Docteur en médecine, stomatologiste, dentiste, réfugié en
Gironde en mai 1940, notamment avec le docteur Faleys, il répond
à l’appel au regroupement des Wallons lancé le 6 juin dans La
Meuse de Paris par Georges Thone, président de la Ligue
d’Action wallonne. Capitaine dans la Résistance (1940-1945),
membre de Wallonie libre clandestine, Herman Pourtois
sera reconnu résistant civil pour son action durant la Seconde
Guerre mondiale, du 1er octobre 1942 au 3 septembre
1944, ainsi que comme résistant armé et résistant par la presse
clandestine : il a apporté une aide aux illégaux par la
distribution de fonds, contribué à l’hébergement de personnes
recherchées par l’ennemi dans sa maison de campagne à Thirimont
(réfractaires, prisonniers russes). Il a aidé notamment Achille
Chavée à survivre en lui versant mensuellement des sommes entre
400 et 1100 francs (en tout 7.200 frs) ; il fait aussi partie du
groupe Dingo, initialement destiné au sabotage et reconverti
dans l’aide aux réfractaires. Quand les contacts avec Londres
ont été coupés, les groupes Baudoux et Van Laethem ont essayé de
collecter des fonds auprès des industriels, mais c’est
finalement le service Socrate qui s’en est occupé.
Membre du comité de Wallonie libre du Centre, membre du
Congrès national wallon, Herman Pourtois participe au congrès
wallon de 1945 (Liège, 20 et 21 octobre). Oncle de Paul Nopère,
il est membre du Parti wallon (1965-1968). Dès février 1968 et
la fixation au 31 mars d’élections législatives anticipées, est
annoncée la création d’un nouveau parti, le Rassemblement
wallon, dirigé par un comité provisoire où l’on retrouve
notamment Herman Pourtois. En mars, il participe à la fondation
d’un des tout premiers comités provisoires du Rassemblement
wallon (à La Louvière). Il devient président de la section
Rassemblement wallon de Fontaine-l’Évêque en 1969.
Paul Delforge |