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Deuxième congrès La Wallonie au Futur
1991 -
Le Défi de l'Education

Congrès permanent La Wallonie au futur - Index des congrès

 


Les Développements de la Recherche et des Technologies (1) (2/3)

Gérard Fourez
Professeur de Philosophie aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur

 

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Etudes pouvant éclairer le défi de l'éducation face au développement des techniques et de la recherche (3)

par G. Fourez, P. Gobin, T. Nguyen Nam, Y. Prinz, Ch. Tilmans-Cabiaux

 

ALLE M., Plaidoyers pour le Marché et l'Etat, in Revue Reflets Perspectives de la vie économique, XXVII, novembre 1988, n°5, p. 335-343.

  • Conclusions :
    • Dans le processus d'innovation, la phase de RD se caractérise par des probabilités d'échec extrêmement élevées. L'intervention financière des pouvoirs publics y est nécessaire.
    • La politique des pouvoirs publics doit être modulée en fonction du type d'entreprises et du stade des produits. L'intervention devrait être massive au stade RD pour devenir de moins en moins importante lorsque les risques s'atténuent.
    • Les projets doivent être appréciés en termes de marchés, de concurrence, de compétitivité de l'innovation. Les procé-dures administratives et de financement doivent être simplifiées.
    • Le relais doit être pris par le financement privé dès la phase de lancement du produit. Il faudrait encourager la coopération entre le secteur financier privé et le secteur public. (Cf. ALLE, 1988).

AMERICAN ASSOCIATION FOR THE ADVANCEMENT OF SCIENCE (AAAS) : Science for all Americans, AAAS, Washington, 1989.

  • Réaction du lobby des scientifiques américains à la mauvaise formation scientifique aux USA. Il recommande une formation basée sur un nombre limité de concepts scientifiques et techniques de base plutôt qu'une masse de connaissance mal maîtrisée et dégoûtant des sciences. Pousse le concept d'alphabétisation scientifique pour tous. Insiste sur le lien entre les sciences, technologies et sociétés. Propose un programme de base pour l'alphabétisation scientifique. (Cf. AAAS 1991)

BAUDET J.C., De l'histoire des techniques à la déontologie de l'ingénieur, Revue Ingénieur industriel, 7, 3-9, 1985.

BAUDET J.C., L'histoire des sciences plus utile que l'histoire des techniques?, Technologia, 5, (3/4), 53-59, 1982.

BAUDET J.C., L'impossible histoire de l'industrie, Revue générale, 10, 39-45, octobre 1990.

BAUDET J.C., La discipline historique dans la formation de l'ingénieur, in Actes du Colloque La formation de l'ingénieur industriel, éd. APPS, Bruxelles, 25-26, 1981.

BAUDET J.C., Penser la technique, Revue générale, 12, 35-40, 1989.

BAUDET J.C., Les Ingénieurs belges, éd. APPS, Bruxelles, 171 p., 1986.

  • BAUDET J.C., rédacteur en chef de la revue Ingénieur & Industrie, Note préparée pour le congrès, 3 p.
    Pour le développement économique de la Wallonie, la première ressource sont les humains, d'où l'importance de l'enseignement, et surtout de la formation technologique et de la recherche à finalité industrielle. Dépasser la hiérarchie privilégiant la connaissance sur l'action et les sciences "dures" sur les sciences "molles". Réduire la distance entre les domaines STI (Science, Technologie, Industrie) et LCD (Langue, Culture, Démocratie), et pour cela introduire dans les écoles d'ingénieurs une formation en épistémologie, histoire de STI et sociologie des professions scientifiques et techniques. (Cf. Baudet 1991)
    Bibliographie de M. Baudet, voir plus loin.

BAUDHUIN M., JACQUES J-M., LIBERT J-C., Approche d'une stratégie wallonne en matière de systèmes de traitement de l'information et en particulier de télécommunications, Rapport du CRID pour la Région wallonne (Ministère des Technologies nouvelles), Facultés universitaires de Namur, 1991.

