Wallonie 2020 : émergence des nœuds de futur
Rapport transversal des synthèses des quatorze groupes de travail tenus de février à juillet 2002

 

"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur

A la recherche du citoyen actif et visionnant
Jean-François Potelle
Conseiller du Pôle Citoyenneté de l'Institut Jules-Destrée

octobre 2002

Introduction : Rappel de la démarche

Résultat des analyses des rapports

1.  Deux objectifs : réaliser les potentialités de la Wallonie et de ses habitants, donner une fierté à la Wallonie et à ses habitants
2.  Deux vecteurs forts : la gouvernance et la pédagogie de l’action
  2.1. La gouvernance
  2.2. La pédagogie de l’action
3.  Nœud de futur n°1 : Solidarité, société et cultures
4.  Nœud de futur n°2 : Ajustement des sphères publiques
5.  Nœud n°3 : Apprendre et entreprendre
6. Nœud n°4 : Stratégie et pro-activité
7.  Remarques méthodologiques
  7.1. A propos de la méthode utilisée
  7.2. A propos du rythme de travail
  7.3. A propos de l’évaluation de la démarche
Notes
 

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"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur  
Introduction : rappel de la démarche

L’enjeu du cinquième congrès La Wallonie au futur, Wallonie 2020, une offre de réflexion citoyenne consiste à permettre aux citoyennes et aux citoyens de participer à l’élaboration de l’agenda politique ainsi que de façonner une intelligence collective, créative et critique.

Wallonie 2020 - L'organisation de la démarche

La première exigence de ce projet a été de mobiliser des acteurs concernés se voulant parties prenantes dans les choix d’avenir. Ont, dès lors, été invités à participer, tous ceux qui manifestent une volonté d’action là où ils vivent, à travers leurs engagements et leurs responsabilités, qu’ils se situent dans la sphère de la société civile et du monde associatif, dans celle de l’économie et des entreprises, ou encore dans celle de l’Etat, de l’enseignement, de la recherche, de la culture ou de la santé.

Ces acteurs ont constitué, de manière aléatoire, quatorze groupes de travail associant des personnes issues d’horizons, d’âges et de milieux différents. Ces groupes se sont réunis entre février et juillet 2002 pour définir des nœuds de futur [1] sur base des représentations que les participants se faisaient de la Wallonie. Dans chaque groupe, un rapporteur était chargé de synthétiser le fruit des six mois de réflexion. Tout comme les animateurs des groupes, les rapporteurs avaient bénéficié d'une journée de formation à la démarche. Cette formation a été donnée par la prospectiviste Fabienne Goux-Baudiment, directrice de proGective (Paris) et membre du Bureau de la World Futures Studies Federation (Houston), qui appuie l'Institut Jules-Destrée sur le plan méthodologique.

Les rapporteurs des quatorze groupes ont adressé leur synthèse durant l'été au Pôle Citoyenneté de l'Institut Jules-Destrée. Le dernier y est parvenu le 10 septembre 2002. Les rapports ont été successivement adressés à Fabienne Goux-Baudiment, à Michel Quévit, aux rapporteurs eux-mêmes, ainsi qu'aux membres du Comité scientifique de La Wallonie au futur.

Dès lors, le présent document s'est élaboré de la manière suivante :

– une journée de travail le 10 septembre 2002 avec Fabienne Goux-Baudiment, Michel Quévit, Pascale Van Doren (Conseillère Pôle Prospective de l'Institut Jules-Destrée), Jean-François Potelle et Philippe Destatte ;
– une journée de travail avec les rapporteurs le 14 septembre ;
– une réunion du Comité scientifique de La Wallonie au futur, élargi aux rapporteurs, le 17 septembre.
– une mise au point du texte sur ces bases en vue de la rencontre du 7 octobre.

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Résultat des analyses des rapports

L’examen des synthèses des quatorze groupes de travail Wallonie 2020 a permis d’identifier huit objets.

 Deux objectifs liés et inscrits dans le temps :

– réaliser les potentialités de la Wallonie et de ses habitants;
– donner une fierté à la Wallonie et à ses habitants.

 Ces objectifs pourront être réalisés par la concrétisation des potentialités individuelles et collectives.

 Deux vecteurs forts :

– la gouvernance qui s’exerce de la société sur le politique
– la pédagogie de l’action que le pouvoir politique doit initier au profit de l’ensemble de la société.

 Quatre "nœuds de futur" :

Nœud n°1. Solidarité, société, cultures
Comment concilier la tendance à l’individualisme qui pousse au délitement de la société mais qui, en même temps, rend nécessaire plus de société ?

Nœud n°2. Ajustement des sphères publiques
Comment ajuster les institutions et les opérateurs publics pour que, dans une société en transition où l’individu est en changement accéléré, l’Etat constitue une autorité collective audacieuse et reconnue ?

Nœud n° 3. Apprendre et entreprendre
L’inadéquation des processus d’apprentissage par rapport à l’évolution de la société pose les questions du développement de la créativité, de l’autonomie, de la capacité d’entreprendre et d’être responsable.

