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Deuxième congrès La Wallonie au Futur
1991 -
Le Défi de l'Education

Congrès permanent La Wallonie au futur - Index des congrès

 


Le devenir économique de la Wallonie (1/2)

Albert Schleiper
Directeur du Centre Universitaire de Charleroi (CUNIC)
Centre interuniversitaire de Formation permanente (CIFOP), Charleroi

 

Dans la perspective du thème général du congrès, à savoir Le Défi de l'Éducation, les animateurs du réseau Le Devenir économique de la Wallonie ont considéré que les travaux pourraient s'organiser autour des questions suivantes :

  • Quelle évolution de l'activité économique wallonne peut-on raisonnablement prévoir à l'horizon 2010 ?

  • Quel(s) type(s) d'éducation faudra-t-il promouvoir pour induire et soutenir cette évolution ?

  • De quels moyens les pouvoirs publics concernés devront-ils disposer pour mettre en oeuvre le(s) système(s) d'éducation requis ?

Les éléments qui suivent sont fournis avec toute la prudence et la modestie que requièrent la complexité et le caractère interactif des questions retenues. Cette prudence et cette modestie sont d'autant plus de rigueur que l'entité économique prise en considération est la Région wallonne, que l'on commence seulement à étudier en tant que telle. Enfin, faut-il rappeler que tout exercice de prospective est soumis à de nombreux aléas et qu'il doit être régulièrement confronté à la réalité des faits ?

Cet exercice n'aurait d'ailleurs pu être tenté si le rapporteur n'avait disposé des apports originaux et des informations ou travaux de référence auxquels les membres de son réseau lui ont permis d'accéder. Les contributions spécialement élaborées pour le congrès des 4 et 5 octobre figurent à la suite de la présente synthèse (1 - 7).

Parmi les autres références dont les pages qui suivent se sont inspirées, il convient de citer les commentaires et un article à paraître de Joseph Henrotte, du Conseil économique et social de la Région wallonne (8), l'intervention de Karl Choquet, Président sortant de l'Union wallonne des Entreprises de Charleroi, au cours de la récente Assemblée générale tenue par cette association.

Ces apports, ainsi que ceux d'autres sources d'informations qui seront citées dans le corps du texte, ont permis de donner aux questions posées des réponses qui, sans asséner des certitudes, n'en fournissent pas moins des balises permettant d'orienter les politiques de l'avenir.

 

1. Quelle évolution de l'activité économique wallonne peut-on raisonnablement prévoir à l'horizon 2010 ?

Avant d'aborder cette question sur le fond, il convient d'en préciser les termes ainsi que la méthodologie.

1.1. Les termes de la question

a. L'horizon 2010 est retenu car il correspond à la période où entrera sur le marché du travail la génération qui aura vu le jour dans le début des années '90. Il est donc important de savoir à quoi, dès aujourd'hui, il faut préparer ces jeunes et ceux qui les précèdent, non seulement pour qu'ils s'adaptent à une situation donnée mais, bien davantage, pour qu'ils puissent l'influen-cer de manière positive.

b. Si l'on a complété le verbe "prévoir" par l'adverbe "raisonnablement", c'est pour manifester le souci d'éviter deux dérives. La première serait celle de prolonger "mécaniquement" les diverses tendances que les études rétrospectives mettent en évidence. Même si les activités passées constituent la base des activités futures, l'évolution de celles-ci ne pourra échapper aux diverses contraintes imposées par leur environnement. L'autre dérive consisterait à envisager des développements significatifs dans des domaines où, antérieurement, une expertise suffisante n'aurait pas été acquise.

Entre ces deux tendances, il doit y avoir place pour la prise en compte d'une attitude volontariste des acteurs économiques wallons sans laquelle il serait vain d'espérer une évolution positive.

c. L'activité économique wallonne ne pourra être envisagée que dans sa fonction motrice de création des emplois capables eux-mêmes d'engendrer la richesse nécessaire à la satisfaction équitable des besoins. Si la création de ces emplois constitue l'enjeu prioritaire du devenir de la Wallonie, le défi que doit y relever l'éducation se situe incontestablement dans cette perspective.

 

1.2. La méthodologie

Dans un premier temps, l'attention sera fixée sur l'évolution économique mondiale de manière à discerner les grands traits de l'environnement économique futur de la Wallonie. La contribution de l'IRES permettra de nourrir cette réflexion qui pourra également s'inspirer des travaux du Centre d'Etudes prospectives et d'Informations internationales (9).

L'élément fondamental de la méthodologie étant la détection des points forts de l'activité économique actuelle, l'examen portera, dans un deuxième temps, sur ceux que l'on décèle en Région wallonne à partir des évolutions du PIB et de l'emploi salarié. Cet examen sera complété par celui du positionnement des principaux secteurs wallons par rapport aux référentiels européen et belge.

