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Wallonie, 1992 l'Europe

Philippe BUSQUIN
Physicien
Ancien Ministre
Membre du Conseil d'Administration de l'Institut Jules Destrée

 

La signature et la prochaine entrée en vigueur de l'acte unique européen modifie considérablement le paysage socio-économique européen de demain et la Wallonie doit y entrer de plain-pied.

Y a-t-il une préparation à ce grand bouleversement au niveau régional ?

Donnons-nous un maximum de chances à nos entreprises, à nos ingénieurs, chercheurs, pour jouer un rôle moteur dans ce mouvement indispensable de construction de l'Europe ?

Est-ce une occasion à saisir pour construire davantage l'Europe des régions, à laquelle nous aspirons ?

Autant de questions qui nous interpellent à très court terme (5 ans, c'est demain) étant donné l'inertie des structures et l'importance des enjeux.

Rappelons que cette "nouvelle frontière" européenne implique la mise en oeuvre simultanée des six politiques mises en exergue par l'acte unique: la réalisation d'un grand marché sans frontières, la cohésion économique et sociale, en d'autres termes plus de convergence dans les moyens mis en oeuvre comme dans les résultats, une politique commune de développement scientifique et technologique, le renforcement du système monétaire européen, l'émergence d'une dimension sociale européenne et l'action coordonnée en matière d'environnement.

Et il est aisé de démontrer que l'une ne va pas sans les autres, si l'on veut réellement aboutir à la création d'un espace économique commun, seule issue compatible avec la grande idée d'une union européenne, confirmée solennellement dans le préambule de l'acte unique. La réussite ne serait pas au bout de nos efforts si, parallèlement, nous n'avions pas une politique extérieure commune, cohérente et ferme.

Il est évident que, dans les cadres de nos institutions nationales, régionales et communautaires, la mise en oeuvre, la préparation de "1992" dépend davantage, en ce qui concerne les pouvoirs publics, du niveau national.

Il n'empêche que les Wallons doivent être motivés non seulement politiquement afin que les mesures à prendre tiennent compte de nos spécificités socio-économiques, mais aussi individuellement et collectivement, afin de saisir pleinement l'opportunité de cette plus grande intégration européenne et celle-ci doit nécessairement créer un grand mouvement mobilisateur d'énergie et de prise de conscience wallonne dans l'Europe, le monde du 21ième siècle.

 

1. Une nécessité pour l'Europe

La construction européenne est inachevée et n'a pas suffisamment mobilisé nos énergies, c'est pourquoi, les entreprises européennes sont déforcées dans la compétition internationale.

Une manière de mesurer l'ouverture effective du marché européen de la concurrence étrangère est ce qu'on appelle le taux de pénétration des importations, c'est-à-dire, pour un produit ou un groupe de produits, le rapport entre les importations et la demande intérieure. Pour l'ensemble des produits manufacturés, le taux de pénétration s'élevait en 1985 à 13 % pour la Communauté contre 11,2 % aux Etats-Unis et 5 % au Japon (le chiffre américain était sans doute gonflé alors par la surévaluation du dollar).

Plus inquiétant est le fait que c'est pour les produits à demande croissante que le taux de pénétration extérieure s'est accru le plus rapidement dans la Communauté européenne : les pays de la Communauté montrent une propension de plus en plus forte à importer des produits à forte demande et à haut niveau de technologie. De même, s'il est vrai que la Communauté exporte une part grandissante de sa production, force est bien de constater qu'elle perd des parts de marché pour ce type de produits.

L'ouverture sur l'extérieur de la Communauté européenne révèle donc une faiblesse croissante de son industrie et illustre l'inaptitude de l'offre européenne à satisfaire une demande en expansion rapide pour une série de produits à haute technologie. La pénétration accrue de la concurrence étrangère ne s'explique pas autrement. L'Europe, certes, joue le jeu de l'interdépendance et de la concurrence internationale - elle n'est pas protectionniste - mais elle le joue mal et elle est en train de perdre la partie.

