Conférence - Consensus
La Wallonie au Futur
Namur - 1994

Où en est et où va
le système éducatif en Wallonie ?
Comment le savoir ?

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Synthèse des exposés
Synthèse du quatrième débat

Soulignant la qualité de la synthèse établie par Gérard Fourez, Gilbert de Landsheere remarque que le point de vue philosophique touchant aux choix de société n’a pas été abordé dans le débat et que cet aspect de l’éducation devrait être envisagé également.

Un intervenant estime qu’il faut être prudent quant à l’utilisation du Conseil de l’Education et de la Formation comme lieu conservatoire parce que le débat risquerait d’être soustrait aux citoyens, ce qui serait assimilé à une démission du pouvoir politique. Un vrai débat public devrait trouver son expression parlementaire et aboutir à une proposition de loi qui reprenne les plus grandes orientations en matière d’éducation.

Par ailleurs, notre société est aussi basée sur la formation universitaire avec ses qualités et ses défauts. S’il est absolument essentiel pour le fonctionnement de bonnes institutions que l'on ait des débats au sein du Parlement, il est aussi nécessaire qu’ils existent au sein des universités. De bons débats se tiendront au Parlement le jour où il y en aura dans toute une série d'autres lieux et que ces débats seront répercutés un peu partout. Ces réflexions se déroulent déjà dans certains ministères, entre les universités, les travaux publics et certaines entreprises. Cela devrait pouvoir se développer dans le milieu de l’éducation.

Un intervenant met en évidence un point non encore abordé : les professions pour lesquelles on doit former la jeunesse sont celles du XXIème siècle, donc probablement très différentes de celles de la Wallonie de la deuxième moitié du XXème siècle. Notre reconversion professionnelle, industrielle, n'a pas eu lieu et nous avons encore, dans notre enseignement, une image professionnelle qui est antérieure à l'effondrement de 1975. Ce changement dans les professions doit être pris en compte. D’autre part, l'un des buts du système de l'éducation doit être d'aider la nouvelle génération à se défendre dans la crise d'une société qui se voulait de plus en plus solidaire mais qui est devenue de plus en plus compétitive et même de plus en plus duale. C’est une situation fortement aggravée pour les jeunes qui entrent dans la profession, dans la vie adulte. Nous sommes maintenant devant une génération qui est en danger à cause de la société.

Evoquant le Conseil de l’Education et de la Formation, Anne Van Haecht déplore que ses travaux, souvent de qualité, ne soient pas davantage diffusés dans le public. Si on lui en donnait les moyens, ce Conseil pourrait devenir un réel lieu de discussions pluralistes et démocratiques.

Se félicitant de la pertinence de la contribution du panel des citoyens et la qualité des débats qui ont mis en lumière les enjeux de l’éducation, Philippe Destatte rappelle l’importance de l’interpellation du monde politique qui en résultera au dernier rendez-vous de cette conférence-consensus.

(Mars 1994)

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Page mise à jour le 23-08-2004

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