  • Parmi les conclusions : les aides publiques en matière de R & D provoquent un accroissement des dépenses en R & D (effet de levier).
    Parmi les recommandations : consolider l'offre :
    1. la compétence de l'offre (veille technologique, aide à des entreprises, aide à la recherche, formation à la pluridisciplinarité);
    2. l'expérience d'applications à des projets concrets (veille de marché et concurrentielle );
    3. la visibilité internationale de l'offre;
    4. la gestion des entreprises;
    5. l'innovation. Consolider la demande notamment par un programme d'éducation sur les systèmes d'information visant les utilisateurs (en particulier les PME); stimulation de l'offre et de la demande par la région. Initiatives institutionnelles de la Région wallonne. (Cf. BAUDET 1991).

BEAUSSART P., L'enseignement en alternance : une incantation ou une réalité de demain dans Réussir la formation professionnelle : l'alternance, une voie d'avenir ?, Colloque de l'Union wallonne des Entreprises, Liège, 1991.

  • L'enseignement francophone de Belgique est en crise. Trop de mécontentement et trop grand taux d'échec(s). Difficultés des entreprises à trouver des collaborateurs qualifiés. Ce n'est pas faute de moyens financiers. Certains proposent l'alternance (école - milieu de travail) comme solution et les pays qui y ont recours ont moins d'échecs. Mais il faut un certain équilibre entre école et entreprise, une bonne coordination (avec structures adéquates) et elle doit conduire à une réelle qualification. Problèmes : à quel âge commencer l'alternance? Jusqu'à quel niveau l'envisager? Comment trouver assez d'entreprises d'accueil? Les entreprises de Wallonie et leurs fédérations désirent participer à un dialogue constructif avec les autorités publiques et les opérateurs de l'enseignement et de la formation.

Belgian Academy Council of Applied Sciences (BACAS), La recherche belge et son budget, BACAS, Bruxelles, 1990, 14 p.

  • Conclusions : la recherche belge est, toutes proportions gardées, nettement moindre que celle d'autres pays. Elle manque de continuité, de cohérence, d'objectifs prioritaires, elle est dispersée. Il faudrait un seul ministre et une seule commission parlementaire responsables. Elle manque d'analyse(s) de l'impact des institutions et des recherches. Les emplois dans la recherche sont mal rétribués et peu stables. Les ambassades pourraient contribuer plus. Importance d'une concentration et d'une évaluation systématique des recherches. (Cf. BACAS, 1990).

BIERIN E., MOULIN A. & PICHAULT F., Les industries de la langue : un marché en devenir. Résultats d'une enquête menée auprès des utilisateurs francophones potentiels, Rapport à la Région wallonne, Observatoire wallon des Industries de la Langue, 1990, 98 p.

  • Objectif : analyse des besoins à partir des pratiques effectives des professionnels concernés par le développement des industries de la langue : professions libérales (architectes, professions médicales,...), enseignants, chefs d'entreprise, services sociaux et culturels, etc...
    Constats :
    • maîtrise relativement faible des sujets par rapport à la réalité informatique;
    • réels besoins de formation. (Cf. BIERIN,..., 1990).

CAPRON H. & JEANFILS P., Le financement public de la RD : la Belgique à la croisée des chemins ?, dans Reflets, Perspectives de la vie économique, XXVII, novembre 1988, n°5, p. 295-313.

  • Conclusion : la RD publique se heurte aux arguments politico-budgétaires. Si la tendance actuelle se poursuit, les moyens budgétaires dévolus au financement de la RD risquent, si ce n'est déjà le cas, d'atteindre un seuil d'inefficacité.

Cellule Interfacultaire de Technology Assessment Namur (CITA) (Chercheurs : P. Gobin & Y. Prinz), Projet de convention d'institutionnalisation d'un Office de Coordination de Technology Assessment (OCTA), Rapports intermédiaires déposés auprès de Monsieur le Ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Recherche, des Technologies et des Relations extérieures, Albert Liénard, FUNDP, 1990-1991, 60 p.