Pourquoi ? La raison profonde est à trouver dans ses divisions. Le Marché commun n'existe pas encore véritablement, du moins pour les domaines de l'avenir. Ouverte sur l'extérieur, la Communauté européenne est divisée, segmentée et morcelée à l'intérieur.

Non seulement le morcellement du marché empêche beaucoup d'entreprises européennes d'atteindre la dimension qui minimise effectivement les coûts de production, elle diminue en outre l'incitation à innover et à lancer sur le marché un produit nouveau. L'effort insuffisant de la Communauté européenne en matière de recherche et d'innovation technologiques a souvent été mis en exergue. Mais il faut nuancer. Ce ne sont pas les moyens qui manquent à la recherche européenne. Non seulement les pays de la Communauté ont un vaste potentiel de recherche originale qui est sans doute plus faible qu'aux Etats-Unis mais certainement beaucoup plus élevé qu'au Japon: pour prendre un seul indicateur, dans les domaines de la physique, chimie, physiologie, médecine et économie, de 1950 à 1983, les Etats-Unis ont remporté 114 prix Nobel contre 66 à la Communauté et 3 au Japon. Mais en outre, par rapport aux Etats-Unis et au Japon, la Communauté a consacré et consacre encore une fraction plus importante de ses dépenses de recherche à la recherche fondamentale, qui est menée principalement dans les universités et les institutions connexes.

Les programmes, Fast, Esprit, Hermès, Eureka sont autant de passerelles jetées vers une coordination indispensable mais "débloquer l'Europe", comme l'écrit G. Spitaels dans son discours à la tribune de la Fondation P.-H. Spaak, c'est clarifier, simplifier, c'est montrer que l'Europe est présente dans les enjeux fondamentaux dont se préoccupe l'opinion. Ceux-ci sont, à son estime, au nombre de trois: l'emploi et la justice sociale, le modèle culturel, la défense.

D'autre part, J. Delors disait le 2 février 1987 à Louvain-La-Neuve: "la responsabilité de l'Europe est simple. Nous ne pouvons pas, si nous voulons rester fidèles à nos traditions et à nos cultures, ne pas assumer l'interdépendance et le monde tel qu'il est... L'Europe ne peut rester fidèle à elle-même que si elle a une prétention universelle. Mais cette prétention ne peut pas être seulement celle de la culture et du verbe, aussi choisi soit-il. Elle doit aussi être celle de la puissance. Une puissance relative, une puissance économique, une exemplarité sociale sans lesquelles nous n'existerons plus. Le rêve du repliement sur nous-mêmes ne mène à rien. Sans renforcer notre compétitivité économique, sans réfléchir sur notre modèle social, nous n'existerons plus".

Ce qui est vrai et essentiel pour l'Europe l'est a fortiori pour la Wallonie.

 

2. Une exigence pour la Wallonie

"Je vous parle du pays de l'espoir
et plus précisément de terre wallonne
Je vous parle d'une région de l'intérieur
Entre la colère et la peur
Entre la raison et le coeur
Quand l'habitude est à l'opacité du désarroi
Je prétends qu'il est assez d'espace
Pour croire en la différence
Assez de décombres pour renaître des cendres
Et assez d'hommes pour renverser la vapeur du
destin
."

Jacques Viesville,
Au Nom de ma Terre

 

Ce chant de confiance dans les hommes de notre Wallonie, qu'un poète de chez nous peut clamer comme un pur cri d'amour, ne deviendra réalité que dans la cohérence d'une politique où la lucidité économique et l'imagination sociale feront un tout.

Notre terre, par le lent déclin de ses activités traditionnelles, s'est progressivement érodée. De défaites en restructurations, de restrictions en départs, des hommes ardents et inventifs se sont repliés sur eux-mêmes, sur leur passé, sur leurs rêves perdus.

