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Le mélange des cultures: difficultés et richesses en Wallonie

Louis MANGON
Doyen principal de Charleroi - Ancien aumônier des oeuvres sociales.

 

Avant que ne se constitue la Belgique comme pays indépendant, en 1830, les régions wallonnes qui allaient être reprises dans le nouvel Etat, connurent, sous diverses influences étrangères une vie et une histoire qui leur étaient particulières.

Dans son livre "Racines d'espérance: vingt siècles en Wallonie" (1), Léopold Genicot relève, à propos de la vie culturelle en Wallonie: "Implantation du christianisme, renouveau de la vie urbaine, constitution des principautés dont l'appartenance à l'empire n'entravait pas la liberté d'orientation et d'inspiration, ont promu et marqué la vie culturelle, dans ses foyers, ses traits généraux, ses manifestations diverses." Il s'attache à décrire l'influence, sur nos régions, tout d'abord de l'empire germanique. Liège et ses Prince-Evêques dépendaient de Cologne et de son archevêché. A la querelle des investitures, il y eut déclin de la civilisation allemande et en même temps influence montante de la France: "Ce fut un moment décisif pour la Wallonie: elle liait partie avec l'univers français et elle ne s'en séparait plus".

Au point de vue linguistique, le "francien" s'est imposé aux dépens du latin vers le XII-XIII siècle. Il vécut en lien avec les nombreux dialectes wallons et picards.

Léopold Genicot reconnaît à l'esprit wallon un trait commun, l'équilibre: "Tous les genres, toutes les techniques, toutes les disciplines ont brillé dans nos terres romanes, spécialement de la fin du Xe au début du XIII siècles. Un trait commun marque leurs productions, d'autant plus significatif que celles-ci ont été diverses et nombreuses. Il étonnera probablement ceux qui croient connaître, mais en réalité connaissent mal les Wallons d'aujourd'hui: il s'agit du souci de mesure, de la volonté d'équilibre, du refus de la surcharge dans l'art et de l'aventure dans la pensée."

C'est dans tous les coins de la Wallonie (Tournai, Mons, Liège, Namur, Huy) que s'épanouissent, au cours de l'histoire, les composantes diverses de la culture: enseignement, arts, lettres. S'il y a diversité, dit Léopold Genicot, on y trouve aussi une unité.

Sans trop nous attarder cependant à un passé plus lointain, car cela demanderait une étude historique plus approfondie, attachons-nous plutôt à la réalité du pays wallon depuis l'indépendance de la Belgique.

Vers la moitié du siècle dernier, la Wallonie a connu, dans certaines de ses régions, une évolution industrielle qui l'a rendue de plus en plus prospère.

La découverte du charbon dans le sous-sol a permis la création de nombreux charbonnages. L'industrie des verreries s'est, elle aussi, développée. Des forges sont devenues des ensembles industriels sollicitant de plus en plus de main d'oeuvre. Ce fut l'extension des usines métallurgiques et sidérurgiques dans nos régions wallonnes.

Un des atouts de la Wallonie, dans son épanouissement industriel, résidait, comme le précise Léopold Genicot: "Dans le savoir-faire de ses ouvriers, ingénieurs et patrons. Des siècles de labeur et d'expérience, notamment dans la métallurgie, avaient façonné une main d'oeuvre dont l'habileté et l'intelligence étaient sans égales. Dès le début de la période, l'esprit d'invention fut stimulé." Il cite une série de Wallons qui furent des inventeurs tel que Lenoir, le Luxembourgeois qui réalisera un des prototypes du moteur à explosion, Gramme, le Liégeois avec l'invention de la dynamo, Solvay, du Brabant wallon, qui a fabriqué la soude à partir de l'ammoniaque, Melotte à Gembloux a déposé son premier brevet pour perfectionner la charrue double Brabant, Fourcault, à Dampremy, étira mécaniquement une feuille de verre qui vaudra une renommée mondiale au verre à vitre carolorégien. Pourquoi ne pas citer aussi des noms comme Warocqué, Empain, Jadot et d'autres, bien wallons, qui furent connus dans le monde entier?