Ces deux premières démarches étant susceptibles de donner les indications sur les activités et secteurs porteurs d'avenir en Wallonie, une troisième démarche sera nécessaire pour tenter d'estimer ce que cet avenir devrait représenter en termes de volume et de répartition des emplois entre secteurs économiques. Pour la mener à bien, on se référera à l'évolution de l'emploi dans une région voisine, la Région flamande en l'occurrence. La proximité géographique de cette région avec la Région wallonne et la manière identique dont elle est soumise aux influences internationales autorisent à penser que les évolutions qu'elle connaît dans certains secteurs pourraient également caractériser la Wallonie, pour autant bien sûr que certaines conditions endogènes soient réalisées par cette dernière.

La quatrième démarche qui s'imposera ensuite sera de procéder à une évaluation des conditions structurelles offertes actuellement par la Wallonie à un redéploiement économique porteur d'avenir. Les travaux du Groupe COREG serviront de base pour cette évaluation.

En raison des flux migratoires qui s'instaurent ou qui devront s'instaurer, il est tout à fait aléatoire de faire intervenir des estimations démographiques quantitatives dans la méthodologie proposée et les raisonnements se développeront donc à chiffres de population wallonne inchangés.

Par ailleurs, on ne peut se cacher que les mutations du contexte géopolitique et notamment la reconstruction des Pays de l'Est, le difficile développement des Pays du Sud et la nécessaire protection de l'environnement sont autant de facteurs extrêmement importants qui peuvent jouer en sens divers. L'option adoptée est qu'il sera possible de tirer parti des opportunités qu'ils offriront et des contraintes qu'ils imposeront.

Cette attitude relativement optimiste et volontariste est fondamentale par rapport à la méthodologie développée. Il faut bien être conscient que le devenir économique wallon dépend davantage de la volonté des Wallons que de facteurs exogènes. Ceux-ci ne sont certes pas indifférents mais, aussi favorables qu'ils puissent être, ils ne contribueront à la restauration des grands équilibres économiques de la Wallonie que s'ils sont mis à profit par l'efficacité de tous les acteurs économiques. Cette efficacité constitue donc un postulat de départ tout autant qu'un objectif à atteindre en permanence.

1.3. La dynamique de l'évolution économique mondiale - effets sur le contexte européen et belge

1.3.1. Pour V. Staes et M. Van Overbeke (10), "il semble bien que l'on puisse identifier la mise en place d'un nouveau paradigme techno-économique tout au long des années 1980-1990. Ce sont les technologies de l'information qui se trouvent au coeur des analyses dans la mesure où elles remplissent un rôle central dans l'évolution technique et technologique mais aussi scientifique et organisationnelle.

En effet,

  1. elles permettent une "fertilisation croisée" entre science et technologie, menant, semble-t-il, à une accélération du rythme des découvertes scientifiques (nouveaux instruments, nouvelles possibilités d'expérimentation);

  2. elles introduisent des modifications à la fois dans le processus de production et dans les produits (services) de la plupart des secteurs économiques;

  3. elles génèrent l'apparition de nouveaux secteurs correspondant à de nouveaux produits et nouveaux services;

  4. elles provoquent ainsi l'obsolescence plus rapide des capacités de production en place, donc un fort mouvement d'investissement quand les conditions de rentabilité sont suffisantes;

  5. elles transforment de façon universelle les processus de produc-tion et de gestion, rapprochant et intégrant des domaines autrefois relativement autonomes : les technologies de l'infor-mation ont la capacité d'intégrer la conception, la fabrication, les achats, les ventes, l'administration et les services techniques au sein de l'entreprise;

  6. plus généralement, elles modifient l'équilibre mondial des années d'après guerre en créant une interdépendance plus grande entre les différentes zones économiques."

Cette émergence des technologies de l'information entraîne ce qu'il est convenu d'appeler "la tertiarisation des modes de production" mais, plus fondamentalement, c'est à une "disparition des cloisonnements sectoriels stricts" que l'on assiste et à une pénétration de plus en plus accentuée du terrain tertiaire par les nouveaux produits industriels.

"Dans le "panier" de nos produits industriels, ce qui diminue à vue d'oeil (en termes relatifs), ce sont les biens de consommation courante et les biens d'équipement volumineux, du moins en Europe, parce que nous avons dépassé la phase "quantitative" de l'industrialisation, à base de méga-usines. Ce qui se développe, ce sont les équipements collectifs, les appareils domestiques et les produits industriels liés aux services ou se substituant à eux. Ce qui est évidemment prometteur pour qui peut et sait jouer sur ces deux plans. Un tel mélange "industrialo-tertiaire" nous déroute encore mais ce sera notre lot quotidien, sous peu. C'est le néo-industriel " (11).

Cette observation justifie pleinement certaines mises en garde, car s'il est vrai que les activités tertiaires sont les seules qui puissent permettre de créer des emplois en nombre suffisant, c'est l'ensemble des industries manufacturières qui demeure le moteur de la croissance. Aussi, "rien ne serait plus dangereux pour une économie avancée que d'abandonner l'industrie en cherchant à se replier sur des activités tertiaires" (12).

