 |
 |
|
|
|
SERVOTTE Alfred |
|
|
Né à Vireux Molhain (France) le 28 juin 1912,
décédé à Berchem-Sainte-Agathe le 10 août 1984 |
Militant wallon actif dans les années 1930,
Alfred Servotte est un farouche opposant de la politique de neutralité et de
la famille royale. Membre de l’Avant-Garde wallonne et admirateur de l’abbé
Mahieu, il ne manque jamais de participer aux pèlerinages de Waterloo.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il se retrouve avec Alfred Harcq,
Lucien Hiernaux, Max Roos et Marcel Semal, tous membres soit de l’Avant-Garde
wallonne soit de la Garde wallonne. Dès ce moment, il entre dans leur
intention de reprendre le contact avec les militants des deux groupes
wallons afin de les réunir au sein d’un mouvement wallon de résistance. Leur
lieu de réunion – un hôtel - ayant été réquisitionné par les Allemands, la
tâche initiale des premiers résistants consiste à transférer les archives
vers le domicile d’Alfred Harcq (rue du Ham à Uccle). Seize jours plus tard,
Harcq, Herniaux, Roos, les époux Semal, Servotte ainsi que Degand et Forêt
se retrouvent, comme chaque année, au pied du monument à l’Aigle blessé, à
Waterloo. C’est au retour de la cérémonie d’hommage que le groupe, passant
chez Harcq, avait entendu ce qui deviendra par la suite le fameux Appel du
18 juin du Général de Gaulle. Alfred Servotte insiste sur le fait que si le
groupe accueille le message avec beaucoup de ferveur, ce n’est que plus
tard, lorsque des résistants de Londres parlèrent de France libre sur les
ondes de la BBC, que le groupe opte pour l’appellation de La Wallonie libre.
Une expression que l’on trouvait déjà dans un article de 1939. Créé autour
du noyau de la Garde wallonne, le nouveau mouvement accueille très vite
d’anciens militants de la Concentration wallonne et de la Garde wallonne qu’Alfred
Harcq rencontre et incite à agir et à espérer. Sous le couvert d’une
association de comptables d’abord, de l’Association touristique de Wallonie
ensuite, un groupe nombreux se retrouve régulièrement dans son local, au
café de la Madeleine, à Bruxelles. Sous le pseudonyme de Salamy, Servotte
poursuit la lutte clandestine au sein de Wallonie libre, mouvement auquel il
restera fidèle jusqu’à sa mort. Sous l’occupation, Alfred Servotte travaille
sous les ordres de Harcq et distribue les journaux clandestins de Wallonie
libre. Poursuivi par la Gestapo, il doit se réfugier dans la clandestinité
en mars 1942.
Paul Delforge
|

|
|