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Jean Rey Homme politique
Liège 15.07.1902 - Liège 19.05.1983 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Docteur en Droit de l'ULg (1926), Jean Rey, dont le
père est pasteur protestant, s'inscrit comme avocat à la Cour d'Appel de Liège
(1926-1958). Homme politique libéral, il est interpellé par la problématique wallonne;
en 1936, avec ses amis de l'Action wallonne, il s'oppose vivement à la politique de
neutralité adoptée par le gouvernement belge et Léopold III. De retour après cinq
années de captivité, il participe, en octobre 1945, au Congrès national wallon de
Liège où il soutient la thèse fédéraliste.. Son combat se manifeste clairement en
1947 par le dépôt, avec entre autres Marcel-Hubert Grégoire, d'une proposition de loi
sur l'organisation d'un Etat fédéral. Proposition que refuseront d'examiner les
parlementaires. En 1950, avant la consultation populaire sur le retour de Léopold III, il
annonce qu'il y aura dans la conscience des Wallons un conflit de fidélité envers
l'Etat belge. Membre du Comité permanent du Congrès national wallon, membre de
Wallonie libre, Jean Rey est un animateur important du mouvement wallon.
Ministre de la Reconstruction et Ministre des
Affaires économiques, il participe aussi activement aux débats sur la question scolaire.
Cependant, les années '60 le verront s'occuper davantage encore de la construction
européenne, notamment comme membre de la Commission de la CEE (1958-1967).
Comme Commissaire européen, il a marqué
profondément la Communauté par son action décidée et constructive, notamment lors des
négociations du Kennedy Round. Premier président de la Commission européenne (1967-70),
celui que l'on considère comme un des pères de l'Europe préside le mouvement européen
de 1974 à 1978. Au moment de la formation du PRLW (1976-1977), il apporte son patronage
libéral et wallon à ce nouveau parti pour lequel il figure parmi les premiers députés
européens élus au suffrage universel (1979).
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2001, tome 3, p.
1424-1427.

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