Six familles de changements technologiques constituent le système technique qui animera la néo-industrialisation des prochaines décades : la micro-électronique, l'opto-électronique, l'informatique et les communications, les nouveaux matériaux, les bio-technologies, la maîtrise de l'énergie (13). Interagissant les unes sur les autres grâce à des systèmes d'information réciproque de plus en plus sophistiqués, elles transforment complètement les secteurs traditionnels de production et modifient fondamentalement les métiers qui s'y exercent. Lorsque leurs potentialités sont bien mises à profit par le système d'organisation retenu, on assiste à une déparcellisation et à un enrichissement généralisé des tâches.

En outre, les technologies de l'information et les facilités de commu-nication donnent naissance à une "néo-mondialisation" qui transcende les échanges internationaux qu'on a connus jusqu'à présent dans la mesure où elle s'applique à "l'ensemble des processus qui permettent de produire, distribuer et consommer biens et services à partir de structures de valorisation des facteurs de production matériels et immatériels organisés sur des bases mondiales" (14).

Cette mondialisation exercera certainement son influence sur la localisation des entreprises. En effet, "vu l'importance et la rapidité des changements dans les marchés, de même que l'interdépendance croissante d'une série d'acteurs, la tendance est à la concentration des activités productives dans les zones centrales des grands marchés plutôt qu'à leur dissémination pour des raisons de coût de main-d'oeuvre ou de proximité des sources de matières premières" (15).

 

1.3.2. Comment, sur le terrain, Les entreprises réagissent-elles à ce nouveau paradigme techno-économique ?

"Face au dynamisme qui accompagne la montée graduelle des pays asiatiques, la plupart des anciens pays industriels font preuve d'une relative inertie. N'étant pas en mesure de créer de nouveaux avantages comparatifs, ils tentent, avec des fortunes diverses, de préserver leurs avantages acquis" (16). Ce jugement, émis par les collaborateurs du CEPII, est fondé sur l'étude systématique de l'évolution entre 1967 et 1986 des avantages comparatifs, en termes de commerce international, que représente pour les divers pays ou zones, chacune des onze filières ou chacun des six stades de production entre lesquels se répartit leur activité économique.

En ce qui concerne plus particulièrement l'UEBL, "les filières se répartissent entre deux cas extrêmes : la sidérurgie et l'énergie. L'avantage comparatif de la première est dû essentiellement au fer et à l'acier; le désavantage comparatif de la seconde porte sur le pétrole brut et le gaz naturel tandis qu'un avantage comparatif est obtenu sur les produits raffinés du pétrole.

L'éventail des autres filières tend généralement à s'accroître. L'avan-tage comparatif s'accentue globalement sur la chimie (matières plastiques et fibres, pharmacie) et sur les véhicules, cependant qu'il se maintient sur les bois-papiers-divers. Symétriquement, le désavantage se creuse sur la mécanique et l'électronique, et il se maintient sur l'agro-alimentaire. Enfin, alors que les non-ferreux restent proches de l'équilibre, deux évolutions vont à contre-courant : le textile perd la plus grande partie de son avantage en reculant principalement sur les vêtements, le matériel électrique résorbe une partie de son désavantage.

Dans le cas de la Belgique et du Luxembourg, cependant, le classement par filière est moins pertinent que celui par stade. Les six stades se détachent en effet nettement les uns des autres, car les biens de consommation dépassent désormais les produits manufacturés de base; suivent ensuite les produits mixtes, les biens d'équipement, les biens intermédiaires et les produits primaires. Ce phénomène est dû, en particulier, à l'implantation d'usines d'assemblage automobile. Les automobiles particulières représentent désormais le principal point fort, ayant dépassé le fer, l'acier et les tapis. Mais en sens inverse, les éléments de véhicules constituent le principal point faible, bien avant le pétrole brut" (17).

A travers ce constat portant sur l'ensemble belgo-luxembourgeois, on trouve une confirmation de la stabilité des types de production (filières) et une indication sur la transformation opérée dans la hiérarchie des stades de production. Cette transformation ne semble cependant pas caractéristique de l'économie wallonne.

1.4. La Wallonie et ses potentialités

1.4.1. L'approche par la comptabilité régionale développée par le groupe COREG privilégie la répartition du PIB non par agents mais entre 21 branches ou secteurs d'activités. Elle met ainsi en évidence les secteurs que l'on peut considérer comme porteurs d'avenir en termes de valeur ajoutée.

