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NOIRFALISE Maurice |
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Né à Liège le 31 mai 1895,
décédé à Liège le 18
juin 1970 |
Volontaire de guerre dès août 1914 et reconnu
comme invalide de guerre, Maurice Noirfalise devient grossiste en métaux en
région liégeoise. Il est aussi juge au Tribunal de commerce de Liège. Durant
les années trente, il figure parmi les fondateurs du journal L’Action
wallonne (1933). En mai ’40, il part en exode vers la France, emmenant
avec lui, depuis Coxyde vers Bordeaux, l’épouse de Jean Rey et leurs trois
enfants (20 mai 1940) avant de se réfugier à Mazamet.
Rentré au pays, celui qui avait été sollicité
par Englebert Renier, dès 1939, afin de figurer parmi les signataires des
premiers statuts du Conseil économique wallon, reste séduit par le projet et
accepte, pendant la Seconde Guerre mondiale, de participer aux travaux du
Conseil économique wallon clandestin. Il poursuit ses activités après la
Libération, rédigeant plusieurs rapports sur l’économie wallonne et sa
viabilité. Dans le journal L’Express, il dresse la liste des griefs
wallons et dénonce notamment le sort réservé à l’agriculture wallonne en
raison, d’une part, de l’omniprésence du Boerenbond et, d’autre part,
de la flamandisation quasi totale du ministère de l’Agriculture (28 février
1945).
Administrateur de nombreuses sociétés, directeur
général de la société anonyme qui porte son nom, Maurice Noirfalise se voit
confier le soin de prendre contact avec les industriels liégeois sinistrés
par la guerre, de les réunir et de leur proposer d’adhérer au Conseil
économique wallon. Mais, au printemps 1945, les amendements et les réserves
qu’émettent la plupart des industriels à l’égard des statuts du Conseil
économique wallon issu de la clandestinité et au sujet de la présidence de
François Van Belle l’irritent. Lui-même industriel, il craint que la
dimension wallonne ne soit progressivement gommée et que l’intérêt de
plusieurs gros industriels ne prennent le pas sur l’intérêt général de
l’économie wallonne (FHMW, Fonds Van Belle, n° 929). Bien que figurant parmi
les principaux initiateurs du Conseil économique wallon, Noirfalise sera
écarté de cette structure lorsqu’elle verra officiellement le jour, en
juillet 1945. Par la suite, une fonction de commissaire lui sera attribuée
et il deviendra membre du comité liégeois du Conseil économique wallon.
Membre du comité provincial de Liège de
Wallonie libre (1945), Maurice Noirfalise préside aussi la section de
Liège-ville (avril 1945-juin 1946). Cette dynamique section édite d’ailleurs
le journal La Cité de Liège dont Maurice Noirfalise est le fondateur
et directeur (1945-1953). Membre du Congrès national wallon, il participe au
congrès wallon de 1945 (Liège, 20 et 21 octobre). Présent lors du deuxième
Congrès culturel wallon (Liège, 1955), il est aussi l’un des cinquante
signataires wallons du manifeste des Intellectuels wallons et flamands,
aussi appelé Accord Schreurs-Couvreur (3 décembre 1952).
Conseiller communal de la ville de Liège
(1946-1958), président de l’Association des commerçants libéraux de Liège
(1949), candidat libéral aux élections législatives de l’immédiat
après-guerre, vice-président puis président du Tribunal de commerce, il
contribue aussi à la création du Rotary club de Liège. A l’issue des
élections communales de 1952, Maurice Noirfalise est choisi par son parti
pour être l’un des trois échevins libéraux de la ville de Liège (avec Olympe
Gilbart et Maurice Destenay) et est chargé des Classes moyennes et du
Commerce (1952-1958).
Paul Delforge
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