Nœud n° 4. Stratégie et pro-activité
Comment concevoir une vision pro-active de son avenir sur le long terme ? Un projet collectif, fédérateur, pérenne et mobilisateur constitue une exigence. Sa conception et par là, sa réalisation tardent.

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"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur  
1. Deux objectifs : réaliser les potentialités de la Wallonie et de ses habitants, donner une fierté à la Wallonie et à ses habitants

Wallonie 2020 - Une ligne fondamentale comme modèle

Une ligne de tension fondamentale traverse l’ensemble de la réflexion des groupes Wallonie 2020. La Wallonie dispose de potentialités énormes qui restent à concrétiser à l'horizon 2020. Ses ressources sont nombreuses : ses ressources humaines (ouvriers, artisans, intellectuels, artistes de qualité), son potentiel d'imagination, sa localisation (position centrale au sein de l'Europe - nœud de communications), la richesse liée à l'immigration (étant donné leur situation difficile, les immigrés sont souvent plus créatifs / actifs que d'autres; ils influent aussi sur la démographie en rajeunissant la population ou, à tout le moins, en ralentissant son vieillissement), son histoire, son passé qui offrent des ressources culturelles et favorisent le tourisme, son système éducatif (universités, hautes écoles, enseignement général, technique, professionnel) qui favorise la formation, l'innovation, la recherche, la création, l'ouverture sur le monde [2].

Le problème réside dans le fait que ces potentialités, ces richesses économiques, sociales, culturelles, physiques apparaissent encore peu, mal ou non exploitées. La Wallonie est riche de potentialités: pleine de mille et une virtualités qui restent à saisir [3].

Or, il est nécessaire que l'axe potentialités - concrétisation - fierté se développe sans discontinuer pour constituer une spirale vertueuse qui ajoute de l'énergie à l'issue de chaque phase accomplie.

 Wallonie 2020 - Une spirale vertueuse

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La concrétisation de ces potentialités devrait permettre de donner la fierté à la Wallonie et à ses habitants. La non réalisation de ces potentialités place les Wallons dans un état d’expectative, de désorientation. Le problème n’est donc pas tant lié à un manque de ressources ou de créativité mais au fait que le potentiel créatif n'arriverait pas à s'y concrétiser, dans le sens où il n'arriverait pas à y être exploité. La question centrale à se poser est donc de savoir pourquoi toute cette richesse ne reste qu’à l’état de potentiel. Comment la concrétiser et l'exploiter ? [4]

Wallonie 2020 - Une bifurcation dans une ligne de tension fondamentale

Si les potentialités se concrétisent enfin, pourra éclore un sentiment de fierté qui permettra le développement de l’adhésion populaire, de la conscience collective, de la volonté de participation, de la légitimité.

Les Wallons souffrent actuellement d’un déficit d’identité (pas de cours d’histoire, image dévalorisante dans les médias [5],…). Or, cette fierté d’être wallon est primordiale pour accepter l’autre, lutter contre le repli sur soi [6], pour répondre au morcellement [7].

L’enjeu serait donc de donner aux Wallons des outils leur permettant de prendre conscience de leurs potentialités et de leur mise en œuvre [8], de redécouvrir toutes les potentialités de la Wallonie… trop souvent masquées par les discours idéologisants dominés par l'obsession économique, la rentabilité à court terme, l'argent [9], de passer d’un "état" de manque de projet, de l’ "inconscience" actuelle, à une "activation", une "mobilisation" de ses potentialités, qui ont été définies comme suit : "qualités de la production et de la main d’œuvre ; capacités de recherche, capital intellectuel ; qualités d’accueil, d’ouverture, chaleur, de contraste, ainsi que le terme «vallonnée» [10].

L'enjeu serait de rendre leur fierté aux Wallons par le développement d'une conscience collective d'appartenance [11].

Si les potentialités de la Wallonie demeuraient irréalisées, pourrait s’amorcer ou se poursuivre un sentiment de désenchantement voire de désespérance.

Ce serait l’absence de réponses politiques aux ambitions des Wallons et la non-réalisation des potentialités de la Wallonie qui conduit à cette "perte d’identité" ou à tout le moins à un manque d'identification des Wallons à un ensemble régional diversifié mais solidaire et finalement à une certain désespérance vis-à-vis d'elle. La Wallonie serait à la fois aliénée symboliquement et héritée socialement. L'absence de pôles de légitimation culturelle produit une aliénation symbolique qui fait désespérer de la Wallonie. Et en retour, à force d'intériorisation de cette désespérance, d'intégration de ce déclin dans notre culture, toute une aliénation symbolique se renforce. Cette aliénation ne nous permet plus de réellement prendre conscience de notre héritage. […] C'est finalement le déclin que les Wallons reçoivent en héritage, la part sombre de leur héritage social et très peu ses virtualités. Celles-ci servent en tout cas peu à concrétiser et exploiter notre potentiel [12].

