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La qualité totale

Jean-Louis DETHIER
Administrateur délégué du Centre de Management et de Créativité (CEMAC)
Administrateur de l'Association pour la pratique de la gestion participative et de la qualité totale (PRACQ)

 

1. L'enjeu économique

La civilisation et l'économie mondiale sont entrées dans la "troisième vague". Crise énergétique, mondialisation des marchés, accélération du changement et complexité croissante des techniques et des relations sont des manifestations de cette mutation qui exigent des entreprises un effort d'amélioration constant de leurs produits et de leurs services.

Japonais et Américains l'ont compris. En Europe, les Français ont pris la tête d'un mouvement qui, chez eux, prend déjà l'allure d'une lame de fond.
Les entreprises belges qui pratiqueront la qualité totale trouveront elles aussi un nouveau mode de management qui répond aux exigences de la compétition mondiale.

 

2. Le concept de la qualité totale

Le concept TQC (Total Quality Control, en français, gestion de la qualité totale) résulte d'un évolution convergente des techniques de gestion de la qualité et d'un nouveau mode de management participatif. Il se fonde sur la constatation que la compétitivité d'un produit ou d'un service se mesure à la conformité de celui-ci au besoin de l'utilisateur, et ce dans les meilleures conditions et au moindre coût. S'engager dans un processus de qualité totale revient dont à améliorer de façon constante la qualité des produits et services ainsi que l'utilisation des ressources humaines et matérielles dans deux buts:

  • le profit de l'entreprise (maîtrise du gisement de la non qualité),

  • l'amélioration de l'implication du personnel dans l'action qualité et, par conséquent, sa satisfaction.

Réussir une démarche de qualité totale implique aussi d'utiliser une série de méthodes rigoureuses, organisées en stratégie globale, qui viseront à:

  • augmenter la conformité des produits et services aux spécifications des clients (internes ou externes),

  • diminuer les coûts d'obtention de la qualité et, par là, augmenter le bénéfice de l'entreprise .

3. L'enjeu de la qualité totale pour l'entreprise

Le PIMS (Institut de planning stratégique américain) a publié récemment les résultats d'une étude, dont voici un bref extrait:

  • le développement des efforts en marketing dégrade les résultats et les parts de marché si la qualité des produits et des services est insuffisante;

  • il est inutile de lancer des produits nouveaux quand la qualité des produits existants et insuffisante.

Ces constatations trouvent un impact fondamental sur les marchés fortement concurrencés. L'impact est moins aisément mesurable sur les marchés en forte croissance. Cet extrait résume bien les risques encourus par la plupart de nos entreprises si elles ne s'engagent pas dans un processus d'amélioration de la qualité:

  • perte de marchés existants,

  • difficultés à percer de nouveaux marchés,

  • difficultés à lancer de nouveaux produits,

  • non exploitation du gisement de la qualité et donc stagnation ou tassement de la marge bénéficiaire.

 

4. Les démarches vers la qualité

Réussir une action en profondeur d'amélioration de la qualité implique:

4.1. Une stratégie globale, fondée sur un engagement de la direction générale de viser la qualité totale par une amélioration constante des produits et des processus à tous les niveaux de l'entreprise.

4.2. Une mobilisation de tous les membres du personnel, articulée sur un système permanent de sensibilisation, de formation, d'évaluation et de reconnaissance des résultats obtenus.

4.3. l'utilisation généralisée et rigoureuse d'une méthodologie et d'outils appropriés.

4.4. la mesure systématique:

  • des besoins des clients, et de la conformité des produits et des services à des besoins,

  • des coûts de la qualité et de la non-qualité.

4.5. l'inclusion des fournisseurs dans le processus ainsi que des autres prestataires extérieurs sans lesquels la qualité totale ne peut être obtenue.

5. Les impératifs de la qualité

Comme nous l'avons signalé à plusieurs reprises, les actions d'amélioration de la qualité impliquent l'utilisation rigoureuse et conjointe de méthodes et d'outils. En très bref résumé, ces derniers sont:

5.1. La conformité aux spécifications, c'est-à-dire la détermination des caractéristiques quantifiables des produits et services. Dans la chaîne de "clients-fournisseurs" que représente l'entreprise et également vis-à-vis de l'utilisateur final, les besoins de chacun sont identifiés, quantifiés et négociés. Ces besoins deviennent alors des spécifications servant à des mesures régulières de conformité du produit ou service rendu.

5.2. La maîtrise du Coût d'Obtention de la Qualité. Ce coût est essentiellement composé de quatre éléments:

  • les frais de prévention (conception, aménagements, essais, formation à la qualité,...),

  • les frais de contrôle (contrôle des fournisseurs, procédés en cours et produits finis,...),

  • le coût des défauts internes (défauts, rebuts, retouches, déclassement..),

  • les coûts de défauts externes (retours de livraison, contentieux, créances douteuses dues à la non-qualité; perte de produits finis retirés de la vente,...).

Obtenir la qualité revient essentiellement à mettre sous contrôle les coûts de la non-qualité (défauts internes et externes) grâce à un effort particulier de prévention.

5.3. Faire bien du premier coup (viser l'excellence), c'est-à-dire mobiliser différents groupes de travail dans le cadre d'un PAQ (Plan d'action Qualité) et renforcer les mesures d'auto-évaluation et l'autonomie individuelle afin d'atteindre les 5 zéros:

  • zéro défaut,

  • zéro panne,

  • zéro stock,

  • zéro délai,

  • zéro papier.

5.4. Mesurer, à toutes les étapes de l'élaboration des produits ou services, les écarts entre les spécifications et les réalisations. A toutes les étapes veut dire lors:

  • de la conception du produit (ou lors de son amélioration),

  • des essais de fabrication,

  • de la fabrication,

  • de la vente,

  • de la maintenance.

5.5. Responsabiliser l'ensemble du personnel car il est utopique de croire qu'une opération d'amélioration de la qualité peut réussir sans l'appui de tous. Chaque personne de l'entreprise sera ainsi en mesure de:

  • participer à la définition des actions d'amélioration de la qualité de son unité,

  • participer à la définition de ses indicateurs de qualité,

  • contrôler la qualité de ses opérations et disposer d'un champ d'autonomie pour réaliser les actions correctrices.

6. Notre rôle dans une démarche de gestion totale de la qualité

Depuis sa création, la SA CEMAC appuie ses interventions en entreprises sur trois principes directeurs:

  • renforcer dans l'entreprise la maîtrise de ses propres outils de gestion (ne jamais se substituer à l'entreprise dans les tâches de gestion qu'elle doit impérativement posséder elle-même);

  • transférer notre savoir-faire, notamment par le moyen de formation;

  • encadrer l'action en s'appuyant sur les compétences internes.

Ces trois principes directeurs guident notre action et en déterminent les modalités. Notre équipe peut ainsi aider votre entreprise dans les domaines suivants:

  • diagnostic des gisements de la non-qualité les plus importants;

  • aide à la définition de la stratégie d'implantation;

  • guide dans la réalisation du ou des PAQ (Plan d'action d'amélioration de la qualité);

  • formation des dirigeants;

  • définition du plan de sensibilisation du personnel;

  • aide dans la définition des spécifications;

  • méthode de calcul des Coûts d'Obtention de la qualité et des mesures de conformité;

  • formation des membres des GAQ (Groupe d'Amélioration de la Qualité) ou des CQ (Cercles de Qualité) aux techniques d'animation, d'analyse et de résolution des problèmes.

(Octobre 1987)

 


 

 

 

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