 |
Charles Plisnier Ecrivain
Ghlin-les-Mons 13.12.1896 - Bruxelles 17.07.1952 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Inscrit en Droit à l'ULB, Charles Plisnier écrit
déjà des poèmes, publie plusieurs plaquettes et collabore à des journaux et à des
revues d'extrême-gauche. La Révolution russe l'attire et le sensibilise au communisme.
Fils d'industriels progressistes, le jeune Plisnier rallie la IIIème Internationale
(1919), puis le Parti communiste (1921).
Avocat inscrit au Barreau de Bruxelles, il ne
plaide que pour les ouvriers. Il adhère aux thèses de la Révolution permanente prônée
par Trotsky et, pour cette raison, il est exclu de l'Internationale par les Staliniens
(1928), alors qu'il est membre du Praesidium juridique international. Il est ensuite
rejeté par les Trotskystes. Il se tourne alors vers Dieu et, de ce fait, toute sa vie,
Plisnier apparut comme un hérétique à la majorité de ses contemporains.
Sa rupture avec le communisme le conduit à
reprendre sa plume et, en moins de six ans, il publie onze volumes, où la poésie a la
première part. Sa poésie est touchée par certaines libertés surréalistes : le vers
est libre, la ponctuation absente. Il écrit aussi son premier roman, Mariages, en
1936, qui remporte un éclatant succès de librairie. En 1937, Mariages et Faux-Passeports
sont couronnés par le Prix Goncourt, décerné pour la première fois à un
non-Français. Dans Faux Passeports, il fait le bilan de son expérience de
militant : est-il artiste ou politique ? Parti s'installer en France (1937), il a renoncé
au Barreau pour se consacrer à la seule écriture. Il demeure en contact étroit avec sa
terre natale où, avec Alexandre André et Louis Dumont-Wilden, il fonde l'hebdomadaire Alerte,
pour créer dans l'opinion un mouvement anti-neutraliste en Belgique (1939).
Dès la fin de la Guerre, Plisnier se lance dans le
combat pour une construction européenne et se préoccupe des minorités. Ses
interventions à l'occasion des Congrès wallons (1945-1949) sont très remarquées. Au
Congrès national wallon de 1945, ainsi que lors de certains pèlerinages à Waterloo, il
prononce des discours enflammés et appelle au rattachement de la Wallonie à la France.
Peu avant sa mort, il publie un important article dans la revue Synthèses : Lettre
à mes concitoyens sur la nécessité d'une révision constitutionnelle.
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2001, tome 3, p.
1284-1285.

|