Depuis
le début des années ’30, Fernand Poncelet est en contact avec Victor Van
Michel. Éditeur responsable et rédacteur de L’Éclair (1931), cet
employé est secrétaire du comité central de l’Association des Éclaireurs de
Wallonie (1931). Délégué de ce groupement, il participe au deuxième congrès
de la Concentration wallonne (1931) et devient membre de son conseil général
(1932). En 1934, Fernand Poncelet devient le président de la fédération des
Éclaireurs de Wallonie (1934), à Liège et, en 1935, il est membre du comité
directeur des Jeunesses wallonnes.
Cofondateur du groupe qui allait devenir
Sambre-et-Meuse, il figure parmi les tout premiers résistants ; Poncelet
s’occupe de fournir des renseignements d’ordre militaire au colonel Warland
de Liège. Lieutenant colonel de réserve, celui-ci confirme que Poncelet
était membre d’un réseau de renseignements qu’il avait organisé dès juin
1941, réseau qui s’étendait à l’est de la Belgique et en pays rhénan.
Fernand Poncelet s’occupe aussi du
passage en France de prisonniers évadés et c’est à l’occasion d’une
opération de ce type qu’il est arrêté en France et incorporé au camp de
Travailleurs de Manzat le 20 juillet 1940. Il s’enfuit mais est arrêté le 22
juillet et autorisé à regagner la Belgique, à condition, en cas de retour en
France, de prendre contact avec le capitaine Imbert.
En octobre 1941, suite à des
perquisitions de la Gestapo, Poncelet est repéré et est hébergé chez Bauffe
(Liège), Bechoux (Lierneux) et obtient l’aide de Victor Van Michel qui le
fait héberger à Comblain chez l’abbé Peeters. Hébergé dans divers endroits
grâce à Van Michel et aux frères Régibeau, il obtient finalement des
papiers, et gagne la France. Il emporte avec lui des journaux clandestins
mais séjourne en France sans autorisation ; vers la mi-janvier 1942, il est
arrêté par la Sûreté de Clermont-Ferrand, emprisonné à Châteauroux puis
dirigé vers le camp disciplinaire de Travailleurs d’Egletons (en Corrèze).
Alerté, Georges Thone multiplie les démarches pour améliorer le sort de
celui qui nous a aidés autrefois et parvient à le faire libérer. En août
1942, il est affecté au service social de l’Office belge à Toulouse et
remplace Leenaers comme courrier au service de Georges Thone.
Par l’Espagne,
Poncelet gagne l’Angleterre. A Londres, il se met au service des Forces
britanniques avec le rang d’officier. Après la Libération, il demeure en
Angleterre.
Paul Delforge