Deux éléments sont à souligner dans l’explication de ce modèle "potentialités – concrétisation – fierté ou potentialités – désenchantement". Ce modèle est double, il est aussi valable sur le plan individuel que sur le plan collectif. Les ambitions et la fierté sont vécues de manière individuelle et collective. Ensuite, le modèle proposé initialement comportait le terme désespérance qui a été nuancé en "bifurcation et désenchantement", le terme désespérance apparaissant comme une vision trop négative par rapport au sentiment partagé dans la majorité des groupes.

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2. Deux vecteurs forts : la gouvernance et la pédagogie de l’action

 

"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur  
2.1. La gouvernance

Wallonie 2020 - La gouvernance comme premier vecteur fort

Le premier vecteur qui doit rendre possible la concrétisation des potentialités de la Wallonie et de ses habitants et par la même leur donner la fierté est le développement d’une gouvernance [13] porteuse de l’intérêt général.

Même si le terme est rarement utilisé –on parlera plutôt d’exercice démocratique, de réactivation de la culture politique, de relation constructive entre pouvoirs publics et société civile, de contractualisation créative, de mobilisation des ressources collectives –, la notion de gouvernance est souvent exprimée.

L’exercice démocratique :

Divers groupes constituent la Société. Ont été distingués : les citoyens, les jeunes (mineurs d’âge), les représentants des médias, les responsables politiques, les acteurs qui organisent la Société (administrations publiques, entreprises, syndicats, ASBL, ONG, etc.). L’exercice des pouvoirs et des responsabilités doit être attribué selon des modalités différentes à ces groupes [14].

Quelle est la part qui doit être gérée par la politique et quelle est la part laissée à l’individu ?

– Quelle doit être la relation entre l’individu et le politique ? Il s'agit de quitter un système de délégation allié à une reprise en charge de ses responsabilités [15].

La réactivation de la culture politique

Il est indispensable de tenir compte de l’identité du corps social (identités "plurielles"), ce qui nécessite aussi la réactivation de la culture politique [16].

La préoccupation de l’intérêt général

Les rapports entre la société civile et les pouvoirs publics sont à travailler. Il y a des inadéquations dans la mise en œuvre de projets sans consultation de la population.

Importance de la notion de l’intérêt général = fondement de la démocratie. Les pouvoirs publics et la population doivent œuvrer dans l’intérêt général [17].

Une mobilisation des ressources collectives

En bref, il doit être exclu de s'accommoder d'une attitude de résignation inspirée d'une vision fataliste; il importe, au contraire, de s'attaquer aux fragilités mises en évidence et d'avoir la volonté de les transcender par une mobilisations des énergies [18].

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2.2. La pédagogie de l’action

 

Wallonie 2020 - La pédagogie de l'action comme deuxième vecteur fort

Parallèlement au premier vecteur que constitue la gouvernance, se dégage un second vecteur : une pédagogie de l’action. Le citoyen attend des élus une information précise, à sa portée, facilitant sa compréhension des enjeux et stimulant son passage à l’action.

Sont relevés la faible qualité de leur communication et de leur marketing [19], la méconnaissance de la Wallonie par elle-même qui contribue à son morcellement [20], l’absence de transparence de l’information ainsi que le quadrillage politique qui fait que les gens ne réfléchissent plus que dans cette logique [21].

Face à la rupture entre les "pouvoirs" et les citoyens, à la complexité accrue de la société [22], au manque de distance de certains ou d’absence d’esprit critique [23], les pouvoirs publics doivent être davantage soucieux de pédagogie pour construire une solidarité plus active, expliquer, établir un débat entre population et leaders d’opinion, mettre en place une démarche pédagogique sérieuse [24].

Il faut développer une gouvernance soucieuse de l’intérêt général et plus pédagogique [25].

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3. Nœud de futur n°1 : Solidarité, société et cultures

Wallonie 2020 - Noeud de futur n°1 :  Solidarité, société et cultures

Comment concilier la tendance à l’individualisme qui pousse au délitement de la société mais qui, en même temps, rend nécessaire plus de société ?

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Constat

- Il y a opposition entre solidaire et particulariste entre individus, entre individus et groupes et au niveau sociétal . La solidarité active ou institutionnalisée concerne l’individu, le groupe et le collectif [26].
- Il y a un manque d’expression de la population sur les enjeux sociaux
[27].
- L’un des nœuds centraux du futur pouvait paraître être l’exclusion sociale (à travers l’éducation, le chômage, etc.) et la violence qu’elle véhicule
[28].

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Quelles peuvent être les réponses de la société wallonne au défi solidarité / individualisme ?

 
Les pratiques culturelles :

– la capacité de soutien à des personnes en difficulté, une multiplicité des contacts et des relations de proximité, la capacité à gérer et à générer des consensus [29] ;
– la mise en place de solidarités informelles pour pallier les insuffisances "officielles" [
30].
naissance spontanée d'initiatives de bénévolat, acceptables à titre supplétif, à la condition de ne pas se substituer à l'emploi rémunéré [31].

