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Fernand
Dehousse Homme politique
Liège 03.07.1906 - Liège 10.08.1976 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Docteur en Droit et licencié en sciences sociales
de l'ULg (1929), Fernand Dehousse poursuit sa formation à Paris, Grenoble et Genève
(1929-1931). Disciple et assistant d'Ernest Mahaim à l'ULg (1931-1935), il opte pour le
domaine juridique et plus précisément le droit international. Chargé de cours (1935),
il devient professeur à l'ULg en 1940. Démis de ses fonctions par les nazis, il retrouve
sa charge après la guerre (1945).
Sa passion pour les questions internationales le
porte à la présidence de la commission des Affaires étrangères du Rassemblement
démocratique socialiste wallon (1943), et à représenter la Belgique à l'ONU dès 1945,
à participer aux travaux de la commission des Droits de l'Homme et à oeuvrer à la
construction européenne (Conseil de l'Europe et CEE). Fernand Dehousse joue un rôle
prépondérant à plusieurs niveaux et marque de sa forte pensée et de ses initiatives
tous les grands débats européens et internationaux.
Militant wallon, membre de la Ligue d'Action
wallonne et collaborateur du journal fédéraliste La Barricade, il rédige avec
Georges Truffaut un projet fédéraliste intitulé l'Etat fédéral en Belgique
(1938). La proposition de loi qui en découle ne sera pas acceptée par le Parlement.
Membre du Parti libéral avant guerre, puis affilié au PSB, il présente un nouveau
projet d'instauration du fédéralisme en Belgique (1945). Cette idée remporte la
majorité des suffrages lors de la deuxième journée du fameux Congrès national wallon
de Liège auquel il participe tout en étant ministre du Travail (octobre 1945).
Rapporteur aux congrès des socialistes wallons (1947, 1961, 1962), il y défend le
principe du fédéralisme.
En 1950, alors qu'il milite activement contre le
retour de Léopold III, il est pressenti pour être ministre des Relations extérieures
d'un gouvernement wallon qui devait émerger en plein coeur de la crise provoquée par la
Question royale. Membre du comité permanent du Congrès national wallon, il rédige, avec
François Perin cette fois, un projet de Constitution fédérale, à l'occasion du premier
congrès du MPW (1961). Membre du comité liégeois d'Action wallonne (1962-1964), il
participe au pétitionnement et s'oppose au passage des Fourons au Limbourg. Sénateur
socialiste, il participe activement aux travaux préparatoires à la révision de la
Constitution de 1970 et il remplace Freddy Terwagne comme Ministre des Relations
communautaires (1971- 1972).
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2000, tome 1, p.
420-423.

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