Une valeur culturelle bien particulière était présente dans nos régions wallonnes avant toute immigration. Elle reste existante au coeur de celle-ci. Il n'en reste pas moins que le grand rassemblement de main d'oeuvre qui allait se réaliser au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle allait provoquer un profond changement culturel en Wallonie.

En effet, en l'espace de 60 à 70 ans, l'industrialisation rapide de nos régions a fait appel à une main d'oeuvre croissante. Les habitants des villages et des coins les plus proches furent les premiers attirés par cette possibilité d'emplois. Pour éviter les déplacements trop lointains et coûteux, les familles ouvrières se sont rapprochées de leur lieu de travail. Elles formèrent des agglomérations de plus en plus importantes en construisant leur modeste maison à proximité de leur lieu de travail. C'est ainsi qu'entre 1840 et 1910, les localités où l'on exploitait une mine de charbon, ou proches d'une verrerie ou d'une usine métallurgique, ont vu grossir trois à quatre fois - quand ce n'était pas davantage - la densité de leur population. Ce fut la première migration qui vit se déplacer les populations rurales pour former les premières concentrations industrielles.

Cette migration ouvrière, si elle a atteint en premier lieu les localités rurales plus proches, a gagné rapidement aussi les habitants du pays flamand. Il y avait en Flandre, une réserve importante de main d'oeuvre. Les fermes étaient trop petites pour occuper les membres des familles souvent nombreuses. L'arrivée en nombre de nos concitoyens du Nord vers les milieux de travail de Wallonie, en pleine expansion et en recherche de main d'oeuvre à bon compte, a provoqué un premier mélange culturel. Les Flamands avaient leur langue, leurs patois et aussi leurs habitudes et coutumes. Constatons que c'est en milieu populaire que s'est ici réalisée la rencontre d'hommes, de familles de cultures différentes.

A cette époque, ce fut, pour les plus petits de notre société, le passage de la mentalité rurale, dont ils étaient issus, à une mentalité de proximité et de partage de conditions de vie difficiles.

Ces circonstances de conditions de vie, de travail, d'exploitation, de rassemblement, de proximité, créèrent une classe nouvelle, née de l'évolution industrielle: la classe ouvrière. Celle-ci commençait son histoire et sa propre culture.

Il n'a pas fallu longtemps pour que se rencontrent, dans cette même destinée, des personnes pauvres et exploitées, de langue et de communauté différentes les Wallons et les Flamands.

Cette rencontre ne se fit pas sans mal, sans difficultés. Il ne faudrait pas la dépeindre en noir, car accueil, compréhension et solidarité ont existé de part et d'autre. Il n'en reste pas moins que le langage populaire wallon a colporté des expressions parfois méprisantes à l'égard des Flamands. Les différences sont souvent difficiles à accepter!

De leur côté, les Flamands, venus en Wallonie, ont éprouvé le besoin de se retrouver entre eux, pour parler leur langue sans doute, mais aussi pour défendre des valeurs qui leur étaient propres. N'était-ce pas une instinctive défense du fond culturel qu'ils portaient en eux?

Les familles flamandes se sont, certes, intégrées en Wallonie. Des Flamands sont devenus de vrais Wallons. Mais qui oserait affirmer que la présence de nos voisins du Nord n'a pas laissé des traces dans l'histoire industrielle et sociale de la Wallonie et dans son patrimoine culturel? Des caractéristiques de la culture flamande se sont intégrées à l'évolution historique du peuple wallon. La compénétration de cultures différentes est souvent un enrichissement pour l'un et pour l'autre, dans la mesure où, finalement, l'intégration finit par se faire, dans la culture dominante de la région, par la reconnaissance et le respect des différences existant dans l'âme profonde de chaque groupe culturel.

