Wallonie 2020 : dire les souhaitables, imaginer les possibles
Rapport transversal des synthèses des onze groupes de prospective tenus d'octobre 2002 à mars 2003 

 

"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur - Deuxième phase

Renouveler la vision
20 juin 2003

1.   La démarche
2.   La méthode
3.   Les acquis
3.1.   Les souhaitables
3.2.   Les possibles
3.3.   Effets des possibles sur les souhaitables et formulation de souhaitables structurants et prioritaires
Notes
 
   

 

"Wallonie 2020", Cinquième congrès "La Wallonie au futur" -  Institut Jules Destrée - 2001-2003

 

1. La démarche

La deuxième phase de la démarche Wallonie 2020 a débuté au lendemain de la présentation des acquis de la première phase le 7 octobre 2002. Celle-ci avait permis d'identifier huit objets : deux objectifs liés et inscrits dans le temps (réaliser les potentialités de la Wallonie et de ses habitants et donner une fierté - comprise comme une adhésion populaire, une conscience collective, une volonté de participation - à la Wallonie et à ses habitants) ; deux vecteurs forts (la gouvernance et la pédagogie de l'action) ; et quatre nœuds de futur (Solidarité, société, cultures ; Ajustement des sphères publiques ; Apprendre et entreprendre ; Stratégie et pro-activité).

Deux cent personnes environ, réparties en onze groupes de travail ont participé à cette deuxième phase de la démarche qui s'est déroulée d'octobre 2002 à février 2003. Six premiers groupes représentant une centaine de personnes ont été constitués sur base de la disponibilité des participants aux quatorze groupes de la première phase, rejoints par de nouveaux membres, absents en première phase, mais qui acceptaient de travailler sur base des quatre nœuds. Cinq autres groupes ont rassemblé une centaine de jeunes issus de trois établissements d'enseignement secondaire qui se sont associés à la démarche : une classe de l'Institut Félicien Rops de Namur, trois classes de l'Athénée de Soumagne et une classe de l'Institut provincial d'Enseignement technique de Nivelles.

Dans un premier temps, les groupes ont apporté des solutions souhaitables aux quatre nœuds de futur définis en phase 1. Ces solutions devaient concilier l'intérêt général, l'ambition individuelle et collective, ainsi que la durabilité. Elles devaient être vraisemblables, pertinentes et cohérentes.

Dans un deuxième temps, les groupes ont imaginé les futurs possibles de la Wallonie à l'horizon 2020. Ceux-ci devaient également être vraisemblables, pertinents et cohérents. Certains groupes ont identifié des futurs possibles pour chaque nœud, d'autres en considérant globalement les quatre enjeux.

Dans un troisième temps par un croisement des souhaitables et des possibles, il s'agissait de réviser les souhaitables à la lueur des possibles identifiés, de les adapter, d'en identifier de nouveaux, le cas échéant.

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2. La méthode

Après la première journée de travail du premier groupe, il est vite apparu que la démarche prendrait plus de temps que ce qui avait initialement été prévu par Fabienne Goux-Baudiment (un jour et un jour de rattrapage éventuel). Il a donc été décidé de faire effectuer un bref travail individuel et écrit sur fiches (type métaplan), chaque participant indiquant le souhaitable - ou plus souvent les souhaitables - (ou possible(s)) qu'il envisageait pour la problématique. A partir de ce stade, le travail des groupes a un peu différé en fonction de l'animateur. Dans certains groupes, les fiches ont été confrontées, des rapprochements et des écartements opérés, pour parvenir, après de longs échanges, à définir des souhaitables et des possibles, synthétisant avec précision la réflexion [1]. Dans d'autres groupes, les souhaitables et les possibles émis ont simplement été regroupés sous un intitulé général. Dans d'autres groupes enfin, les souhaitables (et possibles) ont simplement été rassemblés sans être globalement redéfinis.

Cette différence d'approche a rendu l'étape du croisement entre les souhaitables et les possibles plus ou moins productive selon les cas. Lorsque les souhaitables et les possibles avaient été précisément définis, le croisement pouvait donner lieu à de nouveaux échanges constructifs, à la définition de souhaitables d'éclaircissements, de nouveaux souhaitables structurants. D'autres groupes se sont davantage limités à un constat plus ou moins positif sur l'avenir de la Wallonie, en fonction du caractère des possibles évoqués.

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3. Les acquis

 

3.1. Les souhaitables

Pour chacun des quatre nœuds de futur, tous les souhaitables émis ont été réorganisés sous forme de trois réponses.

3.1.1. Nœud de futur : Solidarité, société, cultures

Comment concilier la tendance à l'individualisme qui pousse au délitement de la société mais qui, en même temps, rend nécessaire plus de société, à l’intérêt général ?

3.1.1.1. Reconnaître l'individu, sa diversité et son rôle d’acteur dans la société

Une première réponse au nœud "Solidarité, société, cultures" peut être trouvée dans la reconnaissance de l'individu, de sa diversité, de son apport à la société qui doit permettre de concilier les aspects positifs de l'individualisme avec les besoins collectifs et sociétaux.

Epanouissement personnel

Tout en renforçant la dynamique de l'intérêt général, l'individu, personnalité humaine, doit être placé au centre du débat. Pour que l'épanouissement personnel de l'individu [2] se fasse au profit de la collectivité [3], il faut à tout moment de l'évolution de l'individu privilégier son ouverture aux autres, à ce qu'ils représentent, la reconnaissance et la prise en compte de la diversité des points de vue et par-là, l'adoption d'une attitude informée et critique [4]. La sensibilisation au respect, à l'acceptation d'autrui, à la tolérance doit se faire dès le plus jeune âge, en famille, à l'école.

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Esprit d'entreprise

Cette reconnaissance de l'apport personnel de l'individu à la société passe également par la reconnaissance, en tant que qualité, de l'esprit d'entreprise, qualité qui doit être encadrée collectivement [5].

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Inter et multiculturalité

Reconnaissance de l'individu et sentiment d'appartenance se rencontrent également dans le champ de la valorisation de la richesse de chaque culture et des relations interculturelles (apprentissage des autres civilisations, rencontres, lutte contre la discrimination) qui doivent permettre de créer une Wallonie unie dans la diversité, où l'apport de chacun est reconnu, la différence cultivée pour éviter toute forme d'exclusion et le maintien de la notion de citoyen de deuxième classe.