Aujourd'hui, ils savent que les mégastructures qui ont modelé leurs vies et leur culture ne sont plus porteuses d'avenir, ni de travail humain intensif, ni de promotion technologique significative. La sidérurgie de production et la verrerie commune ne peuvent plus être considérées comme des pôles de développement, même si elles restent à protéger pendant la durée des indispensables mutations.

Le peuple wallon, dont la compétence technique est parmi les plus élevées du monde, est à même d'ailleurs de les assumer, si tous ceux qui y détiennent une responsabilité veulent agir dans l'intérêt général.

S'il est évident que le renouveau économique de la Wallonie dépend d'éléments très divers tels que la conjoncture internationale, la politique monétaire, la situation des finances publiques, la politique de sécurité sociale qu'il serait hors de propos d'aborder dans ce cadre, il faut admettre qu'il est surtout tributaire de la volonté de ses hommes, de ses techniciens comme de ses investisseurs, de ses gestionnaires comme de ses fonctionnaires, de s'engager dans des innovations même audacieuses s'il le faut!

Cette volonté existe déjà, mais, dans un pays où la culture et la solidarité n'acceptent pas l'échec et où les grandes machines économiques et techniques ont étouffé l'idée même d'initiative, il n'est pas simple de prendre quelque risque.

 

3. Les Baroudeurs du Risque

Ne pourrait-on imaginer qu'une concertation permanente s'instaure entre les divers organismes, trop jaloux de leur terrain de chasse et de leur autonomie, voire de leur droit d'aînesse pour constituer une véritable venture company: car aujourd'hui, trop d'entrepreneurs doivent encore, sur des projets pourtant jugés intéressants mais à hauts risques, faire antichambre et être renvoyés d'un organisme à l'autre parce que les besoins financiers dépassent les possibilités de risque d'un seul holding.

A cette concertation, acte volontariste pour la promotion de l'entreprise, devraient être associés les holdings privés, eux aussi souvent déchirés entre leur volonté de plénitude de leur revenu financier si l'entreprise gagne, et leur crainte de devoir assumer seul le risque.

Cruel dilemme qui nous montre le chemin qu'ont parcouru ceux qui se veulent les héritiers des bâtisseurs d'empires.

Dans ce grand mouvement qu'a entrepris la Wallonie, la Région wallonne pourrait prendre l'initiative de la constitution de cette synergie du risque dont nos entrepreneurs, existant ou à venir, ont besoin.

Nous pouvons espérer que le secteur privé acceptera de s'engager plus encore dans le renouveau d'une région qui a fait sa richesse. Il doit mesurer que les nostalgies sont dépassées. Il est parfois le dernier à croire, car c'est facile, que les travailleurs wallons n'ont qu'un couteau entre les dents. Qu'ils les impliquent, en toute démocratie économique et sociale, dans des projets précis et ils les verront produire les efforts nécessaires.

C'en est fini de la conception élitiste de la relation entre les hommes: d'un côté, ceux qui conçoivent, de l'autre, ceux qui exécutent sagement. Aujourd'hui, chacun s'accorde à dire que cette conception est dépassée, comme le déclarait le Docteur André Yves Portnoff lors d'un colloque sur le rôle de l'ingénieur : "Le modèle d'organisation taylorien basé sur la méfiance à l'égard du personnel et l'obéissance hiérarchique pourrait convenir dans un environnement technique, économique, social figé. Dans un monde en mutations rapides, il est totalement inadapté. La mobilisation de toutes les intelligences de l'entreprise (et du pays) passe par un management qualitatif et participatif qui associe tous les membres du personnel du haut au bas de la hiérarchie et donne à chacun des raisons et donc l'envie d'imaginer constamment comment créer, produire, travailler mieux.

Et Thomas Peters, dans son best-seller Le Prix de l'Excellence, de renchérir: "Il faut développer un penchant pour l'action plutôt que pour l'analyse, favoriser l'autonomie et l'esprit d'entreprise, atteindre la compétitivité non pas en larmoyant des privilèges mais en suscitant la motivation légitime du personnel par la transparence de la gestion et l'excellence du management".

