Au sein de la Ligue wallonne du
Brabant créée pour organiser le congrès wallon de 1906, deux
tendances se font jour, notamment lors du renouvellement du
comité de la Ligue wallonne du Brabant, en février 1907. Au
vote, c’est la liste conduite par Hector Chainaye qui l’emporte
et ce dernier devient le président de la Ligue du Brabant ; ce
courant, de gauche radical, s’appuie sur le journal Le Réveil
wallon et se revendique de toutes les résolutions des
congrès de 1905 et 1906, notamment celle qui concerne
l’enseignement obligatoire et gratuit. Quant aux vaincus, une
partie d’entre eux décident de tirer leur révérence et de former
un nouveau comité à la tête de la Ligue wallonne de Bruxelles ;
partisans de l’abolition de résolutions qu’ils considèrent comme
trop politiques, ils voient leurs idées davantage défendues par
le journal L’Action wallonne. Ils sont notamment opposés
à la création d’une liste wallonne pour les élections. À la tête
de ce courant, Henri Weyland (ou Weylant) est élu président de
la Ligue wallonne de Bruxelles le 14 mars 1907. Il n’assure plus
la présidence de cette ligue en 1914 mais, par contre, dirige
l’association Les Enfants wallons.
Paul Delforge
La Lutte wallonne,
3 mai 1914, p. 3 |