Une attention et un respect plus grands doivent être accordés à l'apport de chaque individu, aux préoccupations et à la parole de chaque citoyen, qu'il soit jeune, vieux, belge, d'origine étrangère, actif ou non-actif ; plus de responsabilités doivent être conférées à chacun, tout en favorisant l'égalité de tous devant la loi.

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3.1.1.2. Créer un cadre et des lieux nouveaux d'implication politique des citoyens

Une deuxième réponse au nœud "Solidarité, société, cultures" passe par la création d'un cadre et de lieux nouveaux d'implication politique des citoyens.

De nouvelles valeurs

Pour éviter que l'individualisme exacerbé prenne le pas sur la nécessaire solidarité, il faut impliquer tous les acteurs (habitants, citoyens et organisations) de la société wallonne dans la définition des valeurs qui sous-tendent la société. Tous les acteurs doivent participer à l'élaboration et à la mise en œuvre d'un cadre (normes, institutions, Etat) et d'une action politique au sens large dans le respect de ces valeurs. Un outil de référence à l'action publique qui permet de mesurer la cohésion sociale est à imaginer [6].

De nouveaux modes de participation, d'une part entre citoyens et d'autre part, entre citoyens et décideurs publics et privés, sont à construire [7]. Il faut encourager les individus à participer à des groupes intermédiaires de la société civile et à des projets collectifs à différents niveaux (collectivités locales citoyennes [8]) qui renforcent la cohésion sociale et l'identité de la région [9] et amènent une nouvelle vision de la médiation au sein de la société wallonne.

Un véritable contrat social doit être réinventé qui permette l'accès de tous aux besoins vitaux, y compris les champs culturels, professionnels et économiques [10].

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Créer de nouveaux lieux

Outre de nouveaux modes de participation, un réseau permanent de lieux de rencontres d'échanges physiques d'idées est à mettre en place pour favoriser les contacts entre générations, entre personnes de milieux sociaux et culturels différents [11]. Des événements physiques (actifs) et collectifs rassemblant des citoyens de différents horizons à différents niveaux (spectacles, débats, festivals, événements culturels, artistiques, etc.) sont également à développer. Un lieu du type "service militaire ou service civil" où les individus sont amenés à se rencontrer est aussi à imaginer. L'action des pouvoirs publics doit être renforcée vers ceux qui ne participent pas.

Les nouvelles valeurs définies qui sous-tendent la société wallonne devront être attentives au caractère post-industriel de la société wallonne (société de la connaissance) et aux implications que cela entraîne (lutte contre les fragilités par un large appel au bénévolat, analyse du changement de société en cours)

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3.1.1.3. Prendre en compte le bien commun et l'intérêt général, du local au global

Une troisième réponse au nœud "Solidarité, société, cultures" réside dans la prise en compte du bien commun et de l'intérêt général, du local au global.

Conscientisation de la société aux enjeux

Le préalable à la prise en compte du bien commun et de l'intérêt général est la conscientisation de la société aux enjeux, ceux du développement durable (équilibre entre les trois dimensions et non la dominance de la dimension économique sur les deux autres, solidarité environnementale - voisinage), ceux des choix dictés par les coûts de gestion, ceux de l'éducation de la société civile [12]. Cette conscientisation doit favoriser l'émergence d'une intelligence collective qui s'articule autour du raisonnement logique, de la pensée dialectique et de l'engagement éthique mais aussi permettre une repolitisation de la société wallonne (distinction de ce qui relève de la sphère privée et de l'espace commun).

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Projet de vie collectif

Cette conscientisation aux grands enjeux permettra de créer un nouveau pacte de solidarité avec une redéfinition des missions des acteurs possibles, de faire renaître un projet de vie collectif, intergénérationnel, citoyen et local, réduisant les inégalités [13]. Ce nouveau projet devra favoriser les échanges entre les différentes cultures et classes sociales, promouvoir et démocratiser la culture pour éviter les déséquilibres culturels, développer l'intégration dans toutes ses dimensions (sociale, générationnelle, culturelle) pour éviter les ghettos et viser à l'amélioration de l'environnement de chacun. Les médias doivent faciliter la communication entre individus dans un esprit d'appartenance culturelle et sociale (affirmation de valeurs positives, facilitation du partage de la culture, image autoproductive,...) [14].  Les liens au travail devront être renforcés, au-delà de la seule revendication (utilisation intelligente des ressources humaines).

Ce projet nécessitera aussi un renforcement du monde associatif, acteur de changement, moteur de la valorisation des activités liées à la solidarité, à la société, à la culture [15].

Ce projet de vie collectif devra recréer la convivialité dans les villes et revaloriser la vie rurale, réinventer un mode de vie rurale et un mode de vie urbaine et assurer leur complémentarité [16].

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La Wallonie en bien commun

Le nouveau projet de vie collectif conciliera l'intérêt général avec celui de la personne. Il faut éduquer l'individu au sens de la Région. La collectivité wallonne doit avoir un sentiment de responsabilité par rapport à la Wallonie, prendre en compte et dépasser la dualité entre l'intérêt individuel et collectif, concevoir la gestion de la Wallonie (territoire et hommes) en bien commun (et non collectif) d'intérêt national, européen et mondial [17]. Les Wallons doivent s'ouvrir au monde de manière collective et participer à la création et au développement d'une "internationale citoyenne pour la gestion planétaire du bien commun" [18].

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3.1.2. Nœud de futur : Apprendre et entreprendre

L'inadéquation des processus d'apprentissage par rapport à l'évolution de la société pose les questions du développement, de la créativité, de l'autonomie, de la capacité d'entreprendre et d'être responsable.

3.1.2.1. Libérer les initiatives et lever les contraintes structurelles

Une première réponse à l'inadéquation entre les processus d'apprentissage et l'évolution de la société peut être trouvée dans une libération des initiatives et une levée de toutes les contraintes structurelles.

Libérer les initiatives

La responsabilisation du citoyen passe par une libération des initiatives. L'enseignement sous toutes ses formes doit contribuer à l'émergence et au renforcement d'une culture de la prise de risque et de l'acceptation - voir de l'encouragement - de l'échec [19]. En donnant plus de responsabilités et en laissant plus d'initiatives à l'élève, en lui permettant de mieux se connaître (susciter l'ambition et la perception du devoir), en travaillant la distance critique (discours-réalité, théorie-pratique, fonction critique de l'université [20]), l'enseignement favorisera le développement d'un état d'esprit orienté vers la prise en charge de soi [21] qui permet à chacun de trouver sa place dans la société et d'accéder au bonheur (réussir sa vie plutôt que réussir dans la vie).

