satisfait par la construction en série que par la maison construite sur mesure; on peut se demander si le petit appartement moderne, standardisé, dans lequel on ne peut ni changer l'affectation des pièces, ni même modifier l'emplacement des meubles, ne limite pas ce sentiment d'être maître de son logement, de s'approprier l'espace dans lequel on vit, en un mot, d'être chez soi.

Protéger sa vie personnelle et familiale.

Chez soi, c'est le lieu de la vie privée, c'est - ou du moins ce devrait être - un lieu d'autonomie pour chacun et pour le groupe familial.

Cela suppose que le logement soit suffisamment spacieux et soit organisé de manière telle que chacun se voit offrir possibilité de repli et possibilité de contacts.

"Etre voisin et être libre, être chez soi sans être seul". Cette phrase d'un journaliste qui présentait un nouveau quartier résidentiel illustre bien la double exigence d'un isolement suffisant et des possibilités de communiquer. L'équilibre entre ces deux impératifs n'est pas toujours facile à réaliser; on a pu voir par exemple que, "dans certaines réalisations hollandaises où l'on avait supprimé les haies et les murs entre les jardins des maisons voisines, cette suppression de l'élément garantissant l'isolement, autant symboliquement que matériellement, avait conduit à un repliement (on n'utilisait plus le jardin) et non pas au surcroît de communication qui en était attendu".

De même, la vie dans de grands immeubles à appartements où, de plus, l'isolation acoustique est souvent insuffisante, n'est pas un facteur favorable à un sentiment de communauté.

"Il apparaît donc que la possibilité d'isolement devient, à certains égards, le point de départ de la communication, alors que le refus de préserver cette possibilité risque de provoquer un repliement d'autant plus marqué qu'est aiguë la perception d'une contrainte".

 

1.3. Très brève synthèse de l'histoire du logement

Il y a de bons documents. Famille 2000 - Colloque avril 1984. Un pied au-dessus du gouffre - MOC-FTU. Bulletin SNL - juin 1980 - Prof. Smet (KUL).

A. Caractéristiques

La politique sociale du logement toujours dans l'opportunité économique, souvent dans l'opportunité politique.

Ex. Opportunité politique:
La peur de la bourgeoisie en 1847 et 1886.
La sécurité des riches face au choléra 1852-1856.
Le pouvoir politique communal de 1948 à 1981.

Ex. Opportunités économiques:
1929: constructions de corons et d'habitations patronales avec les deniers de l'Etat.
1919-1940: reconstruction des dégâts de guerre.
1975-1980: relance de l'industrie du bâtiment après la relâche des travaux d'infrastructures.
(1975-1980: 80.000 logements).

B. La société politique de droite détermine les habitations, les lenteurs et les crises de ce qu'on ne peut appeler une politique sociale du logement, mais un exutoire une soupape pour une bourgeoisie parfois gênée.

1858-1867: première législation timide sur l'expropriation possible des taudis.
1889: première législation réglant certains prêts à l'achat d'une habitation et prévoyant des réductions fiscales.
1899: comité de patronage des habitations ouvrières et institutions de prévoyance.
1912: commission d'études préparant une société d'habitations.
54 ans de stagnation de lutte contre la misère d'un faible rapport de force - de gestes de désespoir.

C. 1919 Naissance de la société des habitations "bon marché"
1926: 229 sociétés de logement et 13 coopératives (niveau national)
1929: Création du Fonds du logement.
1935: Société nationale terrienne.
1948: Lois de Taeye - Primes à l'achat et à la construction.
1949: Lois Brunfaut - Prises en charge des infrastructures.
1956: Création Société nationale du Logement.
37 ans de sociale démocratie favorisant les petits propriétaires - conjugaison - action du mouvement socialiste insistant nettement sur le logement social et du mouvement ouvrier chrétien mettant davantage l'accent sur la politique sociale du logement. Le paternalisme est très présent par les sociétés d'habitations patronales.

1.4 Le mouvement ouvrier et la politique sociale du logement

Remarque: Rarement des actions et recherches spécifiques dans les organisations syndicales.

Les aspects de la politique du logement social sont insérés dans des programmes et des situations globales.

Le PSB est plus conséquent ainsi que les organisations culturelles du MOC - Vie Féminine et la LTC.

A. Lutte contre le paupérisme

Evaluation et création à la domination des familles de travailleurs par l'habitat patronal.