  • Etablir les conditions optimales d'implantation et de fonctionnement d'un Office de Coordination de Technology Assessment (OCTA) en Région wallonne, compte tenu des institutions existantes, de la variété des acteurs impliqués (Exécutif, partenaires sociaux, milieux scientifiques et/ou universitaires, associations diverses) et de la diversité des objets du Technology Assessment (analyse des risques, analyse d'impacts, évaluation prospective et stratégique,...). Cet organisme, établi sous forme d'une convention de 3 ans, serait chargé de l'évaluation sociale des nouvelles technologies.
    Mission de l'OCTA : valorisation du TA, impulsions, veille technologique.
    Trois fonctions prioritaires : coordonner les réseaux de "Technology Assessment"; créer un fonds documentaire à l'usage des partenaires de la recherche ou de tout tiers intéressé; réaliser des études et des travaux de recherche. (Cf. CITA, 90-91).

DEMARTEAU J., Informaticien, inventeur et industriel : Interview.

  • Dans la formation, unir l'intelligence et le manuel. Apprendre à oser expérimenter, ce qui dépasse l'utilisation des recettes. Oser utiliser des outils simples et imaginer des utilisations nouvelles. Retrouver l'intelligence des techniques et l'aspect pratique de l'intelligence. Oser se lancer dans du neuf et du non balisé, et prendre des décisions. En Wallonie, créer des filières de formations techniques et scientifiques à la fois, mêlant tout cela à des projets humains, avec toutes leurs contraintes. Les projets fondamentaux soutenus par les pouvoirs publics devraient être orientés vers des objectifs pratiques. (Cf. Demarteau 1991).

Etats généraux de la recherche scientifique, Livre blanc, Objectif Recherche, Bruxelles, 1991.