La transculturalité :

– Il faut développer une politique volontaire de la transculturalité.           
L’immigration nous oblige à rechercher une identité propre. Il ne s’agit pas d’un repli identitaire. L’immigration apporte l’ouverture à la démocratie. La transculturalité ne doit pas seulement exister positivement entre personnes d’origines culturelles différentes, mais aussi entre personnes plus ou moins instruites, entre groupes techniques professionnels, entre groupes philosophico-religieux,…
Il faut s’éloigner de l’hermétisme et tendre vers le décloisonnement : il faut que les médecins se fassent comprendre, que les philosophes, que les spécialistes, etc…se fassent comprendre
[32].
– Les différences deviennent des opportunités d'enrichissement réciproques plutôt que des sources de discriminations [33].

Le dialogue de intergénérationnel :

Il s’agit d’établir un équilibre entre les nouvelles et les anciennes générations de nature à favoriser la transmission du savoir et à limiter les conflits. La créativité ne doit pas s’opposer à l’expérience. Ne pourrait-on pas mettre plus largement en place un système d’encadrement des jeunes faisant face à des difficultés (emploi, etc.) par des anciens ayant appris à prendre en compte la nouveauté ?[34]

Le système éducatif :

Le système éducatif apparaît comme l’un des grands facteurs pouvant contribuer ou nuire à un développement social durable. Il semble actuellement cumuler beaucoup de défauts et de fragilités : le nombre élevé d’échecs, élitisme et hiérarchisation des établissements scolaires, instabilité des programmes ou imposition de méthodes d'apprentissage inadéquates dans le primaire, - pédagogies inadaptées dans nombre de cas, moyens insuffisants, "attachement" à la communauté française, insuffisance de l'apprentissage des langues, en particulier des langues de grande diffusion, comme outil de communication. L’action de la Région wallonne - qui a pris en charge la formation professionnelle et financé aussi bien l'équipement informatique des écoles et des stages pour les élèves de l'enseignement technique et professionnel - apparaît comme positive [35].

La culture :

Tout comme le système éducatif, la culture peut apparaître comme moteur ou frein vis-à-vis d’un développement social durable. Le partage de l’information et l’accès et la pratique de l’informatique et d’internet, la connaissance d’autres langues internationales, la culture "marchandise",… autant d’éléments susceptibles de créer ou de rompre de la solidarité [36].

Le système économique :

Le système économique (entrée dans la civilisation de la connaissance, mondialisation, globalisation) apparaît également comme grand producteur potentiel de développement social "non-durable". En effet, les décisions échappent à la Wallonie, la société duale créée par la mondialisation (chômage, pauvreté, ..) sont à charge de la Wallonie, l'instabilité mondiale résultant de l'écart croissant entre pays riches et pays en développement a aussi ses répercussions en Wallonie (immigration par exemple),… Le seul élément positif à souligner en terme de solidarité est la prise en charge concrète de cette dualisation tant par le monde associatif que par les pouvoirs publics et, dans une certaine mesure, par les entreprises petites et moyennes (hors de la mondialisation)[37].

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Pistes

L’avenir de la Wallonie est dans la solidarité plus active et dans le respect de la spécificité de chacun, mais en conflit, en tension avec le particularisme. Il faut construire la convergence dans une espèce de développement social durable avec les pouvoirs publics et les secteurs privés. Il est important de penser une juste participation/association des citoyens (en fonction de leurs ressources et moyens) dès la mise en place des politiques diverses plutôt que de construire un cadre global moyen auquel on ajoute des "exceptions". Idem pour la fiscalité : cesser les petites modifications mais repenser globalement. Les défavorisés qui sont considérés comme des exceptions à la norme sont exclus deux fois [38].

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4. Nœud de futur n°2 : Ajustement des sphères publiques

Wallonie 2020 - Noeud de futur n°2 : Ajustement des sphères publiques

Comment ajuster les institutions et les opérateurs publics pour que, dans une société en transition où l’individu est en changement accéléré, l’Etat constitue une autorité collective audacieuse et reconnue ?

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Le constat

Les griefs formulés à l’égard des institutions, de la fonction publique, des sphères publiques en général, sont multiples et récurrents :

 – la Wallonie est malgré tout caractérisée par un degré élevé d’inertie : manque d’anticipation de l’évolution du système d’une part et, d’autre part, manque de mise en mouvement de ses rouages. Face aux changements, elle s’est dotée de réflexes durcis et souvent inadéquats : encommission­nements, secrétariats, application de solutions toutes faites et sans aucune innovation, "canalisation" desdites solutions sans que l’on puisse en sortir, effet d’annonce, etc. [39].
 la Wallonie n’a pas de leader. Elle est même dotée de structures "anti-leader" , comme le sous-régionalisme, les piliers, la complexité du système institutionnel, … Le groupe reste divisé sur la question de savoir s’il faut un leader pour la Wallonie, dans ou en dehors d’elle
[40].
- en l’absence d’un projet collectif clair pour l’avenir, les Wallons sont désorientés. Le sous-régionalisme, la concurrence entre bassins, entre sous-régions, la concurrence entre niveaux de pouvoirs, entretiennent un cloisonnement des ressources et des choix politiques (à chacune commune son zoning…), et empêchent l’émergence, jusqu’à présent ,d’un sentiment d’appartenance collective, d’une citoyenneté wallonne positive (qui ne se définisse pas par opposition à…) [41].
- la lourdeur politico-administrative qui caractériserait la Wallonie se traduit par :le cloisonnement entre administrations (communes, provinces, Région, Communautés…) qui disposent chacune des différents dispositifs (ne fut-ce que des documents (formulaires) nombreux, différents, pas accessibles, au vocabulaire abscons), la multiplication et la dispersion de juridictions (règlements) différentes, foisonnantes, parfois contradictoires, peu claires, manque de transparence, la perte du citoyen dans ces méandres, un renforcement du clientélisme et de phénomènes liés (pistons, parrainage, bouche à oreille, affairisme)
[42].

