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Deuxième congrès La Wallonie au Futur
1991 -
Le Défi de l'Education

Congrès permanent La Wallonie au futur - Index des congrès

 


Description d'un modèle d'analyse prospective
de la situation budgétaire en Communauté française
(secteur enseignement)
(3/4)

Muriel Bouchet
Assistante au Groupe d'Economie wallonne, Faculté des Sciences économiques et sociales, FUNDP

Jean-Charles Jacquemin
Professeur à la Faculté des Sciences économiques et sociales, FUNDP

 

.../...

Les endogènes

 

Tableau 6 : Evolution du transfert aux communuatés, effectué en vertu de la loi sur le financement (transferts sur TVA uniquement en milliards de FB)

 

Communauté française

Communauté flamande

1989

161,34

124,26

1990

172,09

132,19

1991

176,76

135,63

1992

182,19

138,99

1993

188,16

142,73

1994

194,49

146,74

1995

201,00

150,89

1996

207,65

155,14

1997

214,45

159,50

1998

221,26

163,86

1999

227,87

168,08

 

Tableau 7 : Evolution des taux de fréquentation scolaire

 

Maternel

Primaire

Secondaire

Supérieur

Promotion

sociale

Universitaire

1989

1,03655

1,03268

1,10455

0,10955

0,09896

0,12901

1990

1,03655

1,03268

1,11729

0,12553

0,09896

0,13156

1991

1,03655

1,03268

1,12749

0,11551

0,09896

0,13411

1992

1,03655

1,03268

1,13564

0,11849

0,09896

0,13666

1993

1,03655

1,03268

1,14217

0,12147

0,09896

0,13921

1994

1,03655

1,03268

1,14739

0,12445

0,09896

0,14176

1995

1,03655

1,03268

1,15156

0,12743

0,09896

0,14431

1996

1,03655

1,03268

1,15490

0,13041

0,09896

0,14686

1997

1,03655

1,03268

1,15758

0,13339

0,09896

0,14941

1998

1,03655

1,03268

1,15971

0,13637

0,09896

0,15196

1999

1,03655

1,03268

1,16142

0,13935

0,09896

0,15451

Tableau 8 : Evolution de la population scolaire

 

Maternel

Primaire

Secondaire

Supérieur

Promotion

sociale

Spécial

1989

151114

301836

340851

44520

123722

26347

1990

152743

301422

336321

45013

125096

26184

1991

155942

300689

333374

45482

126299

26109

1992

156817

300489

333989

45904

125983

26212

1993

157410

300460

335848

46184

125504

26391

1994

156141

303024

336660

46332

125040

26634

1995

155104

306319

335988

46414

124731

26856

1996

153821

308529

336500

46316

124423

27093

1997

152320

310447

336458

46403

124113

27303

1998

150616

310285

336856

46865

123454

27455

1999

146725

309598

337321

47651

122512

27595

 

Tableau 8bis : Evolution du nombre de professeurs

 

Maternel

Primaire

Secondaire

Supérieur

Promotion

sociale

Spécial

1989

13000

19215

48653

4822

2478

7141

1990

13214

19153

48242

4851

2482

7116

1991

13541

19094

47910

4896

2501

7092

1992

13670

19072

47816

4929

2524

7096

1993

13746

19066

47896

4961

2528

7131

1994

13639

19238

47975

4992

2525

7182

1995

13528

19486

47953

5006

2522

7237

1996

13392

19673

47974

5016

2517

7298

1997

13234

19831

47986

5024

2511

7357

1998

13053

19844

48021

5032

2501

7407

1999

12852

19799

48057

5047

2487

7451

 

Appréciation générale sur les résultats financiers :

L'endettement est élevé en 1999. Par ailleurs son rythme d'accroissement ne manifeste aucun infléchissement au cours de la période puisque les soldes nets eux-mêmes connaissent une croissance considérable, comme en témoigne le tableau 9.