Ce sont des critères, des conditions qui devraient guider ceux dont les interventions sont sollicitées car de leur mise en oeuvre dépend l'instauration d'un esprit nouveau, qui rénovera l'entreprise et la Wallonie.

Le même Thomas Peters constate que, par ailleurs, parmi les secrets des meilleurs entreprises, il y a celui de "s'en tenir à ce que l'on sait faire, de s'en tenir au fil directeur de la technologie".

Ce constat doit inciter les entreprises à bâtir leur développement sur leurs points forts internes, leurs compétences techniques et commerciales, leurs potentiels humains et leur savoir-faire.

Je pense qu'il en va de même pour la politique économique de la Wallonie: elle doit s'employer à développer les points forts qui résultent de sa tradition ou de ses capacités de recherche. "Le prix de l'excellence" donne ainsi raison au concept de relance sélective dont il est bon de rappeler les éléments essentiels.

 

4. Des porteurs d'expansion

Une stratégie de relance sélective consiste à soutenir à la fois certains aspects de la demande et certains aspects de l'offre. D'une part, le soutien de certains aspects de la demande est nécessaire pour créer le marché et l'activité, en évitant à tout prix un accroissement du déficit extérieur. D'autre part, le soutien de l'offre, c'est l'accroissement et l'amélioration des capacités de production de biens et services des entreprises publiques et privées. Là aussi, la sélectivité est nécessaire, à la fois parce que les ressources sont limitées et parce qu'il faut, par priorité, améliorer des industries exportatrices.

On peut reconnaître quatre secteurs porteurs d'expansion que la Wallonie peut inscrire parmi ses points forts: la chimie, les fabrications métalliques et électriques (électronique, aéronautique, mécanique fine, mécatronique), les matériaux nouveaux (composites, géotextiles), la bio-industrie (pharmaceutique et agro-alimentaire).

Les entreprises de ces secteurs, considérées comme des éléments d'une filière ou comme pôle de développement, doivent être l'objet d'une concentration des efforts par l'apport d'importants capitaux à risques, par l'application maximale des lois d'expansion économique et par une politique fiscale adéquate.

Il s'agit aussi de soutenir la demande et créer le marché et l'activité. Quatre secteurs devraient être privilégiés pour remplir ce rôle: l'énergie, les transports en commun, les télécommunications et la construction.

Nul n'ignore que les activités de ce dernier secteur, à haut taux d'occupation de main-d'oeuvre, engendrent la stimulation d'autres secteurs et peuvent, par une politique adéquate de réhabilitation de l'habitat, d'urbanisation et d'aménagement du territoire, participer au changement de l'image de la Wallonie: trop de zones accusent encore les blessures profondes de la naissance douloureuse de l'ère industrielle et ne sont pas assez attractives pour générer le futur. Quant aux transports en commun et les télécommunications, nous savons qu'ils sont des points forts d'entreprises wallonnes qui attendent des références dans leur région pour mieux encore attaquer des marchés étrangers en pleine expansion.

Le savoir-faire wallon dans le domaine de l'énergie est lié à son histoire économique: nées au pays de la houille, nos industries ont su se hisser à la pointe du développement nucléaire. Aujourd'hui, forts de nos connaissances techniques, des qualités de nos chercheurs, nous devons transformer notre manque de ressources énergétiques en force de demain, en prenant l'avance technologique dans l'utilisation rationnelle de l'énergie et des énergies nouvelles.

Le programme Ageba favorisant la demande dans les bâtiments publics, les opérations EPPAC (pompe à chaleur dans les piscines, K.70 B.E.500), nouvelles normes thermiques dans les bâtiments neufs, Energium 2000 (groupement d'entreprises du secteur). Les projets de démonstrations dans le domaine industriel étaient et doivent rester autant d'appuis au développement d'une filière d'activités: adaptées à notre tissu industriel sans en négliger l'impact psychologique.