"Au niveau national, les secteurs qui contribuent le plus à la valeur ajoutée sont respectivement les services, le commerce et les transports. Les fabrications métalliques arrivent en quatrième position. Il est par ailleurs utile d'observer une contribution nettement moins grande de la sidérurgie et un poids beaucoup plus important des services financiers en Belgique comparativement à la situation qui prévaut en Wallonie. Parmi les autres secteurs d'activité industrielle de l'économie wallonne, la marginalisation des secteurs textiles, vêtements et chaussures, bois et meubles s'est fortement renforcée au cours des quinze dernières années. Il en est de même pour le secteur des métaux non ferreux. Bien que la spécialisation wallonne au sein du secteur des minéraux non métalliques subsiste, la contribution de ce secteur à la valeur ajoutée a cependant fortement diminué au cours de la période. Quant au secteur chimique, s'il maintient plus ou moins sa contribution à la valeur ajoutée nationale, il voit par contre son rôle au sein de l'économie wallonne se renforcer. Enfin, on remarquera l'évolution particulièrement favorable de la contribution à la valeur ajoutée wallonne du secteur de l'eau, gaz et électricité" (18).

 

1.4.2. L'analyse de l'évolution de l'emploi salarié de 1976 à 1989 en Wallonie (19) complète les perspectives ouvertes par l'étude de la comptabilité régionale.

Sur la période considérée, parmi les 32 secteurs inspirés du CODE NACE et repris par l'ONSS pour la publication de ses statistiques d'emploi salarié, 6 se distinguent par une progression de l'emploi. Ils appartiennent tous au tertiaire. Il s'agit des secteurs "Commerce" (+3,5 %), "Restauration" (+49,3 %),"Institutions de crédit et assurances" (+25 %), "Services et locations" (+151 %), "Services publics et enseignement" (+14 %), "Services divers" (+76 %). Ensemble ces secteurs représentent 514.000 emplois en 1989.

Si l'on observe l'évolution de l'emploi salarié wallon au cours des années plus récentes, on constate qu'il progresse dans 9 secteurs manufacturiers :

- industrie des minéraux non métalliques (19.580 en 88, 19.875 en 89)
- industrie chimique (14.443 en 83, 15.817 en 89)
- machines (14.294 en 83, 14.377 en 89)
- matériel de transport (7.756 en 88, 8.218 en 89)
- instruments d'optique et de précision (1.496 en 87, 1.699 en 89)
- produits alimentaires (15.308 en 86, 16.602 en 89)
- papier (5.332 en 88, 5.368 en 89)
- imprimerie (5.546 en 87, 5.852 en 89)
- caoutchouc et matières plastiques (5.777 en 87, 6.260 en 89).

Ces progressions, parfois très faibles il faut l'admettre, ne sont cependant pas dépourvues de signification lorsqu'on sait qu'elles sont parallèles à des progressions beaucoup plus marquées dans le Nord du pays. En outre, elles ont le mérite de mettre en évidence les secteurs où existent des potentialités de développement car ils ont été capables de résister au déclin et même de renverser la tendance.

Ce parallélisme avec l'évolution de l'emploi salarié dans la Région flamande n'est pas un hasard et autorise à penser que d'autres sec-teurs qui progressent dans cette région recèlent également des potentialités en Wallonie : ce serait notamment le cas pour le secteur "Bois et meubles en bois" (dont, par ailleurs, l'emploi indépendant augmente également de 1987 à 1989), et pour le secteur "Ouvrages en métaux" où, à la forte progression en Flandre, correspond un ralentissement du déclin en Wallonie.

Dans le "Bâtiment et génie civil", la progression de l'emploi salarié wallon (44.469 en 1987, 50.439 en 1989) peut être considérée comme une résultante des autres évolutions. Par contre, celles qui caractérisent le secteur "Réparations" (10.464 en 1986, 11.706 en 1989) et le secteur "Transports et communications" (39.202 en 1987, 40.781 en 1989) peuvent être considérées comme plus structurelles.

Ce qui ressort de cette analyse, c'est que les secteurs dits "tertiaires" ne sont pas les seuls où peut se créer de l'emploi. Les secteurs du secondaire ne sont nullement condamnés à voir leur emploi diminuer inexorablement, pour autant bien évidemment que soient créées les conditions favorables à l'émergence de postes de travail compatibles avec la néo-industrialisation et la néo-mondialisation évoquées en 1.3. ci-dessus.

 

1.4.3. Cette conclusion ne peut être que renforcée par la mise en évidence, au plan européen, des sous-secteurs (NACE, 3 chiffres) où existe, selon les auteurs de "Wallonie - Europe, Horizon 92", un potentiel de développement technico-économique fort, c'est-à-dire où la vitesse d'évolution technologique des produits et la croissance de la demande sont supérieures à la moyenne (20). La liste qui figure ci-dessous est reprise à l'ouvrage cité après avoir été légèrement modifiée sur les conseils d'un de ses auteurs (21).