Dans toute activité d'éducation, il faut réaffirmer les valeurs de l'humain (goût et plaisir d'acquérir une connaissance, être soi, harmonie, créativité comme norme pour apprendre, tolérance, ouverture, solidarité, travail collectif, rigueur, etc. [22]) et appliquer les principes démocratiques et ceux des Droits de l'Homme afin d'y sensibiliser les enseignés [23].

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Lever les contraintes

Libérer l'enseignement de ses contraintes économiques et institutionnelles [24] apparaît comme un autre impératif. Il faut décloisonner et mettre en réseaux les normes, les infrastructures et les secteurs de l'éducation, de la formation et de la recherche [25]. Il faut permettre et préconiser les collaborations entre écoles de réseaux différents pour diversifier les choix possibles dans diverses branches en évitant d'accroître les coûts. Convergences et partenariat doivent être réorganisés au profit de l'adéquation au processus d'apprentissage, à l'enjeu : éduquer l'individu au sens de la région.

Rendre le système scolaire plus efficace passe également par une revalorisation du métier éducatif et de son cadre [26] : personnel mieux formé pédagogiquement et motivé dans un cadre porteur, respect de l'entreprenant, encouragement de l'initiative, restauration du respect, de la rigueur [27], instauration d'un système permanent d'évaluation et de formation des enseignants et des formateurs. Cette "transformation" du métier éducatif peut être associée à une redécouverte du rôle de l'intergénérationnel, des mouvements de jeunesse et du triangle : élèves - parents – enseignants [28].

L'accroissement des budgets matériels et la diminution du nombre d'élèves par classe apparaissent également comme des souhaits à rencontrer dans le cadre de la levée des contraintes structurelles, tout comme la réduction de l'obligation scolaire à seize ans - avec son corollaire, la promotion de différents types d'apprentissage en alternance et la reconnaissance d'une diversité des parcours scolaires - et la diminution du coût des études supérieures et de certaines écoles secondaires, si les bourses ne sont pas adaptées au coût réel des études.

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Une participation directe de la Région au pilotage de l’éducation

Cette libération des contraintes structurelles pourrait passer par une participation directe de la Région au pilotage de l'éducation. Une régionalisation [29] de l'enseignement, la réunion au sein d'un même niveau de pouvoir des compétences d'enseignement et de formation [30] permettrait d'assurer un meilleur financement et un pilotage plus performant pour mieux orienter les jeunes et mieux les préparer à la vie active.

L'investissement massif dans la recherche appliquée et l'innovation technologique (ex : énergies alternatives) et la création d'un fonds d'investissement wallon pour financer les spin-off apparaissent également comme des enjeux importants dans la levée des contraintes structurelles.

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3.1.2.2. Créer une éducation à la mesure de la société de la connaissance

Une deuxième réponse à l'inadéquation entre les processus d'apprentissage et l'évolution de la société doit être trouvée dans la création d'une éducation à la mesure de la société de la connaissance [31].

Ajuster les méthodes

L'ouverture et la construction de modes d'apprentissage collectif [32] permettant la participation critique du plus grand nombre possible de citoyens à la société de la connaissance nécessitent que soit reconnu et mis en place un programme de formation au méta-apprentissage et à la prise de décision [33] dès l'enseignement obligatoire : encouragement et accentuation des capacités artistiques et créatives, d'autonomie responsable, apprendre à apprendre, pédagogie par projets [34], management de l'incertitude. Privilégier l'éducation sur la formation pour faire des acteurs intelligents [35].

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Actualiser les contenus

Tout comme les méthodes, les contenus des programmes doivent être actualisés à l'évolution de la société [36]. L'enseignement primaire devrait être limité à des compétences de base (mathématique, langue maternelle, activités d'éveil) dont il s'agira progressivement d'approfondir la maîtrise.

L'enseignement des sciences doit être rendu plus attrayant. Une formation technologique sectorielle et actualisée (formation des professeurs, stages, cours pratiques) doit être développée, comme doit l'être l'apprentissage de l'informatique et des langues (le plus tôt possible et de manière approfondie [37]). De larges horizons doivent être ouverts par une sensibilisation aux problématiques sociales, philosophiques, religieuses et politiques. L'apprentissage à une bonne hygiène de vie (santé, alimentation) doit également être soutenu.

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Formation continuée

Face à l'accélération constante du monde où les connaissances sont rapidement dépassées, permettre, encourager et organiser une formation continuée sur toute la durée de la vie en l'adaptant à l'évolution de la société [38], apparaît également comme un impératif.

Enfin, des initiatives telles que réseaux d'échange de savoir, vacances auto-gérées, comités de quartier doivent aussi être promues et développées.

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3.1.2.3. Introduire les entreprises à l'école et l'école dans les entreprises.

Introduire les entreprises à l'école et l'école dans les entreprises constitue une troisième réponse à l'inadéquation entre les processus d'apprentissage et l'évolution de la société.

Favoriser la coopération entre le monde de la formation et le monde du travail [39] peut avoir pour premier effet une harmonisation des qualifications et des besoins requis [40], une meilleure adéquation emploi/enseignement. Ce dialogue doit également permettre à chacun de faire face ou de mieux s'adapter aux exigences du monde du travail, de s'adapter au changement dans les savoirs, les techniques, les cultures et de se familiariser, dès le plus jeune âge, à la volonté et au goût d'entreprendre [41]. Cette coopération peut prendre des formes multiples : échanges inter-entreprises, réseaux entre entreprises, écoles, associations, pouvoirs publics locaux, retour régulier des professionnels au contact des chercheurs et des étudiants, retour régulier des professeurs dans le milieu du travail (alternance des enseignements). Les stages sur le terrain permettent aux jeunes d'acquérir plus de pratique, de les rendre plus responsables, plus confiants, de les sensibiliser aux différents métiers possibles. Ils peuvent aussi être l'occasion d'une réorientation. La diversité et l'accessibilité des stages, formation et recyclage en entreprise doivent être renforcées (système de primes et de déductions fiscales lorsqu'elles sont organisées par les entreprises elles-mêmes).