 

5. Une culture du risque partagé

Créer, participer, vivre mieux, plus intensément, agir. Avec le risque, en plus. C'est le renouveau wallon.

Chacun le veut, chacun doit le comprendre. Il s'agit d'un effort collectif, sans concession, sans privilège. Tous les pouvoirs doivent y collaborer, au risque de rompre une solidarité tant réclamée. La fin de la guerre sociale, ce n'est pas jeter bas toute législation sociale pour libérer l'initiative, accepter l'incivisme fiscal pour motiver l'entrepreneur, pourfendre l'organisation publique pour rendre vulnérable le travailleur.

Le renouveau wallon, ce ne peut être la victoire de l'un sur l'autre, mais au contraire une oeuvre collective, faite de compréhension mutuelle et de réussite commune.

Chacun, entrepreneur ou salarié, doit savoir que, entreprise ou individu, nul ne peut vivre riche dans un milieu en déclin.

Révolution culturelle que ce constat ?

Peut-être! Mais aujourd'hui, n'a-t-on pas découvert que tout est culture, culture éthique, esthétique, technique?

Dès lors, les lieux de culture ne peuvent être ignorés dans l'accomplissement de ce grand dessein de basculer la Wallonie dans le futur.

L'enseignement et ses acteurs principaux, les enseignants, doivent être associés à la politique économique et sociale: leur définir clairement les objectifs poursuivis, les choix, les attentes, les libérer de leur unique fonction de transmettre des connaissances au profit de celle de révélateur d'entrepreneurs-innovateurs, les impliquer dans la mise en place de relance sélective où le développement de la recherche appliquée et l'existence d'excellents praticiens, au courant des derniers progrès de la technique, sont prioritaires.

Le véritable débat sur la formation de la jeunesse wallonne ne réside pas dans le fait de savoir si notre enseignement coûte plus ou moins cher que celui d'un pays voisin ou lointain, ou si le nombre d'élèves par enseignant est dérisoire ou pléthorique, car ce type d'approche n'entraîne que le repli et la désillusion.

Au contraire, une vision du combat de l'avenir, l'instauration d'une culture de risque à partir d'une prise de conscience de la réalité de l'environnement wallon, peut recueillir l'adhésion des enseignants, les valoriser dans leur rôle de géniteur de société nouvelle et les efforts n'en seront que mieux assumés.

Nous sommes ainsi devant une mobilisation générale où les interventions de l'Etat, de la Région et des organismes qui en sont issus se doublent d'interventions horizontales permettant d'organiser des relations et des actions cohérentes entre les entreprises et les divers acteurs de la vie socio-économique au sein de l'ensemble de la Région wallonne.

Instaurer, promouvoir, développer cette politique, amplifier chaque jour ses retombées sur le terrain demande la concrétisation d'une structure dynamique de relais sous-régionaux, porteurs de la politique régionale et des aspirations des entreprises et des entrepreneurs, dont ils seraient des inconditionnels. De plus, ces relais, bien implantés dans leur milieu socio-économique dont ils devraient connaître la sanction, pourraient remplir la fonction de coordination horizontale entre les divers secteurs d'activités publics et privés, culturels et techniques, de formation et de production.

Ainsi, sur cette terre wallonne, se répandrait un humus créateur doublé d'une vibration propice aux émergences nouvelles.

Relance sélective, aide libérée à la création d'activités nouvelles porteuses de richesse, appui inconditionnel aux jeunes entrepreneurs-innovateurs, opérations concentrées d'investissements, symboles et réalités des mutations techniques et économiques, mobilisation de toutes les forces notamment culturelles pour entraîner l'adhésion de tous les Wallons au changement permanent: tels paraissent être les semis de ce blé qui lève dans une terre érodée par tant de vents mauvais, de ce blé qui lève dans cette Wallonie du renouveau qui sera alors, dans sa tradition historique, un haut lieu de l'Europe de demain.

(Octobre 1987)


 

 

 

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