  • Commission I : La science comme valeur culturelle. Présidents : M. Debrock et J. Kint.
    • Les sciences doivent développer les connaissances et la libération humaine à travers une réflexion éthique suscitée par la science. Mais le travail scientifique se fait trop à l'écart des populations. Les scientifiques doivent communiquer avec les populations. Les sciences doivent être comprises dans leur contexte historique. Les responsables des politiques scientifiques doivent promouvoir l'analyse des causes de l'aliénation entre la science et la culture, notamment par un réseau de recherche sur la "science de la science", interdisciplinaire(s), avec la philosophie, l'histoire, la sociologie, l'épistémologie et l'éthique des sciences. Favoriser le contact entre les enseignants de l'université et du secondaire, en insistant sur l'intégration des sciences et leur historicité. Créer un département "Science et Société" au ministère de la culture.
  • Commission II : Les sciences humaines dans une société "High Tech". Présidents : H. Hasquin & M. Elchardus.
    • Les sciences humaines peuvent aborder ce que ne peuvent aborder les technologies et aider les citoyens dans l'exercice de leur liberté. Dans l'enseignement secondaire, les acquis des sciences humaines devraient être enseignés. Les musées devraient être popularisés. Le lien entre les sciences humaines et la société accentué, notamment par une agence de presse spécialisée dans les sciences humaines, par une banque de questions et une politique du livre scientifique.
  • Commission III : La responsabilité sociale des scientifiques. Présidents : G. Fourez et J.P. Poncelet.
    • Comme groupe social, les scientifiques ont une identité et un certain pouvoir, et donc une responsabilité. Responsabilité face à la science et ses institutions, et face à la "grande" société. Ils doivent se doter des moyens de leurs responsabilités, en institution(s) et en formation aux sciences humaines. Il faut promouvoir le Technology Assessment et les scientifiques doivent, dans leur formation, dépasser un point de vue purement technique. La population doit devenir scientifiquement et techniquement alphabétisée, ce qui implique une redéfinition des objectifs de l'enseignement scientifique dans le secondaire et le primaire, de même qu'une popularisation des sciences. Le Technology Assessment doit être institué nationalement et régionalement.
  • Commission IV : Recherche fondamentale et industrie. Présidents : A. Jaumotte et J. Vander Eecken.
    • Tendance des universités à participer au RD et à faire financer leur recherche par l'industrie. La recherche fondamentale est un investissement à haut risque à faire par la collectivité (sans pour cela la laisser dans une "tour d'ivoire"). Garder un faible pourcentage de contrats de l'université avec l'industrie (de l'ordre de 30% des recherches) et augmenter les subsides publics à la recherche fondamentale. Mission de l'université : préserver le capital humain, la créativité, l'indépendance des experts universitaires, éviter la privatisation des savoirs, se situer dans un contexte international. Tout savoir ne doit pas avoir un but économique immédiat.
  • Commission V : Recherche et communication. Présidents : Y. Winkin et E. Wojciulewitsch.
    • Importance de sortir l'information scientifique de son "sous-statut" par rapport à d'autres informations. Les universités devraient former des médiateurs et animateurs professionnels. Créer une agence de presse spécialisée, une "journée belge de la science". Créer des liens entre la communauté scientifique, les très jeunes et les chercheurs amateurs. Dans l'évaluation du chercheur tenir compte de ses activités de diffusion. Consacrer une part de tout crédit à l'information. "Séculariser la science", c.-à-d. cesser de lui donner un statut spécial.
  • Commission VI : Politique scientifique : les acteurs du choix. Présidents : R. Van Geen & J. Wautrequin.
    • Difficulté du dialogue entre chercheurs et politiciens. La recherche de base s'effectue surtout à l'université dont la mission est : enseignement, recherche et formation à la recherche. Notre pays semble avoir perdu de vue cette formation. Il faut augmenter le potentiel de chercheurs-formateurs. Risque de transformer les chercheurs en chasseurs de contrats et d'un exode de cerveaux hors de l'université. Responsabiliser les chercheurs et les universités. Besoin d'une politique scientifique de qualité : intégrée, équilibrée, assurant une continuité, intégrant le social, l'économique et l'écologique, levant les cloisons disciplinaires et servant de vigie pour l'avenir.
  • Commission VII : Les chercheurs, formation et conditions de travail. Présidents : A. Philippart et K. Heremans.
    • Le bon niveau des chercheurs belges est menacé par les restrictions budgétaires. Manquent aussi des statuts propres aux chercheurs, protégeant les doctorands et les chercheurs, facilitant la mobilité (notamment entre université et industrie), permettant la continuité et la dépolitisation , mais évitant le statut de chercheur permanent. Une rationalisation administrative des infrastructures est recommandée, poussant à l'inter-universitaire.

    Le point de vue d'Objectif Recherche.

    • Il faut une modification fondamentale de l'organisation de la recherche scientifique, plus de place aux chercheurs jeunes et actifs, transformer les structures académiques archaïques, récompenser les chercheurs actifs, instaurer un système d'évaluation permanente. Les budgets publics de la recherche fondamentale doivent être portés à 1% du PIB. Pour rendre la recherche attirante pour les jeunes, revaloriser le doctorat et étendre le cadre scientifique FNRS. Revaloriser la recherche fondamentale, y compris en sciences humaines. Maintenir des exigences qualitatives de recherches. Induire la collaboration inter-universitaire. Promouvoir l'indépendance et la mobilité des scientifiques. Communiquer avec le grand public. (Cf. Objectif Recherche, 1991).

Fondation Roi Baudouin, La science au service du pays, Rapport à la Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1985.

FOUREZ G. & TILMANS-CABIAUX, Les Sciences doivent-elles s'enseigner par disciplines ?, in Courrier du CETHES, Namur, août 1990.

  • Pourquoi ne parvient-on pas à "alphabétiser" scientifiquement et techniquement les jeunes? Le problème de l'enseignement trop "disciplinaire", de l'absence d'un enseignement des technologies dans le secondaire.
    Recommandations : Eduquer les jeunes à construire des "îlots de rationalité" interdisciplinaires autour de problèmes concrets. Leur enseigner certaines notions de manière interdisciplinaire. Introduire sérieusement, dans l'enseignement secondaire, les technologies, aussi bien sous un aspect pratique (savoir construire des modèles) que théorique (dépasser le niveau des "recettes"). (Cf. FOUREZ 1990).