Ce n'est pas toujours le cas. Mais ici, les conditions difficiles vécues en commun et la solidarité dans la lutte pour l'amélioration des conditions de vie ont été des éléments favorables à l'interpénétration des cultures et à l'intégration des Flamands dans la vie et la culture populaire wallonnes.

Il faut souligner aussi que les Wallons comme les Flamands étaient issus pour la plupart de la ruralité. Ensemble, ils vécurent donc un changement fondamental: passage de la mentalité culturelle rurale à un être nouveau culturellement: celui de la classe ouvrière.

Ce monde ouvrier a eu ses peintres, ses sculpteurs, ses poètes wallons, ses pièces de théâtre wallonnes, ses artistes de toutes sortes, qui exprimèrent le coeur et l'esprit de la Wallonie industrialisée et de ses habitants meurtris et fiers: Ben Genaux, Edgard Lambillon et tant d'autres... De leur côté, le monde des villes et le monde rural ont continué d'avoir leurs expressions artistiques particulières, leurs écrivains... Contentons-nous, pour ne pas allonger cet article, de rappeler les savoureux livres d'Arthur Masson et les simples et magnifiques poèmes de Maurice Carême, sans oublier le liégeois Georges Simenon, en ce qui concerne la littérature récente produite par des Wallons.

Et que dire du folklore répandu dans toutes nos régions, avec son originalité bien wallonne?

On serait étonné aussi de rassembler les multiples bricolages artistiques ou scientifiques réalisés par nos travailleurs wallons et qui, souvent, restent humblement cachés dans le secret des maisons ouvrières.

Mais laissons à d'autre le soin de s'étendre plus longuement sur les différents éléments de la culture wallonne, réalisée par d'authentiques Wallons.

Cependant, rien n'est jamais tout à fait fini dans les rencontres des cultures. Aujourd'hui, les Flamands ont industrialisé leur région, ils insistent sur leur histoire et leurs valeurs linguistiques, ils ont pour eux le nombre et la puissance économique; dans l'Etat, le Gouvernement central, même si l'équilibre entre les Communautés se recherche dans la lutte, leur nombre et leur pouvoir sont prédominants. Les Wallons se sentent minorisés. Leur puissance économique n'est plus ce qu'elle a été. La communauté wallonne reprend conscience d'un fond culturel propre. Bon nombre de Wallons le rappellent... Il faut vivre un dynamisme nouveau en Wallonie! Mais... les Wallons ne sont-ils pas affrontés aujourd'hui à la masse de plus en plus grande d'immigrés? Leur unité et leur souffle dynamique communautaire, même s'il avance et s'affirme progressivement, ne peut ignorer cette présence qui apporte des éléments nouveaux. Il faut admettre que l'histoire culturelle d'un peuple est un mouvement continuel.

Le premier mélange culturel ne fut rien à côté de celui que nous vivons actuellement, dans la Wallonie industrielle particulièrement.

Dans l'après-guerre 40-45, la Wallonie, en effet, a vécu des immigrations successives, marquées par des différences culturelles de plus en plus profondes. L'immédiat après-guerre a vu, à l'appel du Gouvernement belge, une arrivée importante de travailleurs italiens pour les mines. Les deux pays avaient conclu des accords entre eux à ce propos.

Une bonne dizaine d'années après, deuxième vague d'immigration, avec les Nord-Africains et les Turcs.

Si nous tenons compte d'une immigration de Polonais et d'Italiens déjà entre les deux guerres, mais surtout d'une immigration très diversifiée, après la guerre 40-45, de travailleurs venus de l'Europe centrale: Yougoslaves, Polonais, Hongrois, Roumains, Allemands de l'Est... nombreuses personnes déracinées en raison de la guerre et souvent immigrées pour des raisons politiques..., il faut constater que la Wallonie, dans ses régions industrielles, est devenue cosmopolite. Certaines communes du pays noir, par exemple, mais cela se vérifie aussi en de nombreux endroits industriels en Wallonie, ont jusqu'à 30 nationalités différentes. Comme pour le début de l'industrialisation, ce mélange culturel s'est réalisé dans le monde ouvrier

Ces immigrations de l'après-guerre ne sont pas toutes du même type que la première rencontre culturelle entre les Flamands et les Wallons. Ceux-ci étaient concitoyens d'un même pays. L'éloignement de la communauté d'origine était peu de chose et les droits politiques étaient équivalents, au moins à partir du suffrage universel.

