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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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VAN WALLEGHEM Eugène

   

Né à Couillet le 16 octobre 1882,
décédé à Couillet le 31 mai 1964

Métallurgiste, dirigeant syndical aux côtés d’Arthur Gailly, conseiller communal socialiste de Couillet (1921), bourgmestre de Couillet (septembre 1921-mai 1964), député de Charleroi (16 novembre 1919-1949), secrétaire de la Chambre (23 juin 1936-1949), Eugène Van Walleghem est l’un des délégués de Charleroi à l’Assemblée wallonne de 1921 à 1923. Il s’en détache cependant et est membre du comité de patronage de la Ligue wallonne de l’arrondissement de Charleroi dans les années vingt. Avec Louis Bertrand, Joseph Dejardin, Hippolyte Vandemeulebroecke et Franz Fischer, Eugène Van Walleghem appose sa signature sous la proposition de loi que Léon Troclet dépose à la Chambre, le 19 juillet 1925. S’inspirant des résolutions prises par le POB, sur proposition de Paul Pastur, en matière de décentralisation, Léon Troclet entend revoir profondément la loi provinciale du 30 avril 1836 et introduire une large décentralisation s’appuyant sur les provinces auxquelles serait accordée une large autonomie. Cette proposition sera sans suite concrète. S’inscrivant dans le sillage de Jules Destrée en matière wallonne, Van Walleghem figure notamment parmi les signataires socialistes wallons du Compromis des Belges (16 mars 1929). Défenseur de la langue française, il n’hésite pas à prononcer ses discours en wallon à la Chambre, lorsqu’il entend protester contre les interventions en flamand de ses collègues du nord de la Belgique. Le député de Charleroi se défend de tout racisme, revendiquant volontiers ses ascendances flamandes afin de démontrer à ses adversaires que sa défense des intérêts wallons ne s’inscrit nullement par opposition systématique aux intérêts flamands.

Dès 1923, Van Walleghem pose le problème de l’Union économique avec la France. Balayant d’un revers de main tous les arguments avancés contre cette idée, Van Walleghem multiplie les conférences et les interventions publiques autour de ce sujet. Il stigmatise notamment le gouvernement belge du Havre qui, en 1916, a rejeté une proposition française. À ses yeux, l’Union économique avec la France est le seul moyen d’éviter le déclin de l’industrie wallonne.

Dans le débat parlementaire sur les lois linguistiques de 1932, Eugène Van Walleghem se montre un farouche défenseur du principe de l’autonomie communale et de la liberté la plus large possible en matière linguistique. Il ne cache pas sa crainte de voir s’établir en Wallonie des îlots flamingants attisés par des petits vicaires et agents du Boerenbond. Comme nombre de militants wallons de cette époque, Van Walleghem partage l’idée que l’assimilation des migrants flamands au sein de la population wallonne se réalise aisément et rapidement. Il rejette dès lors toute loi de contrainte linguistique.

Membre de la Concentration wallonne, collaborateur du journal L’Action wallonne, il apporte son aide à Arille Carlier et à l’abbé Mahieu au moment du lancement et du développement du journal La Wallonie nouvelle, à partir de 1934. Préoccupé par les questions économiques, il prend part au débat lancé par La Gazette de Charleroi en 1935, sur le sauvetage de l’industrie wallonne. Dans Le Peuple, Eugène Van Walleghem évoque la détresse qui touche déjà alors le Borinage et l’absence de plan d’aide spécifique à l’économie de la Wallonie. Le 15 avril 1935, c’est du haut de la tribune de la Chambre que le député-maire de Courcelles lance un cri d’alarme inspiré par le déclin économique de l’industrie wallonne. Le 19 mai 1937, en plein débat à la Chambre, le député de Charleroi réclame la séparation administration, en reprenant la même expression qu’Émile Dupont, quelques années auparavant.
 

En 1945, Eugène Van Walleghem est membre du Congrès national wallon ; il participe aussi, au sein du comité de vigilance, à la campagne menée contre le retour de Léopold III. Parlementaire attentif aux intérêts wallons, Eugène Van Walleghem interpelle à plusieurs reprises le Premier ministre ou le ministre des Travaux publics sur l’urgence de réaliser la liaison directe et indispensable des différentes régions du bassin industriel wallon, en d’autres termes de l’autoroute de Wallonie. Au début des années 1960, il devient membre de l’Institut Jules-Destrée. 
 

Paul Delforge

 

 

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