Né
Achille Viehard, il adopte rapidement le pseudonyme de Viart
sous lequel cet auteur wallon est le plus connu. Typographe,
fonctionnaire communal, directeur de l’hospice de la vieillesse
de la ville de Tournai, Achille Viart est l’une des grandes
figures de la littérature tournaisienne. Plusieurs fois lauréat
du Concours de Littérature wallonne créé par le comité de
rédaction des Étrennes tournaisiennes, il écrit tant des
chansons, des monologues que des œuvres dramatiques interprétées
sur les scènes tournaisiennes. Il est l’un des pionniers du
théâtre wallon tournaisien. Il connaît un succès populaire
certain avec des pièces comme Chez Batisse Delbroque et
Moneonque Jacques qui mettent en scène des figures populaires
tournaisiennes. Vice-président du Cercle de propagande
anticléricale de Tournai, il est membre du Comité permanent du
Congrès wallon, en 1893 : Viart s’est présenté à ses pairs comme
« un Wallon de cœur et d’âme ». En décembre 1899, Achille Viart
est désigné par la Ligue wallonne de Liège pour faire partie du
jury qui couronne le Chant des Wallons. Membre fondateur du
cabaret wallon tournaisien (1907), A. Viart fut honoré par ses
amis, le 15 août 1931, lorsque fut inauguré, dans le quartier
populaire de Saint-Piat, le Monument à la littérature et à la
chanson wallonnes.
Paul
Delforge
Jean-Pierre Delhaye
et Paul Delforge,
Franz Foulon. La tentation inopportune, Namur, Institut
Destrée, 2008, coll. Écrits politiques wallons n°9 - Paul
Delforge, La
Wallonie et la Première Guerre mondiale. Pour une histoire de la
séparation administrative, Namur, Institut Destrée, 2008 |