B. Lutte contre la vie chère - blocage des loyers!!!

Programme favorisant la petite propriété privée.

C. En Wallonie - importance pour le mouvement socialiste des créations de sociétés d'habitation de logement social.

En parallèle, voulue surtout par la mouvance chrétienne, la création de SNT.

D. Des services des mouvements et des partis ont assumé les positions et l'action de la politique sociale du logement. Des hommes ont exprimé cette politique: les ministres De Taeye, Brunfaut, Califice et Anselme.

 

2. Plaidoyer pour le logement social

2.1. Le rôle du logement social

Des habitations à bon marché aux habitations sociales. Conception - confort - environnement (non-ghetto) - bénéficiaires modestes - équipements communautaires.

Des loyers du secteur privé aux loyers du secteur social. 85% des locataires du social sont satisfaits. Loyers sociaux en très nette augmentation.
1970: 366 à 991 F par mois pour maison d'Avant-Guerre; 624 à 1.622 F par mois pour logement d'Après-Guerre. 1985: 4.600 F loyer moyen par mois par logement.

Secteur privé de 3.000 F pour un taudis jusqu'à 12/13.000F pour une habitation convenable (région de Charleroi)

2.2 L'enjeu dans l'actualité

Les loyers et les charges dans le passé représentent 10 à 15 % des revenus. Aujourd'hui parfois 33%. Les loyers sont 3 fois plus élevés qu'en 1970 Les charges de 3 à 7 fois plus élevées.

L'enjeu pour le logement social: bloquer les hausses de loyers, diminuer les charges par la rénovation-isolation.

 

2.3. Le recul des avantages du logement social

1971: Augmentation des intérêts des prêts à long terme + 1%.
Instauration de la TVA (fiscalité plus importante).
1985: Coût de la construction 10 fois plus élevé qu'en 1953, de 250.000 F à 2.500.000 F pour une maison. Péréquation cadastrale - augmentation du précompte immobilier - en Wallonie 500 millions par an (comparable au déficit annuel de gestion des sociétés).
1979: L'Arrêté Anselme - Une conception sociale, généreuse de la législation des loyers d'habitations sociales - certaines limites - . Une base, mais au-delà de la conception de la valeur économique du logement.

La crise - Les réalités économiques - La Société capitaliste - La droite a refusé cette philosophie du logement social.
1983: Recul et dénaturation de la politique amorcée. Le prix actualisé du logement est rétabli. L'équilibre par chantier et par société est résolument l'objectif recherché. Les sociétés de logement sont culpabilisées. La crédibilité du logement social sérieusement mise en doute - manipulations des responsabilités du déficit et excitations des locataires surchargés.

Le plan néo-libéral se met en place - Vente des logements pour apurer les déficits - Augmentation des loyers Société par Société, Chantier par Chantier - Place aux primes et aux propriétés privées.

 

2.4. Place de la Société de Tutelle - Hier SNL. Demain SRWL.

Les heurts et les malheurs/
1974: Le logement compétence régionalisée.
1981: Installation Exécutif Régional autonome.
1984: Création de la Société Régionale du Logement.
1986: SNL en désarticulation et SRWL non opérationnelle

Presque 10 ans pour démotiver les agents techniques - pour réduire les moyens - pour permettre au mini-ministre régional de superviser toutes les opérations. Le danger d'immobilisme est réel - le découragement est latent.

Hommage aux responsables et aux techniciens SNL: L'accueil et l'aide technique est remarquable. L'inspection est efficace. Parfois, l'administration un peu lente et tatillonne sans comparaison avec d'autres services para-publics.

Rappel:

Le service de tutelle a comme objectifs:

  • construction et réhabilitation des bâtiments;

  • laboratoires de recherches;

  • contrôle des sociétés agréées.

Un travail énorme a été réalisé - 360.000 habitations sociales - 125.000 en Wallonie, dont plus ou moins 25.000 Logements vendus.

  • Le patrimoine SNL + de 350 milliards - Dettes 250 milliards.

  • Retombées économiques - sociales - fiscales de 125.000 familles en Wallonie.

 

Extrait du Bulletin trimestriel de la SNL, Mars 1986 - Editorial - H. DE SMET

" Qu'il nous soit permis, en toute objectivité, de remettre les choses au point. Pour commencer, au moment où ils ont été effectués, les investissements dans le logement social ont donné une impulsion non négligeable à l'économie en général et à l'industrie de la construction en particulier.

