Chef de bureau à la SNCB, Yves Paris participe
à la Première Guerre mondiale comme combattant et comme secrétaire de l’Union
belge à Maastricht. Après l’Armistice, tout en poursuivant sa carrière de
fonctionnaire aux chemins de fer, il pend une part active à l’action
wallonne. De 1924 à 1930, il participe à l’ensemble des congrès organisés
par l’Action wallonne, à Liège. Administrateur et membre du comité de La
Barricade (1924), il écrit dans La Barricade ainsi que dans La
Voix des Wallons. Usant parfois du pseudonyme de Sirap, il est notamment
l’auteur d’un article consacré au Fédéralisme et l’organisation
administrative qui fera l’objet d’un tiré à part. Trésorier du comité de
la Ligue d’Action wallonne (1926), il en démissionne en même temps que
Georges Truffaut et Eugène de Warzée, en 1929. Il reviendra sur sa décision,
acceptant de faire partie d’une commission chargée de rechercher les bases
d’une nouvelle politique à suivre et d’élaborer un projet de nouveau
programme pour la Ligue d’Action wallonne (1929). Cette commission est aussi
composée d’Auguste Buisseret, René Pouret, Walter Thibaut et Jules Breny,
c’est-à-dire des différentes tendances qui se manifestent au sein de la
Ligue.
Membre de la Concentration wallonne, Yves Paris
intervient à plusieurs reprises, dans les années 1937 à 1940, à l’occasion
de conférences et de meetings organisés notamment par la Ligue wallonne de
Verviers. Membre de l’Association wallonne du Personnel de l’État, il
réclame que les emplois en Wallonie soient réservés aux Wallons et que, dans
l’administration centrale, une juste place leur soit aussi réservée. Membre
de la Ligue d’Action wallonne dans les années trente, il dénonce le
déplacement des entreprises wallonnes vers la Flandre, le manque
d’investissement des pouvoirs financiers en Wallonie et la mainmise de la
Flandre sur le tourisme (1938). En mai 1940, il fuit en France (Paris,
Tours, Bordeaux, Montauban, Saint-Antonin) et se dit prêt à poursuivre une
action wallonne.
Paul
Delforge