La coopération accrue entre l'école et l'entreprise doit aussi permettre une revalorisation de l'enseignement technique et professionnel [42] (capacité d'entreprendre) et des métiers manuels [43] (source de créativité, d'esprit d'entreprise).

Une attention particulière doit également être apportée à l'étape du passage des études vers les entreprises : favoriser le tutorat, le compagnonnage, la formation continuée dans l'entreprise [44], les initiatives et la responsabilisation des acteurs, simplifier l'information pour entreprendre, limiter les taxes pendant l'apprentissage de la création d'entreprise.

Une main-d'œuvre de qualité (bien formée, spécialisée, créative, innovante, motivée) et concurrentielle en termes de salaires permettrait, en plus d'une fiscalité attrayante, de maintenir les entreprises sur le territoire wallon.

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3.1.3. Nœud de futur : Stratégie et pro-activité

Comment concevoir une vision pro-active de son avenir sur le long terme ? Un projet collectif, fédérateur, pérenne et mobilisateur constitue une exigence. Sa conception et par-là, sa réalisation tardent. 

3.1.3.1. Changer de perspective : se voir loin, à l'échelle de l'Europe et du monde

Un projet ambitieux

La conception d'une vision pro-active de son avenir sur le long terme doit passer par un changement de perspective, il faut pouvoir se voir loin, à l'échelle de l'Europe et du monde. Pour se voir loin, il faut être capable de se donner un projet ambitieux, incluant une vision internationale et européenne de manière créative, s'appuyant sur la concertation de l'ensemble des acteurs et intégrant les aspirations collectives et individuelles [45]. Ce projet, cette vision à long terme doit sortir de la logique des politiques de l'immédiateté, capitaliser sur les échecs et les réussites des Wallons (valorisation du positif [46]), sans évacuer l'utopie [47]. Il doit laisser chaque acteur responsable de sa propre vision dans une bonne compréhension de l'avenir commun.

La conception et la réalisation d'un tel projet nécessitent de décloisonner la hiérarchie des savoirs (une veille scientifique externe et citoyenne interne, clivages sciences/sociétés, expertise scientifique / expertise citoyenne) par rapport aux choix sociétaux (collectifs) et d'éviter la confusion entre fonctionnalisme et culturalisme pour s'autoriser à interroger le sens (questionnements des valeurs) de ce que l'on veut faire [48].

La conception et la réalisation d'un tel projet nécessitent aussi de concrétiser les connexions avec l'Union européenne. La Région wallonne doit s'affirmer comme un partenaire, fiable, respecté et de qualité, s'inscrire dans la stratégie européenne à long terme avec évaluations et remise à plat à l'échelle européenne. Elle doit penser l'Europe, se penser dans l'Europe [49].

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Une culture prospective

La construction d'un tel projet nécessité également l'acquisition par l'ensemble des acteurs d'une "culture prospective". La mise en place d'un organisme de prospective permanent et indépendant organisant et favorisant la participation de l'ensemble des acteurs apparaît comme souhaitable [50]. Celui-ci permettrait d'apporter un cadre prospectif à l'action.

Un autre impératif à rencontrer pour que puisse se concevoir et se réaliser un projet ambitieux, c'est l'instauration de procédures qui génèrent un discours vrai sur le long terme, indépendant des discours politiques. Il faut associer à chaque initiative de stratégie et de pro-activité une stratégie claire, un indicateur de résultats et éventuellement une sanction. Il faut croiser les savoirs par une culture de débat, informer la population largement et honnêtement sur l'état de la Wallonie et de ses potentialités, créer les moyens d'une adhésion plus large, diffuser la stratégie retenue, la soumettre à la discussion et à l'évaluation.

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3.1.3.2. Renouveler les outils de la démocratie wallonne

La conception d'une vision pro-active de son avenir sur le long terme passe aussi par un renouvellement des outils de la démocratie wallonne.

Des citoyens responsables et agissants

Le renouvellement des outils de la démocratie wallonne nécessite une responsabilisation accrue du citoyen qui doit faire preuve de vigilance à l'égard des décideurs. Cette responsabilisation et cette implication active des citoyens dans les projets et politiques sera facilitée par une meilleure communication entre hommes politiques et citoyens. La population peut également être sensibilisée en lui montrant les conséquences du non aboutissement d'un projet (communications, scénarios, etc. ).

L'implication du citoyen peut également être encouragée en facilitant l'émergence d'un grand projet, en favorisant les initiatives en prenant le temps d'écouter et d'analyser, en incitant aux collaborations, en supprimant les "entraves" démotivantes [51]. Partout où elles existent, il faut favoriser les initiatives régionales et locales permettant de consulter la population wallonne sur les enjeux collectifs, les moyens, les finalités de la Région et de ses habitants, telles qu’états généraux, référendum, consultation populaire en continu, etc., processus auquel participeraient tous les acteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle [52].

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Un Parlement revalorisé

Il faut donner au Parlement wallon le rôle central de débat pour la démocratie wallonne et mettre fin à son incapacité à transformer ses vœux en décision [53] (ex : droit de vote des immigrés). Donner au Parlement ce rôle central nécessite une réforme du système électoral (élection directe au suffrage universel des exécutifs, accroissement du pouvoir des parlementaires, vote à bulletin secret), un renforcement des garanties démocratiques, un changement des habitudes des campagnes électorales (évaluation des moyens requis par campagne, campagnes à partir du bilan de la législature précédente). Ces réformes doivent permettre une nouvelle représentation politique des citoyens : des élus plus à l'écoute, plus près de la population, fidèles aux idées émises à la base, ouverts et disponibles. Des hommes politiques transparents et responsables de leur décision restaureront la confiance entre citoyens et élus.

L'inscription systématique dans chaque législation de l'obligation d'informer, d'évaluer, d'élaborer des prospectives relatives aux politiques publiques [54] contribuera également à cette responsabilisation des parlementaires qui doivent porter dans une perspective à la fois démocratique et fédéraliste le projet global d'une société wallonne insérant son action dans et sur l'Europe et le monde [55].

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Un Gouvernement pilote

Le Gouvernement wallon doit être le véritable pilote d’une stratégie permettant la conception et la réalisation d’un grand projet wallon porté par tous les acteurs s'appuyant sur une conception du développement durable incluant tout le potentiel de créativité du secteur non marchand et fondée tant sur les aspirations individuelles que collectives [56]

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3.1.3.3. Mener une action politique régionale plus transversale et plus mobilisatrice

Mener une action politique régionale plus transversale et plus mobilisatrice constitue une troisième réponse à la problématique de la conception d'une vision pro-active de son avenir sur le long terme.