257 Industrie pharmaceutique
313 Seconde transformation, traitement, et revêtement des métaux
322 Machines-outils
323 Machines textiles
324 Machines pour industries alimentaires et chimiques
326 Fabrication d'organes de transmission
330 Machines de bureau et informatique
342 Matériel électrique d'équipement
344 Matériel de télécommunication, compteurs, appareils de mesures, matériel électro-médical
345 Appareils électroniques, radio, T.V.
347 Lampes et matériel d'éclairage
353 Equipements, accessoires et pièces détachées pour automobiles
364 Industrie aéronautique
371 Instruments de précision
372 Matériel médico-chirurgical et orthopédique
412 Industrie de la viande
415 Transformation de poisson et produits de la mer
419 Boulangerie, biscuiterie
428 Boissons hygiéniques, limonades
455 Autres articles textiles
462 Panneaux, placage, traitement du bois
467 Industrie du meuble en bois
474 Edition
483 Transformation des matières plastiques
492 Fabrication d'instruments de musique
493 Laboratoires photographiques

Le potentiel "fort" de la Wallonie actuelle est loin de couvrir les 26 sous-secteurs retenus pour l'Europe. La liste en est cependant présentée de manière à attirer l'attention des décideurs sur l'intérêt de développer toute initiative wallonne qui se situe dans ces secteurs.

1.4.4. Une typologie complémentaire, établie sur d'autres critères et communiquée par Henri CAPRON (22), permet d'identifier "les secteurs dans lesquels les régions belges dégagent" une spécialisation relative par rapport à la moyenne européenne. Le tableau ci-après permet de constater que les cartes de spécialisation régionale diffèrent sensiblement selon les régions. Ainsi, certains secteurs apparaissant comme des spécialisations belges sont loin d'être des spécialisations wallonnes (machines agricoles, lampes, automobile, chocolat, industrie cotonnière, bijoux). Une caractéristique importante des spécialisations est la présence de secteurs à forte intensité technologique (pharmacie, matériel médico-chirurgical, aéronautique, céramiques, verre) et de secteurs nécessitant une main-d'oeuvre qualifiée (matériel ferroviaire, chaudières)".

 

Wallonie

Flandre

Bruxelles

Spécialisations nationales

carbo et pétrochimie - Brasseries

Carbo et pétrochimie - Brasseries

Carbo et pétrochimie - Brasseries

Spécialisations inter-régionales

Pharmacie - Matériel médico-chirurgical - Matériel ferroviaire - Eau, limonade - Tapis - Autres chimies

Tapis - Autres chimies - Chocolat - Bijoux - Photo - Cinéma - Lampes - Automobiles - Habillement

Pharmacie - Matériel médico-chirurgical - Matériel ferroviaire - Eau, limonade - Chocolat - Bijoux - Photo - Cinéma - Lampes - Automobiles - Habillement

Spécialisations mono-régionales

Verre - Matériel de génie civil - Aéronautique - Chaudières - Céramiques - Laines

Industrie cotonière - Appareils électroniques - Machines agricoles -Machines textiles

Télécommunications - Machines-outils

Source : H. CAPRON, Une lecture territoriale de l'impact du marché intérieur sur l'industrie, DULBEA, Miméo, 1991

Comme on peut le constater par comparaison avec la liste présentée en 1.4.3., "plusieurs de ces secteurs possèdent un fort potentiel de croissance (pharmacie, aéronautique, matériel médico-chirurgical). Le revers de la médaille est que de nombreuses spécialisations wallonnes correspondent à des secteurs protégés et sont donc particulièrement vulnérables aux mécanismes de restructuration européenne".

Selon l'analyse menée par P. Buigues et F. Ilzkovitz en 1988 (23), les secteurs wallons repris ci-dessus qui réagiraient le mieux à l'ouverture du grand marché européen sont les suivants : Carbo- et Pétrochimie, Tapis, Autres chimies, Verre, Chaudières, Laines. Il faut néanmoins rester attentif à la nécessité, pour ces secteurs, de bénéficier des effets de concentration que seule une base industrielle suffisante pourrait leur procurer.

 

1.4.5. Une enquête auprès des diplômés 1988 de l'enseignement universitaire et supérieur de type long localisé en Wallonie fournit certaines indications sur l'orientation géographique et sectorielle de l'emploi occupé actuellement par les personnes issues il y a trois ans de facultés des sciences économiques, sciences, sciences appli-quées, agronomie et des écoles d'ingénieurs industriels.

Sept faits marquants sont mis en évidence par cette enquête dont il conviendra cependant d'attendre qu'elle soit clôturée avant que tous les enseignements puissent en être tirés.

Les diplômes analysés semblent, d'abord, encore trop peu intéresser les femmes puisqu'elles ne représentent que 33,3 % de notre échantillon. Cette caractéristique est encore davantage accentuée pour les formations d'ingénieurs industriels et civils.

Les diplômés de 1988 ayant répondu au questionnaire présentent un taux de chômage sensiblement inférieur aux moyennes nationale et régionale. On peut cependant nuancer ceci en soulignant que ce taux reste plus élevé chez les ingénieurs agronomes et les licenciés en sciences.

De plus, la période de chômage avant le premier emploi est raisonnablement courte si l'on veut bien tenir compte de la forte proportion d'hommes dans l'échantillon et donc de l'influence négative exercée par les obligations militaires.