Les immigrés actuels en Wallonie sont venus de beaucoup plus loin.

Le détachement de la contrée et du pays d'origine a été plus radical et plus profond. Ils ont rencontré les difficultés linguistiques. Beaucoup sont partis d'une situation rurale et sont entrés dans un monde ouvrier qui avait son histoire et ses luttes, une classe ouvrière qui avait acquis des droits, grâce aux luttes et aux souffrances consenties par les familles ouvrières en Belgique et spécialement en Wallonie.

La plupart des droits acquis par les ouvriers belges n'existaient pas dans les pays de ces immigrés: Italie, Espagne, Afrique... Turquie. On les avait appelés. Ils arrivaient dans une situation économiquement et socialement avantageuse. Ils étaient venus pour cela, bien sûr, mais ils trouvaient en même temps l'éloignement des leurs, un pays gris, pluvieux, moins ensoleillé..., la rupture avec les coutumes et le genre de vie qui leur étaient propres.

Pour beaucoup, la communication avec les gens du pays wallon était relativement difficile. Au début, les hommes sont venus seuls. Quand les familles sont arrivées, les premiers logements furent des logements "de fortune", hérités de la guerre, ensuite, des taudis... Le travail de la mine était un travail dur. Les Wallons s'en écartaient progressivement pour le laisser presque exclusivement aux immigrés. Ceux-ci savaient combien ces pénibles conditions de travail pouvaient atteindre leur santé.

Ils souffraient du manque d'accueil, des réactions des Wallons qui leur faisaient sentir qu'ils jouissaient de la "moutuelle" sans en avoir payé le prix. Ces réactions leur semblaient injustes car, de leur côté, ils payaient un prix bien élevé pour contribuer à la prospérité économique de la Belgique: santé, éloignement de leur pays, dénigrement et manque d'accueil de leur langue, de leur nation et de leur culture propre.

Une des choses qui coûtait aux immigrés, au moins ceux de la deuxième génération, était de ne jouir d'aucun droit politique. A ce niveau, en effet, ils ne sont pas intégrés; il faut pour cela qu'ils soient naturalisés ou aient acquis la nationalité belge par le service militaire.

Beaucoup cependant se sont adaptés à la Belgique. Ils vivent en pays wallon et ont acquis des réactions et des expressions wallonnes.

On ne peut reprocher ni aux immigrés ni aux Wallons leur difficile adaptation l'un à l'autre. Le rapprochement des nationalités et des cultures est très souvent difficile. Il y faut beaucoup de temps! Des générations se succèdent et créent progressivement le rapprochement. Il n'en reste pas moins que les différences continuent souvent à exister dans l'être profond.

C'est vrai pour les peuples latins et européens qui ont immigré en Belgique. - Les immigrés italiens sont d'ailleurs loin d'être uniformes dans leurs cultures; il y a parfois plus de différence entre un Italien du Nord, un Calabrais et un Sicilien qu'entre un Wallon et un Italien du Nord -. Mais que dire de la deuxième vague d'immigration où nous trouvons une culture d'Afrique du Nord et une culture d'Asie mineure, mêlées à une religion différente: la religion coranique?

Nous nous trouvons là devant un monde tout neuf où les différences sont beaucoup plus nettes et marquantes.

Dans le travail de la mine, les Maghrébins et les Turcs, entre autres, n'ont pratiquement plus cotoyé de Wallons. Comment vont évoluer la deuxième et la troisième générations de ces immigrés dans un pays où ils ne trouvent rien de leurs racines? Certains vivent en ghettos. Ils ont le souci de préserver les valeurs de leur civilisation, de leur culture et de leur religion.