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Ses effets

Lourdeur, absence de leadership, système féodal [43], circuits politiques fermés [44], cloisonnement, sous-régionalisme, clientélisme, clivages, piliers, absence d’anticipation, concurrence, dispersion… autant de termes pour qualifier le fonctionnement de l’Etat.

Les effets constatés de ces "disfonctionnements" sont aussi alarmants : transformation de la politique clientéliste en un "système" de fonctionnement bien rôdé et peu transparent qui renforce les intérêts particuliers tant politiques que financiers, préférence donnée à des intérêts particuliers et de court terme à la vision à long terme, dispersion des responsabilités et cloisonnement des différentes actions publiques, accentuation de l'intériorisation de la désespérance et du manque de confiance par rapport à la Wallonie chez ses citoyens, découragement de l’ambition et des initiatives des Wallons [45].

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Des pistes

La modernisation des sphères publiques apparaît donc comme un défi fondamental à rencontrer.

– L'enjeu est donc de réorganiser les structures principales, leur système de fonctionnement ainsi que leurs missions. Il faut dans ce cas redéfinir les responsabilités de telle sorte que les responsabilités ne se reportent pas de l'une à l'autre "institution" jusqu'à s'estomper. Il est un fait reconnu que le tissu politique et administratif est extrêmement "maillé". On peut aussi se poser des questions sur la bureaucratie, l'Etat en général et leur poids par rapport aux régions voisines et s'interroger parallèlement sur l'esprit dans lequel les personnels administratifs et politiques travaillent (certitude et autoritarisme par exemple) [46].
– Une lutte contre cette inconsistance est donc nécessaire. La région doit se trouver ou se retrouver telle qu'elle est avec sa force intérieure, ce qui suppose des débats ouverts, une éducation permanente. Mais l'action doit suivre les discours et se définir des limites précises, concrètes
[47].
– Alors que la société est de plus en plus complexe, le constat et la pratique du cloisonnement doit faire place à un fonctionnement transversal. Nous assistons à un cloisonnement des pouvoirs, des administrations, des réglementations, du traitement des dossiers, des sous-régions alors qu’il faudrait développer la mise en relation des différents points de vue et aspects
[48].
– Sortir des hiérarchies élitistes et décloisonner
[49].
– Le défi de l’avenir n’est pas d’unifier la Wallonie, mais de transcender son cloisonnement pour aller vers une diversification bien pensée des projets, des contrats, des partenariats, des modes de développement
[50].
– Des décisions structurelles doivent être prises en termes : de simplification de la surcharge administrative (les citoyens pourraient être aidés par des médiateurs, facilitateurs) afin d'augmenter leur liberté d'initiative, de décloisonnement et de coordination des niveaux de pouvoir, des piliers, des sous-régions…, d'examen des décisions politiques selon des critères décidés collectivement et transparents. Il faut placer la politique au service de la solidarité et de l'intérêt collectif en Wallonie (et pas au service du politique et de l’économique) [51].
– Meilleur management du personnel de l’administration et développement de la confiance. Suivre les initiatives et nourrir tous les maillons afin que les maillons faibles ne lâchent et ne fassent pas échouer tous les systèmes [52].

A l’évidence, la problématique de la répartition des compétences entre Région, Communauté et Etat fédéral constitue toujours un enjeu majeur de la modernisation de l’Etat [53].

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5. Nœud n°3 : Apprendre et entreprendre

Wallonie 2020 - Noeud de futur n°3 : apprendre et entreprendre

L’inadéquation des processus d’apprentissage par rapport à l’évolution de la société pose les questions du développement de la créativité, de l’autonomie, de la capacité d’entreprendre et d’être responsable.

 Divers éléments ont pu être mis en exergue:

 - une éducation continue

En raison des progrès constants de la médecine et de l'amélioration de la santé des seniors, le besoin d'activité s'accroît, mais il n'existe pas encore de volonté et de concertation pour y répondre. Il faudrait une nouvelle sorte d'éducation continue à travers toutes les générations. Les seniors n'ont encore été jusqu'à présent que trop les cibles d'un clientélisme politique et commercial et pas suffisamment des acteurs potentiels de notre société wallonne [54].