Plus transversale

La transversalité de l'action politique, son inscription dans un cadre beaucoup plus large constitue une nécessité. Les institutions politiques et administratives doivent être capables de se positionner positivement et en cohérence. Il faut donner aux acteurs politiques la liberté d'imaginer [57]. Les axes stratégiques déterminés doivent être modulables en raison de la rapidité des changements.

Transversalité de l'action signifie aussi fonctionnement en concertation avec les régions voisines [58], amélioration de la cohésion et de la gouvernance européennes (augmenter le poids de l'Europe dans le monde diplomatique) et mondiale (renforcement du pouvoir des Nations Unies), contribution active aux enjeux mondiaux (développement durable), environnementaux et aux droits de l'homme..

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Plus mobilisatrice

Si l'action politique doit être transversale, elle doit également être résolument mobilisatrice et s'assurer de façon permanente de l'adéquation "Projet-adhésion au projet" (par les citoyens) [59]. Pour mobiliser, il faut pouvoir informer honnêtement, diffuser la stratégie retenue et disposer à cet effet d'organes d'information grand public, indépendants et de qualités capables de jouer un rôle de relais, de sensibilisation [60].

L'information et la sensibilisation doivent favoriser l'auto-organisation des citoyens de toutes les classes sociales et de tous les âges autour d'enjeux et de projets, afin de leur permettre d'exprimer leurs idées et leurs envies et de créer un consensus au sein de la population (mobilisation, manifestations, publicités), pour entamer un dialogue et une concertation avec l'État/la Région.

La mobilisation des jeunes générations apparaît comme particulièrement importante. Il s'agit de les sensibiliser aux enjeux du futur et à leurs responsabilités face à l'avenir : possibilités d'emploi, problématique des pensions, problèmes de l'environnement (pollutions, déchets, santé), engagements humanitaires, amélioration du cadre de vie de chacun, etc.

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3.1.4. Nœud de futur : Ajustement des sphères publiques

 Comment ajuster les institutions et les opérateurs publics pour que, dans une société en transition où l'individu est en changement accéléré, l'Etat constitue une autorité collective audacieuse et reconnue ?

3.1.4.1. Recomposer les territoires et simplifier les structures politiques

La recomposition des territoires et la simplification des structures politiques peut constituer une première réponse à la nécessité d'ajuster les institutions et les opérateurs publics. 

Les territoires (provinces, etc.) et les parapublics de niveau communal (intercommunales, etc.) doivent être recomposés en s'appuyant sur une dynamique de projet, en fonction des critères de démocratie et de pertinence (visibilité, clarté, accessibilité, transparence, etc.) [61]. Les niveaux de compétences et les espaces vécus sont à repenser. La simplification à l'intérieur de chaque niveau de pouvoir doit viser à rencontrer trois objectifs : l'autonomie, la coopération, le dégagement de marges de manœuvre. Les compétences et les financements de chaque niveau de pouvoir doivent être clairement définis.

La coordination entre les différents acteurs publics du fédéral au local doit être améliorée [62] en tenant compte de l'ensemble des échelles existantes (Gouvernement mondial, Europe, national, régional, local) et des subsidiarités [63].

La Wallonie doit être habilitée à exercer, en les intégrant, toutes les compétences d'un véritable Etat fédéré (y compris l'enseignement, la culture, les médias, la recherche, etc.) et développer une collaboration francophone avec la Région de Bruxelles ayant les mêmes pouvoirs régionaux [64] (l'idée contradictoire de la fusion entre la Communauté française et la Région wallonne en vue d'une représentation interne et externe plus efficace a également été évoquée [65]).

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3.1.4.2. Changer la nature de la relation entre le citoyen et l'acteur public

L'ajustement des sphères publiques passe aussi par un changement de la nature de la relation entre le citoyen et l'acteur public. Il faut désinstrumentaliser le rapport utilitaire entre le citoyen et le pouvoir au profit d'un rapport construit. Ce nouveau rapport ne pourra se construire que si l'ensemble des acteurs en présence entame une "métamorphose".

Un citoyen-acteur

Chaque citoyen doit se considérer comme un acteur à part entière contribuant selon ses possibilités au bien-être social, culturel et économique de son environnement, de la Wallonie, de l'espace européen, de la sphère planétaire [66].

Conscientisation et participation responsable des citoyens à tous les niveaux nécessitent de créer des lieux de débat, d'élever la culture de la participation, de la concertation, de la co-gestion, mais permettront aussi de développer l'intérêt général par rapport à l'individualisme (fiscalité, développement durable, etc.), de diminuer les clivages entre les politiques et les citoyens et d'améliorer l'articulation entre systèmes représentatif et participatif.

La participation citoyenne (au-delà du droit de vote), la réappropriation par le citoyen de la sphère publique rendent à l'Etat son autorité "naturelle" en ce qu'elle émane des citoyens plutôt que de s'imposer à eux [67]. Les valeurs définies contractuellement par la société au travers de nouveaux pactes fondateurs wallons devront être appliquées dans la sphère publique.

La multiculturalité de la population wallonne doit aussi se retrouver dans les institutions et les opérateurs publics tout comme elle doit être présente chez les opérateurs privés [68].

Mais la distance entre le citoyen et les sphères publiques ne se réduira que si des changements importants sont perceptibles dans leur fonctionnement et leurs interrelations [69].

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La sphère politique

L'intérêt général, la société et donc l'individu doivent être remis au centre des préoccupations et de l'action politique [70] ; les moyens doivent être pris pour réaliser ce "recentrage" :

– mettre fin au cumul de mandats (liberté de décision), au conflit d'intérêt, à toute forme d'oligarchie, de clientélisme, de cloisonnement [71] ;

– assurer une meilleure gestion des dépenses (éviter les dépenses inutiles), introduire la notion de coût/utilité (chiffrés, motivation/moyens, motivation/besoins) ;

– fixer des objectifs et des résultats attendus concrets, établir les priorités et respecter le plan de travail du projet ;

– renforcer la démocratie en consultant et en informant mieux le citoyen sur les objectifs politiques des candidats aux élections ;

– rendre obligatoire une formation pour les futurs acteurs politiques [72] ;

– obtenir des "politiques", au terme de la législature, un bilan de leurs actions (ne pas se contenter de promesses pour solliciter un vote) ;

– donner aux opérateurs publics un rôle de prospective [73] ;

– rajeunir les cadres politiques, les ouvrir aux idées plus jeunes.

