Territoire, qualité de
vie et bien-être social
Jacqueline Miller
Professeur à lUniversité libre de
Bruxelles
L'objet de notre travail, c'est de se demander si,
depuis dix ans de congrès La Wallonie au futur, cette thématique transversale qui
nous réunit territoire, qualité de vie et bien-être social est
abordée de la bonne manière. Si tel n'est pas le cas, vous la reformulerez. Si, par
contre elle vous paraît correcte, la seconde question à se poser est la suivante : ces
discours sur le territoire et la qualité de vie ont-ils été suivis d'effets dans la
société publique, dans les décisions prises par les gouvernements wallons qui se sont
succédés, et qui, depuis plus de dix ans, ont l'aménagement du territoire, le logement
et l'environnement dans leurs compétences ? En fait, les compétences
territoriales sont la plus ancienne responsabilité de la Région wallonne. Elle peut
légiférer dans ce domaine depuis le début des années 80.
Y-a-il un projet wallon qui s'esquisse dans ce
domaine ? Ce projet est-il le bon ? Sa mise en uvre est-elle ou
sera-t-elle satisfaisante du point de vue de la qualité de vie et du bien-être social
des habitants de Wallonie ?
C'est un débat difficile. Il faudra mesurer
l'écart qui existe parfois entre le discours qui peut être parfois très bon et une
pratique peut-être plus discutable.
De bonnes solutions territoriales sont des
solutions pour une meilleure société, c'est-à-dire des solutions soutenables, durables,
tenables à terme, qui entraînent un bien-être plus solide.
Je rappellerai, pour les plus jeunes d'entre nous
qui n'étaient pas présents aux précédents congrès La Wallonie au futur, en
quoi consiste depuis une dizaine d'années, ce projet que porte l'Institut Jules Destrée
lorsqu'on parle de territoire. Le paradigme "territoire" de ces congrès est
présenté dans le rapport préliminaire : en deux mots, on pourrait dire que
l'aménagement du territoire doit être conçu comme un grand dessein pour la
collectivité.
Nous allons maintenant entendre quatre intervenants
sur ce thème. Nous aurons un représentant de la fonction publique, Luc Maréchal,
inspecteur général à l'aménagement du territoire, mais il parlera ici principalement
en tant que vieux militant wallon. Nous aurons ensuite, Philippe Adam, directeur de la
SPAQUE, société publique d'aide à la qualité de l'environnement, très connue à cause
du plan des CET qui intéresse 57 communes de Wallonie. Nous aurons après un
représentant de ceux qui manquent toujours dans nos débats, les "patrons",
ceux qui font les entreprises : Michel Foucart, qui est aussi vice-président de
l'Union wallonne des Entreprises. Nous terminerons par Thérèse Snoy, secrétaire
générale d'Interenvironnement Wallonie qui, dans notre panel, représentera la société
civile dans sa double exigence en matière d'environnement et d'aménagement.
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