Rappelons ici la caractéristique d'intensification de l'emploi dans le secteur de la construction et l'effet multiplicateur important de cette activité.

Combien d'entreprises de construction, de la classe 8 aux petites PME, ne songeront-elles pas, avec nostalgie, au temps béni où elles pouvaient recevoir leur part du grand gâteau que la Société nationale du Logement était en mesure de partager? Combien de dizaines de milliers d'ouvriers du bâtiment et des industries connexes n'ont-ils pas évité la fréquentation des locaux et pointage pendant de longues années grâce au secteur du logement social?

Et n'oublions pas d'inclure également dans notre évaluation globale les rentrées financières importantes, directes ou indirectes, pour le Trésor, ni le fait que la gestion et la conservation du patrimoine de logements procurent une dose ferme d'emploi en permanence"

"D'autre part cependant, il y a aussi une augmentation des risques; parce que l'on attend du secteur public, à juste titre d'ailleurs, qu'il expérimente de nouveaux matériaux et de nouvelles méthodes de construction et qu'en tout cas il stimule, par l'organisation d'appels d'offres généraux et restreints, le savoir-faire et l'imagination du monde des entrepreneurs.

La Société nationale du Logement a effectivement fait tout cela, avec, bien entendu, un bonheur partagé. La Cité de Tubize, dont nous avons parlé par ailleurs avec ses appartements à ossature portante en acier, équipées de chauffage électrique, conçue avant la crise pétrolière, apparaît à présent comme un leurre anachronique. Les logements construits à Wachtebeke et à Zelzate, conçus pour les ouvriers de Sidmar, n'ont guère été difficile à louer, mais il y a quelques années, ils ont quand même occasionné des dépenses importantes pour la réparation de façades qui s'effritaient dangereusement. Il s'agissait cependant de matériaux de revêtement traditionnels, mais mis en oeuvre à une allure inusitée: une habitation, et plus, achevée par jour. Il y eut aussi les 3X119 "logements-accordéons" à Cuesmes, Marcinelle et Fléron. Il s'agissait ici de logements expérimentaux qui devaient pouvoir s'adapter aux affaissements des terrains miniers sur lesquels ils étaient construits. Dans ce cas, on pu difficilement se targuer d'une réussite retentissante".

"Ceci nous amène à un autre élément d'appréciation du patrimoine constitué et certes pas le moins important: la valeur de ce patrimoine. Il y a d'abord la valeur qui peut s'exprimer en argent.

Commençons par quelques chiffres. Pour le calcul des loyers, la Société nationale du logement se base sur la notion de "prix de revient actualisé". Celui-ci donne déjà une certaine idée d'une "valeur" objective des logements, puisque les coefficients utilisés tiennent compte tant de l'augmentation de valeur nominale des biens immobiliers que de leur vétusté, en plus et en moins. Cette valeur "objective" ainsi calculée, s'élève grosso modo à 350 milliards de francs belges (compte non tenu des réserves de terrain, dont les casernes par exemple).

Mais quelle est la valeur vénale "subjective" de ce stock de logements? Celle-ci n'est évidemment pas connue. Si l'on pouvait supprimer purement et simplement toutes les conditions d'achat actuellement imposées à nos acquéreurs, et celles que l'obligation d'occuper personnellement l'habitation, de pouvoir bénéficier de la prime, de respecter les obligations déterminées, etc..., l'on peut en déduire sûrement que la valeur vénale ainsi obtenue serait nettement supérieure aux 350 milliards cités ci-dessus.

Entre parenthèses: connaissez-vous d'autres biens réalisés au moyen de fonds public qui, comme les logements sociaux, pourraient, du moins en théorie et même souvent en pratique, être revendus à un prix plus élevé que celui qu'ils ont coûté?

A quel pourcentage de son prix de revient le Palais provincial d'Anvers trouverait-il acquéreur aujourd'hui? Et ne parlons pas de musées souterrains ni d'ouvrages hydrauliques réduits au rang de curiosités touristiques".

"Comment devons-nous finalement apprécier le patrimoine de logements sociaux existant actuellement? L'on peut affirmer, en toute objectivité, que sous les auspices de la Société nationale du Logement a été réalisé un patrimoine de logements d'une très haute valeur esthétique et sociale.

Laissons d'ailleurs la parole aux locataires eux-mêmes. Nous pouvons constater, non sans une certaine fierté, que, dans l'ensemble, les locataires sont très satisfaits de ce qui leur est offert.