Vont-ils être touchés progressivement par la mentalité ambiante de la Wallonie d'aujourd'hui? La sécularité et la modernité les toucheront-elles aux dépens de la religion, base de leur culture ?

Pour ceux qui s'établiront en Wallonie, comment va se faire progressivement et avec le temps, la rencontre des cultures ?

En temps de prospérité, il est déjà difficile de vivre des différences de nationalité et de culture. Ce l'est d'autant plus quand sévit une crise économique et que chômage et paupérisation touchent les couches les plus humbles de la population wallonne, mais aussi la grosse majorité des immigrés.

Dans ces moments pénibles, la tendance est au rejet, et le souhait du peuple, davantage touché par la crise, est de voir les immigrés retourner chez eux. C'est un climat d'auto-défense, car ce souhait n'arrangerait sûrement pas la situation et même la compliquerait.

La meilleure manière de vivre ce phénomène de compénétration des nations et des cultures, c'est de persévérer dans un accueil les uns des autres et des différences.

On ne peut pas dire que les lois, en Belgique, ne comportent pas une mentalité d'accueil à l'égard des étrangers; elles sont même souvent plus favorables que dans d'autres pays. La Belgique n'est-elle pas considérée dans le monde comme une terre d'accueil? Les immigrés qui vivent dans notre pays ne sont pas toujours de cet avis, sans doute. Cependant, tout en admettant les limites de cette ouverture et même certaines attitudes contradictoires proches du racisme, il faut reconnaître que continuer à vivre son identité wallonne, et en même temps accepter, accueillir positivement les valeurs des autres, ne se fait pas sans mal. Il y faut du temps... Il faut passer par bien des crises et des événements ensemble pour que se crée une sympathie mutuelle de plus en plus vrai et profonde.

L'accueil des populations wallonnes vis-à-vis des immigrés ne suffit d'ailleurs pas. Il est important que ceux-ci soient aussi en état d'accueil à l'égard des richesses du peuple wallon, de son histoire, de sa culture, avec ses qualités spécifiques. Nous pouvons dire que l'accueil doit être réciproque ou il n'existera pas et le rapprochement deviendra de plus en plus difficile si l'un ou l'autre n'est pas reconnu.

Nous sommes maintenant au coeur d'une crise "dans le ménage"... La transformation industrielle et économique des pays de la vieille Europe touche particulièrement les régions industrielles comme la Wallonie. Celle-ci a besoin de toutes ses forces pour retrouver un dynamisme collectif. Il y a dans le monde des immigrés des qualités, des valeurs qui, unies aux valeurs de créativité et d'ingéniosité du peuple wallon, peuvent enrichir et dynamiser la vie économique, sociale et culturelle de notre région.

L'évolution démographique est telle qu'on peut prévoir que dans les villes et agglomérations industrielles, la population immigrée sera au moins égale à la population wallonne dans les générations à venir.

Il faut garder la confiance que les générations successives des jeunes trouveront la voie pour une prospérité nouvelle de la Wallonie. Avoir les uns pour les autres un regard positif qui recherche les valeurs plutôt que les défauts inhérents à toutes les nations et à toutes les races, c'est s'enrichir, par cette attitude, des valeurs spirituelles et des dynamismes moteurs qui marqueront immanquablement la culture évoluée et renouvelée de nos régions wallonnes, en raison du mélange des diverses cultures intégrées.

Réticents en ce qui concerne une intégration politique, les Belges ont accepté que les immigrés prennent des responsabilités dans ce qui concerne le social et le culturel. Mais c'est dans le politique que réside finalement le lieu des responsabilités et des décisions. Il deviendra impossible de laisser en dehors de celles-ci une part importante, parfois majoritaire, de la population.

(Octobre 1987)

 

Notes

(1) Léopold GENICOT, Racines d'espérance. Vingt siècles en Wallonie par les textes, les images et les cartes, éd. Didier Hatier.


 

 

 

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