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COQ ROUGE (LE) (1943)

À Namur, des militants wallons dont Gustave Guiot, responsable de la Concentration wallonne avant-guerre, se lancent dans la Résistance dès 1940. Ce petit groupe namurois, contacté en septembre 1940 par François Simon, organise la résistance wallonne dans la province de Namur sous la dénomination de la Wallonie libre. Le rôle de la section namuroise se résume, au début, à la reproduction et à la distribution de La Wallonie libre. Les tracts arrivent de Bruxelles au compte-gouttes ; ils sont alors reproduits au plano à deux, trois, quatre puis cinq cents exemplaires. Plus tard, pour pallier l’insuffisance et les lacunes des tracts venant de Bruxelles, la section édite son propre journal, Le Coq rouge. Seuls trois numéros du Coq rouge ont été retrouvés. Le premier n’est ni daté ni numéroté. Les deux autres datent de la fin de la guerre ; ils portent l’en-tête suivante : Le Coq rouge, supplément régional namurois de La Wallonie libre, n° 155 bis et 165 bis. Le dernier est postérieur de trois semaines à la Libération. Vingt-huit numéros auraient été tirés à cinq cents puis jusqu’à huit cents exemplaires, pendant les années de guerre. On ne possède aucun renseignement permettant de fixer la date de début de parution du journal. On sait cependant que le journal paraissait en avril 1942 et qu’il reprenait alors, comme son programme, les 8 premiers points de la Déclaration fondamentale de la Wallonie libre (Wallonie libre, clandestin n°87).

Par ailleurs, est conservé au Centre d’Études et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines un exemplaire d’un clandestin lui aussi intitulé Le Coq rouge. Vraisemblablement postérieur à mai 1942, il est stencilé, mais aucun élément ne renseigne sur son origine. Le lien entre cette livraison et les éditions du clandestin Le Coq rouge de la section de Namur de la Wallonie libre clandestine est incertain. Son sous-titre, Organe de Combat de la République socialiste wallonne semble le différencier du mouvement de La Wallonie libre. Cette édition du Coq rouge est proche, au moins par le discours, d’un autre clandestin au programme séparatiste et républicain : La Wallonie rouge (non conservé). Ces deux clandestins semblent s’être livrés à des attaques envers les communistes au nom de Lénine, pour tiédeur wallonne.

 Arnaud Pirotte

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  Page mise à jour le 18-01-2005

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