HALLEUX R., LEFEVRE P., Etudier l'histoire des sciences et des techniques, éd. APPS, Bruxelles, 1987, 153 p.

  • Rapport sur le livre blanc des technologies de pointe au Japon.
    Les secteurs de pointe sont : l'informatique, l'électronique, les nouveaux matériaux et les biosciences. Pour l'énergie nucléaire, la recherche spatiale et l'océanographie, il faut des plans à très long terme. (Cf. Japon, 1991).

HALLEUX R. & LEFEVRE P., Pour une vulgarisation scientifique, technologique et industrielle dans la Communauté française de Belgique, rapport du Comité VUSTI, SRBII, Bruxelles, 1989.

  • Analyse de la vulgarisation : description (à distinguer de l'enseignement, de l'information commerciale, de l'information politique), enjeux (enthousiasme pour les sciences, orientation professionnelle, insérer les sciences dans la culture, servir la démocratie, contrôler le développement, faire le lien avec l'économie, défense des scientifiques), vecteurs (textes, musées, images favorisant la traduction participative ou à "effet de vitrine"), contenus (sciences et technologies), cibles et acteurs (jeunes, l'école, l'armée, les entreprises, les mass médias). Le vulgarisateur est-il un troisième homme?
    Présentation des expériences étrangères : méga-musées, micro-musées, etc. En Communauté française de Belgique, cinq périodes : musée de l'industrie (1841, à la gloire du progrès), l'Aberteum Aedes Scientiae (montrer les réalisations belges), l'Exposition universelle (1958, science détachée de l'industrie, vulgarisation pour l'élite), l'archéologie industrielle (1960, les sciences et la technologie dans leur tissu social), Athéna (moteur pour les nouvelles technologies). Aujourd'hui, quatre types de réalisation : les activités temporaires, les musées historiques, les centres de vulgarisation, les réseaux.
    Il manque d'une évaluation, de coordination, les vecteurs restent trop traditionnels. Les industriels devraient intervenir. Il faudrait créer un réseau de CCSTI (Centre de Culture scientifique, technique et industrielle). Divers pôles de réseaux régionaux pourraient être créés. Diverses recommandations pour la SRBII. (Cf. HALLEUX, 1989).

Institut des Sciences du Travail, De l'Ecole à l'entreprise, nouvelle donne pour la formation, Université catholique de Louvain, LLN, 1988.

  • Ouvrage collectif (les auteurs sont : J. DELCOURT, J. PIRDAS, J.E. CHARLIER, P. DUPRIEZ, B. PIRAUX, C. MAROY, M. HEES, C. De BRIER, A. MONACO, C. DUBAR, E. DUBAR, M. FEUTRIE, N. GADREY, F. BLEEKX).
    Au coeur des relations formation-emploi se trouve la notion de qualification, instrument et enjeu dans la négociation du rapport salarial. Se développe une concurrence sur le marché de la formation, assez désordonnée, développant un foisonnement de dispositifs et de mesures entre l'école et l'emploi. Les entreprises développent des formations (comme instrument dans une politique intégrée de gestion du personnel? Compensation à l'inadaptation de la formation initiale? Supplément indispensable? Comme rôle social?). Les acteurs en jeu sont : les milieux enseignants, les interlocuteurs sociaux, les pouvoirs publics, le mouvement associatif, les promoteurs d'initiatives privées (Quel rôle et quelle autonomie pour chacun? Quels moyens et quels objectifs?).
    Comme résultat final : sous un discours de rationalité se trouve un éclatement lié à la perception partielle et intuitive des acteurs. Faut-il une régulation centralisée fournissant une politique globale de formation ou laisser le système s'autoréguler?

JACQUEMIN J. -Ch., Nouvelles théories de la croissance et du commerce international ou Vorsprung durch technik, Préprint. Département d'Analyse, Faculté de Sciences économiques, FUNDP, Namur, 1991.

