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VAN HOEGAERDEN Paul |
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Né à
Bruxelles le 17 octobre 1858,
décédé à Liège le 24 juillet 1922 |
Docteur en droit de l’Université libre de
Bruxelles, Paul Van Hoegaerden s’inscrit au barreau de Liège et entame sa
carrière par la gestion des entreprises de la famille de l’industriel et
sénateur libéral Frédéric Braconier, dont il avait épousé la fille unique.
Juriste-civiliste, administrateur des principales entreprises de la famille
Braconier – hormis Ougrée-Marihaye –, il entre au conseil de la Banque
nationale (1905-1919).
Conseiller provincial de Liège (1888-1892), il
entame ainsi une carrière politique au cours de laquelle il défend les idées
libérales. Député de Liège (1892-1894), Paul Van Hoegaerden est élu sénateur
(1894-1898) avant de remplacer Émile Dupont décédé (1912) et d’être à
nouveau député (1914-1922). À sa mort, il est remplacé par Émile Jennissen.
Actif lors des débats sur l’emploi des langues à
l’armée et dans l’enseignement primaire (1910-1914), le parlementaire
liégeois ne manquera pas d’attirer l’attention sur les griefs wallons.
Pendant la Première Guerre mondiale, Paul Van
Hoegaerden développe la politique d’aide sociale qu’il avait ébauchée
auparavant. Président de la section provinciale du comité national de
Secours et d’Alimentation, il apporte une aide réelle aux familles et la
popularité de Van Hoegaerden est l’égale des principaux hommes politiques et
industriels qui servent d’otages ou sont faits prisonniers durant le
conflit. À l’Armistice, il est nommé ministre d’État (21 novembre 1918).
Soucieux de faire de Liège un centre industriel
et commercial, Paul Van Hoegaerden a été à la tête du comité qui, dès 1898,
prend l’initiative du projet de l’Exposition universelle de Liège. Ce fut
l’occasion pour la ville de Liège de réaliser de grands travaux. Mais Van
Hoegaerden accorde une attention particulière à la canalisation de la Meuse.
À la tête d’un comité attaché à ce projet (1913), il obtient l’adjudication
des travaux en 1914. Il réclame alors l’élargissement du canal
Liège-Maastricht, le rattachement des voies d’eau wallonnes à celles de
Campine, la création d’un port important à Liège et la suppression de ce que
l’on appellera plus tard le Bouchon de Lanaye. Il échoue cependant lorsqu’il
veut faire adopter un plan cohérent de reconstruction de l’industrie
charbonnière et sidérurgique liégeoise sinistrée par quatre années de
guerre. En septembre 1921, il préside un meeting, à Liège, contre la loi von
Bissing, organisé par l’Assemblée wallonne dont il est membre. Il apporte
aussi son soutien aux débuts du Comité d’Action wallonne.
Paul Delforge
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