Il faut repenser le rôle des élus, leur responsabilisation et leurs rapports avec l'Administration en fonction d'un nouveau contrat démocratique et de l'intérêt collectif [74] et repenser le rôle de l'Etat dans ses relations partenariales pour en faire une autorité audacieuse et reconnue [75] (redistribution, Etat/non-Etat, meilleur équilibre entre liberté et égalité, promotion de la liberté politique des pouvoirs publics; meilleure relation partenariale entre sphères publiques non étatiques et sphères publiques étatiques).

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Une sphère administrative modernisée

Pour réduire la distance avec le citoyen, le service public doit être modernisé et réaffirmé dans le cadre de l'intérêt collectif. Cette adaptation qui va donner un nouveau crédit doit rencontrer plusieurs exigences :

– simplification et transparence administrative : simplification des démarches, élimination du jargon, compréhension par chaque citoyen, élimination des redondances via la cohérence transversale, décloisonnement, esprit de partenariat [76] ;

– démarche qualité : accessibilité, guichet unique, devoir d'écoute, devoir de confirmation, devoir de délai de réponse [77] ;

– adaptation aux réels besoins des citoyens et à l'évolution de la société [78] ;

– nouvelle dimension de gestion : meilleure gestion des ressources, règles incitatives [79], etc. ;

– amélioration de la compétence des acteurs publics : formation, qualification, écoles d'administration, etc. [80] ;

– création d'un organisme qui prenne note de l'avis public et le relaie vers les décideurs ;

– autonomie accrue de l'administration par rapport au politique (différent de la dépolitisation) [81] ;

– responsabiliser les opérateurs publics quant aux conséquences des actions publiques et privées sur les populations résidentes/utilisatrices [82], implication et responsabilisation des fonctionnaires [83] ;

– diminution de la corruption, fin des baronnies, lutte contre le népotisme, etc.

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Un changement de nature dans la relation citoyen – acteur public

Le changement de la nature de la relation entre le citoyen et l'acteur public est apparu particulièrement important dans des matières plus sensibles dans lesquels une action des sphères publiques est réclamée :

– optimaliser les dépenses (diminution des impôts, de la TVA) ;

– investir dans l'environnement et les espaces verts ;

– améliorer les transports (le réseau routier et les transports en commun) ;

– assurer une solidarité contrôlée - visant l'autonomisation - envers les défavorisés et les quartiers en difficultés ;

– rendre les soins de santé accessibles à tous ;

– renforcer les budgets dans le domaine sportif tant à l'école que dans les clubs.

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3.1.4.3. Améliorer le respect et la sécurité du citoyen dans la société

Enfin, l'ajustement des institutions et des opérateurs publics à la société passe par une amélioration du respect et de la sécurité du citoyen dans la société.

Une meilleure organisation des services administratifs (permanence en tenant compte des horaires de travail, diminution des délais,...) ainsi qu'une meilleure utilisation des conventions internationales qui protègent les droits sociaux et culturels des personnes [84] (Droits de l'Homme, Conventions contre le Racisme et les discriminations, Conventions du Conseil de l'Europe....) peuvent concourir à l'amélioration du respect du citoyen.

Pour améliorer la sécurité du citoyen (plus grande sécurité urbaine et rurale, sécurisation des parcs, des abords des écoles, etc.), la réforme du fonctionnement de la justice [85] (accélération des procédures, engagement de personnel, augmentation des budgets, etc.) s’impose. Par ailleurs la question d’une répression plus grande envers ceux qui ne respectent pas les lois et/ou les règles (police, éducation, enseignement) a été évoquée.

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3.2. Les Possibles

3.2.1. Recompositions institutionnelles et territoriales

3.2.1.1. Poids accru de l'Union européenne.

3.2.1.2. Disparition de l'État belge et indépendance de la Wallonie

3.2.1.3. Disparition politique de l'État belge et rattachement de la Wallonie à la France.

3.2.1.4. Abolition de la Monarchie et instauration de la République.

3.2.1.5. Fusion de la Communauté française et de la Région wallonne.

3.2.1.6. Changement du régime politique de la Belgique (dictature, etc.)

3.2.1.7. Disparition des structures fédérales et régionalisation de la sécurité sociale

3.2.1.8. Plus grand élargissement de l'Europe, au-delà des 25

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3.2.2. Renforcement des relations internationales de la Wallonie

3.2.2.1. Le débat sur la solidarité internationale des Wallons est devenu un enjeu politique au Parlement wallon

3.2.2.2. Développement des synergies avec d'autres régions et pays

3.2.2.3. Mobilité et infrastructures : une Wallonie au centre des axes de communication de l'Europe du Nord-Ouest.

3.2.2.4. Gestion transfrontalière des ressources naturelles de la Wallonie avec les régions voisines.

3.2.2.5. La Wallonie réussit à tisser des liens économiques & sociaux intensifs, hors frontières

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3.2.3. Une Wallonie actrice dynamique de l'Europe

3.2.3.1. Une Wallonie créative, pivot / interface d'une Europe interculturelle, sociale et démocratique (Moins de discrimination raciale (partage de cultures et de religions grâce à des rencontres et des partages) - développement du "métissage culturel".

3.2.3.2. Une Wallonie dynamique et solidaire, gérée dans la gouvernance.

3.2.3.3. Une Wallonie où le droit de vote a été étendu à tous les habitants pour tous les niveaux de pouvoir.

3.2.3.4. Un essor culturel original, qui s'exporte et fait connaître la Wallonie

3.2.3.5. Des citoyens plus solidaires entraînant plus d'équité - Renforcement de la solidarité associative (Emergence de nouvelles formes de cultures et de solidarités spontanées et  renforcement de la dynamique des associations).

3.2.3.6. Affaiblissement des piliers politiques et recomposition du paysage politique

3.2.3.7. Rôle croissant des collectivités locales et régionales comme lieu de citoyenneté et de convivialité

3.2.3.8. Emergence de groupements associatifs portant un projet commun, porteur de sens pour chacun

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3.2.4. Une Wallonie prospère économiquement

3.2.4.1. Meilleur enseignement permettant une évolution favorable des apprentissages et une adéquation avec les différents secteurs de l'économie.