  • Nécessité pour une région de bénéficier d'"avantages absolus" en termes d'éducation et d'une large variété de dotations d'infrastructures. Les "différences" se situent souvent entre les activités innovantes. Le manque de compétences technologiques des gestionnaires empêche des "anticipations technologiques" d'un capital de connaissances servant d'input à la R & D. L'impératif de spécialisation doit transcender l'impératif de compétitivité pour innover efficacement. Mais, en plus des modèles pointus, veiller à construire des passerelles vers la réalité et risque de capacités excédentaires en matière d'industrie à forte intensité technologique. Attention que les "gagneurs" technologiques génèrent de nombreux "perdants" (d'où l'importance de tempérer la compétitivité par de la coopération). Exemple de la compétition nippo-américaine sur les DRAM (mémoires vives dynamiques pour ordinateurs) où les Américains ont perdu par manque de coopération. Limiter dans ce sens les limites à une telle coopération, les monopoles temporaires, les brevets de blocages, etc.
    Les nouvelles théories insistent sur le développement d'un système éducatif donnant une culture générale et technique profonde. Encourager les liens entre société civile, enseignement et entreprises pour réaliser, entre autres, la solidarité de développement. Mettre en avant les techniques des "vagues successives" guidées par la puissance publique. Organiser la coopération et atteindre un haut niveau de coopération entre firmes, centres de recherche, universités et organisations publiques, avec des stratégies variées. Limiter la puissance du marché (pour limiter les oligopoles ou les brevets de blocage).
    Recommandations : un système éducatif donnant une formation générale solide et une culture technique profonde; développer l'intérêt pour le changement technologique; développer des formes adéquates de coopération dans le R & D; protection des "perdants"; ne pas vouloir être innovant dans tous le secteurs (créneaux de spécialisation). (Cf. Jacquemin, 1991).

JAUMOTTE A., Science et technique : de nouveaux rapports, dans La Revue générale 8-9, 1990, p. 69-74.

JAUMOTTE A., L'adaptation des organes de la recherche scientifique à la fédéralisation de la Belgique, dans Bulletin de liaison n°6, Fondation Jean Brachet, 1991.

  • On peut réaliser une gestion fédérale de la recherche. On en donne des exemples. il y a un problème au niveau ministériel. On ne peut ajouter aux 14 départements ministériels "responsables". Il faut éviter la dispersion. Si la recherche reste performante, c'est grâce aux chercheurs. Le niveau de formation reste élevé. Il faudrait un ministre national, un ministre par région et une bonne interface communauté-région en francophonie.

JAUMOTTE A., Une profession : ingénieur à l'aube du 21ème siècle in Bulletin de la Société française des Mécaniciens, SFM 4, 1990, p. 235-242.

JAUMOTTE A.L., L'adaptation des organes de la recherche scientifique à la fédéralisation de la Belgique, Fondation Brachet, 1991, 5p.

  • La Wallonie a la taille de la Finlande. Il faut adapter les instruments de recherche à la fédéralisation. C'est fait pour le FNRS. Aussi pour le BACAS (Belgian Academy Council of Applied Sciences). Objectifs : évaluer les innovations technologiques, identifier les secteurs menacés, instituer une veille technologique, créer des commissions ad hoc. N'est pas réalisée : l'unification sous un seul ministère des 14 départements "responsables". Il faudrait un ministre national, un ministre dans chaque région et une bonne interface communauté-région. (Cf. JAUMOTTE, 1991).

JAUMOTTE A.L., Intervention à l'Académie royale de Belgique le 11.05.1991, 3 p.

  • Deux maux pour la recherche belge : trop peu de subsides de l'Etat (moins du triple que Solvay) et la dispersion (14 ministres responsables). (Cf. JAUMOTTE, 1991).

Laboratoire d'Etudes sur les Nouvelles Technologies de l'Information, la Communication et les Industries Culturelles (LENTIC), Actes du Colloque "Pour une télématique de service public", organisé par la Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1989.

