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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Presse d’action wallonne

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LAUSIER Jean

    Né à Liège le 26 mai 1922,
décédé à Beaufays le 21 août 2004

En 1940, Jean Lausier figure parmi les membres de la Wallonie libre clandestine, participe à ses actions à l’Université de Liège, par la diffusion du journal clandestin auquel il apporte aussi sa contribution. Licencié en philologie romane de l’Université de Liège (1944), professeur à l’École normale secondaire de la ville, il fait partie du Parti wallon des Travailleurs (1965) puis du Parti wallon (1966) avant d’adhérer au Rassemblement wallon dès les premiers mois de son existence. Aux élections du 31 mars 1968, il occupe la neuvième place sur la liste du parti à la Chambre, dans l’arrondissement de Liège, liste conduite par François Perin et Pierre Bertrand. Il occupe aussi la sixième place sur la liste du Rassemblement wallon à la province, dans le district de Fléron-Louveigné. Mais il n’est pas élu.

Président de la commission Enseignement, Jean Lausier rédige plusieurs rapports internes destinés à orienter la doctrine du nouveau parti wallon en matière scolaire. Défenseur des humanités classiques qui permettent aux jeunes Wallons de connaître leur culture latine, opposé à “ l’encyclopédisme ”, partisan d’une réforme en profondeur de l’enseignement secondaire laissant davantage de libertés et d’options aux étudiants, il se heurte à des oppositions émanant du bureau fédéral du Rassemblement wallon. Lors du congrès doctrinal des 22 et 23 mars 1969, Jean Lausier est rapporteur de la Commission culturelle. Dans ses conclusions, il rappelle l’appartenance de la Wallonie “ au fait français ”, refuse toute forme de bilinguisme, réclame la liberté du choix de la seconde langue dans l’enseignement, dénonce l’apprentissage trop précoce de cette seconde langue, exige une réforme en profondeur de l’enseignement afin qu’il soit organisé par les Wallons, qu’il soit adapté aux réalités de l’époque, qu’il soit attaché à la culture française, qu’il soit soucieux d’apporter à chacun la formation personnelle, qu’il soit enfin profondément démocratique, de qualité et considéré comme un véritable investissement. La Commission culturelle souligne aussi l’importance d’une réévaluation des besoins de l’enseignement supérieur, universitaire ou non. Elle préconise la création d’un organisme supra universitaire wallon qui, sous la forme d’un réseau, oriente les recherches et les études en fonction des besoins de la “ nation wallonne ”. Le développement d’une animation socioculturelle et notamment de centres sportifs et de maisons de la culture figure aussi au programme de la commission qui exige surtout une véritable autonomie culturelle de la Wallonie en matière de radio, télévision, création artistique, accords internationaux, etc.

Responsable de la cantonale de Louveigné (1969), trésorier adjoint de la régionale de Liège (1972), candidat en troisième place sur la liste du Sénat en 1971, Jean Lausier défend le principe de l’existence de trois régions, réclame un statut pour les Fourons et une véritable autonomie des régions en matière politique et économique. Malgré le moins bon résultat électoral d’ensemble du RW aux élections du 10 mars 1974, Jean Lausier devient sénateur provincial. Au Sénat, sa première intervention porte sur la situation difficile de l’Université de Liège. Favorable à la création d’écoles pluralistes, il préconise la suppression des clivages traditionnels entre l’enseignement libre et l’enseignement officiel, au profit d’une école où toutes les idées se rencontrent. Rejetant toute idée de neutralité, il se réjouit de voir inscrite l’expression école pluraliste dans le texte final des travaux de la commission du Pacte scolaire (juillet 1975). En 1975, au sein du Rassemblement wallon, il devient le responsable de la Commission Culture et Enseignement du bureau d’études du parti.

Durant l’été 1976, Jean Lausier fait partie des fondateurs du Club pour les Réformes, l’Europe et les Régions (CRéER). Au moment de l’implosion du Rassemblement wallon, il figure dans la mouvance Perin-Gol-Knoops. En 1977, son mandat de sénateur n’est pas renouvelé. En 1976, il est élu conseiller communal RW de Chaudfontaine. Son mandat prend fin en 1982.

Paul Delforge

 

 

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