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 Avenir wallon (L’) (1916-1918)

L’activisme wallon durant la Première Guerre mondiale est un phénomène très minoritaire et différent de l’activisme flamand. Quelques journaux wallons paraissent à partir de novembre 1916, sous la censure allemande : L’Avenir wallon, L’Écho de Sambre et Meuse et Le Peuple wallon.

La création de L’Avenir wallon résulte d’une initiative personnelle de Franz Foulon. Dans le premier numéro de L’Avenir wallon, paru le 9 novembre 1916, Foulon justifie sa décision de publier un hebdomadaire de combat wallon, sous censure allemande, par la nécessité de contrecarrer les activistes flamands qui ont pris la responsabilité de briser l’unité belge. Foulon obtient, pour L’Avenir wallon, le soutien d’Arille Carlier et la collaboration éphémère des députés Émile Buisset (libéral) et René Branquart (POB). Lucien Colson et surtout Oscar Colson envoient régulièrement des articles à Foulon. L’Avenir wallon, mais aussi L’Écho de Sambre et Meuse éditent les articles d’Oscar Colson, sous son nom ou sous le pseudonyme d’Henri de Dinant. Georges Moulinas, membre du Comité de Défense de la Wallonie et directeur au ministère wallon de la Justice participe à la propagande activiste comme rédacteur occasionnel de L’Avenir wallon.

Dans son éditorial hebdomadaire de L’Avenir wallon, Foulon commente l’actualité politique, attaque sans ménagements le gouvernement belge du Havre, étudie l’évolution culturelle de la Flandre et de la Wallonie, développe ses idées fédéralistes. Dès novembre 1916, il aborde le problème crucial de la réforme des institutions. Il dénonce le statut réservé à Bruxelles, ville flamande depuis l’ordonnance du 15 novembre 1916. En avril 1917, quelques jours après la publication du décret allemand de séparation administrative, il défend un projet de réforme de l’État intitulé La Nouvelle Belgique. Son système fédéral ne prévoit que huit provinces : quatre pour la Flandre, quatre pour la Wallonie. Namur devient la capitale de la région wallonne. Dans un éditorial de L’Avenir wallon du 22 au 28 septembre 1918, il affine son projet fédéraliste :

– parlement régional, élu au suffrage universel ;

– maintien des conseils provinciaux ;

– création des conseils d’arrondissements pour la gestion des intercommunales d’eau et d’électricité ;

– élection des bourgmestres par les conseils communaux.

Comme le remarque Jeannine Lothe, L’Avenir wallon insiste sur le thème d’une Wallonie libre dans une Belgique indépendante et tous les articles favorables à la séparation administrative publiés par le journal sont des fragments de discours ou de brochures antérieurs à 1914.

Foulon n’est pas un soudoyé de l’Allemagne, selon l’expression cinglante de Henri Pirenne, mais un idéaliste wallon qui subit, après l’Armistice de 1918, l’ostracisme des milieux officiels de la presse, des partis politiques et des cercles littéraires. Poursuivi comme activiste wallon, il bénéficie d’un non-lieu, en octobre 1920.

Jean-Pierre Delhaye

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  Page mise à jour le 18-01-2005

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