Membre des Lycéens wallons, membre du comité de
la Ligue des Étudiants wallons (1921-1923), secrétaire de la Ligue (1923),
il collabore à La Barricade (Journal jeune wallon). Membre de
la Ligue d’Action wallonne, vice-président de son comité (1928), il présente
un rapport consacré à L’entente des autonomistes wallons et flamands
lors du deuxième Congrès d’Action wallonne (Liège, 1925). Relayant un vœu
émis par Auguste Buisseret, il préconise un dialogue constructif entre
militants wallons et militants flamands afin de jeter les bases d’une
entente sur un projet autonomiste. Le congrès ne suivra pas la proposition
Delvigne. Pourtant, il insiste ; sur l’insistance de Foulon et de Colleye,
l’idée est acceptée au congrès de 1926 et une commission est formée chargée
de prendre des contacts. Delvigne en fait partie. Suite à l’élection de
Borms (1928), une majorité se dégage au sein de la Ligue d’action wallonne
pour cesser tous contacts avec les Flamands et, lors d’une réunion de comité
(28 décembre 1928), Delvigne remet sa démission du comité de rédaction de
La Barricade et du comité de la Ligue. Il sera rejoint par Georges
Truffaut et, ensemble, ils collaborent au Tocsin (1930). Le groupe de
ce journal entre en contact avec le groupe Internacia, organe
frontiste d’Anvers. Les discussions ne dépasseront pas la signature d’un
accord de reconnaissance réciproque du principe d’intégrité française de la
Wallonie et d’intégrité flamande de la Flandre, accord qui réprouve toute
menée impérialiste de part et d’autre, en d’autres termes, la reconnaissance
de minorités linguistiques dans l’autre région. Journaliste, Jean Delvigne
est élu conseiller provincial socialiste de Liège et siège de 1929 à 1934.
Paul Delforge