  • Trois principaux objectifs :
    • appropriation par les organismes d'intérêt public, des nouvelles technologies de l'information;
    • maximiser les chances des projets existants ou à venir;
    • favoriser le dialogue entre des acteurs potentiels, issus de milieux différents. (Cf. LENTIC, 1989)

MALDAGUE R., Commandes publiques et promotion de l'innovation technologique, dans Reflets, Perspectives de la vie économique, XXVII, novembre 1988, n°5, p. 365.

  • Points-clés :
    • restaurer une programmation plus globale et plus stable des investissements publics;
    • une programmation plus sélective;
    • une garantie de continuité des procédures, comme pour certains projets de la Défense nationale. (Cf. Maldague, 1988).

MARTENS G.J., Enseignement secondaire des sciences et recherche industrielle, dans Bulletin de l'Association Belge des Professeurs de Physique et de Chimie, mai 1990, p. 77-85.

  • La Belgique est en queue de peloton pour la recherche, surtout publique. Le premier rôle de l'université doit être de former les cadres pour le pays, et non de trouver des contrats avec l'industrie. L'université doit s'adapter à l'Europe, se concentrant sur certains points et collaborant. L'enseignement secondaire des sciences doit jouer un rôle pour l'orientation des jeunes, la préparation à des emplois techniques et scientifiques non universitaires (avec passerelle éventuelle vers l'université souhaitée) et une solide formation générale à une culture scientifique. Pour cela, il faudra mieux rémunérer les enseignants, que la carrière enseignante reconnaisse le mérite et l'expérience et que l'industrie collabore en fournissant des informations de qualité. (Cf. MARTENS, 1990).

MEUNIER B., Recherche et formation des personnes dans les universités, in Reflets Perspectives de la vie économique, XXVII, novembre 1988, n°5, p. 315-335.

  • Recommandations :
    • avoir des mécanismes de financement assurant une stabilité liée à la longueur de la formation dans la recherche. Le nombre de sources de financement (les "guichets") auxquelles les institutions peuvent s'adresser doit diminuer et les finalités de chacun des guichets être claires;
    • assurer des perspectives de carrière pour le chercheur;
    • instaurer une administration dotée d'une capacité d'expertise : à l'écoute des besoins du monde socio-économique, développant des programmes, coordonnant les équipes de recherche,...

MILGROM E., Le financement international, dans Reflets Perspectives de la vie économique, XXVII, novembre 1988, n°5, p. 345-351.

  • Conclusions : L'instabilité chronique force bon nombre de chercheurs à la chasse aux contrats, à réorienter leurs thèmes de recherche, notamment en fonction des contrats internationaux. Ce danger peut partiellement être compensé par des programmes de type Esprit, dans le(s)quel(s) les objectifs sont plus ouverts et moins directifs. (Cf. Milgrom, 1988).

MINON M. & PICHAULT F., Les chiffres-clés de la télématique, dans Annuaire de l'audio-visuel 90-91 de la Communauté française, 19 p., à paraître.

  • Trois principales conclusions :
    • les applications réussies sont dans des domaines relativement conventionnels (télétexte, télécopie, guichets automatiques,...);
    • Développement beaucoup moins grand dans le Sud du pays (par rapport au Nord et à Bruxelles);
    • problèmes : blocages réglementaires, immobilisme des administrations, extrême prudence des différents opérateurs sur un marché de très petite taille. (Cf. Minon & Pichault, 1991).

     

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Notes

(1) Rapport réalisé avec T. Nguyen Nam, CITA, Y. Prinz, CITA, Ch. Tilmans-Cabiaux, Département Sciences-Philosophies-Sociétés - FUNDP. Ceux-ci tiennent à remercier tous ceux qui ont bien voulu faire partie du réseau devant aboutir à ce rapport, soit en participant à des réunions, soit en envoyant des documents.
(3) Après chaque étude signalée, on en trouvera un bref compte rendu dans la perspective de l'éducation. A la fin de ce compte rendu, on signalera la manière dont cette étude pourrait être citée en abrégé (par exemple, après la première : AAAS 1991).

 


 

 

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