Le premier emploi obtenu ne semble néanmoins pas correspondre aux attentes des diplômés puisque 50 % d'entre eux ont déjà changé au moins une fois d'emploi. On remarque quand même que 80 % des personnes interrogées se stabilisent à leur second emploi.

L'analyse de la localisation des emplois indique que plus de 30 % des diplômés de l'échantillon exercent leur profession dans la Région bruxelloise; s'y ajoutent 13,4 % à l'étranger et 5,3 % en Flandre. En définitive, seuls 39,0 % travaillent en Région wallonne.

Pour le reste, l'enquête confirme également ce que d'autres études avaient déjà mis en évidence quant à la structure de l'emploi. On note ainsi la part important du secteur public - avec une présence marquée des licenciés en sciences et des ingénieurs agronomes - et des services, notamment financiers, ainsi que de la chimie. Les diplômés se retrouvent également, mais dans une moindre mesure, dans les industries de transformation des métaux et de mécanique de précision ainsi que dans le commerce. Peu de jeunes diplômés semblent intéressés par une profession d'indépendant, tout au moins en début de carrière. Par contre, on soulignera encore l'attrait du secteur privé pour les ingénieurs industriels, les économistes et les ingénieurs civils. Pour ce type d'emploi, on remarque également des différences significatives entre hommes et femmes, les premiers privi-légiant le secteur privé, les secondes restant très présentes aussi dans le secteur public et plus particulièrement dans l'enseignement.

Une part relativement importante des personnes occupées relève d'un service de recherche, développement ou d'études, tandis que les services financiers ont également la cote.

 

1.5. Quel volume et quelle répartition des emplois pour le devenir économique de la Wallonie ?

Il convient à ce niveau d'opter pour une démarche pragmatique qui s'inspire de celle qu'adopte un nombre croissant d'analystes. D'une part, elle consiste à regrouper les activités économiques en fonction de leur aptitude plus ou moins immédiate à créer la richesse d'une zone déterminée (région, pays, ...). D'autre part, elle procède à des comparaisons systématiques de l'évolution des activités de cette zone avec celle d'une ou plusieurs zones de référence.

Les deux aspects de cette démarche ont été bien illustrés par la récente communication faite à l'Assemblée générale de l'Union wallonne des Entreprises de Charleroi par son Président, Karl Choquet (24).

Un des mérites de cette communication fut de montrer que si la proportion des emplois des secteurs non marchands en Wallonie était supérieure à celle du même type d'emplois dans le reste du pays, la raison en était également à trouver dans la réduction excessive ou la croissance trop faible des emplois dans les secteurs marchands.

Cette observation sera au coeur du raisonnement qui suit. Le paramètre utilisé pour caractériser les secteurs sera l'emploi salarié. La zone de référence sera la Région flamande.

Par rapport à l'emploi salarié wallon, qui comportait 804.553 unités en 1989, les secteurs primaire et secondaire représentent, avec leur 238.157 emplois, une part de 29,6 % tandis que l'ensemble des secteurs tertiaires, avec leur 566.396 emplois, représente une part de 70,4 %.

Si l'on estime que les activités non marchandes se concentrent dans les deux secteurs "Services publics, enseignement" et "Services divers", on peut constater que ceux-ci représentent, ensemble, 43,7 % de l'emploi salarié wallon (351.286 unités sur 804.553). Quant aux secteurs où se concentre le tertiaire marchand, ils en représentent 26,7 % (215.110 unités sur 804.553).

Dans la Région flamande, sur les 1.702.860 emplois salariés recensés en juin 1989, les secteurs primaire et secondaire en occupent 641.675, soit une part de 37,7 %, alors que les secteurs tertiaires en occupent 1.061.184, soit 62,3 % du total. Les secteurs où se concentre le tertiaire marchand comptent 511.859 emplois, soit 30 % du total, alors que dans les deux secteurs qui recouvrent le non-marchand, on trouve 549.326 emplois, soit 32,3 % du total. Depuis 1976, la progression de l'emploi dans ces deux secteurs a été plus forte dans la Région flamande que dans la Région wallonne : + 18,3 % et + 85,9 % contre + 14,4 % et + 75,7 %.

Avec un taux de chômage de 10 % contre 20,4 % en Wallonie (25), la structure de l'emploi du Nord du pays peut être considérée comme performante, ce qui est d'ailleurs confirmé par l'étude comparative de Produits intérieurs régionaux effectuée par le groupe COREG. La répartition de l'emploi salarié entre ± 63 % dans le tertiaire et ± 37 % dans le secondaire et le primaire peut dès lors être retenue comme répartition à obtenir en Région wallonne. Par ailleurs, si l'on veut continuer à assurer le même volume d'emploi tertiaire dans la région, c'est la réduction de la part qu'il représente que l'on doit viser, de manière à passer de 70,4 % à 63 % en l'occurrence. Si le nombre d'emplois tertiaires que ces 63 % représenteraient est maintenu à 570.000, cela signifie que l'emploi salarié global de la Région wallonne devrait s'établir aux environs de 905.000 unités et que l'accroissement de 100.000 unités devrait se faire dans le secondaire. La section 1.4. ci-dessus a permis de déceler les secteurs susceptibles d'engendrer cet accroissement.

