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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Thiry Oscar 

    Né à Montignies-sur-Sambre le 20 juin 1888, décédé à Liège en août 1972 

Lorsqu’on parlait de Marcel Thiry au début du siècle, on le désignait comme étant le frère d’Oscar. Les temps ont changé. Pour évoquer Oscar Thiry, on invoque désormais son frère, Marcel. Or, c’est Oscar qui a guidé son frère sur les chemins de la culture. Homme de lettres, Oscar Thiry fréquentait en effet les milieux culturels de la région de Liège. Il était en contact avec les Oscar Colson, Olympe Gilbart, Charles Delchevalerie et autre Auguste Donnay. Rédacteur au Journal de Liège, directeur de La Gazette belge de Paris, sa renommée avait dépassé les frontières.

Anti-flamingant, défenseur de la langue et de la culture françaises, Oscar Thiry se disait favorable à la création d’une université flamande en Flandre en pensant qu’elle n’aurait aucun effet sur l’esprit du public. S’il ne participe pas à la première assemblée constitutive des Amis de l’Art wallon (Bruxelles, 4 février 1912), s’étant fait excuser, il est parmi les fondateurs de la section liégeoise des Amis dont il assure le secrétariat jusqu’en 1913. Ayant quitté Liège, il est remplacé par Charles Bronne. En 1914, il est établi à Luxembourg où il est rédacteur du journal L’Indépendance luxembourgeoise.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Oscar Thiry entraîne son frère Marcel dans le régiment des autocanons belges qui, en septembre 1915, s’embarque à Brest pour Archangelsk. Aux côtés des armées tsaristes, ils combattent les troupes austro-allemandes sur le front de Galicie. Le 2 juillet 1917, au cours des combats à Koniouki, Oscar Thiry est atteint d’un éclat d’obus à la tempe qui l’empêchera à jamais de poursuivre sa carrière d’écrivain. Marcel continuera le livre de bord tenu jusque là par Oscar. Lorsque, en octobre 1917, les Bolcheviks s’emparent du pouvoir, le corps d’armée belge reçoit l’ordre de regagner sa base en France. Grièvement blessé suite aux combats de Galicie, Oscar Thiry est trépané et rapatrié en décembre 1917. Malgré son handicap, Oscar Thiry aurait assuré pendant quelques mois la direction de la rédaction de La Patrie luxembourgeoise, en 1918, journal destiné à propager l’idée d’une union politique entre la Belgique et le Luxembourg.

Oscar Thiry a été l’une des personnalités importantes des milieux intellectuels wallons de l’avant Première Guerre mondiale. Ses écrits avaient laissé présager une carrière aussi riche que celle que connaître finalement son frère Marcel.

 

Paul Delforge

 

 

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