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NICOLAS Robert |
Membre de la section trotskyste belge et du
comité directeur du journal La Gauche, Robert Nicolas tente
d’infléchir la ligne politique du Parti socialiste belge au début des années
soixante ; proche d’Ernest Glinne, il préside notamment la réunion du Centre
d’études de La Gauche au moment où les rédacteurs de ce journal sont
frappés par la motion d’incompatibilité décidée par le congrès du Parti
socialiste belge de décembre 1964. Alors que Glinne choisit de demeurer au
sein du parti, Robert Nicolas apparaît comme le leader de la tendance
favorable à la création d’une dissidence. Le 20 janvier 1965 est créée l’Union
de la gauche socialiste pour l’arrondissement de Charleroi, favorable au
programme des réformes de structure et au fédéralisme ; Robert Nicolas y
joue un rôle majeur ; c’est lui notamment qui établit le contact avec des
courants similaires actifs à Liège et à Bruxelles ; fin février, le Parti
wallon des Travailleurs est constitué et tient congrès à Charleroi (21
février). À cette occasion, François Perin présente le rapport politique ;
ensuite, c’est Robert Nicolas qui est chargé de présenter le rapport
économique et social. Radical, son discours prône des mesures de réformes de
structure anticapitalistes visant la création de 100.000 emplois nouveaux,
la modernisation de l’infrastructure wallonne, la construction annuelle de
milliers de logements sociaux et la gratuité des soins de santé ; figure
aussi à son programme le contrôle par les services publics des secteurs de
l’énergie, des banques, de l’assurance et du crédit.
Aux élections
de mai 1965, Robert Nicolas se présente comme deuxième candidat à la Chambre
sur la liste du cartel PCB-PWT, dans l’arrondissement de Charleroi. Il n’est
pas élu. Lorsque le PWT opte davantage pour un programme fédéraliste wallon,
s’éloignant des options socialistes anticapitalistes, Robert Nicolas se
détache du Parti wallon pour rejoindre le courant de l’Union de la gauche
socialiste.
Paul Delforge – Milou Rikir
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