Il convient également de noter que la création de ces 100.000 emplois implique la stabilisation du nombre d'emplois dans les autres secteurs primaire et secondaire ainsi qu'une mobilisation financière que l'on peut estimer à 500 milliards de FB.

On pourra objecter que l'emploi wallon dans le tertiaire marchand, et plus particulièrement dans les services aux entreprises, devrait lui aussi progresser; dès lors, si le rapport 63 % - 37 % doit être maintenu, c'est de manière plus importante encore que devra croître l'emploi dans le secondaire. Cette objection tout à fait pertinente a été retenue pour le débat qui a eu lieu au cours du congrès.

Les bouleversements qui ont affecté le tissu industriel wallon doivent maintenant faire place à des mutations énergiques au bénéfice des secteurs où ont été décelées des potentialités de progrès. C'est à eux qu'il appartiendra d'assurer la place de la Wallonie dans son contexte économique national et international, pour autant, cependant, que les conditions nécessaires à leur développement soient réalisées et que, en particulier, ils trouvent dans le marché du travail le personnel requis. Les sections qui suivent seront consacrés à ces contraintes.

1.6. De l'existence de certaines conditions structurelles en Wallonie

1.6.1. Les conditions de "produit régional"

Grâce aux travaux du groupe de recherche interuniversitaire COREG, on dispose actuellement d'un outil d'évaluation précieux - une comptabilité régionale - permettant de mesurer l'activité économique de la Région wallonne sous divers aspects.

Même si cette comptabilité régionale correspond à un Etat wallon théorique auquel toutes les compétences actuellement nationales auraient été transférées, l'étude de son évolution n'en livre pas moins des enseignements auxquels il faut être attentif, notamment lorsqu'on se pose la question : "Comment le revenu régional des Wallons est-il employé ?" La réponse donnée permet de constater que sur la période étudiée, soit de 1973 à 1989, les Wallons consacrent à des biens de consommation une part plus importante de leurs dépenses que celle qu'y consacrent les autres habitants du Royaume. "En moyenne, [...], un revenu régional de 100 francs est affecté en Wallonie à raison de 72 francs à l'achat de biens privés, et à raison de 20 francs à la consommation de biens publics. Les valeurs correspondantes en Belgique sont respectivement de 64 francs et de 17 francs" (26). Cette affectation réduit à 8 % la part du revenu wallon qui peut être consacrée à des dépenses génératrices d'un accroissement de richesse, alors que cette part est de 19 % dans le reste du pays. Or, en Wallonie comme dans le reste du pays, les dépenses accroissant la valeur brute du patrimoine représentent 19 % du revenu national. Cela signifie dès lors que "le solde commercial du sud du pays fait apparaître un déficit de quelque 11 % du PNB exprimant un endettement structurellement croissant" (27).

En Wallonie, la part des revenus consacrée à l'épargne par les ménages, par les entreprises et par l'Etat est systématiquement inférieure à celle que lui réservent les mêmes groupes d'agents dans le reste du pays, ce qui entraîne un rythme de croissance structurellement plus faible.

Il apparaît donc indispensable de réaliser des conditions d'affectation du produit régional qui soutiennent la croissance requise et les investissements qu'elle implique.

 

1.6.2. Les conditions d'investissement

Il n'est peut être pas inutile de rappeler avec Henri CAPRON que les facteurs de croissance sont de deux types : "permissifs" lorsqu'il s'agit du travail et des investissements en capital physique; "actifs" lorsqu'il s'agit d'investissements en capital humain et en capital technologique.

"Toute mesure de politique économique qui risque d'affaiblir l'une ou l'autre de ces deux dernières composantes peut se traduire par des conséquences désastreuses sur le processus de croissance de long terme. L'analyse économique du progrès technique a mis en évidence le fait que ces investissements sont sources d'avantages absolus cumulatifs" (28).

Par rapport à ce deuxième type de facteurs, il faut noter "que la région souffre d'un retard par rapport aux deux autres régions dans les domaines de l'éducation et de la R-D. Ainsi, le nombre d'inscrits dans l'enseignement supérieur (universitaire et non-universitaire) par rapport à la population concernée est actuellement plus faible en Wallonie qu'en Flandre et à Bruxelles. Au niveau micro-régional, si Liège se positionne favorablement, le Hainaut manifeste un retard important en la matière. Ainsi, le Hainaut semble cumuler les désavantages : effritement de la base industrielle et niveau de formation et de qualification sensiblement inférieurs à la moyenne nationale. En matière de R-D, la situation en Wallonie suscite également quelque préoccupation. En 1988, sa part dans la R-D nationale était de 22 % contre 59,5 % pour la Flandre. Néanmoins, un élément positif est l'évolution favorable de cette catégorie d'investissements en Wallonie au cours de ces dernières années. En effet, en 1984, la part wallonne n'était que de 20,8 %. Dans ce domaine également, on pourrait s'interroger sur le positionnement de la province de Hainaut" (29).