- l’éducation et l’enseignement

La famille et l’école doivent être associées pour assurer les missions d’éducation d’enseignement, qui doivent se faire à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. Le groupe a proposé pour concrètement développer cette interaction de mettre en place des écoles de parents (destinées à former et informer les parents) [55].

- la créativité

La créativité doit être perçue comme une manière d’être, un comportement. De cette façon, la créativité peut être durable et concrète. Il faut donc stimuler la créativité dans le système éducatif : l’individu doit recueillir les encouragements du groupe grâce à ses comportements positifs, et les résistances auxquelles il est confronté doivent être minimisées [56].

- l’esprit d’entreprendre

L’esprit d’entreprise est perçu comme un élément clé d’un projet pour la Wallonie, de même que la revalorisation des métiers techniques et de l’artisanat [57].

Importance de participer à la construction d’une société au sein de laquelle le droit à la prise de risque existe. Pour oser innover, il faut pouvoir tenter et commettre des erreurs [58].

- qualification – adaptation

Dans le même temps, la qualification exigée des détenteurs des postes de travail sauvegardés s'est considérablement élevée, ce qui implique un effort d'adaptation important de l'enseignement et de la formation et un effort de sensibilisation des travailleurs.

De même, la création de nouvelles activités, nécessaires pour tendre au rétablissement du plein emploi suppose une large assimilation des connaissances et des technologies nouvelles, en accroissant la capacité d'innovation et en développant l'esprit entrepreneurial [59].

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"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur  
6. Nœud n°4 : Stratégie et pro-activité

Wallonie 2020 - Noeud de futur n°4 : Stratégie et pro-activité

Comment concevoir une vision pro-active de son avenir sur le long terme ? Un projet collectif, fédérateur, pérenne et mobilisateur constitue une exigence. Sa conception et par là, sa réalisation tardent.

– L’élément basculant permettant à la Wallonie de sortir du blocage paralysant dans lequel elle se trouve aujourd’hui paraît devoir être trouvé dans l’ "engagement citoyen" vers un idéal, c’est-à-dire une plus grande mobilisation des ressources de la collectivité au profit de la cité [60].
– Caractère velléitaire des projets (actions menées selon la subsidiation et non en fonction des besoins réels.). Absence d’un grand projet inscrit dans une visée et dans la durée et construit dans une interaction entre mouvement ascendant et mouvement descendant
[61].
– Il y a un manque de vision générale et de planification.et peu de sensibilité aux enjeux du futur, le réflexe dominant étant celui du "tant que ça marche". La nécessité apparaît dans un premier temps de réintroduire comme premier critère la qualité de l'action et la requalification du dynamisme. Des choix à long terme doivent aussi être posés clairement dans des domaines fondamentaux comme l'agriculture, la mobilité, l'énergie, les modes de consommation [62].
– Même si elle se montre volontaire, la Wallonie est encore trop prudente, complexée. Marquée par son passé de "fleuron" sur le plan international, elle se découvre maintenant toute petite mais en rêvant de jouer encore avec les grands. Mais elle n'a pas d'image forte, d'axe d'action fort. Elle est émiettée et la "normalisation" façon wallonne amène à l'étouffement grave de projets [63].
– Des outils existent, la Wallonie dispose de nombreux instruments en regard d’autres régions (institutions, compétences, …). Mais malgré cela, il y a une un manque de vision - façon de voir, de concevoir un ensemble de choses complexes (Robert) - à long terme, suffisamment partagée par la population [64].
– Pour soutenir l’innovation en Wallonie, il faut valoriser la disponibilité, le choix et ouvrir des perspectives de projets non rigides [65].
 Il faut un GRAND PROJET (une utopie) de société, wallon, mobilisateur pour lutter contre l’aliénation. La visée permet la convergence des valeurs, la grande utopie dans un intérêt collectif [66].
– Inexistence d’un identifiant collectif (sous-régionalismes,…), d’un projet rassembleur, de personnalité(s) capable(s) de porter ce projet, alors que, dans le passé, il existait un identifiant collectif (une conscience sociale forte, d’opposition).       
Comment (re)construire un identifiant collectif, un projet fédérateur ? Il y a là une méthode à inventer qui fasse en sorte que la population prenne une part active à la définition et à l’élaboration de ce projet, et, par là, y adhère fortement.       
Ce projet fédérateur pour la Wallonie, cet identifiant collectif, comment le faire surgir ? D’une culture de "compromis", de "consensus" ? Ou d’une réflexion alternative ? Ou encore d’une façon volontariste ? La (les) question(s) reste(nt) ouverte(s) [67].

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Wallonie 2020 - Restitution d'une fierté - La boussole de 2020

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"Wallonie 2020", Institut Jules Destrée, Cinquième congrès La Wallonie au futur  
7. Remarques méthodologiques

Plusieurs remarques à caractère méthodologique, évoquées dans les rapports, pourront être mises à profit pour aborder la suite de la démarche.

