Cercle d’études
wallonnes de Charleroi
(1918)
Constitué en 1918, au lendemain du manifeste du 21 mars du
Comité de Défense de la Wallonie, ce Cercle a comme objectif
l’étude de la question des nationalités au regard des intérêts
wallons. En sont membres le professeur Albert Jacquemain (de
l’École normale provinciale du Hainaut), Léon Foulon
(conservateur du Musée archéologique), Jules Vandereuse, Arille
Carlier, Valère Magnies, Arnould von der Kaw, Germeau, Joseph
Lobet, Eugène Allard, Nestor Collard, Henri Van Cutsem, Henry,
Boutsenbourg, Raphaël Baudhuin, deux instituteurs l’un de Jumet
l’autre de Ransart. Le Cercle eut une activité clandestine ; il
s’abstient de toute communication vers la presse censurée.
Le principe directeur du Cercle est le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes. Il s’agit d’un droit et non d’un pouvoir à
imposer de force ; il s’agit d’un droit dont le critère doit
être celui des nationalités. Comme la question wallonne est une
manifestation de la question des nationalités, il importe que la
Wallonie se manifeste sur le plan international et revendique
son indépendance. Dès lors, le Cercle se propose de réunir une
documentation aussi complète que possible sur la question des
nationalités, et spécialement sur son application à la Belgique.
En créant une bibliothèque, le Cercle entend aussi étudier les
données du problème et proposer des solutions. Et le moment
venu, lors du congrès de la Paix, la Wallonie pourra alors faire
entendre sa voix. C’est lors de la séance du 1er juin
1918 que le Cercle est officiellement constitué et se dote de
statuts. Il prévoit des réunions tous les quinze jours : le
Cercle paraît s’être réuni au moins à trois reprises.
Paul Delforge
FHMW, Fonds Carlier, Boîte 59, Cercle d’études wallonnes de
Charleroi |