 

1.7. En synthèse des éléments rassemblés pour répondre à la première des trois questions posées, on pourrait dire que l'évolution de l'activité économique wallonne à l'horizon 2010 implique:

  • une formidable volonté de renouveau et de progrès de la part de tous les acteurs du devenir wallon;

  • une élévation générale du niveau des qualifications et une modification profonde de la culture économique;

  • une organisation du travail et une conception des tâches décloisonnées et responsabilisées;

  • une répartition de l'emploi entre les divers secteurs compatible avec la finalité des activités économiques, à savoir la création de richesse, ce qui, à court et moyen termes, nécessite une importante croissance nette de l'emploi dans les secteurs indus-triels et tertiaires marchands; (les secteurs et sous-secteurs manufacturiers les plus susceptibles de générer cette croissance ont été identifiés);

  • la réalisation des conditions d'épargne et d'investissement matériel et immatériel favorables à l'indispensable redé-ploiement industriel.

Bibliographie et notes

(1) Groupe COREG, Une comptabilité régionale pour la Wallonie, 5 pages, Namur, juillet 1991.
(2) VANHAL F., CIFoP, Evolution de l'emploi salarié dans les trois régions belges de 1976 à 1989, 42 pages, Charleroi, juillet 1991.
(3) STAES V. et VAN OVERBEKEM M., IRES, UCL, La dynamique de l'évolution économique mondiale : quelques réflexions sur l'environnement économique de la Wallonie au futur, 14 pages, Louvain-la-Neuve, septembre 1991.
(4) CAPRON Henri, DULBEA, Université libre de Bruxelles, Réflexions sur les structures économiques régionales, Bruxelles, septembre 1991.
(5) NOUVELLE Carine, UMHt, Les études supérieures et l'emploi : enquête auprès des diplômés de 1988, Mons, septembre 1991.
(6) PAGANO G., UMHt., La loi de financement des Régions et des Communautés, ou la contrainte financière, 22 pages, Mons, août 1991.
(7) BOUCHET Muriel, avec la collaboration du Pr. J.C. JACQUEMIN, Groupe d'Economie wallonne, Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix, Description d'un modèle d'analyse budgétaire en Communauté française, Namur, septembre 1991.
(8) HENROTTE J., Ville - Région - Communauté, à paraître
(9) LAFAY G., HERZOG C. avec STEMITSIOTIS L. et UNAL D., Commerce international : la fin des avantages acquis, Centre d'Etudes Prospectives et d'Infor-mations internationales, Economica, Paris, février 1989.
(10) STAES et VANOVERBEKE, op. cit. p. 1.
(11) Futuribles, Vers le néo-industriel, janvier 1988; cité par STAES et VAN OVERBEKE.
(12) LAFAY G. et al., op. cit., p. 10.
(13) LASFARGUE Y., Technojolies, Technofolies ? Comment réussir les changements technologiques, Les Editions d'organisation, Paris, 1988.
(14) PETRELLA R., La mondialisation de la technologie et de l'économie, Futuribles, n°135, sept. 1989; cité par STAES et VAN OVERBEKE.
(15) STAES V. et VAN OVERBEKE M., op. cit., p. 7.
(16) LAFAY G. et al., op. cit., p. 222.
(17) LAFAY G. et al., op. cit., pp. 242 à 245.
(18) Groupe COREG, op. cit., A., p. 2
(19) VANHAL F., op. cit.
(20) IRES, UCL, Wallonie - Europe, Horizon 1992, Bruxelles, De Boeck, 1987.
(21) C'est sur le conseil de J. HENROTTE que l'on a fait sortir les secteurs 421 (Choco-lat et confiserie), 255 (Vernis, Peintures), 429 (Tabac), de l'ensemble des secteurs à fortes potentialités vers l'ensemble à potentialités moyennes, et entrer les secteurs 467 (Meubles) et 462 (Panneaux, placage) dans l'ensemble à potentialités fortes.
(22) CAPRON H., DULBEA, Commentaires relatifs à l'avant-projet de rapport, 3 pages.
(23) BUIGUES P. et ILZKOVITZ F., Le positionnement des secteurs industriels belges à l'horizon 1992, Chapitre 11 du Rapport préparatoire Compétitivité et choix stratégiques de la Commission 3 du 8ème Congrès des Economistes belges de Langue française, CIFoP, Charleroi, novembre 1988.
(24) Le texte de cette intervention peut être obtenu auprès de la Fabrique de Fer, rue de Châtelet, 266, 6030 Charleroi.
(25) Ministère de l'Emploi et du Travail, Chômage et remise au travail, juillet 1991.
(26)(27) Groupe COREG, op. cit., A., p. 3.
(28)(29) CAPRON H., op. cit.

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