 

Tableau 9 : Evolution de la situation financière de la Communauté (montants absolus en milliards de FB)

 

Solde primaire

Solde net

Dette

1989

-3,41

-3,41

3,41

1990

-1,15

-1,47

4,89

1991

-3,40

-3,86

8,75

1992

-6,14

-6,97

15,72

1993

-8,91

-10,40

26,13

1994

-11,69

-14,17

40,30

1995

-14,56

-18,38

58,68

1996

-17,52

-23,10

81,78

1997

-20,72

-28,49

110,27

1998

-24,24

-34,72

144,98

1999

-28,32

-42,09

187,07

3.2. Première simulation : accroissement des traitements à raison de 2 % par an (hors indexation sur le niveau des prix )

La seule modification introduite par rapport au scénario de référence concerne la variable exogène "traitement des enseignants", qui s'accroît désormais à un rythme annuel réel de 2 % (19) (contre 1,5 % dans la référence) sur l'horizon 1990-1999.

Brève description du cheminement de l'impulsion à travers le modèle

Le nombre d'enseignants demeurant constant par rapport au scénario de référence, la masse salariale s'accroît à un rythme additionnel de (1,02 : 1,015)-1 = 0,4926 %, ce qui induit une détérioration cumulative du solde primaire (donc charges d'intérêt exclues). En raison de l'action des taux d'intérêt (définis de façon exogène) le solde net (20) va afficher un dérapage plus considérable encore.

Les résultats obtenus

Nous les avons synthétisés dans le tableau 10, qui mentionne les variations par rapport au scénario de référence.

 

Tableau 10 : Les résultats financiers dans le secteur de l'enseignement
(variations par rapport au scénario de réference, en milliards de FB)

 

Solde primaire

Solde net

Dette

1989

0,00

0,00

0,00

1990

0,00

0,00

0,00

1991

-0,49

-0,50

0,49

1992

-1,04

-1,08

1,58

1993

-1,63

-1,79

3,35

1994

-2,29

-2,61

5,96

1995

-3,01

-3,59

9,55

1996

-3,81

-4,71

14,26

1997

-4,67

-6,02

20,28

1998

-5,60

-7,52

27,81

1999

-6,60

-9,25

37,06

 

On ne peut manquer d'être interloqué par l'ampleur des variations survenant par rapport à la référence, la plus surprenante étant l'augmentation de la dette à raison de 37,06 milliards de francs fin 1999. Le déficit net, qui offre un autre reflet d'une même réalité, s'approfondit considérablement, surtout en 1999, quand on assiste à un "plongeon" de 9,25 milliards par rapport à la référence, dont 2,65 milliards (soit 28,6 % du supplément de solde net) représentent le surcroît de charges d'intérêt.

Notons qu'une simulation portant sur une variation exogène des normes d'encadrement, en lieu et place des traitements, livre des résultats similaires, ce qui ne surprendra personne puisque l'impulsion exogène est de même nature, avec à la clé un effet unilatéral sur les besoins (alors que les recettes demeurent inchangées).

3.3. Seconde simulation : variation du nombre de naissances escompté

Notons que cet amendement au scénario de référence ne concerne que la Wallonie, et nullement Bruxelles. La référence prévoyait une réduction du nombre de naissances wallonnes au fil du temps (il faut y voir l'impact d'une diminution parallèle du nombre de personnes appartenant aux classes d'âge fécondes) tandis que la présente projection suppose au contraire que le nombre annuel de naissances va se maintenir au niveau atteint en 1989, qui se distingue des années antérieures par un regain évident de la natalité wallonne. Afin de permettre au lecteur de saisir pleinement l'impact de cette hypothèse, le tableau 11 compare les deux scénarios d'évolution du nombre de naissances vivantes.
 

