Au début des années 1960, ce directeur d’école
établi à Bruxelles adhère au Mouvement libéral wallon. Il est d’ailleurs
mandaté par ce mouvement au Congrès d’Action wallonne de Namur (mars 1963).
Vice-président du comité national du Mouvement libéral wallon (1963), Joseph
Piquint est aussi membre de la section bruxelloise du mouvement, aux côtés
de Claude Blomme et de Roger Nols. Se joignant aux reproches adressés par la
section de Liège à propos de l’orientation de la section bruxelloise, Joseph
Piquint refuse la transformation du Mouvement libéral wallon en un Mouvement
libéral francophone centré sur la défense des intérêts des Bruxellois
francophones. Il entend lutter comme Wallon dans des organisations connues
et non comme francophone bruxellois. Néanmoins, jusqu’aux élections du
31 mars 1968, le Mouvement libéral wallon reste plutôt discret et Joseph
Piquint, qui a adhéré au FDF en 1965, accepte bien volontiers de devenir
membre du nouvel exécutif du Mouvement libéral wallon, dont c’est alors la
renaissance. Au sein de son mouvement, il défend les Fourons, le principe de
la révision du tracé de la frontière linguistique, le principe de garanties
pour Bruxelles et la reconnaissance de trois régions.
Joseph Piquint contribue au regain d’activités
du Mouvement libéral wallon au début des années 1970 mais, après l’échec du
Parti radical, il se pose la question de la continuation du mouvement ;
Faut-il un groupe de pression plus ou moins symbolique ? Une association qui
soit le pendant du Vlaamse liberaal verbond ? Se constituer en club
politique ? Au terme d’une longue discussion, le maintien du Mouvement
libéral wallon en tant que mouvement est décidé ; en fait, le titre est
conservé mais il s’organise comme un club, formation progressiste,
fédéraliste et européenne. Joseph Piquint ne paraît cependant plus y
développer d’activités.
Entre 1976 et 1978, Joseph Piquint est le
secrétaire général de la Fondation Charles Plisnier.
Paul Delforge