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7.1. A propos de la méthode utilisée

 

La méthode proposée a été exposée aux participants lors de la 1e réunion. Elle a suscité le "scepticisme", voire le "refus" de l'un ou l'autre participant. Le groupe n'a pas accepté de se choisir un "président" ( "Nous sommes adultes", "Il faut nous faire confiance"). Certains aspects de la méthode ont dû être expliqués à plusieurs reprises y compris lors de la dernière réunion. Manifestement, personne n'était familiarisé avec cette méthode [68].

Au plan méthodologique

La démarche proposée par F. GOUX-BAUDIMENT, et à la base de la méthodologie de ces rencontres, est apparemment satisfaisante, puisqu’elle nous a permis grosso modo de bien avancer sur le contenu de la réflexion. Néanmoins, n’a-t-elle pas rebuté certains, vu les désaffections enregistrées en cours de route ?

Peut-être, faudrait-il dépasser une sorte de vision mécaniste liée à une application trop stricte de cette méthode afin de garder un espace pour l’imprévu ou pour d’autres approches (philosophiques, éthiques, en termes de bilan social, politique, économique, culturel, environnemental…) ?…

Peut-être aussi, faudrait-il disposer d’autres méthodes d’approche afin de favoriser davantage la participation à cette recherche des couches sociales ou d’âge dont nous déplorions l’absence au début du processus ? La question de la "représentativité, de la "légitimité citoyenne" de cette démarche est ainsi posée. Pourquoi, affirment certains(es) ne pas aller directement à la rencontre des citoyens déjà actifs (ex. des conseils consultatifs) ?

Ce sont là des questions sur lesquelles il importerait de s’arrêter et qu’il serait intéressant d’intégrer dans la préparation de la deuxième phase de la démarche.

Les qualités de l’animation sont apparues dans la densité de ce rapport, qui traduit aussi quelque peu la convivialité qui a sous-tendu nos débats. Ce sont là des éléments positifs dus à la méthodologie employée, et aux hommes et aux femmes qui l’ont portée, et qui, comme le disait un participant en finale, "nous ont permis de trouver quelques réponses à nos propres interrogations"… Surtout, le travail de groupe a favorisé l’émergence d’un processus d’intelligence collective, où l’apport de chacun a pu être intégré, reconnu et "potentialisé"[69]

Méthodologie parfois ressentie comme trop rigide et contraignante et ne permettant pas assez de "délirer", difficulté à voir vers où le groupe se dirigeait [70].

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7.2. A propos du rythme de travail

Si je puis me permettre une "éventualité": Je me demande si une formule de deux jours consécutifs (deux fois 6h.) ne serait pas plus "rentable" que 5 réunions sur 5 mois, quitte à ce que les participants qui n'acceptent pas la méthode se retire [71].

- Le groupe estime trouver, en fin de première phase, une relative dynamique et s’interroge sur la formule de réunions retenue : 5 fois une soirée à un mois d’intervalle. Ils semble qu’une formule d’un ou deux jours soit plus mobilisatrice et permette au groupe de mieux travailler [72].

Cette instabilité et l'accélération du rythme demandé par l'Institut Jules-Destrée n'ont pas permis l'approfondissement systématique et cohérent espéré (autre facteur qui pourrait jouer sur la motivation ultérieure du groupe). Ce dont le travail de prospective a pourtant besoin. Cette situation a malgré tout peut-être aussi permis de multiplier les apports de regards neufs. Mais au final, le processus ne semble pas s'être déroulé à la satisfaction du groupe, vu l'absentéisme grandissant… [73].

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7.3. A propos de l’évaluation de la démarche

 Au terme de chaque réunion, le groupe s'évaluait avec la grille proposée. En moyenne, cela donne:

- représentations                       4
- Wallonie                                 4.5
- 2020                                      1
- intelligence collective               4
[74]

L’évaluation de la démarche conduit à mettre en avant les éléments suivants :

– la méthode de travail en a laissé plus d’un perplexe. Ce fait est sans doute à mettre en relation avec la composition du groupe (davantage coutumié de prises de paroles directes, imprégné de légitimité représentative,…).
– L’exercice de construction d’une intelligence collective est jugé positif et constructif même si cela a été difficile à mettre en œuvre.
– La difficulté d’intégrer au groupe des personnes ne disposant pas d’une "culture" d’organisation ou de structure représentative est soulignée.
– Regret quant au caractère relativement nébuleux des objectifs de la première phase par rapport à l’ensemble de la démarche. 
Une interpellation est lancée au comité scientifique : il semble qu’existe une distance entre le mode de "recrutement" des personnes des divers groupes (notamment en relançant les organisations signataires de la démarche ) et la volonté de mettre en place un processus citoyen non fondé sur la représentation
[75].

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Notes

[1] Selon Fabienne Goux-Baudiment, on appelle "nœuds de futur" des problématiques de problèmes différents mais interdépendantes, structurelles, prospectives, concernant une partie significative de la population du territoire.

[2] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 8, Namur, Septembre 2002.

[3] Donat CARLIER, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 43, Namur, septembre 2002.