Tableau 11 : Evolution comparée du nombre de naissances vivantes en Wallonie

 

Scénario de

référence A

Scénario de

référence B

Différence

(B - A)

1989

41152

41152

0

1990

40964

41152

188

1991

40729

41152

423

1992

40462

41152

690

1993

40158

41152

994

1994

39806

41152

1346

1995

39413

41152

1739

1996

38971

41152

2181

1997

38469

41152

2683

1998

37935

41152

3217

1999

37383

41152

3769

 

Brève description du cheminement de l'impulsion

Impact sur les recettes

L'impulsion nouvelle va évidemment se traduire par un accroissement graduel du nombre d'enfants de moins de 18 ans, qui va donner lieu à une hausse parallèle du transfert aux Communautés. Remarquons que la Communauté flamande en bénéficiera également puisque parmi les évolutions communautaires de natalité, c'est la plus favorable (la francophone en l'occurrence (21)) qui est prise en compte pour calculer les moyens transférés à l'ensemble des Communautés.

Impact sur les dépenses

La natalité s'accroissant, la population scolaire va également amorcer une phase de croissance, mais avec un certain décalage dans le temps (les 0 à 2 ans n'ont en effet pas accès au système d'enseignement). La population enseignante va s'y ajuster selon un rythme dicté par les "fonctions de retard" qui furent dégagées par observation des fluctuations passées (Voir le groupe d'hypothèses (D°) supra). La masse salariale est bien entendu directement conditionnée par ces développements.

Les dépenses supplémentaires sont confrontées au surplus de recettes pour générer les nouveaux soldes primaires, les soldes nets ainsi que le niveau d'endettement. Notons qu'en raison de l'impact bilatéral de la variation du nombre des naissances, laquelle influence tant les recettes que les besoins, il est quasiment impossible de prédire dans quelle mesure les effets dérivés sur les recettes et les dépenses se neutralisent mutuellement.

Description des résultats obtenus

Les tableaux 12 et 13 permettent de percevoir l'incidence du choc démographique sur l'évolution de la population scolaire et du nombre de charges enseignantes à temps plein, tandis que le tableau 14 mentionne les transferts sur TVA additionnels dont bénéficie la Communauté.

Tableau 12 : Population scolaire : variation par rapport au scénario de référence

 

Maternel

Primaire

Secondaire

Supérieur

Promotion

sociale

Spécial

1989

0

0

0

0

0

0

1990

0

0

0

0

0

0

1991

0

0

0

0

0

0

1992

0

0

0

0

0

0

1993

192

0

0

0

0

1

1994

644

0

0

0

0

3

1995

1330

0

0

0

0

6

1996

2153

191

0

0

0

18

1997

3098

622

0

0

0

39

1998

4169

1323

0

0

0

72

1999

5383

2334

0

0

0

116

 

Tableau 13 : Effectifs enseignants : variation par rapport au scénario de référence

 

Maternel

Primaire

Secondaire

Supérieur

Promotion

sociale

Spécial

1989

0

0

0

0

0

0

1990

0

0

0

0

0

0

1991

0

0

0

0

0

0

1992

0

0

0

0

0

0

1993

18

0

0

0

0

0

1994

61

0

0

0

0

1

1995

32

0

0

0

0

1

1996

220

13

0

0

0

3

1997

319

44

0

0

0

8

1998

433

96

0

0

0

15

1999

561

173

0

0

0

24

 

Tableau 14 : Transferts sur TVA en faveur de la Communuaté française
(montant transféré et variation par rapport au scénario de référence en milliards de FB)

 

Montant transféré

Variation par rapport au

scénario de référence

1989

124,26

0,00

1990

132,21

0,02

1991

135,68

0,05

1992

139,08

0,09

1993

142,91

0,18

1994

147,07

0,33

1995

151,40

0,51

1996

155,90

0,76

1997

160,60

1,10

1998

165,39

1,53

1999

170,14

2,06

 

Notes

(19) Ce qui équivaut à un accroissement nominal de 5,26 % par an.
(20) Le solde net est par définition égal à l'addition du déficit primaire et des charges d'intérêt.
(21) C'est déjà le cas avant l'introduction de l'impulsion.

.../...


 

 

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