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MATRAY Lambert |
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Né à Liège le 6 juin 1921,
décédé à
Liège le 28 août 2003 |
Étudiant à
l’Athénée de Liège puis en droit et en sciences économiques à l’Université
de Liège, Lambert Matray rejoint les Lycéens wallons (septembre 1943) qui se
transforment alors en Jeunesses estudiantines wallonnes, mouvement wallon
pluraliste, affilié à la Wallonie libre. Outre une action par la presse
clandestine (membre du comité de rédaction de Jeune Wallonie),
Lambert Matray pratique au sein de Jeune Wallonie d’autres formes de
résistance : aide aux jeunes réfractaires au travail en Allemagne,
hébergement et accompagnement de prisonniers français évadés. Membre du
Comité central clandestin du mouvement Jeune Wallonie (octobre 1943), membre
du réseau Aide wallonne aux Prisonniers français, il est spécialisé comme
agent de liaison entre le refuge de Malmedy et le refuge de Liège, dont il
est le responsable. Après la Libération, et pendant plusieurs mois, il
participe à une intense campagne de propagande (par conférences, meetings,
débats, organisation de bals et placardage d’affiches), notamment en faveur
de l’abdication de Léopold III, et à la préparation du congrès national
wallon qui se déroulera finalement les 20 et 21 octobre 1945 et auquel il
participe. Docteur en droit de l’Université de Liège (1944), Lambert Matray
entame une carrière d’avocat où sa maîtrise du droit, en particulier du
droit des sociétés, est rapidement reconnue par ses pairs. Auteur de
nombreuses publications juridiques, Lambert Matray est choisi comme
bâtonnier de l’Ordre des avocats de Liège (1976-1977). Ami de Jean Rey, avec
lequel il partageait notamment un actif engagement européen, il avait
contribué dès les années ’50 à rétablir des liens d’amitié et de fraternité
entre les belligérants de 40-45 ; à Liège, il avait fondé l’association
Allemagne-Belgique.
Paul Delforge
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