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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Fraikin Jean-Pierre 

   

Né à Herstal le 9 novembre 1871, décédé à une date inconnue

Durant la Grande Guerre, les Allemands prennent l’initiative de la séparation administrative (mars 1917). À ce moment, la rumeur se fait plus forte quant à une paix de compromis. Les revendications flamandes semblent trouver de plus en plus de satisfactions de la part de l’occupant. Germanophile invétéré, inspecteur de l’enseignement primaire dans le canton de Boussu puis à Arlon avant-guerre, établi à Mons (1915-1917) puis à Saint-Gilles (février 1917), Jean-Pierre Fraikin accepte d’être promu directeur de l’enseignement primaire au ministère wallon des Sciences et des Arts, le 31 janvier 1918.

Invité par Oscar Colson, son collègue, à signer le manifeste Au Peuple de Wallonie Belgique, il prend ainsi position en faveur de l’émancipation politique de la Wallonie dans le cadre de la Belgique, entend poser la question wallonne sur le plan international et défendre les intérêts wallons face au danger qu’il identifie venir du Raad van Vlaanderen et des indépendantistes flamands. Membre du Comité de Défense de la Wallonie, il ne semble y jouer aucun rôle particulier. Il ne semble avoir rédigé aucun article, mais avoir été une sorte de bras droit d’Oscar Colson au sein du ministère wallon des Sciences et des Arts. Avant-guerre, il était totalement inconnu du Mouvement wallon.

En novembre 1918, il quitte précipitamment Namur et l’on perd définitivement sa trace. Des enquêtes de voisinage réalisées en 1919, il ressort que la famille Fraikin était régulièrement en contacts avec des Allemands de la Kommandantur ; selon Mme Fraikin, de nationalité allemande, elle se contentait de recevoir des informations sur l’état de santé de sa maman. Lors du procès dit des « ministères wallons » qui se tient à Namur en décembre 1919, Pierre Fraikin figure parmi les inculpés absents et en fuite. Dans son acte d’accusation, l’avocat général le considère comme l’un des huit « politiques ». Jugé par contumace, il est condamné à 20 ans de travaux forcés.

 

Paul Delforge

Jean-Pierre Delhaye et Paul Delforge, Franz Foulon. La tentation inopportune, Namur, Institut Destrée, 2008, coll. Écrits politiques wallons n°9 - Paul Delforge, La Wallonie et la Première Guerre mondiale. Pour une histoire de la séparation administrative, Namur, Institut Destrée, 2008

 

 

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