[4] Donat CARLIER, Rapport…, p. 44)

[5] Annette PLANCHON, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 55, Namur, septembre 2002.

[6] Christine MAHY, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 3, Namur, septembre 2002.

[7] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport…, p. 9

[8] Bernard FIERENS, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 65, Namur, Septembre 2002.

[9] Renée LAMBION, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 36-37, Namur, Septembre 2002.

[10] Joseph CHARLIER, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 27-28, Namur, Septembre 2002.

[11] Renée LAMBION, Rapport…, p. 36.

[12] Donat CARLIER, Rapport…, p. 45.

[13] Le processus de gouvernance est le processus selon lequel une organisation ou une société se conduit elle-même à partir de ses acteurs. Les dynamiques de communication et de contrôle sont centrales dans le processus

[14] Jérome WILSON, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 23, Namur, Septembre 2002.

[15] Jacqueline MAIRESSE, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 18, Namur, Septembre 2002.

[16] Joseph CHARLIER, Rapport…, p. 26.

[17] Christine MAHY, Rapport…, p. 2.

[18] André GOHMAN, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 63, Namur, Septembre 2002.

[19] José BOULANGER, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 35, Namur, Septembre 2002 ; Luc SIMAR, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 40, Namur, Septembre 2002.

[20] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport..., p. 9.

[21] Jacqueline MAIRESSE, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 16-17, Namur, Septembre 2002.

[22] Christine MAHY, Rapport…, p. 3.

[23] Jacqueline MAIRESSE, Rapport…, p. 17.

[24] Christine MAHY, Rapport…, p. 2-3.

[25] Christine MAHY, Rapport…, p. 4.

[26] Christine MAHY, Rapport…, p. 2.

[27] Jacqueline MAIRESSE, Rapport…, p. 16.

[28] Jérôme WILSON, Rapport…, p. 23.

[29] Marie-Hélène SKA, Rapport de synthèse de la première phase Wallonie 2020, février-juillet 2002, p. 11, Namur, Septembre 2002.

[30] Jean SWENNEN, Frank DELANSHERE, Rapport…, p. 8.

[31] André GOHMAN, Rapport…, p. 61.

[32] Christine MAHY, Rapport…, p. 3-4.

[33] Annette PLANCHON, Rapport…, p. 55.

[34] Jérôme WILSON, Rapport…, p. 23-24.

[35] André GOHMAN, Rapport…, p. 61-62.

[36] André GOHMAN, Rapport…, p. 62-63.

[37] André GOHMAN, Rapport…, p. 59.

[38] Christine MAHY, Rapport…, p. 2-3.

[39] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport…, p. 7.

[40] Luc SIMAR, Rapport..., p. 40.

[41] Michaël VAN CUTSEM, Rapport…, p. 49-50.

[42] Donat CARLIER, Rapport…, p. 45-46.

[43] Luc SIMAR, Rapport..., p. 39.

[44] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport..., p. 8.

[45] Donat CARLIER, Rapport…, p. 45-46.

[46] Renée LAMBION, Rapport…, p. 36.

[47] Renée LAMBION, Rapport… p. 36.

[48] Christine MAHY, Rapport…, p. 5.

[49] Annette PLANCHON, Rapport…, p. 55.

[50] Michaël VAN CUTSEM, Rapport…, p. 49-50.

[51] Donat CARLIER, Rapport…, p. 45-46.

[52] Jacqueline MAIRESSE, Rapport…, p. 17.

[53] André GOHMAN, Rapport…, p. 59-60 ; José BOULANGER, Rapport…, p. 35.

[54] Renée LAMBION, Rapport…, p. 37.

[55] Jérôme WILSON, Rapport…, p. 23.

[56] Jérôme WILSON, Rapport…, p. 23.

[57] Luc SIMAR, Rapport…, p. 41.

[58] Christine MAHY, Rapport…, p. 2

[59] André GOHMAN, Rapport…, p. 58.

[60] Bernard FIERENS-GEVAERT, Rapport…, p. 65-66.

[61] Christine MAHY, Rapport…, p. 4.

[62] Renée LAMBION, Rapport…, p. 37.

[63] Renée LAMBION, Rapport…, p. 37.

[64] Luc SIMAR, Rapport…, p. 40.

[65] Michaël VAN CUTSEM, Rapport…, p. 49.

[66] Christine MAHY, Rapport…, p. 3.

[67] Joseph CHARLIER, Rapport…, p. 29.

[68] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport…, p. 6.

[69] Joseph CHARLIER, Rapport…, p. 29-30.

[70] Donat CARLIER, Rapport…, p. 42.

[71] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport…, p. 6.

[72] Marie-Hélène SKA, Rapport…, p. 13.

[73] Donat CARLIER, Rapport…, p. 42.

[74] Jean SWENNEN, Frank DELANDSHERE, Rapport…, p. 6.

[75] Marie Hélène SKA, Rapport…, p. 13.

"Wallonie 2020", Cinquième congrès "La Wallonie au futur" -  Institut Jules Destrée - 2001-2003  
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