3.2.4.2. Promotion des formations scientifiques de la recherche et de la création d'entreprises innovantes

3.2.4.3. Réforme profonde du système éducatif et intégration des réseaux d'enseignement

3.2.4.4. Nouveaux réseaux de créativité et d'échange de savoir

3.2.4.5. Montée des autodidactes et naissance de niches spontanées de créativité

3.2.4.6. Collaboration plus étroite entre enseignement et entreprises pour mieux répondre aux besoins du marché

3.2.4.7. Alliance du capital et des cerveaux

3.2.4.8. Une Wallonie qui a réussi son adaptation aux nouvelles technologies

3.2.4.9. Développement remarquable de la Wallonie qui peut aider ses voisins (dépassement de la Flandre sur le plan économique).

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3.2.5. Délitement de la société wallonne et de ses institutions

3.2.5.1. Incapacité pour la Région de se mettre en mouvement.

3.2.5.2. Réduction des moyens financiers de la Région wallonne.

3.2.5.3. Une Wallonie minée par le sous-régionalisme et la politisation à outrance.

3.2.5.4. Désintérêt voire rejet du politique par une part de plus en plus grande des Wallons et mise en cause de notre démocratie.

3.2.5.5. Manipulation par les médias et diminution du sens critique et risque d'éducation dogmatique

3.2.5.6. Société à deux vitesses : accroissement des inégalités intellectuelles et économiques

3.2.5.7. Le "show business" instrumentalise encore davantage et étouffe pensée et action

3.2.5.8. Paupérisation et dualisation sociale et culturelle

3.2.5.9. Société atomisée, fragmentée, égoïste, hédoniste (individualisme exacerbé versus impuissance ou démission de la sphère publique)

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3.2.6. Une reconversion économique ratée

3.2.6.1. Ignorance des stratégies par les citoyens

3.2.6.2. Enseignement inapproprié en balance avec des programmes de formation de rattrapages manipulables

3.2.6.3. Enseignement en décalage avec la réalité

3.2.6.4. Appauvrissement du système éducatif entraînera une dépendance vis à vis des autres régions/pays

3.2.6.5. Ignorance des diversités culturelles

3.2.6.6. Réforme trop lente des systèmes d'éducation, d'enseignement et de formation

3.2.6.7. Augmentation de la délinquance

3.2.6.8. Perte du pouvoir régulateur de la sphère publique

3.2.6.9. Crise économique en Wallonie, avec diminution de l'emploi et montée du chômage.

3.2.6.10. Déstabilisation économique suite au renvoi des immigrés dans des pays d'origine.

3.2.6.11. Taux croissant de faillites et diminution drastique de la population active (chômage).

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3.2.7. Dérives autoritaires

3.2.7.1. Accroissement de la dichotomie entre politique et population

3.2.7.2. Des exécutifs en cascade aux dépens du législatif

3.2.7.3. Désintérêt ou manque d'intérêt des jeunes par rapport à la sphère publique

3.2.7.4. Anarchie, désordre, dispersion du pouvoir, détricotage de l'espace public avec perte d'efficacité

3.2.7.5. Communication "marketing" (image sans fond) a pris le pas sur une réelle participation citoyenne

3.2.7.6. Logique de système avec autoritarisme de fait

3.2.7.7. La Wallonie subie aux conditions de la globalisation (mondialisation)

3.2.7.8. Domination écrasante de l'économique

3.2.7.9. L'individualisme et les autonomies corporatistes et communautaristes s'accentueront, les inégalités et les violences sociales aussi, de même que les nouveaux mouvements sociaux (attac, etc.), de sorte que le "plus de société" perçu comme nécessaire sera un Etat fort, policier, fascisant, voire dictatorial

3.2.7.10. Communication "marketing" (image sans fond) a pris le pas sur une réelle participation citoyenne

3.2.7.11. Logique de système avec autoritarisme de fait

3.2.7.12. La Wallonie subie aux conditions de la globalisation (mondialisation) et domination écrasante de l'économique

3.2.7.13. Repli autarcique et familial

3.2.7.14. Montée de toutes les formes d'extrémismes, dû à l'augmentation de l'individualisme, l'égocentrisme, donc augmentation de la délinquance quelle sera la réaction de l'Etat ?

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3.2.8. Déréglementation dans l'aménagement du territoire

3.2.8.1. Plus de forêts ni d'espaces verts du tout. 

3.2.8.2. Wallonie grande banlieue de Bruxelles

3.2.8.3. Perpétuation des clivages sous-régionaux

3.2.8.4. Stratification en sous-régions moins pauvres et plus pauvres (ou moins riches et plus riches)

3.2.8.5. Sous-régionalisme (aux points de vue social, culturel)

3.2.8.6. Un territoire discontinu

3.2.8.7. Des moyens financiers réservés aux centres urbains aux dépens des zones rurales

3.2.8.8. Esprit de concurrence au lieu de synergies

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3.2.9. Nouveaux rapports au travail

3.2.9.1. Disparition de l'industrie lourde.

3.2.9.2. Diminution de la population active et nouvelle répartition de l'emploi.

3.2.9.3. Augmentation du temps libre des travailleurs et développement de moyens de délassement.

3.2.9.4. Forte émigration wallonne à l'étranger (France) et crise de main-d'œuvre.

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3.2.10. Intégration horizontale du développement durable dans les différents secteurs

3.2.10.1. Augmentation de l'autonomie énergétique de la Wallonie par le développement des énergies renouvelables (éolien, biométhanisation, carburants biologiques).

3.2.10.2. Suppression du nucléaire.

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3.2.11. Risques sur l'écosystème wallon

3.2.11.1. Perte d'une partie importante de l'écosystème wallon. Réduction de la flore et de la faune.

3.2.11.2. Augmentation de la pollution de l'eau par les acides (pluies, etc.)

3.2.11.3. Grand dérèglement climatique, avec montée des océans

3.2.11.4. Accidents biologiques majeurs par pollutions (fruits et animaux toxiques)

3.2.11.5. Effets de la pollution (cfr. non-ratification et non-application du Protocole de Kyoto) avec des effets sur le territoire wallon.