Des enquêtes non suspectes ont fait apparaître que près de 85 % de nos locataires se déclarent particulièrement heureux dans leur logement, et leur quartier. En soi, ceci ne manque pas d'importance.

Mais plaçons, en guise de divertissement, la question dans une toute autre perspective. Supposons, par exemple, qu'explose à un moment imprévu une bombe anti-neutrons "très spéciale". Cette hypothèse farfelue demande quelques explications. Une bombe à neutrons a la propriété de laisser les bâtiments intacts mais d'en tuer les occupants, au grand dam des entrepreneurs; d'ailleurs. Comme le "progrès" ne connaît pas de limites, l'on pourrait imaginer une bombe qui détruirait d'un seul coup tous les logements sociaux locatifs en Belgique, mais en laissant indemnes tous les habitants. Il est difficile de se faire une idée de ce que représenterait une telle catastrophe pour les 260.000 familles qui occupent ces logements et pour plus de 50 communes où ils sont implantés.

Une telle explosion réjouirait les messieurs Vautours, rapaces de taudis abandonnés et d'anciennes maisons patriciennes délabrées d'une hauteur de plafond de 4 m, et ce, d'autant plus si l'énorme clientèle, ainsi brusquement jetée sur le pavé, était en mesure de payer le gros prix, par le biais d'allocations de loyer, par exemple...

Que l'on ne considère surtout pas cette dernière remarque comme une attaque frontale contre une idée lancée récemment visant à développer encore le système de subsides individuels, déjà d'application pour les occupants de taudis et les personnes âgées. Il y aurait beaucoup à dire sur un tel système, et pas seulement en mal d'ailleurs; néanmoins, une grande prudence s'impose en ce domaine, à mon avis. Nous espérons pouvoir revenir bientôt plus amplement sur ce problème".

"Nous avons fait un rêve, non: un cauchemar. Oublions le au plus vite. Je crois qu'il était grand temps de braquer les spots sur le verso de la médaille qui, au recto, ne présente que dettes et charges. Espérons que la mise en lumière de cet autre aspect de la question permettra de tempérer quelque peu la méfiance et l'amertume de ceux qui seront bientôt appelés à prendre possession de l'héritage qui leur est dévolu".

 

3. Positions du MOC

3.1. Préserver l'acquit

Dénoncer la prétendue faillite: 250 milliards de dettes sur plus de 5.000 milliards.
Exigences nationales d'allongement des délais de paiement de la dette - Diminution substantielle des intérêts (ex. Crédit communal).
Répartition équitable des charges convenues et restantes entre les régions.
Mise en place de la SRWL dotée d'autonomie et de moyens.

Remarque: La fusion des organismes s'occupant du logement est une bonne chose. Sa mission devrait être étendue progressivement et permissivement à des opérations de rénovation urbaine.

L'engagement des interventions publiques est indispensable à une politique du logement social. Celui-ci étant un instrument nécessaire au développement régional.

3.2. Propositions pour une relance

Le transfert des moyens du budget national vers le régional (travaux publics). Programme de rénovation isolation: 40.000 habitations en Wallonie en 5 ans. Equilibre financier des sociétés agréées par:

a) une allocation collective aux sociétés couvrant aux locataires très modestes la différence entre le loyer de base et le loyer réel;
b) la création d'un fonds de solidarité entre sociétés;
c) un ajustement de l'impôt foncier (calcul sur le loyer réel du précompte immobilier);
d) des ventes leasing d'habitations sociales sous certaines conditions;
e) l'application volontaire d'un bail à réhabilitation.

Le quota d'attribution aux modestes doit être rétabli (3/5 au moins de 400.000 F de revenus). Les compétences des Comités consultatifs doivent être renforcées dans le sens de la répartition.

 

4. Conclusions et perspectives d'avenir

Campagne d'information et d'action refusant la politique néo-libérale d'individualisme et d'assistance.

Cohérence d'une politique de logement et d'une politique sociale du logement. Politique volontariste de participation entre les acteurs. Affronter le défi de l'éducation permanente.

Rêver et accomplir son rêve de co-participation entre tous les acteurs locataires petits propriétaires. Sociétés agréées société de tutelle.

Tous, cherchant sans désemparer une idéologie spécifique, une doctrine de la politique sociale du logement.

 


 

 

 

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