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3.2.12. Vieillissement démographique

3.2.12.1. Diminution majeure de la population régionale ou européenne.

3.2.12.2. Effets négatifs sur le dynamisme de la population wallonne du vieillissement démographique.

3.2.12.3. Tensions sur les soins de santé et déficit de la sécurité sociale.

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3.2.13. Progrès globaux

3.2.13.1. Découvertes de remèdes aux maladies graves (sida, leucémie) (+)

3.2.13.2. Véhicules moins polluants

3.2.13.3. Moins de pays sous-développés

3.2.13.4. Découverte majeure dans la génétique pour la médecine.

3.2.13.5. Augmentation du respect entre les individus

3.2.13.6. Suppression de la dette du Tiers-monde

3.2.13.7. Invention d'une nouvelle technologie dans le domaine de l'énergie.

3.2.13.8. Disparition totale de ressources énergétiques (fossile, nucléaires, gaz) et alternatives émergentes (fusion nucléaire, pile à combustion)

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3.2.14. Risques globaux

3.2.14.1. Effets pervers de la recherche scientifique en faveur du clonage humain

3.2.14.2. Emergence de conflits internationaux (économiques, politiques, idéologiques)

3.2.14.3. État de guerre impliquant directement la Belgique.

3.2.14.4. Conflit armé Flamands - Wallons

3.2.14.5. Troisième Guerre mondiale

3.2.14.6. Mondialisation néo-libérale accrue et ravageuse

3.2.14.7. Disparition de la solidarité à cause d'un progrès de l'individualisme

3.2.14.8. Perte totale de contrôle sur les entreprises belges, rachats et crises (délocalisation et/ou déficit d'investissements).

3.2.14.9. Agrandissement du fossé entre riches et pauvres

3.2.14.10. Plus d'aménagements pour les personnes à mobilité réduite dans les services publics

3.2.14.11. La mondialisation tue l'art en l'imposant (intérêt financier)

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3.3. Effets des possibles sur les souhaitables et formulation de souhaitables structurants et prioritaires

3.3.1. Construire une région économiquement forte [86].

– Restructurer l'économie wallonne par l'innovation et la (re)dynamisation des entreprises [87].

– Réorganiser et rénover l'enseignement en étant à la fois à l'écoute des élèves et des entreprises [88].

– Changer le système éducatif pour assurer une meilleure transition vers la vie professionnelle à partir d'un nouveau dialogue enseignants-élèves, parents, et en y insérant des expériences pratiques et valorisées (stages) [89].

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3.3.2. Réactiver la culture politique par l'implication et la participation des acteurs [90]

– Favoriser la démocratie, le respect et la tolérance et prévenir les risques de montée de l'extrême-droite [91].

– Renforcer la démocratie européenne en prenant en compte les dimensions sociales, culturelles et éducatives [92].

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3.3.3. Répondre aux besoins vitaux de tous et contribuer à l’épanouissement général et individuel [93].

– Organiser au niveau de l'État / de la Région, une prise en charge sociale des individus en difficultés, qui serait contrôlée en vue d'une autonomisation de ceux-ci et d'une amélioration de la sécurité (urbaine et rurale) [94].

– Mieux gérer l’environnement [95] et rétablir un réseau de mobilité qui en soit respectueux et accessible à tous [96].

– Apporter une plus grande attention aux aspects culturels et artistiques de la vie [97].

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"Wallonie 2020", Cinquième congrès "La Wallonie au futur" -  Institut Jules Destrée - 2001-2003  
Notes

[1] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 1.

[2] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 2.

[3] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 1

[4] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 2.

[5] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 1.

[6] Groupe de travail prospective - Henry d'Anetahn, p 3.

[7] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 2.

[8] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 2.

[9] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 2.

[10] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 2. – Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 2. – Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 1.

[11] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 2. – Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 2.

[12] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[13] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[14] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 2. – Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[15] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 1.

[16] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 3.

[17] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[18] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 2.

[19] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[20] Groupe de travail prospective – Joseph Charlier, p. 3.

[21] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 4

[22] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 2.

[23] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier p. 3.

[24] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens p. 2.

[25] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 2. – Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 5. – Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 2.

[26] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 2.

[27] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[28] Groupe de travail prospective - Michaël van Cutsem, p. 3. – Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[29] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 2.

[30] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 3.

[31] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[32] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 4.

[33] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 2.

[34] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 4. – Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[35] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[36] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 3.

[37] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 5.

[38] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 4. – Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[39] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 2.

[40] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 4.

[41] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 4.

[42] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 2.

[43] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 2.

[44] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 2.

[45] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 3.

[46] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 6. – Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 5.

[47] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 2.

[48] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 2.

[49] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[50] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 3.

[51] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 5.

[52] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 6.

[53] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 5.

[54] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 3.

[55] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 5.

[56] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier p. 3.

[57] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[58] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[59] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[60] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 6.

[61] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4.

[62] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 6.

[63] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 4.

[64] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 4.

[65] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 7.

[66] Groupe de travail prospective - Michaël van Cutsem, p. 6.

[67] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[68] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 7.

[69] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4.

[70] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 4.

[71] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 3.

[72] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem p. 3.

[73] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 3.

[74] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4.

[75] Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 4.

[76] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4. – Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 7. – Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 4.

[77] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4. – Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 3.

[78] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 3.

[79] Groupe de travail prospective - Bernard Fierens, p. 3.

[80] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4. – Groupe de travail prospective - Michaël Van Cutsem, p. 3.

[81] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 3.

[82] Groupe de travail prospective - Henry d'Anetahn, p. 7.

[83] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 4.

[84] Groupe de travail prospective - Henry d'Anethan, p. 7.

[85] Groupe de travail prospective - Luc Simar, p. 3.

[86] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 12.

[87] Groupe de travail prospective - Sabine Besure et Damien Feron.

[88] Groupe de travail prospective - Sabine Besure et Damien Feron.

[89] Groupe de travail prospective - Julie Biasucci.

[90] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 12.

[91] Groupe de travail prospective - Julie Biasucci.

[92] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 12.

[93] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 12. – Groupe de travail prospective - Julie Biasucci.

[94] Groupe de travail prospective - Sabine Besure et Damien Feron.

[95] Groupe de travail prospective - Julie Biasucci.

[96] Groupe de travail prospective - Joseph Charlier, p. 12.

[97] Groupe de travail prospective - Julie Biasucci.

"Wallonie 2020", Cinquième congrès "La Wallonie au futur" -  Institut Jules Destrée - 2001-2003  
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